Life [en]

This evening I was introduced to Meena, who came over from India some three months ago with her french husband. We are going to meet regularly so that I can practice my conversational Hindi – and in return I will teach her some French and show her around Lausanne.

I had the very pleasant surprise to see that I am still capable of holding a perfectly respectable conversation in Hindi!

Trop Cool [en]

Vous serez certainement ravis d’apprendre que je fais un pityriasis rosé de Gibert. Charmant, non?
La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas grave du tout, ni incommodant. La mauvaise nouvelle, c’est que je n’ai probablement pas atteint le sommet de l’éruption. Je vais donc laisser mes décolletés dans l’armoire pendant encore quelques semaines!

Temps [en]

Le drame de ma vie c’est de n’avoir jamais assez de temps. J’ai toujours détesté le passage à  l’heure d’été. Une heure de moins. Qu’on la récupère en automne n’y change rien – elle me manque.

Surtout quand j’apprends dimanche soir que l’on vient de dire adieu à  l’heure d’hiver. Surtout quand j’ai un rendez-vous de médecin le lundi matin à  7h45.

Je connais des gens qui ont “trop” de temps. Je me demande si cela m’arrivera un jour.

Poèmes [en]

Suite à  mes fouilles archéologico-littéraires, voici quelques poèmes gris écrits il y a presque trois ans de cela. En les relisant, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas que du mauvais, alors tant qu’à  faire…

Un mot d’avertissement toutefois: ne jugez pas mon moral et ma santé mentale sur ces quelques vers. On savait déjà  que je n’étais pas schizophrène, je vous annonce maintenant qu’en général je suis une personne heureuse et joyeuse, qui sourit et rit beaucoup. Comme tout le monde j’imagine, j’ai parfois des “bas” – et c’est en général là  que j’écris le plus. Disons que c’est cathartique. Vous êtes prévenus!

Flash-back [en]

Je sais tout à  fait de quel moment je parlerais si je participais au projet courant de Jaunt (idée ramassée chez Karl).

Comme j’avais à  l’époque déjà  essayé de le mettre par écrit, j’ai ressorti de sa boîte le gros classeur qui me sert de journal depuis dix ans. J’ai eu des périodes “journal intime”, mais j’y garde aussi tous les écrits plus ou moins personnels que j’ai commis au fil des ans.

Du coup, je me retrouve plongée dans l’année 1996. J’appelle cette année celle de mon “été révolution”. Entre le début et la fin de l’année, tout dans ma vie avait changé. Pour ne citer que deux choses, j’avais déménagé de chez mes parents et passé d’études de chimie en études de lettres. Le reste n’a pas sa place ici.

Donc, venons-en au texte en question (remanié pour l’occasion). Bien entendu, il s’agissait d’un moment ineffable – et tout ce que je pourrais écrire ne me satisfera sans doute jamais ; ).

Moment

Ce qu’il allait dire était évident. Ce ne pouvait être autre chose, mais je ne savais pas encore ce que c’était. J’avais entendu ces mots mille fois; je les entendais pour la première fois.

Avant même qu’il n’émette un seul son, tout s’est subitement ouvert et est resté suspendu dans le temps comme une bulle de savon. A peine un début d’esquisse de geste et j’avais déjà  compris. Tout devenait simple. Cette clarté me traversa physiquement le corps de bas en haut.

Le geste, les mots, la compréhension: le temps les a mélangés. Avant, après et en même temps n’ont plus aucun sens.

J’ai su ce qu’il avait dit avec ces mots comme si je le savais pour l’avoir vécu. Et quelque part entre ma tête et mon coeur, une bulle de savon s’était fait brièvement lumière avant de disparaître.

Intention [en]

Lorsque j’écris, il m’arrive de me relire et de me demander si mon texte exprime véritablement ce que je voulais dire. Le lecture donne-t-elle un accès à  ce que je ressentais et voulais communiquer? Parfois, j’en viens à  constater que je me suis laissé emporter par les mots…

Crossroads [en]

warning: lots of “me” stuff ahead – probably not of interest to the rest of the world.

As months go by, I am approaching the exciting yet scary end of my life as a student. There are too many roads ahead for me. I’m not sure which one I want to take. I would like to take them all, in fact, but sadly they seem to be mutually exclusive.

Once more I am faced with my eternal problem: wanting to bite of more than I can possibly chew.

Actually, there is more to it than that. Because it raises the question of what I intend to do of my life. And life, for me, is more than just finding a suitable job, earning money and raising a family.
I’m not worried about being capable of finding a job and staying employed. I’m not worried about the amount of money I’ll earn, as long as it allows me to live. Having a family is maybe another issue, but this is not the place or the time to delve into it.

I want to reach out to the world. I want to reach deep inside myself too. I want to keep learning and growing, and I want to give to others. And I don’t want to confine myself to one single domain.

I’m finishing a degree in history of religions (Indian), philosophy, and French – having learnt some Sanskrit and Hindi on the way. In a bit more than six months, I’ll be starting work at Orange – a job in the low levels of project management in a young company, involving lots of hours in front of a computer, solving problems, and hopefully putting to work some of my so-called web design skills.

I already know I don’t want to do that job all my life. But setting foot in the “business world” is frightening to me. I’m a bit afraid of staying stuck in it. I don’t have a business-oriented mind at all. I am a rather “anti-consumerism” person. I like reading philosophy and religion books and I want to change the world. I want to teach judo some day and possibly write stuff that others might read. I like fiddling with computers and talking with people hours on end. I like too many different things and I don’t want to lose them. I’m complicated, too. I want a high responsability job but I don’t want to work full-time. Putting it in French: “Je veux le beurre, l’argent du beurre, et le fils du laitier.”

And now I’m starting to sound like the average whining “I want it all” teenager – and I’m supposed to be a bit old for that now. Time to stop the navel-gazing ; )
Luckily, I have more than a year ahead of me to sit at the crossroads and look down the paths. Maybe I’ll pitch a little tent there to make it more comfortable while I wait.