Jelly, Bloggy Friday, Pique-Nique, Webmardi [fr]

[en] A few events in the coming weeks here around Lausanne.

Oui, il y a des choses sympa qui se passent en Suisse Romande, à l’eclau et ailleurs. Voyez:

On se voit bientôt, alors!

Quelques idées pour améliorer l'application iPhone des CFF [fr]

[en] Some ideas to improve the iPhone application for CFF/SBB.

Et hop, un article dans la catégorie “consulting gratuit parce que j’en ai envie” — on verra ce que les CFF ont mis en place comme canaux remontants pour ce genre de chose. Et en passant, ça m’intéresse de savoir ce que vous pensez de vos idées!

Donc, je suis une grande fan de l’application iPhone des CFF. Je l’utilise pour consulter les horaires et pour acheter presque tous mes billets de train. Cependant, il y a un certain nombre de grosses maladresses dans la conception de cette application (je parle stratégie/fonctionnalités ici, et non pas réalisation).

Prenons le plus évident: j’ai un abonnement demi-tarif. Chaque fois que je montre mon billet au contrôleur, je dois également sortir mon porte-monnaie et mon abonnement demi-tarif, en plus de l’iPhone. Au fond, quand j’y pense, c’est presque moins pratique qu’avoir un billet en papier qui serait aussi dans le porte-monnaie! Tous les billets électroniques ont mon nom dessus. Ils sont achetés via un compte créé sur le site CFF. Ne pourrait-on donc pas imaginer la chose suivante:

– j’enregistre mon abonnement demi-tarif auprès de l’application (ou mieux, l’application le fait toute seule car elle sait déjà qui je suis, et ce sont les CFF eux-mêmes (!) qui m’ont vendu le demi-tarif)
– lorsque je présente mon billet au contrôleur, le demi-tarif est “inclus” dans le billet (probablement une fonctionnalité de son lecteur — je ne sais pas exactement quel retour le lecteur fait au contrôleur)

On pourrait aussi imaginer, du coup, que lorsque je cherche à acheter un billet, l’application me propose directement le demi-tarif (ça, c’est implémentable même sans enregistrement du demi-tarif, en passant: une simple préférence “je voyage normalement en deuxième classe demi-tarif” ferait déjà l’affaire).

Alors, je suis sûre qu’il y a un tas de raisons (sécurité, protection des données) qui rendent difficiles “iPhonisation” du demi-tarif. Il faut voir la photo, par exemple. Mais le billet électronique pourrait très bien intégrer la photo de la personne en plus du nom — du coup, serait-il vraiment nécessaire d’exiger alors une pièce d’identité? Il suffit de sécuriser suffisamment le système d’achat et de génération de billets électroniques pour que le système de contrôle puisse avoir la certitude que chacun est unique.

Très probablement qu’on trouverait des solutions à ces problèmes si l’objectif devenait “le voyageur avec un billet iPhone n’a rien d’autre à sortir que son iPhone lorsqu’il est contrôlé”.

Dans le même ordre d’idée: j’ai un abonnement Mobilis zones 11 et 12. Cela veut dire que suivant où je vais, je peux prendre des billets de prolongement de parcours (zones supplémentaires) ou des billets de train partant d’une gare autre que Lausanne.

Exemple: si je vais à Vevey et que mon train s’arrête à Lutry (encore en zone 12), je peux prendre un billet de train depuis Lutry.

Cela demande toutefois une certain gymnastique: si je vais à Genève et que mon train ne s’arrête pas à Renens, par exemple, je n’ai pas le droit de prendre un billet à partir de Renens.

Je m’étais d’ailleurs plainte de cette règle très peu intuitive pour le voyageur auprès de @RailService, qui m’avait expliqué que c’était plus pratique pour eux. Soit. Mais, attendez — on essaie d’être orienté clientèle ou non? Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai vu des voyageurs se faire (gentiment, parce qu’ils doivent avoir l’habitude) remettre à l’ordre par le contrôleur parce qu’ils avaient un billet “partiel” pour leur course, un abonnement pour le reste, et que le train ne s’arrêtait pas à la bonne gare intermédiaire. (Moi aussi, d’ailleurs, c’est comme ça que j’ai appris le fonctionnement du système!)

Franchement, “plus pratique pour l’entreprise et complètement contre-intuitif pour le client” n’est pas une bonne stratégie pour vos produits. Mais passons.

Donc, qu’est-ce que ce serait pratique si je pouvais signifier à mon application iPhone CFF que je possède un abonnement Mobilis pour les zones 11 et 12, et s’il pouvait en tenir compte dans les billets qu’il me proposerait? Si je veux aller à St-Prex, l’application me proposerait automatiquement les bonnes zones pour un billet de prolongement de parcours (et non pas, comme elle le fait maintenant, cinq zones dont deux qui me sont inutiles car je les ai déjà payées via mon abonnement).

Si je veux acheter uniquement les bonnes zones, c’est très difficile via l’iPhone, car l’application ne permet pas de sélectionner des zones spécifiques (on peut comprendre, vu le nombre de communautés tarifaires, mais quand même). C’est donc une des rares situations où je me retrouve à acheter mon billet à l’automate.

Maintenant, avec l’extension du réseau Mobilis, je suis confrontée à cette difficulté de plus en plus souvent: je suis dans le train pour Gland (eh oui, l’impulsion pour écrire cet article!) pour lequel j’ai acheté un prolongement de sept zones pour compléter mon abonnement Mobilis, alors que l’application m’en proposait au moins une ou deux de plus. Je pouvais uniquement spécifier que je voulais un billet à partir de Renens, et dans ce cas là, le système tient à me faire acheter la zone 12 également (dans laquelle se situe Renens). J’avais donc le choix entre payer plus (trop!) cher avec l’iPhone, ou payer le prix juste via l’automate.

Je trouve un peu ironique — en y pensant maintenant — que l’application iPhone soit plus maladroite à gérer les situations des voyageurs avec demi-tarif et abonnements préexistants (et donc des gens qui voyagent régulièrement en transports publics) que les gens qui n’ont aucun abonnement (et qui donc voyagent moins, et qui donc… n’ont peut-être pas pris la peine d’installer l’application CFF et de créer un compte lié à leur carte de crédit pour pouvoir acheter des billets en ligne…).

(Tiens, trois jeunes faux sourds dans mon train. Je viens de prévenir @RailService, y a-t-il mieux à faire? Edit 08.03.2011: Alors, dixit @RailService, appeler la Police Ferrovière CFF au 0800 117 117, sans oublier de préciser le train — et hop, numéro enregistré pour la prochaine fois.)

Dernier grief concernant l’application iPhone (que j’adore quand même, je le précise à nouveau): elle est fondamentalement stupide en ce qui concerne les transports publics locaux (en tous cas lausannois). L’application semble un peu idiotement considérer qu’on est incapables de marcher entre deux arrêts de bus s’ils ne portent pas le même nom. Ou en tous cas, sa base de données en la matière n’est pas à jour.

Exemple: pour me rendre à la gare, je prends le 4 jusqu’à Bel-Air, puis je marche une minute (bon, deux) pour prendre le M2 au Flon. Je pourrais aussi changer à St-Roch et prendre le 3 ou le 21, si la correspondance est bonne. Ou bien je peux marcher une minute jusqu’au LEB — de nouveau, si le timing est bon. Je peux aussi marcher jusqu’aux Bergières pour prendre le 21, qui descend directement à la gare. Pour finir, je pourrais aussi prendre le 4 jusqu’à St-François et marcher depuis là (mais ça arrive rarement que je le fasse, j’avoue, le M2 est assez fréquent pour que ça ne vaille pas vraiment la peine).

Si je demande à l’application iPhone CFF un itinéraire depuis mon arrêt de bus, il ne me propose pas la solution la plus rapide pour la gare (le M2) — mais uniquement celle avec changement à St-Roch. Les bus étant un peu moins précis que les trains niveau horaire, j’avoue généralement ne pas vouloir courir le risque de rester coincée à St-Roch parce que mon bus avait une minute de retard.

Ce qui est étonnant avec cette apparente stupidité de l’application, c’est qu’elle est tout à fait capable de me proposer d’aller prendre le train à Renens plutôt que Lausanne (ce qui peut être plein de bon sens vu où j’habite). Par contre, elle me fait passer par le centre-ville, au lieu de marcher 5-10 minutes pour prendre le 7 directement.

J’ai le même problème quand je vais faire du bateau. Mon bateau est au Port de Vidy, accessible via le 6 et le 1 (Maladière ou Figuiers), le 2 (Maladière-Lac), etc. Pour trouver le meilleur parcours, je dois regarder manuellement toutes les possibilités et les comparer “offline”.

En somme:

– j’aimerais pouvoir dire à l’application que je n’ai pas peur de marcher une dizaine de minutes
– j’aimerais que l’application puisse, à partir d’une adresse, ou pour une adresse donnée, choisir l’arrêt de bus qui donnera la meilleure correspondance, tenant compte du temps de marche
– on peut aussi imagine que je puisse avoir des options: minimiser le temps de marche, minimiser les correspondances, chemin le plus rapide porte-à-porte, etc.
– l’application pourrait être nettement plus agile dans ses correspondances (clair, Bel-Air et Flon ce n’est pas le même nom, mais c’est à une minute de marche!)

Voilà, je crois que j’ai fait le tour. Pour ces messieurs-dames des CFF (et éventuellement des TL) qui passeraient par ici, je fais une petite liste-résumé:

– intégrer d’une façon ou une autre mes abonnements existants à l’application, afin que
(a) je ne doive pas sortir iPhone et demi-tarif et abonnement Mobilis pour le contrôleur (oui, parfois c’est les trois!)
(b) l’application me propose des billets qui tiennent compte de mes abonnements existants (particulièrement pour les billets de prolongement de parcours des zones tarifaires)
– améliorer l’intelligence de l’application pour les parcours avec transports publics locaux, en particulier
(a) les correspondances entre arrêts proches portant des noms différents
(b) les alternatives de parcours à partir/à destination d’une adresse donnée, avec des arrêts de départ/arrivée différents

Merci 🙂

Participer à un Jelly: quel intérêt? [fr]

[en] What is a Jelly, and why should I come? In short: it's a casual coworking day. Benefits for participants include increased productivity, creativity boost, a timeframe to work on procrastinative projects, networking, discovery of coworking and the Lausanne coworking space, eclau. Sign up on Facebook if you'd like to participate (Nov. 19th, 2010 is the first Lausanne Jelly).

Cela fait quelques semaines que j’annonce à tous vents la création d’un Jelly lausannois, le troisième vendredi de chaque mois. Le premier a lieu le 19 novembre 2010 à l’eclau.

Deux questions vous taraudent certainement:

  • qu’est-ce qu’un Jelly?
  • quel est l’intérêt d’y prendre part?

Je vais tâcher de satisfaire votre curiosité.

C’est quoi, un Jelly?

Un Jelly, c’est simplement une journée où plusieurs personnes se retrouvent dans un même lieu pour travailler ensemble. Un peu comme on faisait quand on était étudiants, vous savez? Soit à la bibliothèque, soit chez quelqu’un…

Logo eclau.Là, en l’occurence, c’est l’eclau qui fournit le lieu et le wifi. On invite plein de personnes intéressantes et sympathiques à venir travailler à l’eclau le même jour, ordinateur portable sous le bras et pique-nique de midi dans le sac.

Les participants visent d’arriver vers 9h, ou plus tôt si ça les chante, ou plus tard s’ils ne peuvent pas plus tôt. On travaille jusqu’à 18h, ou 17h, ou 19h, chacun comme il veut, il n’y a pas de règle.

PohaComme c’est à l’eclau et qu’à l’eclau on aime le poha (un petit-déjeûner indien que j’affectionne), j’en ferai une bonne platée que j’amènerai vers 9h pour ceux qui veulent commencer leur journée de travail par quelques bouchées d’exotisme gastronomique.

Pourquoi je viendrais à un Jelly?

Il y a plein de raisons qui pourraient vous motiver à venir à un Jelly. En voici quelques-unes qui me viennent à l’esprit.

Tout d’abord, pour la productivité. Changer de lieu de travail, être entouré de gens qui se concentrent, ça peut faire des miracles quand on a tendance à s’enliser dans le quotidien.

Pour avancer sur ce gros vilain dossier qui patine. Dans l’état d’esprit du Website Pro Day d’antan (Jelly avant l’heure), un Jelly ça peut être l’occasion de bloquer la journée, de sortir de votre cadre habituel, et de vous consacrer corps et âme à un de ces “machins” informes qui vous pourrissent la to-do list et la vie depuis des semaines ou des mois.

Trouvez quelques camarades d’infortune et donnez-vous le mot pour vous retrouver un Jelly afin de mettre à jour votre site professionnel / écrire des articles sur votre blog / mettre en place un système de backups / réparer ce fameux plugin WordPress / finir votre compta / concevoir la plaquette que vous voulez faire depuis deux ans / et j’en passe… ce sera encore plus motivant!

Pour donner une bouffée d’oxygène à votre créativité. A nouveau, vous sortir de votre quotidien, côtoyer de nouvelles personnes, ça va aider votre cerveau à respirer. Nouvelles idées, autres façons de voir les choses… c’est d’ailleurs un des grands bénéfices du coworking. Le Jelly vous y donne accès gratuitement, même si vous n’avez pas le profil d’un membre d’espace coworking (vous avez déjà des bureaux, vous êtes employé, vous préférez travailler chez vous…).

Pour le réseautage. Je n’insisterai jamais assez là-dessus, mais le réseau c’est une clé importante de succès et d’inspiration, que vous soyez indépendant, employé, en recherche d’emploi ou d’une nouvelle carrière.

Passer la journée à travailler dans le même lieu, ça tisse déjà des liens. On pique-nique ensemble à midi. On sort prendre l’air 10 minutes avec une nouvelle connaissance. On va boire un verre après le Jelly. Laissez quelques cartes de visite sur la table de l’entrée, échangez-en avec les contacts que vous aurez noués, et retrouvez-les le troisième vendredi du mois d’après, au Jelly suivant.

Pour découvrir le coworking et l’eclau. Si le coworking vous intrigue ou vous tente, mais peut-être pas (plus! ou encore!) comme mode de travail régulier, le Jelly vous donne l’occasion de l’expérimenter gratuitement de façon ponctuelle. C’est aussi une très bonne excuse pour venir à l’eclau, qui est un endroit de travail fort sympathique (si c’est moi qui le dis!) et rencontrer Bagha, le mythique chat des lieux.

Jelly-FAQ imaginaire

Puisque je suis lancée, quelques questions que vous vous posez peut-être, et des réponses.

Je ne suis jamais venu(e) à l’eclau, je peux quand même participer au Jelly?

Le Jelly est ouvert à tout le monde, est spécialement aux personnes qui ne sont pas membres ni visiteurs de l’eclau!

C’est où l’eclau? On arrive comment?

C’est à Lausanne, du côté de Prilly. C’est tout expliqué ici.

Je peux amener du monde?

Volontiers! Partagez l’événement sur Facebook, sur Twitter, motivez vos amis… Plus il y a de monde au Jelly, meilleure sera l’énergie de la journée!

On va être combien? Il y a assez de place?

Au minimum une bonne dizaine, au maximum 20-30. L’eclau a de la place pour autant de monde (110 mètres carrés, quand même) — on a acheté chaises pliables et tabourets supplémentaires, et au pire les derniers arrivés prendront possession des 3 canapés.

(Si vraiment on se retrouve avec trop de monde on devra refuser l’entrée aux participants de dernière minute donc… n’oubliez pas de vous inscrire!)

On arrive vraiment à travailler avec tout ce monde au même endroit?

Oui, bien sûr! C’est clair que c’est différent comme ambiance de travail que seul dans son bureau (ou son salon), mais la concentration, c’est contagieux aussi. De plus, les échanges et rencontres permettent des fois de gagner des journées entières de travail, en nous aidant à voir des raccourcis qu’on ignorait!

Y a-t-il des choses à éviter lors d’un Jelly?

Vu que l’eclau est un open space et qu’il y aura du monde, ne prévoyez pas de passer la journée au téléphone. Ne prévoyez pas non plus de recevoir du monde (clients, etc.) à moins que ceux-ci prennent aussi part au Jelly. L’eclau est un endroit sans fumée (on peut sortir) et sans musique (donc prévoyez de bons écouteurs qui ne fuyent pas si vous travaillez en musique). C’est tout!

Je ne suis pas un geek, je peux quand même venir?

Bien sûr, ce n’est pas du tout réservé aux geeks.

J’aimerais bien mais je ne pourrais venir que le matin / l’après-midi / quelques heures…

Aucun souci, venez quand vous pouvez, mais inscrivez-vous quand même!

Chouette, je veux venir, comment je fais?

Il suffit pour venir de s’annoncer sur Facebook ou sur doodle (liens pour le Jelly du 19 novembre 2010). C’est important de s’annoncer car ça encourage d’autres à venir, et rend le Jelly d’autant meilleur.

On se voit au prochain Jelly@eclau, alors!

Orange Link nous demande nos mots de passe: pas au point! [fr]

[en] There is absolutely no excuse, in 2010, for asking people to enter their Gmail, Facebook or Twitter passwords on third-party sites. And that is precisely what the "social media to SMS" service Orange Link is doing for Gmail and Twitter, though they got Facebook right. Laziness or scary cluelessness?

Orange Link est un service d’Orange.ch qui nous permet de recevoir des alertes SMS de services comme Twitter, Facebook, et Gmail (et aussi, d’envoyer des SMS à ces services).

Orange Link

Très cool. J’espère en passant qu’ils sont aussi en train de bosser sur un partenariat avec Twitter comme l’ont fait d’autres opérateurs.

Ce qui est beaucoup moins cool c’est qu’ils nous demandent nos mots de passe Twitter et Gmail!

Orange Link - BAD BAD password anti-pattern

Regardez ce que je disais en avril 2008, il y a plus de deux ans:

I have an interest in social network portability (also called “make holes in my buckets”) — I gave a talk on SPSNs from a user point of view at WebCamp SNP in Cork recently — and I am also concerned that in many cases, implementations in that direction make generous use of the password anti-pattern (ie, asking people for the password to their e-mail). It’s high time for design to encourage responsible behaviour instead. As the discussion at WebCamp shows, we all agree that solutions need to be found.

Les gens ont tendance à être d’une naïveté affligeante avec leurs mots de passe, tant dans le choix de ceux-ci que l’insouciance avec laquelle il les prêtent à autrui ou les entrent sur n’importe quel site qui le leur demande.

Il est irresponsable de la part d’une entreprise comme Orange.ch d’encourager les gens à entrer leur mot de passe sur un site qui n’est pas celui du service en question. On est en 2010, loin de la situation en 2008 référencée plus haut, et OAuth et autres services du genre sont une réalité. Texprezzo et Textendo, qui fournissent la technologie derrière Orange Link, ne nous demandent d’ailleurs pas notre mot de passe Facebook, mais utilisent Facebook Connect pour accéder à notre compte.

Orange Link -- Good

Facebook | Request for Permission

Il n’y a donc aucune excuse pour ne pas procéder avec les technologies similaires à disposition pour Twitter et Gmail. Début 2009, Twitter était sur le point d’implémenter OAuth, ce qui a été fait depuis lors — lire la FAQ de Twitter sur OAuth. Quant à Google (pour Gmail), eh bien, depuis mars 2010 (enfin!) ils parlent aussi OAuth.

Je ne sais pas s’il faut en conclure qu’ils s’en fichent ou qu’ils sont mal informés/inconscients — mais à ce point, j’avoue que ça ne m’inspirerait guère confiance.

Flash Informatique: appel aux articles sur le thème "Société 2.0" [fr]

[en] Call for papers: Flash Informatique is looking for papers on the theme "society 2.0". The deadline is short but I encourage you to seize the occasion (I wrote an article for them a few years back). The publication is in French but it could contain a few articles in English. Go for it!

Avis aux amateurs, le magazine Flash Informatique de l’EPFL lance un appel aux contributions pour son numéro spécial d’été sur le thème “Société 2.0”.

Les délais sont courts (8 juillet pour une première version, éventuellement 12 si vraiment il faut) mais je vous encourage à saisir cette occasion. J’avais écrit pour eux un article sur les blogs il y a plusieurs années, et j’avais été ravie de pouvoir le faire!

Je suis certaine que les lecteurs de Climb to the Stars ont des tas de choses intéressantes à dire sur le sujet, donc n’hésitez pas.

De l'émergence de la classe créative à la créativité [fr]

Voici mes notes de la journée de la FER “De la créativité à l’action“. Si vous voyez des erreurs, merci de les signaler dans les commentaires!

09.08.2010: les vidéos de cette journée sont en ligne.

Anne Heleen Bijl

Parler en français => comme si elle devait refaire toute sa présentation! Intéressant…

La créativité casse les cadres, c’est la clé de l’innovation. La plupart du temps on n’en a pas besoin. 2% du temps, on se dit qu’il doit y avoir une “autre solution”. C’est là qu’on a besoin de la créativité. Problème: on cherche souvent une solution qui est trop proche du problème. Mais en fait il faut des fois chercher complètement ailleurs.

Créativité: relier deux aspects qui n’avaient pas de contact avant.

Osborne, américain dans les années 50. A cherché comment il pouvait faire en sorte que chacun de ses 500 employés produise des idées.

Expérience avec 4 personnes du public: A et B sur un panneau, les relier. Comment est-ce qu’on les relie? En général on a tendance à les relier par le chemin le plus court, le plus facile. Mais dans la vie c’est pas toujours possible… *steph-note: très tentée d’aller arracher la feuille pour faire se rejoindre A et B en la pliant… ah, quelqu’un l’a fait!*

Obstacles à la créativité:

  • peur d’être ridiculisé, surtout par soi-même (on est son juge le plus sévère)
  • “ça ne va pas réussir”
  • on ne voit pas l’avantage
  • tenir aux vieilles solutions (on n’aime pas le changement et les nouvelles habitudes, elles sont difficiles à installer! 30 fois un nouveau comportement pour qu’il s’installe, cf. FlyLady)
  • “Les Autres” le rendent impossible
  • se créer des barrières soi-même
  • être satisfait de la première solution
  • problème d’autorité: qui est le chef?

L’effet Eurêka: 10 phases

  • problème est un défi
  • le problème est le vôtre
  • recherche de solutions => échec
  • frustration
  • distraction
  • relaxation
  • moment de coïncidence
  • eurêka, inspiration (si on a de la chance!)
  • euphorie
  • réalisation

*steph-note: lire The Myths of Innovation!*

Conditions pour la créativité:

  • indépendance
  • liberté/espace
  • concentration
  • motivation intrinsèque *(steph-note: cf. la vidéo de Dan Pink dont je parle dans “Carotte et créativité ne font pas bon ménage“.)*
  • bonne définition du problème
  • breaking patterns/outside the box
  • donner une chance aux idées
  • humour
  • temps pressé/nécessité
  • chercher des alternatives

Conditions créatives en groupe

  • stimuation de nouvelles idées
  • rémunération d’idées
  • moyens (budget, personnes)
  • pas trop de contrôle: liberté
  • ne poses pas de questions trop définies
  • pas autoritaire

Sept règles de communication créative

  • suspension du jugement
  • écoutez attentivement: quelle peut être la valeur de cette idée?
  • fantaisie et imagination
  • quantité amène qualité
  • pollinisation croisée
  • 3x +++ (le droit de demander trois avantages de son idée à la personne qui la reçoit négativement, genre “oui mais bon, sois réaliste!”)
  • 28 ideakillers sont tabous (y compris non verbaux!)

Utile de garder à l’esprit le temps d’incubation de certaines idées, entre l’idée et sa mise sur le marché:

  • TV: 50 ans
  • pacemaker: 30 ans
  • fermeture éclair: 30 ans
  • stylo bille: 7 ans
  • radio: 24 ans
  • antibios: 30 ans
  • nourriture congelée: 15 ans

Xavier Comtesse

Réseaux sociaux et créativité: étude faite au démarrage de la Muse, sur Rezonance. Quelle est la part des créatifs chez Rezonance?

Parmi les abonnements payants de Rezonance, est-ce qu’un questionnaire va fonctionner? Réponse hallucinante: personne ne comprenait les questions. Problème de langue? Peut-être faut-il passer au hollandais… 😉

Mise en garde:

  • la créativité dans le contexte de l’innovation
  • un sondage via un réseau déjà existant (Rezonance)
  • démarche volontairement participative
  • le questionnaire est soumis au Conseil scientifique

En français, “créativité” c’est vraiment associé à l’art. Gros échec 🙂 => il a fallu tout revoir.

Ont monté un sous-groupe du comité scientifique, le “Groupe Montbrillant”. “Pourquoi est-ce que les gens ne comprennent pas nos questions, que nous on comprend très bien?” => ne plus poser les questions sur la créativité, mais partir du principe que la créativité fait partie du processus d’innovation.

En amont: créativité; en aval: amener au marché, stratégie commerciale. On s’est beaucoup préoccupés de l’aval, supposant que là est la difficulté, et moins de l’amont.

Résultats: dans la région lémanique, on aurait une classe créative deux fois plus dense qu’aux USA, par exemple, 62% ont participé à une start-up, 7% on déposé un brevet. *steph-note: attention, on parle de Rezonance ici, et non pas d’un échantillon représentatif de la région lémanique!!*

Par contre, seulement 5% fréquentent un centre créatif.

Ils ont appelé “net-ups” entreprises qui naissent dans un réseau social et se construisent avec lui. *steph-note: pas sûre que j’aime ce terme… c’est simplement le modèle de beaucoup de start-ups dans les nouvelles technologies: agile, crowdsourcing, etc…*

Creative commons.

Centres créatifs: existent-ils réellement dans notre région? Différentes générations de creative centres.

  • première générion, MIT etc: faire vivre des objets et des services avec des usagers, et les observer. Client-roi. Usagers ne sont pas co-créatifs.

Après, consommacteurs. Changement fondamental de percevoir le produit, l’économie. (On est des bêtes curieuses.)

Ces lieux jouent pour l’amont le même rôle que le prototype pour l’aval.

Mettre en place des méthodologies. Les méthodologies ne font qu’accélérer la créativité, rien d’autre. Ce sont des accélérateurs.

Xavier nous montre “la matrice”… “démerdez-vous avec!” — quand un matheux essaie de montrer les résultats d’un sondage. *(steph-note: image dans l’article de Pascal Rossini…)*

Elmar Mock

On ne cueille pas de champignons sur l’autoroute. Est-ce que ça s’apprend, la créativité? Difficile d’en parler.

Avait le sentiment qu’après avoir inventé la Swatch, il n’était plus possible dans la société d’inventer autre chose. => nouvelle structure. (Mais en fait le problème c’était lui… *steph-note: si j’ai bien compris*)

A la base plein de créatifs, mais on le reste pas tous. Métaphore moléculaire: l’être humain est une molécule d’eau (gaz, eau, solide, ça reste une molécule d’eau).

  • Gaz: créativité, imagination, exploration
  • Liquide: école, expérimentation, évolution (étape douloureuse)
  • Solide: éducation universitaire, formation professionnelle, maturité, réalité (ordre, structure)

Relation d’amour-haine entre créativité et structures/organisation (gaz vs. solide).

Le créatif finit toujours par créer des cristaux (les cristaux c’est une idée qui marche!) — c’est la réalité de la créativité! Permettre à la société d’avoir de nouveaux cristaux pour nous donner l’illusion que demain existe. (On a des budgets, des projets, des plannings, “l’année prochaine ce sera bon”. *steph-note: ça me fait penser à “The Black Swan“, livre à lire absolument d’ailleurs.*

Difficile de trouver l’endroit où les trois états de la matière coexistent (le point triple). Startups.

La métaphore de la perle. L’huître ne crée la perle que si quelque chose dérange. Il faut un élément perturbateur pour la créativité. Clé: identifier et définir cet élément perturbateur. Malheureusement, on s’adapte à nos éléments perturbateurs et nos difficultés. On n’a pas envie de modifier nos habitudes.

Après avoir trouvé l’élément perturbateur, phase inventive, puis phase conceptuelle, phase scientifique, phase commerciale.

Modèle en oignon: chacun est responsable d’un truc, départements. Ça marche pour la rénovation et l’évolution, mais pas pour l’innovation et la révolution. Il faut pour cela supprimer la notion de départements.

Caisse à outils de la phase gazeuse. (The Gas-Phase Toolkit.) Cartes (?).

Important: ça prend du temps. On va pas juste prendre 1h pour être créatifs.

  1. cerner: quel est l’élément perturbateur? définir le problème
  2. curiosité: s’intéresser par exemple aux gens qui vont utiliser ce système, qu’est-ce qui se passe au niveau de l’industrie
  3. idéation: (3 jours) contrairement au citron (plus on presse moins il y a de jus), eh bien l’homme, plus on presse, plus il y a de jus. Il faut prendre le temps d’aller explorer d’autres chemins pour trouver des champignons. On va se sentir perdus. Prendre les chemins de traverse. Energie pour traverser le tunnel. Divergence et convergence. Augmenter le nombre d’idées. Brainstorming (attention, c’est pas une discussion chaotique, c’est un système rigoureux!). Méthode 6-3-5.
  4. entonnoir: convergence, sélectionner, éliminer, trier les idées après la diarrhée intellectuelle qu’est le brainstorming. Critique constructive.  Intuition, imaginer ce que sera demain. Sur nos 100 idées, laquelle aura la médaille d’or, d’argent, de bronze?

Sans élément perturbateur, le brainstorming est de la masturbation.

Etre innovateur, c’est aussi être dans le faire. Ça nous aide à être de meilleurs innovateurs de les suivre jusque dans la dure réalité de l’actualisation.

Chaque fois qu’on a un problème, une nouvelle phase créative est ouverte.

Venez m'écouter chanter… [fr]

[en] I'm singing on Saturday with Café-Café, come and listen to us!

…en compagnie d’une centaine d’autres chanteurs 🙂

Je ne fais pas normalement de la pub comme ça, mais le concert de ce samedi 12 juin (20h) à Châtel-Saint-Denis est en faveur de Terre des Hommes, donc ce serait bien que la salle soit pleine à craquer! Sans compter que ce qu’on fait chez Café-Café, c’est pas mal quand même

Pour réserver, appelez vite le 021 948 77 54. J’espère vous croiser samedi à la sortie du concert!

Formation au SAWI sur les communautés et médias sociaux: c'est officiel! [fr]

Ça fait un bon moment que je trépigne d’impatience à l’idée de vous en parler, et c’est enfin officiel! Avec Geneviève Morand (Rezonance) et Bernard Barut (EuropaMP3), je co-dirige une formation d’un an (20 journées réparties en 5 modules) au SAWI (Lausanne, Suisse), qui démarre en septembre 2010: Spécialiste en management de communautés et médias sociaux.

La soirée d’information a lieu le 24 juin à 18h30 (c’est très bientôt!) et nous espérons y voir un maximum de monde, donc merci d’en parler autour de vous et de vous y inscrire! Vous pouvez télécharger la brochure d’informations pour avoir tous les détails sur cette formation.

Les cinq modules vont du pratico-pratique au stratégico-théorique, d’écrire pour le web et ouvrir un compte Twitter (devinez qui va enseigner ce morceau-là ;-)) à concevoir sa propre plate-forme communautaire de A à Z, en passant par gérer les aspects humains et relationnels d’un réseau ou une communauté en ligne et comprendre la révolution fondamentale qui s’opère dans la communication à l’ère d’internet.

La formation tout entière est sous-tendue par un projet d’étude personnel que chaque participant développera en parallèle, et chaque module sera l’occasion d’un First Rezonance sur un thème en rapport. On offre ici une solide formation en matière de communautés en ligne et médias sociaux, qui s’adresse aussi bien aux indépendants, créatifs, entrepreneurs, cadres, responsables communication, chefs de projet, administrateurs, décideurs, etc.

Elle vise à donner:

  • des compétences  pratiques et opérationnelles en gestion de communautés et médias sociaux
  • une compréhension de la transformation des marchés induite par les nouvelles technologies de l’information et de la communication
  • des outils et des connaissances permettant un langage commun, indispensable pour développer  des réseaux et communautés.

A l’issue de la formation, vous saurez:

  • mettre en œuvre des stratégies pour favoriser un sentiment d’appartenance et créer une communauté autour d’une marque ou expertise, d’un produit, service ou projet
  • créer votre propre plate-forme communautaire et être présents et visibles sur la toile
  • développer des outils et applications propres à votre projet qui s’intègrent avec l’écosystème des outils sociaux existants
  • concevoir un plan de communication intégrant les médias sociaux
  • maîtriser les soft skills nécessaire au réseautage et à l’animation de communautés en ligne.

Je vous donne ici le titre des cinq modules et leurs dates, et pour le reste (y compris un descriptif plus détaillé de chaque module), je vous invite à télécharger la brochure d’informations en PDF.

  • Module 1: Le monde en réseau (du 22 au 25 septembre 2010 — il est possible de s’inscrire uniquement à ce module)
  • Module 2: Etre présent dans les médias sociaux (du 1er au 4 décembre 2010)
  • Module 3: Etablir sa marque dans les médias sociaux (du 9 au 12 février  2011)
  • Module 4: Animer et gérer son public, son réseau, sa communauté (du 9 au 12 mars 2011)
  • Module 5: Créer sa propre plate-forme communautaire (du 6 au 9 avril 2011)

Je ne peux que vous encourager à venir à la séance d’information du 24 juin (inscription ici), que vous envisagiez déjà de suivre cette formation ou que vous soyez simplement curieux d’en savoir plus. Je vous invite également à faire suivre cette annonce à vos collègues ou connaissances qui pourraient être intéressés par cette formation — le nombre de places est limité!

Tulalu avec Paule Mangeat [fr]

[en] A literary meetup with a local author, and some considerations on what language I write in as a bilingual person (answer: way more English than French).

Mon “petit homonyme” Stéphanie, comme je l’appelais affectueusement il y a une quinzaine d’années déjà, co-organise depuis plusieurs mois les rencontres littéraires Tulalu ?!. (Oui, ça fait beaucoup de signes de ponctuation à la suite. J’ai un peu de mal, mais j’essaie.)

Cet après-midi, au détour d’une conversation branchée “écriture” (je suis en train de lire “On Writing” de Stephen King, après avoir dévoré “Bird by Bird” de Anne Lamott, à l’origine de ma révélation du mois de février), elle me propose de venir une fois à ces rencontres. Ou deux, peut-être. Et bien justement, il y a en a une ce soir.

Après moult tergiversations internes (et externes) dont je vous passe les détails, j’ai foncé en bas l’avenue de France pour aller m’asseoir autour d’une table au Zinéma, en compagnie d’une bonne douzaine d’autres amateurs de littérature du coin et de Paule Mangeat. Paule, je ne la connais ni d’Eve ni d’Adam, et son nom ne me disait même rien. Mais il aurait pu, Michelle ayant parlé d’elle en termes fort élogieux il y a quelques années.

Je suis à présent en mesure de vous confirmer qu’elle écrit de fort jolies nouvelles (elle nous en a lues (lu?) trois), en plus d’être une personne tout à fait sympathique. Je suis repartie avec une copie de son ouvrage dans mon sac, que je me réjouis de finir prochainement, entre un chapitre de Stephen King et un autre d’Anne Lamott (oui oui, j’ai entamé son roman “Rosie“, qui me donne envie de me mettre à écrire de toute urgence à chaque fois que j’en lis une page).

Parenthèse: clairement, j’abuse autant des parenthèses en français qu’en anglais, mais un peu moins des tirets, on dirait.

J’ai appris avec intérêt que quasi toutes les nouvelles de son recueil, “Côté Rue“, ont été écrite d’un jet. Moi qui suis une horrible écriveuse du premier jet, j’ai trouvé ça très réconfortant. Je ne prétends pas écrire aussi bien que Paule, et celle-ci avoue d’ailleurs avoir maintenant évolué au-delà de la tryrannie de ce premier jet dans son processus d’écriture (c’est moi qui formule ça comme ça, hein, n’allez pas la citer avec ces mots). Mais je peux vous dire qu’à force d’entendre (et de lire!) tant de personnes écrivaillantes autour de moi sur les bienfaits et les affres de la réécriture et du travail d’édition, je commençais à me demander si je n’avais pas des branchements qui manquaient. Eh bien, ça me rassure de savoir qu’il y en a d’autres que moi avec le même genre de branchements (ou leur absence).

Une de mes motivations pour ce soir, c’était de me reconnecter un peu avec la littérature francophone. De ce côté-là, mission accomplie. Etre bilingue ce n’est pas si simple, quand on aime écrire. Je me rends compte qu’au cours des dernières années, l’anglais est très clairement devenu ma langue numéro un à l’écrit. J’ai toujours lu surtout en anglais, même s’il y a des livres en français que j’adore — j’ai d’ailleurs un point faible pour la littérature romande.

Et ici, même s’il y a des phases assez francophones, je me rends bien compte que j’écris surtout en anglais. Avec les chroniques du monde connecté, j’ai une excuse pour écrire au moins une fois par semaine en français, mais bon… ça ne fait pas le poids face au reste. Pour vous dire à quel point l’anglais est devenu ma première langue à l’écrit, quand je prends des notes à usage personnel lors d’une conversation en français… oui, vous devinez juste. J’ai tendance à prendre des notes en anglais.

Ce genre de réflexion, sur fond des nettoyages de printemps que j’ai faits aujourd’hui sur Climb to the Stars, ça me donne aussi une furieuse envie de rendre un peu plus facile le tri des langues pour les 10 ans d’écriture passés qui sont plantés sur ce site. Si j’avais une journée ou deux à disposition…

Enfin bref, assez radoté. Il est temps que je réinvestisse un peu mon côté francophone quand j’écris.

Je chronique, chronique [fr]

[en] I'm really enjoying writing my weekly column for Les Quotidiennes, and discovering that the constraints of the genre are giving me all sorts of ideas to write about.

Il y a un peu plus d’un mois, je démarrais mes chroniques du monde connecté pour Les Quotidiennes. J’avoue prendre beaucoup de plaisir à l’exercice.

Quand on pense à la créativité, on imagine que celle-ci s’exerce dans les champs du possible qui ne connaissent ni entraves ni limites. D’une certaine façon, ce n’est pas faux, mais la créativité, c’est surtout en présence des contraintes qu’elle se manifeste. Ce sont les contraintes, quand elles rentrent en friction avec les désirs et les objectifs, qui font jaillir la créativité.

Pourquoi ce discours sur la créativité? Parce que je suis en train de faire l’expérience, après bientôt dix ans d’écriture sur ce blog, qu’écrire dans un autre format, pour un autre lectorat, avec un agenda de publication fixe — bref, des contraintes — me donne un autre souffle. Le blog, tel que je le conçois, est un espace de liberté quasi absolu de mon écriture: j’écris quand je veux, sur ce que je veux, pour qui je veux, et aussi long ou court que je le désire.

Pour la chronique, par contre, c’est différent. Le public n’est pas le mien, c’est celui des Quotidiennes, pour commencer. J’ai un thème (relativement souple, certes) auquel me tenir. J’écris une chronique par semaine. Je vise une longueur et un type de discours “genre chronique”.

Et ce qui est dingue, c’est que ces contraintes me donnent l’idée d’écrire des choses que je ne penserais pas à écrire ici, sur Climb to the Stars — alors que je peux y écrire tout ce que je veux.

Vive les contraintes!

Du coup, je vous encourage à aller me lire là-bas. Pour vous faciliter la tâche, titres et liens vers les six chroniques déjà écrites.

Bonne lecture, feedback bienvenu!