Flash-back [en]

Je sais tout à  fait de quel moment je parlerais si je participais au projet courant de Jaunt (idée ramassée chez Karl).

Comme j’avais à  l’époque déjà  essayé de le mettre par écrit, j’ai ressorti de sa boîte le gros classeur qui me sert de journal depuis dix ans. J’ai eu des périodes “journal intime”, mais j’y garde aussi tous les écrits plus ou moins personnels que j’ai commis au fil des ans.

Du coup, je me retrouve plongée dans l’année 1996. J’appelle cette année celle de mon “été révolution”. Entre le début et la fin de l’année, tout dans ma vie avait changé. Pour ne citer que deux choses, j’avais déménagé de chez mes parents et passé d’études de chimie en études de lettres. Le reste n’a pas sa place ici.

Donc, venons-en au texte en question (remanié pour l’occasion). Bien entendu, il s’agissait d’un moment ineffable – et tout ce que je pourrais écrire ne me satisfera sans doute jamais ; ).

Moment

Ce qu’il allait dire était évident. Ce ne pouvait être autre chose, mais je ne savais pas encore ce que c’était. J’avais entendu ces mots mille fois; je les entendais pour la première fois.

Avant même qu’il n’émette un seul son, tout s’est subitement ouvert et est resté suspendu dans le temps comme une bulle de savon. A peine un début d’esquisse de geste et j’avais déjà  compris. Tout devenait simple. Cette clarté me traversa physiquement le corps de bas en haut.

Le geste, les mots, la compréhension: le temps les a mélangés. Avant, après et en même temps n’ont plus aucun sens.

J’ai su ce qu’il avait dit avec ces mots comme si je le savais pour l’avoir vécu. Et quelque part entre ma tête et mon coeur, une bulle de savon s’était fait brièvement lumière avant de disparaître.

Inspiration [en]

A croire que tard hier soir, alors que j’essayais de dormir, je savais déjà  quelle belle journée nous aurions aujourd’hui… Même si ce n’est malheureusement pas encore tout à  fait l’été, voici un petit sentiment estival.

Jour d’été

J’aime les jours d’été. Les matins où l’on se lève tôt et où il fait déjà  jour. Et chaud.

Je sors ; je peux sentir la vie qui s’anime de partout. Je respire une grande bouffée de soleil qui me rend vivante et belle. L’été, c’est ma saison.

Marchant dans la rue, je suis prête à  aimer le premier regard qui se plongera un peu trop longtemps dans le mien.