Off to India [en]

[fr] Départ pour l'Inde. Programme.

My bags are packed, all is set, the plane takes off at 8.50am tomorrow morning.

The Painter of Signs

Why India? The short answer is that I have lived there, have friends there, enjoy the food and the place. And like a sunny warm break in winter. And a good break in my working year — no e-mails for me during my trip.

What’s the plan?

  • Pune (25.12-02.01)
  • Madgaon (Goa) where I’ll be going back to Arco Iris (03.01-06.01)
  • Kannur (Kerala, 06.01-09.01)
  • Mysore, back to Hillview Farms of course (09.01-15.01)
  • Bangalore for a couple of days with Anita (15.01-18.01)
  • Kolkata (18.01-01.02)

Off I go!

My Trick for Paris Metro Tickets [en]

If you’re traveling to Paris, you probably have to deal with those pesky metro tickets. Here’s what I do to stay sane.

  • I buy 10 tickets at a time. They’ll still work next time I come if I don’t use them all.
  • I hold them together with a paper-clip.

I store my current metro ticket on top of the stack with the same paper-clip. No drama if I bump into a ticket check, because I know where to find it.

Tickets de métro

This means that each time I go through the ticket doors, I:

  1. take the stack of tickets out of my bag (!)
  2. remove the ticket from the last trip and throw it in a bin (or in my pocket so I’m ready for the next bin
  3. take a new ticket from the stack and use it to go through the door
  4. immediately place that new-used-ticket on the stack with the others, and back in my bag

You can identify a used ticket because it has something printed on it (often illegible, but still). With this technique finding my “last used one” is easy, as it’s either the top or the bottom one. And I avoid the drama of stray tickets in my bag or pockets, used or not.

Une semaine sur l'eau [en]

J’ai voulu intituler ce billet “une semaine en mer”, puis je me suis dit que c’était un peu grandiloquent compte tenu du fait qu’on dort principalement dans des ports, ou à l’ancre à quelques dizaines de mètres du bord.

N’empêche.

Le bateau est basé à Torrevieja, sur la côte sud-est de l’Espagne — sur la Costa Blanca plus précisément. A quelques petites heures de route (par la mer!) il y a Mar Menor, un petit lagon à l’eau salée et chaude, pour le plus grand bonheur de la population de méduses qui s’y reproduit joyeusement année après année. Pourquoi tant de méduses? Peut-être à cause de la pollution

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Alors je sais, “méduse” ça fait un peu “arghl”, mais en fait, celles-ci sont inoffensives (on ne sent rien ou presque) et plutôt jolies une fois qu’on a appris à les apprécier. C’est clair, se baigner dans un eau qui grouille de méduses, ce n’est pas très appétissant, même si elles ne nous font rien, alors les autorités locales font de grands opérations de “démédusification” durant la haute saison, qui s’arrête mi-septembre. Il y a aussi des filets pour protéger les plages, afin que les baigneurs ne soient pas incommodés. Mais pas en octobre.

Espagne 1130394

J’en ai bien sûr profité pour apprendre tout un tas de choses sur les méduses. Elles sont fascinantes. Au cours de mes recherches, je suis tombée sur un article portant sur la faune de Mar Menor. En lisant, j’ai compris qu’il avait été écrit par Roxanne, une dizaine d’années à l’époque, et qui vivait avec sa famille sur le Mollymawk, de façon permanente. Elle est même née sur le bateau! J’ai plongé dans la lecture du site et je vous recommande de faire de même. Je vais probablement commander leurs livres.

Retour à notre semaine de bateau. Conditions idéales, soleil, jolie navigation — variée — et quelques aventures. Mar Menor est peu profonde, et distraite par le ballet des kitesurfs, j’ai procédé à un nettoyage en règle du bas de la quille (traduction: on s’est échoués dans la vase). Quelques grands coups de moteur plus tard, et on était désenglués. La mise en marche d’urgence du moteur a été l’occasion de constater un problème de batterie. Comme le capitaine n’est pas encore très familier avec le bateau, on est repartis à Los Alcazares, d’où nous étions partis le matin, plutôt que d’ancrer au nord de Mar Menor comme prévu. Il ne faut pas tenter le diable.

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Los Alcazares, où nous devions passer une seule nuit mais finirons par en passer quatre, est la “grande ville” du côté terre du lagon. Ville bien endormie, appartements fermés, immense centre commercial abandonnée dont toutes les fenêtres en entrées sont murées, Los Alcazares sent la crise et la basse saison

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Le port est joli, et on a dégotté un extrêmement bon restaurant, le Restaurante Ramon, où on a soupé soir après soir.

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Après notre deuxième nuit à Los Alcazares, on a repris la route pour le sud de Mar Menor, cette fois. Au programme: mouillage. En réalité: retour à Los Alcazares à la voile (avec entrée dans le port à la tombée de la nuit), parce qu’au moment d’approcher le lieu de notre ancrage, le moteur a catégoriquement refusé de partir. Même pas un bruit. Rien.

Le lendemain, l’électricien arrive de Torrevieja pour nous dépanner. Impossible en effet de rentrer sans moteur: il nous est indispensable pour passer le canal qui sépare Mar Menor de la Méditerranée. Verdict: c’est le fusible du chargeur qui a fondu. Ces nuits au port où l’on imaginait charger les batteries… eh bien non.

On aura donc en tout et pour tout passé une nuit à l’ancre, la première, près de la Isla Perdiguera. Réveil bien agité par les vagues le matin, et découverte des troupeaux de méduses qui avaient échappé à notre attention en arrivant la veille au soir.

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Avec un jour de retard sur notre programme, on reprend la route pour Torrevieja. Au milieu du canal se trouve un pont (il faut bien que les voitures puissent passer d’un bout à l’autre de La Manga) qui s’ouvre 15 minutes toutes les deux heures pour laisser passer les bateaux. On vise la première ouverture du pont, 8h, avec l’espoir d’arriver à Torrevieja assez tôt pour faire encore un tour au marché avant qu’il ne ferme. Debout à l’aube, donc, mais pour rien: à 8h dans le canal, le pont reste résolument fermé. On se renseigne, la première ouverture est à 10h. Nos informations dataient probablement de la haute-saison…

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Il y a du vent pour le retour. 25 noeuds au départ, arrière. Et des vagues. C’est chouette. Je prends la barre, et on peut dire que c’est physique. Je réussis tout de même à garder un cap approximatif. De temps en temps, une vague plus grosse que les autres arrive et nous pousse. On surfe dessus, on la descend à toute vitesse, ça fait un peu montagnes russes. J’adore.

En bateau, on a beaucoup de temps pour penser. Du temps à “rien faire”. Lire quand on navigue? Pas top. L’ordinateur? L’électricité est limitée, il ne faut pas abuser. Internet? Au port, oui, si on a de la chance. On a du wifi à Torrevieja dans le bateau, mais à Los Alcazares, par exemple, il faut aller s’installer au club nautique (et encore, pas n’importe où, et la connexion est bien capricieuse).

Los Alcazares by Night 7

En bateau, donc, on pense. Ou on ne pense pas, et on regarde juste l’eau autour de soi. Ou les méduses. Et comme toujours lorsque je me mets au vert (enfin, “au bleu”), j’apprécie de voir ma vie ralentir. De ne plus savoir quel jour on est. Mon occupation principale quand j’en ai assez de “rien faire”: tuer des zombies sur mon iPhone (je suis incorrigible) et trier mes photos. Je me retrouve toujours à trier mes photos en vacances. Comme si c’était une activité que je ne jugeais pas digne de mon temps lorsque je suis “en travail”.

La lecture du site Yacht Mollymawk me fait rêver. Est-ce que ça me plairait, d’emménager à long terme sur un bateau? Peut-être pas pour toute une vie, mais pour une année? Je me souviens avoir pensé aller passer quelques mois sur une péniche — c’était il y a un moment. Le nomadisme géographique ne m’a jamais vraiment attirée (je suis plutôt casanière dans l’âme, je n’aime pas trop le changement). Mais avoir une maison qui bouge, ça, c’est autre chose.

J’ai lu il y a quelques mois le livre Drive, de Dan Pink. Dans la dernière partie du livre, contenant des idées et suggestions pratiques, il y en a une qui a retenu mon attention: prendre un “Sagmeister”, du nom du designer allemand qui en a parlé à TED, une année sabbatique de retraite anticipée durant les années travaillées. Tous les 7 ans de vie active, par exemple.

Un vague projet se forme dans ma tête: en 2019, je pourrais retourner passer une année en Inde. Une amie à moi devrait d’ici là avoir sa ferme. Aller y vivre, apprendre à monter à cheval, voilà qui me motive bien. Pour la suivante (2026? à 52 ans? ça me fait un peu peur ça), pourquoi pas passer l’année en mer? Peut-être que je n’ai pas besoin d’attendre aussi longtemps. J’organise déjà mes années pour avoir 4-6 semaines de break chaque hiver. Peut-être que je peux m’organiser pour avoir un plus long break toutes les x années, sans aller jusqu’à “un an” et “tous les sept ans” (je suis quand même bien installée dans la vie active, là, ce n’est pas comme si j’avais 25 ans). Bref, ça flotte dans ma tête.

J’aime la vie en bateau. Ce ne sont pas mes premières vacances sur l’eau. Quand j’avais 13 ans, nous étions allés passer 3 semaines en famille (3 de plus pour mes parents) dans les îles de ce qui est maintenant la Croatie. C’était magnifique. J’adorais — et j’adore toujours — m’endormir bercée par les vagues. Mon seul souci maintenant c’est que je tangue beaucoup lorsque je suis sur la terre ferme (= “mal de terre”). Après 10 jours sur le bateau en mai, ça avait été assez terrible à mon retour en Suisse. On verra si c’est mieux cette fois ou non.

Un bateau, c’est comme un petit studio flottant, ou un immense mobilehome sur l’eau. C’est petit bien sûr, mais c’est prévu pour utiliser au maximum la place disponible, et on y est étonnamment bien. Quand il fait beau, on est dehors la plupart du temps, de toute façon.

Les ports sont assez chers (25€ la nuit pour nous, tout est relatif) mais les nuits à l’ancre ne coûtent rien, sont super calmes, et bercent bien.

Sailing in Spain, Torrevieja to Mar Menor (Los Alcazares) 4

Si on n’est pas pressés, on navigue à la voile. Il y a quelque chose d’assez extraordinaire avec le fait d’avancer uniquement grâce à la force du vent. Sans autre bruit que celui du bateau qui avance dans l’eau et du vent qui souffle dans les voiles et les haubans. Comme j’ai pu le constater lors de notre retour de Mar Menor à Torrevieja, j’aime assez quand il y a des vagues et qu’on sent la mer sous la coque. Il y a des limites, je suis certaine — je n’ai jamais été exposée vraiment au gros temps.

Alors voilà. Une semaine sur l’eau, plutôt dix jours maintenant (nous sommes de retour à Mar Menor pour la deuxième semaine), mon cerveau est ralenti voire arrêté, et si mes chats ne me manquaient pas, je crois que je n’aurais aucune envie de rentrer à la fin de la semaine.

Tounsi câlin Quintus very unhappy in Switzerland

Deux jours à Morat, avec croisière des Trois-Lacs: c'est top! [fr]

[en] You know Switzerland is beautiful, right? My recommendation: Morat, and the 3-lake cruise from there. Check out Fribourg Region for more info.

J’ai la chance de faire partie des quelques blogueurs à qui Fribourg Région a offert un week-end détente, dans le cadre de la promotion de leur “Grand concure” (permettant de gagner une cure anti-stress dans la région).

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Vous apprendrez sans grande surprise que j’ai sauté sur la cure “courbature”: deux nuits à Morat, accompagnées (pour moi) d’une journée à vélo et d’une journée de croisière sur les Trois-Lacs. Le tout pour deux personnes, bien entendu.

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Après mes mois de mai et de juin sans souffler, ça m’a fait le plus grand bien de passer un mois de juillet un peu “vacances”, à l’étranger comme plus près d’ici.

Eh bien, j’avoue que j’ai été absolument ravie de ma petite escapade au Pays des Trois-Lacs. C’est joli (vous êtes déjà allé à Morat? non? grave erreur!), très joli, il y a de l’eau, du relief, on y mange bien, l’hôtel est sympa… et en plus c’est à 1h30 de Lausanne. Que demander de plus?

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Après avoir reçu le bon pour ma “cure”, j’ai contacté l’office de tourisme de Morat. On m’a fait remplir un petit formulaire en ligne pour choisir mes activités. Deux à choix: j’ai bien hésité à prendre le papillorama, mais je me suis dit que je voulais insister sur les courbatures, alors j’ai pris le vélo; quant à la croisière des Trois-Lacs, ça ne faisait aucun doute que j’allais la prendre!

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Le projet initial consistait à passer la première journée à vélo (départ relativement tôt de Lausanne, donc), puis à reposer nos courbatures durant la croisière le deuxième jour. Et le troisième, tranquillement se réveiller, prendre ses affaires, et rentrer à d’autres obligations (vacancières en l’occurrence).

Les CFF et le temps se sont mis de mèche pour réduire à néant nos bonnes intentions pour cette première journée: train annulé (on arrive donc une heure plus tard que prévu) et en plus, il pleut… Heureusement, les bons pour la journée à vélo sont valables encore quelques temps. Cela nous fera une excuse pour revenir dans la région pour pédaler!

On a donc profité de cette première journée pour flâner un peu dans Morat, et ça aurait été dommage de nous en priver. C’est une ville à deux étages, qui me fait penser en celà un peu à Thonon — mais les étages sont moins éloignés et mois… déséquilibrés. Morat, c’est une ville fortifiée, pleine de jolies ruelles remplies de magasins et de restaurants, touristique sans trop l’être (en tous cas quand on y était, fin juillet en semaine), entourée de remparts sur lesquels on peut se balader, avec une vue imprenable sur le lac par-dessus les toits de la ville.

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Au hasard de notre promenade, nous découvrons que Morat a un cinéma open air. La classe! On passe à l’office du tourisme se renseigner et dire bonjour à la gentille dame avec qui j’avais eu contact pour préparer le séjour. Le hasard fait bien les choses: elles avaient justement deux invitations pour le soir même qu’elles n’allaient pas utiliser, et dont elles nous ont fait cadeau.

Notre hôtel était situé juste à l’intérieur des remparts, assez simple mais très joli et propre. J’ai dormi un peu dans les couvertures, ayant oublié de les prévenir à l’avance de mon allergie, mais à part ça, rien à redire. J’ai un peu fait la tête en voyant que c’était WC et douches à l’étage, mais c’était super propre, juste en face de notre porte, et on n’a jamais eu à attendre 🙂

Le lendemain, journée lacustre: Morat-Neuchâtel-Bienne-Neuchâtel-Morat. On a réservé notre repas sur le bateau la veille et embarqué à 10h, heure encore raisonnable. Il ne faisait pas très beau, ce qui veut dire qu’il y avait de la place pour s’asseoir (dedans!) — et comme toujours lorsque je me retrouve dans un cadre magnifique sous un temps non-idéal, j’ai pris note que c’est beau, très beau, même quand il fait moche. Moralité: quand il fait moche, allez dans la nature, plutôt que de rester en ville.

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J’ai adoré cette croisière. Une journée à ne rien faire. Au retour de Bienne, il faisait un peu plus beau, et j’ai passé l’après-midi à l’extérieur, bien emmitouflée dans mes diverses couches et mon ciré.

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Les canaux qui relient les lacs sont vraiment jolis et calmes.

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Et allez, la petite famille de cygnes, juste pour le plaisir des yeux et du coeur:

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Bref, pour ceux qui aurait sauté un peu tous les passages descriptifs pour se retrouver à la fin de mon article (et pour ceux qui désirent un résumé):

Montréal: restaurants que j'ai testés pour vous [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

L’amour pour une ville passe par l’estomac — c’est du moins l’expérience que j’ai faite avec Montréal. Du coup, je me permets de partager avec vous les lieux de mes repas durant les quelques jours montréalais.

Tout d’abord, première expédition hors de mon hôtel (buffet de petit-déjeûner oubliable, j’avoue, mais sympathiques petits plats au bar): le Sukiyaki du Complexe Desjardins. C’est du fast-food asiatique, on ne se relèvera pas la nuit, mais ça passe bien, une bonne soupe pleine de nouilles et de machins épicés.

Ensuite, La Banquise, célèbre pour ses poutines de toutes formes et couleurs (enfin presque). Poutine avec steak hâché et oignons rôtis, miam miam!

Je devais dîner au restaurant L’Arrivage avec un ami, mais c’était malheureusement plein. Il paraît qu’il y a une vue magnifique sur la rivière. Du coup, on s’est réfugiés au restaurant Chez L’Epicier (attention, site en Flash énervant) — cuisine absolument délicieuse.

Les blogueurs montréalais sont accueillants: j’ai été gratifiée d’une “Yulbouffe” au restaurant Big in Japan: un peu fast-food, mais tout à fait comestible, convivial, et plein de wifi gratuit.

Lunch mémorable chez Magnan — mon hôtesse locale m’assure que tout y est délicieux et que c’est un endroit à ne pas rater. Entrecôtes et ambiance plutôt “brasserie” que “raffiné”, c’est effectivement plutôt pas mal, pour dire le moins. J’y mange des crevettes à la cajun (c’est le festival des crevettes) et je me régale.

Je prends mes quartiers au Café Souvenir, à deux pas de là où je loge. Miam! Ambiance sympa, c’est tout petit, la serveuse est souriante et patiente avec mon manque de maîtrise de l’accent et du vocabulaire québécois, le brunch est divin, le hamburger aussi, et c’est un endroit qui sent les vacances pour moi.

Pour acheter et faire chez soi, direction le marché Atwater (je vous fais grâce de la prononciation en parler local). Produits excellents (et prix en conséquence), mais ça vaut une visite rien que pour voir et… saliver.

Bon, voilà, ça vous fera quelques points de départ si comme moi, vous vous retrouvez un jour à Montréal en vous demandant par où vous pouvez bien commencer pour vos aventures gastronomiques!

Montréal: l'amour passe par l'estomac [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

On dit que l’amour passe par l’estomac, pas vrai? Je viens de découvrir que c’est vrai non seulement pour les gens, mais aussi pour les villes. Montréal m’a bien nourrie, et mes réticences initiales ont fait place à un début d’affection.

Ma première poutine, à la Banquise.

Ce qui se cache là-dessous est tout simple. On aime suite à une expérience partagée agréable. Si possible, plus d’une expérience. De façon plus générale, une relation se construit sur un vécu commun. L’amour ou l’attirance sans vécu commun, c’est un amour-projection, l’amour d’un idéal que l’on projette sur l’autre. Un fantasme qui peut servir de point de départ, mais qui fait ensuite place à quelque chose de plus véritable.

Je me rends compte que pour aimer une ville, j’ai besoin d’avoir une relation avec elle — ce qui n’est pas exactement le cas sitôt descendue de l’avion, ou même après trois jours passés dans un hôtel sans mettre les pieds dehors. Et dans le cas de Montréal, je n’avais pas d’amour-projection pour me tirer en avant, pour m’aider à faire ces premiers pas de vécu commun. Un peu normal donc que ça ne m’enchante guère, de passer une semaine avec elle: je ne l’avais pas encore rencontrée.

Tant bien que mal, ça s’est pourtant fait. Que peut-on vivre avec une ville? Du temps en compagnie d’autrui, des promenades dans ses rues, des spectacles et des visites. Mais à un niveau bien plus basique: une bonne bouffe. Il faut bien se nourrir, n’est-ce pas.

Alors au fil des jours, Montréal m’a nourrie. Et pour me nourrir avec elle (en elle?) j’ai dû traverser ses quartiers, prendre son métro, côtoyer ses habitants. Et de bon repas en bon repas, tout doucement, des sentiments plus doux se sont éveillés en moi. Elle n’est pas si mal, pour finir, cette ville. Elle reste une ville, mais elle est sympa.

Etre le lieu de bonnes expériences gastronomiques, pour quelqu’un comme moi qui vit pour manger, c’est déjà un sacré bon point de départ.

Questions existentielles de voyageuse à Montréal [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Me voici à Montréal. Troisième jour à l’hôtel, sans mettre les pieds dehors, parce que j’y suis venue pour y donner une conférence à l’occasion d’Intracom, qui se termine aujourd’hui.

J’ai ajouté une semaine de vacances à mon séjour. Quand on traverse l’Atlantique, autant que ça en vaille la peine! Et hier, pourtant, une fois ma conférence donnée, je me suis trouvée un peu démunie face à cette semaine à remplir. Inutile de dire que je n’avais rien planifié avant mon départ! Même pas mon logement, préférant nettement mieux m’incruster (gentiment!) chez l’habitant pour découvrir le pays de l’intérieur (entre le réseau des blogueurs, Twitter, et Couchsurfing, je sais que je cours peu de risques de me retrouver à la rue).

Crédit photo: Wikimedia Commons

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Semaine chargée! [fr]

Quelle semaine!

Le dernier module de la formation SAWI que je co-dirige, pour commencer, de mercredi à samedi. Je suis vraiment très fière de ce que nous avons accompli avec cette formation, des étudiants qui se sont lancés pour faire partie de cette première volée, des First Rezonance organisés, des échos et retours positifs de toutes parts… et je me réjouis de remettre ça l’année prochaine! (Avis aux amateurs…)

Vendredi, je fais une infidélité à la formation SAWI MCMS pour remplir un engagement pris de longue date: deux formations destinées aux enseignants à l’occasion du séminaire de formation continue “Pollens pédagogiques” de l’IFP, à Genève — en anglais et en français dans la même journée!

IntracomSignature2011-AvecDate Dimanche, je m’envole pour Montréal afin de donner une keynote à Intracom, mardi prochain. Je compte en profiter pour assister à la conférence, bien entendu, et passer ensuite une petite semaine à découvrir la ville et la région (c’est la première fois que je vais au Canada, et donc à Montréal!)

Comme je suis super bien organisée, je suis encore à la recherche d’une bonne âme locale pouvant héberger cette suissesse aux cheveux roses du 13 au soir jusqu’au 20. Un grand merci à tous ceux et celles qui m’ont donné pistes et contacts à Montréal, je vais me mettre à les explorer, j’ai juste… pas encore bougé 🙁

Après (on n’est plus dans le contexte de la semaine chargée mais je vous dis quand même), je fait une escale d’une semaine à Londres pour y voir des amis. Et je compte maintenir mon rythme nouvellement retrouvé de blogueuse effrénée: il devrait donc y avoir de la lecture! (En passant: vous avez vu ce que je commence à faire sur le blog de l’eclau? là aussi, du mouvement en perspective.)

Rouverture des bureaux et reprise de la vie “normale” lausannoise: début mai.

Indian Stretchable Time [en]

[fr] En quelques mots? Pas envie que mes vacances se terminent.

You what what they say about time in India: IST doesn’t stand for Indian Standard Time, but for Indian Stretchable Time. I think it’s pretty obvious to anybody who spends enough time here that the perception of time is very different here than in Europe, for example.

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Holiday-time is also different from work-time. Days stretch ahead when your holiday is long enough. You forget what day of the week it is. You lose track of how long you’ve “been here”. You spend a whole day in Lightroom and fooling about online without worrying about being “productive”. You get up when you get up, don’t worry too much about mealtimes (especially if that is taken care of by your hosts), forget about your upcoming plans and deadlines.

And suddenly you realize there is less than a week left before you’re back in Switzerland, back to work-life, back to processing e-mails, back to a catless flat, back to earning money and paying attention to how much you spend, back to the cold and grey winter, back to everything you left behind.

Let me say it clearly: I don’t want my holiday to end and I don’t want to go back.

Of course, I look forward to seeing my friends again — but I’ll miss the people I love here. And I am very grateful I took example (partially) on danah and decided to send all my holiday e-mail into the black hole — meaning I will be coming back to work without an e-mail backlog to catch up on.

But right now I really don’t want to go back to my life.

We had a really nice time in Bangalore and Mysore. My Bangalore photos are online now, but I haven’t got around to sorting through the Mysore ones yet, or writing all the articles I want to write — as if putting it off was going to extend my holiday. (Articles? Bangalore Walks, Hillview Farms Homestay, Security Theatre in India, some thoughts on Indian culture in the light of independence and colonial legacy, a whole bunch of Indian recipes…)

I’ll go back to reading my book or hanging out on Quora now, while Nisha makes lovely-smelling chapatis next to me and the dogs nap on the cool stone floor.

Choc culturel à Bangalore [fr]

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Après plus ou moins 14 mois en Inde si l’on met mes séjours là-bas bout-à-bout, j’ai vécu la semaine dernière un de mes plus grands chocs culturels indiens: Bangalore.

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Tout en vitres et en hauteur.

Après Pune, Bangalore est immense, moderne, et ressemblerait presque à l’Occident. Grands boulevards (même s’ils sont surchargés de voitures), bus neufs climatisés roulant à toute vitesse (autant que les embouteillages le permettent), tours vitrées chatouillant les nuages, population jeune et habillée à l’occidentale, arbres majestueux, restaurants luxueux et chers, immense chantier du futur métro en plein air au-dessus de l’artère principale de la ville, aéroport à faire pâlir certains d’Europe… Certes, on trouve à Bangalore des coins qui me font penser à Pune. Mais ma petite semaine sur place m’a laissée presque un peu déboussolée.

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Rickshaws rutilants et bien alignés près de Commercial Street.

J’ai commencé à mieux comprendre cette ville lors de mon dernier jour sur place, à l’occasion du Victorian Bangalore Walk auquel nous avons participé (fortement recommandé, je vous en reparlerai). Bangalore, comme les Etats-Unis par ailleurs, est une terre d’immigrés. Au tournant du 19e siècle, les Anglais y installent leur centre militaire (cantonment) pour l’Inde du sud. Forte population Anglo-Indienne, donc, afflux par la suite d’immigrés du reste de l’état du Karnataka, installation précoce de l’électricité (1906), arrivée d’entreprises comme Tata et Texas Instruments, sans compter les prisonniers italiens durant la deuxième guerre mondiale qui ont grandement contribué au développement du football dans cette ville… Quelques éléments d’histoire disparates et un peu en vrac, n’empêche: Bangalore est une ville qui s’est développée à travers ses immigrants — et ça continue aujourd’hui. Moins de 30% de la population de Bangalore parle le kannada, la langue locale.

On comprend donc mieux l’occidentalisation rampante, l’esprit entrepreneurial et le développement fulgurant de Bangalore, centre de gravité technologique attirant entreprises et cerveaux du sous-continent et d’ailleurs.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas: la ville reste indienne, surtout dans ses infrastructures. Coupures d’électricité, maisons construites les unes sur les autres, ascenseurs et connexions internet en panne, vaches déambulant sur des routes souvent en mauvais état, rickshaws et leurs mythiques conducteurs (surtout ici!), offices postaux inintelligibles aux non-initiés, et surtout, mondes parallèles qui se côtoient sans jamais sembler se toucher, ou tout juste du bout des doigts. La nourriture y est excellente, et Bangalore recèle bien entendu des quartiers de petites ruelles (surtout dans la vieille ville) et des marchés détendus où il fait bon se balader, comme le Gandhi Bazaar dans le Basavanagudi.

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Gandhi Bazaar.

Je vous l’avoue, j’ai de la peine à l’aimer, cette ville trop occidentale à mon goût, même si pour beaucoup d’indiens elle représente le futur, le progrès, et la direction que doit prendre leur pays. Mais je ne doute pas qu’il doit faire bon vivre dans cette métropole multiculturelle, pour qui a un revenu lui permettant le train de vie qui s’y étale.

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Panneaux d'affichage.

A visiter? Oui, certainement, surtout si le côté “rustique” de l’Inde vous intimide un peu et que vous désirez conserver quelques repères en matière de confort occidental lors de votre séjour.

Depuis ici: