Indian Stretchable Time [en]

[fr] En quelques mots? Pas envie que mes vacances se terminent.

You what what they say about time in India: IST doesn’t stand for Indian Standard Time, but for Indian Stretchable Time. I think it’s pretty obvious to anybody who spends enough time here that the perception of time is very different here than in Europe, for example.

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Holiday-time is also different from work-time. Days stretch ahead when your holiday is long enough. You forget what day of the week it is. You lose track of how long you’ve “been here”. You spend a whole day in Lightroom and fooling about online without worrying about being “productive”. You get up when you get up, don’t worry too much about mealtimes (especially if that is taken care of by your hosts), forget about your upcoming plans and deadlines.

And suddenly you realize there is less than a week left before you’re back in Switzerland, back to work-life, back to processing e-mails, back to a catless flat, back to earning money and paying attention to how much you spend, back to the cold and grey winter, back to everything you left behind.

Let me say it clearly: I don’t want my holiday to end and I don’t want to go back.

Of course, I look forward to seeing my friends again — but I’ll miss the people I love here. And I am very grateful I took example (partially) on danah and decided to send all my holiday e-mail into the black hole — meaning I will be coming back to work without an e-mail backlog to catch up on.

But right now I really don’t want to go back to my life.

We had a really nice time in Bangalore and Mysore. My Bangalore photos are online now, but I haven’t got around to sorting through the Mysore ones yet, or writing all the articles I want to write — as if putting it off was going to extend my holiday. (Articles? Bangalore Walks, Hillview Farms Homestay, Security Theatre in India, some thoughts on Indian culture in the light of independence and colonial legacy, a whole bunch of Indian recipes…)

I’ll go back to reading my book or hanging out on Quora now, while Nisha makes lovely-smelling chapatis next to me and the dogs nap on the cool stone floor.

Choc culturel à Bangalore [fr]

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Après plus ou moins 14 mois en Inde si l’on met mes séjours là-bas bout-à-bout, j’ai vécu la semaine dernière un de mes plus grands chocs culturels indiens: Bangalore.

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Tout en vitres et en hauteur.

Après Pune, Bangalore est immense, moderne, et ressemblerait presque à l’Occident. Grands boulevards (même s’ils sont surchargés de voitures), bus neufs climatisés roulant à toute vitesse (autant que les embouteillages le permettent), tours vitrées chatouillant les nuages, population jeune et habillée à l’occidentale, arbres majestueux, restaurants luxueux et chers, immense chantier du futur métro en plein air au-dessus de l’artère principale de la ville, aéroport à faire pâlir certains d’Europe… Certes, on trouve à Bangalore des coins qui me font penser à Pune. Mais ma petite semaine sur place m’a laissée presque un peu déboussolée.

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Rickshaws rutilants et bien alignés près de Commercial Street.

J’ai commencé à mieux comprendre cette ville lors de mon dernier jour sur place, à l’occasion du Victorian Bangalore Walk auquel nous avons participé (fortement recommandé, je vous en reparlerai). Bangalore, comme les Etats-Unis par ailleurs, est une terre d’immigrés. Au tournant du 19e siècle, les Anglais y installent leur centre militaire (cantonment) pour l’Inde du sud. Forte population Anglo-Indienne, donc, afflux par la suite d’immigrés du reste de l’état du Karnataka, installation précoce de l’électricité (1906), arrivée d’entreprises comme Tata et Texas Instruments, sans compter les prisonniers italiens durant la deuxième guerre mondiale qui ont grandement contribué au développement du football dans cette ville… Quelques éléments d’histoire disparates et un peu en vrac, n’empêche: Bangalore est une ville qui s’est développée à travers ses immigrants — et ça continue aujourd’hui. Moins de 30% de la population de Bangalore parle le kannada, la langue locale.

On comprend donc mieux l’occidentalisation rampante, l’esprit entrepreneurial et le développement fulgurant de Bangalore, centre de gravité technologique attirant entreprises et cerveaux du sous-continent et d’ailleurs.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas: la ville reste indienne, surtout dans ses infrastructures. Coupures d’électricité, maisons construites les unes sur les autres, ascenseurs et connexions internet en panne, vaches déambulant sur des routes souvent en mauvais état, rickshaws et leurs mythiques conducteurs (surtout ici!), offices postaux inintelligibles aux non-initiés, et surtout, mondes parallèles qui se côtoient sans jamais sembler se toucher, ou tout juste du bout des doigts. La nourriture y est excellente, et Bangalore recèle bien entendu des quartiers de petites ruelles (surtout dans la vieille ville) et des marchés détendus où il fait bon se balader, comme le Gandhi Bazaar dans le Basavanagudi.

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Gandhi Bazaar.

Je vous l’avoue, j’ai de la peine à l’aimer, cette ville trop occidentale à mon goût, même si pour beaucoup d’indiens elle représente le futur, le progrès, et la direction que doit prendre leur pays. Mais je ne doute pas qu’il doit faire bon vivre dans cette métropole multiculturelle, pour qui a un revenu lui permettant le train de vie qui s’y étale.

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Panneaux d'affichage.

A visiter? Oui, certainement, surtout si le côté “rustique” de l’Inde vous intimide un peu et que vous désirez conserver quelques repères en matière de confort occidental lors de votre séjour.

Depuis ici:

A Few Days in Pune, and Dress Material [en]

[fr] Quelques premiers jours à Pune!

I’ve been in Pune for a few days now. So, what have I been up to? Well, mainly, hanging out at the Shindes.

I remember that during my last visit here I spent days on end just reading and chilling, and feeling a little guilty that I wasn’t “making the most” of my stay. But I realized that India for me is also simply about slowing down my pace of life, which includes reading (and writing) and chilling — and watching Nisha cook so I can steal her recipes.

I’ve been out a few times now: twice to MG Road, once to Ambedkar Chowk, to Pimpri and to Parvati to pay a visit to Pradnya, who was Bagha and Cali‘s vet when we lived here, and is now the Shindes.

Pune has changed a lot, but it also hasn’t. There are flyovers and big glass buildings and malls and huge petrol stations that weren’t there last time I came, but other things seem almost just like I left them: my choli-maker is still in service, as is my jeweler, the Pune Coffee House in Camp still exists as do many of the shops I went to, and most of the people I knew are still around.

The trip to Pimpri was epic: three different rickshaws to get there, none of them by the meter, of course. Good thing there were “six-seaters” somewhere along the way (I use brackets because they’re not really six-seaters, they’re just normal rickshaws in which people pile up).

Dress material in Pimpri, my favourites from shop #1 Dress material in Pimpri, my favourites from shop #2 Dress material in Pimpri, my favourites from shop #3

My ambition was to find a pink and silver salwaar kameez in today’s fashion. My dresses are clearly a little out of fashion, and I spotted a few cute pink ones on the street with silver embroidery. Ready-made would have been ideal given I’m not going to be in Pune for long, but after trying on one or two I quickly gave up: even the biggest of their biggest XL was too small for me. I moved on to dress material, but without finding something what I was looking for. Some nice things, of course, but not what I had in my head. If only I could draw clothes! I did see something approaching what I wanted, but… in green. Oh well.

What I'm actually looking for, but in pink

Maybe I’ll just end up buying fabric and having a shot at drawing (gasp!) something.

Pune de tous les jours en photos [fr]

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Quand je suis arrivée en Inde pour la première fois, j’ai été frappée par le fait que l’Inde quotidienne en ville n’avait pas grand chose à voir avec les photos que l’on peut voir dans le National Geographic. Alors bien sûr, les photographes du National Geographic sont excellents, et leurs photos aussi, et une belle photo, c’est aussi un peu par définition une photo qui fait rêver.

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Ce choc initial m’a donné envie de photographier les choses qu’on ne photographie pas. Les choses banales, les rues banales, les choses auxquelles on s’habitue parce qu’elles font partie de la normalité. Les prises électriques et interrupteurs, par exemple.

La plupart des photos de mes trois premiers voyages en Inde ne sont pas en ligne. Mille dias et quelques films pour mon année passée ici, et une bonne dizaine de films pour les visites subséquentes. J’ai trié un bon bout, j’ai fait un album ou deux, mais scanner, c’est cher ou ça prend du temps. Ça viendra. Lors de mon dernier voyage, j’avais un appareil vidéo numérique avec moi. Beaucoup de séquences vidéo dont je n’ai encore rien fait, et une bonne pile de photos quand même (de qualité douteuse selon les critères d’aujourd’hui).

En 2011 (bonne année!), munie d’un appareil numérique et d’un iPhone 4 avec instagram, j’avoue que la tâche m’est grandement facilitée. Je sors rapidement et discrètement mon téléphone, je prends la photo, j’envoie, et hop, c’est sur Flickr, Tumblr, Facebook et tout le reste. Je ne me limite pas à mon iPhone, bien sûr, mais c’est un outil précieux.

Allez, je vous fais visiter un peu.

Un immeuble en construction:

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Stand de fleurs à Laxmi Road (si seulement je pouvais vous faire sentir!):

Pune Laxmi Road at Night (India 2004) 2

Des amis étudiants qui jouent au tennis:

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Stand de légumes et de rickshaws:

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La lessive des voisins du dessous:

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La maison où je loge en ce moment, mon ami Shinde et un de ses chiens:

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Vue typique lorsque l’on voyage en rickshaw, ici dans le campus de l’université (magnifiquement vert et calme):

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Loto de nouvel-an:

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Nisha qui rajuste une de mes kameez (en sept ans, disons pudiquement que j’ai pris un peu d’épaisseur ;-)):

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En train d’attendre un rickshaw (avec effet de filtre instagram):

Waiting for a rickshaw

Et pour terminer, vous sauterez bien dans le rickshaw durant deux minutes? Petite séquence vidéo 🙂 — on entend d’abord le conducteur demander si on va jusqu’à l’intérieur du campus (c’est le cas), et Shinde dire au chien de rester tranquille derrière nous (on rentrait de chez le vétérinaire). L’Inde, c’est aussi ça!

Love the Chaos [en]

Shinde and I took a rickshaw across town today, and as soon as I was in the streets of Pune, I was gripped by this now-familiar feeling of elation I get when being on the road in India. I get it on the ride from Mumbai to Pune — despite the stink of the slums we drive through, I can’t stop smiling and want to jump up and down in my seat.

What I love here is the chaos, and nowhere is it more present than in the streets and traffic. Vehicles, roadside shops, painted signs all over the place. It’s ugly, but it has some kind of rickety beauty in my eyes.

Hard to say if it’s just because it represents a lot of what India is to me, and I have a bond to this place because I lived here, or if there is also a more personal dimension in play: being a pretty controlled (controlling, ouch!) and organized person, maybe I find some fundamental excitement in this seemingly disorderly sprawling mass of life.

Pune at the Shindes 1.jpgPart of this chaos: Flickr is acting up, so I can’t upload the photos and video sequence I took for you from the rickshaw. They’ll be online later, when I manage.

In the meantime, keep an eye on my “India snapshots” album (photos I’m taking on the road with my iPhone and instagram) and on the growing collection of Pune photos taken with my proper camera (which I’m still learning to use, so forgive some technical clumsiness).

I'm in Pune, India [en]

[fr] Ça y est, je suis à Pune! Plus de nouvelles plus tard, quand j'aurai dormi ma première vraie nuit ici (la nuit entre l'avion et la voiture roulant comme folle de Mumbai à Pune, ça compte pas). En attendant, lisez L'Inde, dix ans après...

I made it. After all these years of not managing to come back to India, here I am. The blood of a dozen mosquitoes on my hands, a bottle of Bisleri by my side, stomach full of delicious home-cooked food by my friend Nisha.

Travel went smoothly, aside the hour of waiting for our luggage at Mumbai (but these things happen). Mumbai airport is unrecognizable and so, so much nicer. A lot has changed in 7 (or 10) years.

I have a few photos already, and things to say (India is has always been about taking the time to do things, for me — and I will). But’s 11pm local time and I’m really tired. This is a good thing, because it means I’ll sleep and get over the jetlag quickly.

Keep an eye on Twitter, and Flickr.

L’Inde, dix ans après… [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Bon, j’exagère un peu: si ça fait dix ans depuis l’époque où j’ai vécu un Inde une année, ça ne fait cependant que sept ans depuis ma dernière visite.

Mais quels sept ans!

Complètement à chaud, des constats en vrac:

  • je n’ai mis dans ma valise ni guide de voyage, ni carte, ni dictionnaire Hindi: j’ai tout installé comme application iPhone ou sauvegardé dansEvernote
  • dans Evernote également, des photos de mon passeport, de mon carnet de vaccination, et de tout autre document de voyage précieux
  • pas de stress pour mettre la main sur une copie des tarifs des rickshaws! Un calculateur sous forme d’application iPhone existepour la ville de Pune, et probablement pour d’autres… (tuyau: cherchez le nom de votre ville de destination dans l’iTunes store)
  • une fois encore, j’ai fait le voyage Mumbai-Pune en taxi collectif organisé par un ami sur place (KK Travels) — sans un accroc, du gaillard endormi sur sa pancarte à la sortie de l’aéroport au dépôt à domicile, en passant par l’escorte privée jusqu’à la voiture et le changement de véhicule en cours de route (échange de passager, on rationalise les trajets de dépôt des voyageurs)
  • et puis tiens, venant de chercher le lien ci-dessus: tout est sur internet à présent (je vous avais déjà dit pour le train)
  • la traversée des bidonvilles de Mumbai par la grande route sent toujours aussi mauvais
  • il y a toujours plein de monde (à pied et en véhicule) dans les rues à 4h du mat’, et il faut toujours avoir le coeur bien accroché face au style de conduite indien

Bombay airport arrival has greatly improved in 10 years!

  • l’aéroport de Mumbai est méconnaissable: complètement refait, et aussi nettement plus civilisé (personne n’a tenté de se jeter sur mes bagages, ni de me proposer un hôtel ou un taxi que je n’avais pas demandé)
  • la ville a gagné en voitures et en magasins (et je n’ai encore pas revu la ville pour de bon, juste une petite expédition pour acheter de l’eau et deux-trois indispensables comme les anti-moustiques à mettre dans la prise)
  • le « beau supermarché » d’aujourd’hui est environ 5 fois plus gros et mieux fourni que celui d’il y a dix ans; on y trouve des pâtes Agnesi, comme à la Migros
  • la campus dans lequel je loge baigne dans le wifi; tout le monde a un téléphone mobile (c’était déjà quasi le cas il y a 7 ans, mais là c’est indéniable)
  • j’ai pris dans mes bagages mon ordinateur portable et mon nouvel iPhone, en plus de l’appareil photo de mes rêves; que de technologie, direz-vous — oui, mais un de mes plaisirs en voyage est de pouvoir partager ce que je vis (un téléphone avec bon appareil photo c’est d’un pratique, pour ça)
  • parlant de téléphone: mon opérateur (Orange) vend des paquets de données à l’étranger prépayés (ça reste cher mais toujours moins que les 15.- CHF/Mb du tarif « normal ») — dans le même ordre d’idées, il y une option voyageurs (Travel) qui permet de faire des appels depuis l’Inde pour 2.- la minute au lieu de 4.80… (ouille); c’est les vacances, et mon téléphone n’est pas juste un outil professionnel, c’est un moyen clé pour communiquer avec mes proches
  • les bouteilles de Bisleri ont été relookées
  • j’ai pris avec moi un peu moins de saris et de salwaar kameez, et plus de vêtements « occidentaux » (pantalons et haut) — la mode évolue et s’occidentalise de plus en plus (j’ai vu des choses durant ces premières 12 heures que je n’aurais jamais pu voir ici il y a dix ans).

Je suis vraiment heureuse d’être de retour. Les odeurs, qui m’avaient relativement peu frappées lors de mon année ici, me prennent les narines et me renvoient dans le temps.

Voyager plus, voyager moins, voyager mieux [fr]

[en] As the editor for ebooker.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Après avoir vécu une année en Inde et m’être fait des amis aux quatre coins de la planète grâce à internet, j’avais envie de voyager. Moi qui avais toujours été plutôt casanière (et d’une certain façon, je le suis encore), j’ai enfin compris ces gens qui partaient loin loin loin lors de leurs vacances.

Etudiante à l’époque, mon budget voyages était plutôt réduit. Employée, j’ai découvert que pour pouvoir partir en vacances, je devais organiser mon travail pour que tout ne s’arrête pas en mon absence. Passant dans le monde de l’enseignement, la fatigue et la masse de travail (ainsi que les plages vacances obligées durant les vacances scolaires!) m’ont plus ou moins clouée en Suisse durant deux ans.

Lorsque je me suis mise à mon compte, du coup, c’était aussi l’occasion rêvée pour moi de voyager plus. J’avais des tas d’excuses professionnelles pour mes déplacements (conférences, clients à l’étranger, etc.) et surtout, je pouvais travailler sur place. Je pouvais donc voyager sans prendre de vacances! En pratique, je faisais un mix des deux: j’allais quelque part “pour le travail”, et je rajoutais 3-4 jours sur place pour les “vacances”. Cela permettait de plus de justifier les frais (vu que c’était “pour le travail”) et de ne pas faire sauter la banque en explosant le budget vacances.

Bien plus vite que je ne l’avais imaginé, ces voyages dont je me réjouissais tant sont devenus “trop de voyages“. Tout devient routine lorsqu’on le fait trop. Une ville étrangère ressemble à une autre ville étrangère. Un hôtel, à une chambre d’hôtel. On va quelque part, on travaille, on voit trop de gens durant pas assez de temps, on rentre, on défait la valise, on recommence. Voyager devient du travail. On n’a plus envie de prendre 2-3 jours pour découvrir une nouvelle ville: on a juste envie de rentrer à la maison.

Peut-être que ce n’est pas comme ça pour tout le monde — mais pour moi ça l’est devenu.

Changement de vitesse, du coup, et depuis deux ans je voyage beaucoup moins. Presque plus. Mes déplacements professionnels sont réduits au strict minimum. Et là, après 4 ans à mon compte, je retrouve le besoin de prendre de vraies vacances. Pas juste un week-end prolongé ou une semaine au chalet. Pas 2-3 jours dans une ville quelque part après une conférence. De vraies vacances, trois semaines au moins (il paraît que c’est ce qu’il faut au minimum pour vraiment se ressourcer), sans obligations professionnelles, dépaysantes.

Voyager moins qu’avant, mais voyager quand même, et voyager mieux: pour sortir de mon quotidien, vider ma tête, la remplir de choses autres.

Et pour ça, surtout si on est indépendant, il n’y a qu’une solution: bloquer les dates longtemps à l’avance. Ensuite, selon l’envie, on peut réserver son voyage dès qu’on peut, ou bien au contraire profiter des offres dernière minute pour partir à l’aventure!

Cascais, les pieds dans l'Atlantique [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

J’ai profité de ma dernière journée entière à Lisbonne (26°C) pour aller faire un saut du côté de Cascais (prononcer “cache-caillche” — comme cache-cache mais avec un “y” vers la fin). J’avais envie de voir l’océan et d’y tremper mes orteils.

(Je sais, je vous avais promis l’Océanarium lors de mon dernier article sur Lisbonne, mais comme Nathalie est passée par là avec l’aquarium de Barcelone, je préfère ne pas vous assomer d’articles aquatiques et pisciformes. En attendant, vous pouvez toujours jeter un oeil aux photos.)

Donc, Cascais. Pas loin de Lisbonne (10-20km), petit village de pêche à l’origine qui s’est bien touristisé, et qui ne semble pas encore complètement pourri par le processus, en tous cas à cette période de l’année.

Cascais 02

Cascais 05

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Lisbonne, côté Expo [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

J’étais prête moralement à me rendre à Lisbonne via le train de nuit (25 heures de voyage), mais j’ai par chance réussi à slalomer de justesse à côté du nuage de cendre volcanique pour ma troisième visite de cette ville que j’apprécie particulièrement.

Comme il y a deux ans, je loge du côté de l’Expo’98, alors que pour ma première visite, je logeais au coeur de la ville. C’est comme si j’avais deux Lisbonne: la moderne et l’historique. Hier, j’ai donc flâné le long de la rivière pour aller visiter l’océanarium, dont je vous parlerai dans un autre billet. Pour le moment, quelques images de Lisbonne, côté Expo — de jour, parce que mes précédentes visites étaient surtout nocturnes.

Lisbon Expo 01

Personnellement, je n’ai aucune idée si ce quartier est considéré comme architecturalement réussi, ou non. Pour ma part, je l’aime beaucoup. J’aime l’eau, déjà, donc mettez-moi sur un quai, et c’est déjà la moitié du travail.

Lisbon Expo 04

J’ai décidé de prendre la passerelle, pour être la plus aquatique possible. Visiblement, c’est ici que les habitants du coin viennent faire leur footing. Sur la gauche, le pont Vasco de Gama, très imposant de près.

Lisbon Expo 21

J’aime les immeubles qui longent le parc et la rivière. Formes modernes, couleurs. On met de la couleur sur des maisons, et ça me plaît (vous vous souvenez de Troyes?)

Lisbon Expo 14

Lisbon Expo 16

Je sais que l’Expo était il y a plus de dix ans, mais ce quartier me donne un sentiment de ville du futur. Comme ces deux tours coiffées d’un bonnet rappelant un peu l’Alien de Gyger, face à la rivière, comme deux vaisseaux spatiaux posés à deux pas de la gare Oriente.

Lisbon Expo 08

Le thème de l’Expo, c’était l’océan. Et ça se voit. Les bancs ondulent sur place, et certains immeubles on des façades en forme de vague.

Lisbon Expo 13

Lisbon Expo 22

Si on fatigue, on peut se poser sur un banc-bloc coloré, ou prendre la télécabine, ce que j’ai fait à mon retour de l’océanarium (vous en faites pas, je cherche toujours comment prononcer ce mot en français!)

Lisbon Expo 26

Lisbon Expo 28

Cette petite promenade en photos ne serait pas complète sans une plaque d’égoût de l’Expo ’98 — une collection, ça se prend au sérieux!

Lisbon Expo 23