De l'émergence de la classe créative à la créativité [fr]

Voici mes notes de la journée de la FER “De la créativité à l’action“. Si vous voyez des erreurs, merci de les signaler dans les commentaires!

09.08.2010: les vidéos de cette journée sont en ligne.

Anne Heleen Bijl

Parler en français => comme si elle devait refaire toute sa présentation! Intéressant…

La créativité casse les cadres, c’est la clé de l’innovation. La plupart du temps on n’en a pas besoin. 2% du temps, on se dit qu’il doit y avoir une “autre solution”. C’est là qu’on a besoin de la créativité. Problème: on cherche souvent une solution qui est trop proche du problème. Mais en fait il faut des fois chercher complètement ailleurs.

Créativité: relier deux aspects qui n’avaient pas de contact avant.

Osborne, américain dans les années 50. A cherché comment il pouvait faire en sorte que chacun de ses 500 employés produise des idées.

Expérience avec 4 personnes du public: A et B sur un panneau, les relier. Comment est-ce qu’on les relie? En général on a tendance à les relier par le chemin le plus court, le plus facile. Mais dans la vie c’est pas toujours possible… *steph-note: très tentée d’aller arracher la feuille pour faire se rejoindre A et B en la pliant… ah, quelqu’un l’a fait!*

Obstacles à la créativité:

  • peur d’être ridiculisé, surtout par soi-même (on est son juge le plus sévère)
  • “ça ne va pas réussir”
  • on ne voit pas l’avantage
  • tenir aux vieilles solutions (on n’aime pas le changement et les nouvelles habitudes, elles sont difficiles à installer! 30 fois un nouveau comportement pour qu’il s’installe, cf. FlyLady)
  • “Les Autres” le rendent impossible
  • se créer des barrières soi-même
  • être satisfait de la première solution
  • problème d’autorité: qui est le chef?

L’effet Eurêka: 10 phases

  • problème est un défi
  • le problème est le vôtre
  • recherche de solutions => échec
  • frustration
  • distraction
  • relaxation
  • moment de coïncidence
  • eurêka, inspiration (si on a de la chance!)
  • euphorie
  • réalisation

*steph-note: lire The Myths of Innovation!*

Conditions pour la créativité:

  • indépendance
  • liberté/espace
  • concentration
  • motivation intrinsèque *(steph-note: cf. la vidéo de Dan Pink dont je parle dans “Carotte et créativité ne font pas bon ménage“.)*
  • bonne définition du problème
  • breaking patterns/outside the box
  • donner une chance aux idées
  • humour
  • temps pressé/nécessité
  • chercher des alternatives

Conditions créatives en groupe

  • stimuation de nouvelles idées
  • rémunération d’idées
  • moyens (budget, personnes)
  • pas trop de contrôle: liberté
  • ne poses pas de questions trop définies
  • pas autoritaire

Sept règles de communication créative

  • suspension du jugement
  • écoutez attentivement: quelle peut être la valeur de cette idée?
  • fantaisie et imagination
  • quantité amène qualité
  • pollinisation croisée
  • 3x +++ (le droit de demander trois avantages de son idée à la personne qui la reçoit négativement, genre “oui mais bon, sois réaliste!”)
  • 28 ideakillers sont tabous (y compris non verbaux!)

Utile de garder à l’esprit le temps d’incubation de certaines idées, entre l’idée et sa mise sur le marché:

  • TV: 50 ans
  • pacemaker: 30 ans
  • fermeture éclair: 30 ans
  • stylo bille: 7 ans
  • radio: 24 ans
  • antibios: 30 ans
  • nourriture congelée: 15 ans

Xavier Comtesse

Réseaux sociaux et créativité: étude faite au démarrage de la Muse, sur Rezonance. Quelle est la part des créatifs chez Rezonance?

Parmi les abonnements payants de Rezonance, est-ce qu’un questionnaire va fonctionner? Réponse hallucinante: personne ne comprenait les questions. Problème de langue? Peut-être faut-il passer au hollandais… 😉

Mise en garde:

  • la créativité dans le contexte de l’innovation
  • un sondage via un réseau déjà existant (Rezonance)
  • démarche volontairement participative
  • le questionnaire est soumis au Conseil scientifique

En français, “créativité” c’est vraiment associé à l’art. Gros échec 🙂 => il a fallu tout revoir.

Ont monté un sous-groupe du comité scientifique, le “Groupe Montbrillant”. “Pourquoi est-ce que les gens ne comprennent pas nos questions, que nous on comprend très bien?” => ne plus poser les questions sur la créativité, mais partir du principe que la créativité fait partie du processus d’innovation.

En amont: créativité; en aval: amener au marché, stratégie commerciale. On s’est beaucoup préoccupés de l’aval, supposant que là est la difficulté, et moins de l’amont.

Résultats: dans la région lémanique, on aurait une classe créative deux fois plus dense qu’aux USA, par exemple, 62% ont participé à une start-up, 7% on déposé un brevet. *steph-note: attention, on parle de Rezonance ici, et non pas d’un échantillon représentatif de la région lémanique!!*

Par contre, seulement 5% fréquentent un centre créatif.

Ils ont appelé “net-ups” entreprises qui naissent dans un réseau social et se construisent avec lui. *steph-note: pas sûre que j’aime ce terme… c’est simplement le modèle de beaucoup de start-ups dans les nouvelles technologies: agile, crowdsourcing, etc…*

Creative commons.

Centres créatifs: existent-ils réellement dans notre région? Différentes générations de creative centres.

  • première générion, MIT etc: faire vivre des objets et des services avec des usagers, et les observer. Client-roi. Usagers ne sont pas co-créatifs.

Après, consommacteurs. Changement fondamental de percevoir le produit, l’économie. (On est des bêtes curieuses.)

Ces lieux jouent pour l’amont le même rôle que le prototype pour l’aval.

Mettre en place des méthodologies. Les méthodologies ne font qu’accélérer la créativité, rien d’autre. Ce sont des accélérateurs.

Xavier nous montre “la matrice”… “démerdez-vous avec!” — quand un matheux essaie de montrer les résultats d’un sondage. *(steph-note: image dans l’article de Pascal Rossini…)*

Elmar Mock

On ne cueille pas de champignons sur l’autoroute. Est-ce que ça s’apprend, la créativité? Difficile d’en parler.

Avait le sentiment qu’après avoir inventé la Swatch, il n’était plus possible dans la société d’inventer autre chose. => nouvelle structure. (Mais en fait le problème c’était lui… *steph-note: si j’ai bien compris*)

A la base plein de créatifs, mais on le reste pas tous. Métaphore moléculaire: l’être humain est une molécule d’eau (gaz, eau, solide, ça reste une molécule d’eau).

  • Gaz: créativité, imagination, exploration
  • Liquide: école, expérimentation, évolution (étape douloureuse)
  • Solide: éducation universitaire, formation professionnelle, maturité, réalité (ordre, structure)

Relation d’amour-haine entre créativité et structures/organisation (gaz vs. solide).

Le créatif finit toujours par créer des cristaux (les cristaux c’est une idée qui marche!) — c’est la réalité de la créativité! Permettre à la société d’avoir de nouveaux cristaux pour nous donner l’illusion que demain existe. (On a des budgets, des projets, des plannings, “l’année prochaine ce sera bon”. *steph-note: ça me fait penser à “The Black Swan“, livre à lire absolument d’ailleurs.*

Difficile de trouver l’endroit où les trois états de la matière coexistent (le point triple). Startups.

La métaphore de la perle. L’huître ne crée la perle que si quelque chose dérange. Il faut un élément perturbateur pour la créativité. Clé: identifier et définir cet élément perturbateur. Malheureusement, on s’adapte à nos éléments perturbateurs et nos difficultés. On n’a pas envie de modifier nos habitudes.

Après avoir trouvé l’élément perturbateur, phase inventive, puis phase conceptuelle, phase scientifique, phase commerciale.

Modèle en oignon: chacun est responsable d’un truc, départements. Ça marche pour la rénovation et l’évolution, mais pas pour l’innovation et la révolution. Il faut pour cela supprimer la notion de départements.

Caisse à outils de la phase gazeuse. (The Gas-Phase Toolkit.) Cartes (?).

Important: ça prend du temps. On va pas juste prendre 1h pour être créatifs.

  1. cerner: quel est l’élément perturbateur? définir le problème
  2. curiosité: s’intéresser par exemple aux gens qui vont utiliser ce système, qu’est-ce qui se passe au niveau de l’industrie
  3. idéation: (3 jours) contrairement au citron (plus on presse moins il y a de jus), eh bien l’homme, plus on presse, plus il y a de jus. Il faut prendre le temps d’aller explorer d’autres chemins pour trouver des champignons. On va se sentir perdus. Prendre les chemins de traverse. Energie pour traverser le tunnel. Divergence et convergence. Augmenter le nombre d’idées. Brainstorming (attention, c’est pas une discussion chaotique, c’est un système rigoureux!). Méthode 6-3-5.
  4. entonnoir: convergence, sélectionner, éliminer, trier les idées après la diarrhée intellectuelle qu’est le brainstorming. Critique constructive.  Intuition, imaginer ce que sera demain. Sur nos 100 idées, laquelle aura la médaille d’or, d’argent, de bronze?

Sans élément perturbateur, le brainstorming est de la masturbation.

Etre innovateur, c’est aussi être dans le faire. Ça nous aide à être de meilleurs innovateurs de les suivre jusque dans la dure réalité de l’actualisation.

Chaque fois qu’on a un problème, une nouvelle phase créative est ouverte.

La problématique des formations de pointe [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Depuis que mon expertise en matière de blogs et autres médias sociaux me permet de gagner ma vie, une question revient régulièrement sur les lèvres de mes interlocuteurs: “Mais, tu t’es formée où pour pouvoir faire ça?”

La réponse, c’est à la fois “nulle part” et “partout”. Quand on fait un métier que l’on invente au fur et à mesure, basé sur des technologies qui sont parfois obsolètes en moins d’un an, on ne peut qu’être formé sur le tas. On n’a pas d’autre choix qu’être autodidacte. On fait peut-être un métier comme ça parce qu’on a le goût d’apprendre la nouveauté, celle qui échappe à la plupart des gens car non seulement elle ne se pavane pas au grand jour, mais en plus, il faut l’apprendre par ses propres moyens.

Je me souviens que lorsque je vivais en Inde, on m’avait dit qu’un des grands problèmes du pays était la séparation, instaurée par Nehru si ma mémoire est bonne, entre la recherche et l’enseignement académique. En sciences, en particulier, ceux qui formaient les nouveaux étudiants étaient complètement coupés des nouveaux développements de la recherche, et donnaient depuis des années les mêmes cours désuets.

Cette analyse un peu à l’emporte-pièces a sans doute besoin d’être vérifiée et raffinée, mais je vous la donne comme ça parce qu’elle met le doigt sur quelque chose d’important. Si on ne prend pas soin de relier étroitement ceux qui développent de nouvelles pratiques professionnelles et ceux qui enseignent, on se retrouve dans la situation qu’on connaît en fait fort bien, dans le cas des nouvelles technologies, où les étudiants apprennent des pratiques qui ne correspondent plus à ce que fait le monde professionnel.

Et malheureusement, ce phénomène est inévitable. Quelqu’un qui passe sa semaine à enseigner ne peut pas en même temps la passer à être un professionnel actif dans le monde de l’entreprise. Alors certes, il faut cumuler les mandats, être un peu consultant et un peu formateur, mais encore faut-il que les organismes de formation se prêtent à ce jeu — et dans tous les cas, ce consultant-formateur devra limiter son activité en entreprise (et donc son expertise) pour dégager le temps nécessaire à enseigner. (Je ne mentionne même pas le fait que l’enseignement est en général moins bien payé que le consulting, et que les meilleurs consultants ne sont pas nécessairement les meilleurs formateurs, et vice-versa…)

Voilà la situation. Je n’ai pas de solution magique à proposer. Il y a des structures de formation qui sont conscientes de ces enjeux, comme le SAWI (je vous le mentionne de façon un peu intéressée, vous verrez bientôt pourquoi), qui s’assurent que leurs formateurs sont également des professionnels actifs dans leur branche. Mais toujours est-il qu’en matière de médias sociaux et culture numérique, l’offre en formations de qualité est encore assez pauvre.

Depuis des années, donc, on me demande où on peut se former à toutes ces choses que je fais. Et depuis des années, je réponds “je crois qu’on ne peut pas, en tous cas pas vraiment”. Je ne suis pas omnisciente, bien sûr, et la formation de mes rêves a peut-être échappé à mon attention, mais j’en doute.

La solution? Mettre sur pied moi-même une telle formation, mais oui. Pas si simple, par contre. Si l’idée me trotte dans la tête depuis plusieurs années, impossible à faire seule, et impossible à faire en-dehors d’une structure de formation reconnue.

C’est l’occasion qui nous a été donnée justement par le SAWI, à Geneviève Morand, Bernard Barut et moi-même (Médialogues en parle ce matin). Vingt journées de cours réparties sur une année académique, une brochette d’intervenants internationaux, un projet d’étude individuel à mener, de la pratique, et à la fin, un diplôme de spécialiste en management de communautés et médias sociaux — le tout en français et à Lausanne.

J’arrête ici la page de pub: téléchargez la brochure de la formation ou rendez-vous à la soirée d’information, ce jeudi 24 juin à 18h30 à la Maison de la Communication, si vous désirez en savoir plus.

Quant à moi, je vais enfin avoir une réponse positive à donner à ceux qui veulent acquérir des compétences pointues dans le domaine des communautés en ligne et des médias sociaux!

Falling in Love With MailChimp [en]

A long time ago (at least it seems so) I got a newsletter from my friend Euan Semple. A couple of years back I had decided it was time for me to have my own newsletter (old skool can be good) but I have to say I’ve been less than regular at keeping my subscribers updated on whatever I was doing. Maybe partly because Google Groups is a pain in the neck, and also because I decided to make the newsletter bilingual-translated (a lot of work).

I still think newsletters are a good idea, when done well. When Euan sent me his, I asked him what he was using: MailChimp. I’ve been wanting to try it ever since and have recommended it to clients, but only yesterday did I decide to dive in and really get things going.

I love the UI and the tons of tutorials available. I managed to import my subscribers from my Google Group without too much trouble. One thing I like is that MailChimp allows you to make groups of subscribers inside a list: in my case, I made one for French and one for English. People can chose their preferred language (or even sign up for both). You can also add in custom fields, which I did to allow people to sign up for local (Suisse romande) news.

One thing I’m not quite happy with is that there doesn’t seem to be a way to batch-edit subscriber settings. For example, when I imported the list I set everybody to plain text e-mail, and now I want to switch them over to HTML. I’m also not sure to what extent people can edit their subscription settings once they’re subscribed, if at all.

MailChimp has all the tracking and segmenting features you can wish for. Under 500 subscribers and 3000 e-mails a month, it’s free.

It also has RSS to e-mail, which in my opinion is really precious. I’ve started to see how many people sign up to receive blog posts in their mailbox since WordPress.com implemented the feature. It would be a shame to miss out on that!

Now, the question that’s left for me is the following: do I create just one list, and let people choose options like “subscribe to blog”, “newsletter only”, “receive delicious links” — or do I create separate lists? I’m leaning towards just one.

Update 18.06.2010: Eeeps! I forgot to give you the link so you could sign up to my newsletter. Silly me!

Comment Ownership, Reloaded [en]

Nearly four years ago, I wrote a post about comment ownership and coComment (it was initially published on their blog, and I moved it over here at some point). I don’t use coComment anymore, but a few of the points I made then are still valid.

Comment ownership is a complex problem. The commenter writes the comment, but the blog owner hosts it. So of course, the blog owner has the right to decide what he agrees to host or not. But the person who wrote the comment might also want to claim some right to his writing once it’s published.

And also the following:

There are times when one could say the “blog owner rights” and “comment writer’s rights” come into conflict. How do you manage such situations?

Here’s an example. Somebody e-mails me, out of the blue, to ask me to remove a comment of his on a post published ages ago (ironically, it’s the post published just before the one I’m quoting above!)

I went to look at the comment in question, and frankly, it’s completely innocuous. So I googled that person’s name and realised that my post appears somewhere in the middle of the first page of results. This gives me a guess as to why the person is contacting me to remove the comment.

And really, it seems pretty petty to me. And removing that comment bugs me, because I responded to it, and the person responded back, so what the person is in fact asking me to do is to remove (or dismember) a conversation in the comments of my blog, which has been sitting there for nearly four years. All that because they’re not happy that CTTS makes their comment appear somewhere on the first page of results for a Google search on their name.

Which brings me back to comment ownership. Saying the comment belongs to the commentator is simplistic. C’mon, if everybody who left a comment on CTTS these last 10 years started e-mailing me to remove them because they “taint” their ego-googling, I simply wouldn’t have time to deal with all the requests.

But saying the comment belongs to the blog owner is simplistic too.

I think we’re in a situation which mirrors (in complexity) that of photography ownership between model and photographer. With the added perk that in the case of blog comments, as soon as it is published, the comment becomes part of a conversation that the community is taking part in. Allowing people to remove published comments on a whim breaks that. (Just like bloggers don’t usually delete posts unless there is a very strong reason to do so — when published, it becomes part of something bigger than itself, that we do not own.)

So, for this situation, I guess the obvious response is to change the full name to initials or a nickname, and leave the comment.

But I see this with discussion lists, too. The other day, a pretty annoyed woman was complaining that somebody had called her out of the blue about coworking, when she was not at all interested in sharing an office space. Well, she had written a message or two on a local coworking discussion list, with all her contact details in signature.

What do you expect? And what happened to taking a deep breath and deciding “OK, I’ll do things differently in the future” when you realise you behaved a little cluelessly in the past?

I think all this concern about e-reputation is going to start becoming a real pain in the neck. Get over it, people. Open a blog and make sure you own your online identity, and you can stop worrying about the comments you made four years ago.

10 jours d'habits dans son bagage à main [en]

[fr] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Ça fait des semaines et des semaines que je veux vous parler de ce reportage photo “pratique” du New York Times, 10 Days in a Carry-On. Heather Poole, hôtesse de l’air, nous explique comment elle range 10 jours d’habits dans un bagage à main (mais sans le chat).

Chat dans bagage à main, par Chris D @ Flickr.

Crédit Photo: Chris D

Impressionnant! Pour vous mettre l’eau à la bouche (carrément), voici la liste de ce qu’elle arrive à y caser.

  • 2 paires de chaussures
  • 3 paires de shorts
  • 3 paires de pantalons classe
  • 1 jupe
  • 3 paires de pantalons relax ou jeans
  • 3 chemises de nuit
  • 3 maillots de bain
  • 1 sarong
  • 3 pulls légers
  • 4 robes
  • 10 chemises relax
  • 6 chemises classe
  • 1 petit sac à main
  • trousse de toilette

(Moi qui croyais que je prenais toujours trop d’habits avec moi dans ma valise, j’ai encore de la marge on dirait!)

Si vous voulez savoir comment elle fait, allez regarder le reportage en photos. C’est en anglais, mais il y a suffisamment d’images pour que vous puissiez suivre sans problème. (Un tuyau: il faut rouler les habits et non les plier…)

La seule chose qui me chicane, c’est qu’il n’est nulle part question de sous-vêtements dans cette histoire!

Comment approcher les blogueurs [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Suite à une petite mésaventure de relations publiques que je raconte en détail sur mon blog, voici quelques petits conseils aux entreprises qui désirent nouer des contacts avec les blogueurs potentiellement intéressés à en apprendre plus sur elles.

  • Ne lésinez pas sur le travail en amont pour décider à qui vous désirez parler.
  • Ne faites par l’erreur de penser que tout blogueur parlant des médias sociaux n’attend que de pouvoir rencontrer le directeur de votre entreprise.
  • Communiquez clairement l’objectif de la rencontre aux blogueurs que vous contactez, de façon à ce qu’ils ne risquent pas d’y venir avec de fausses attentes (c’est pire que tout!)
  • Conversez! Parlez avec la personne, pas “à“. (C’est une des bases de la culture blogosphérique, donc si vous passez à côté de ça, votre crédibilité en tant qu’interlocuteur va en prendre un grand coup.) Pas de langue de bois, pas de blabla marketing, pas de recrachage de communiqué de presse. Restez en lien avec votre interlocuteur.
  • Si vous vous plantez, adoptez une attitude constructive et excusez-vous amplement. Certains blogueurs sont susceptibles…

Ceci devrait vous permettre de ne pas faire trop de casse lors de vos incursions dans la blogosphère!

Sur un sujet plus aquatique, j’espère que vous avez tous et toutes remarqué que c’est un équipage presque exclusivement féminin qui a mené Ladycat à la victoire, lors du Bol d’Or de ce week-end! Ça vaut quand même la peine de le relever, non?

Comment ne pas approcher les blogueurs [fr]

Reconnaître que les blogueurs sont un public “à part” et qui compte, lorsqu’on est une entreprise, c’est bien. Encore faut-il savoir les approcher correctement.

Voici donc une petite mésaventure qui m’est arrivée il y a quelques semaines, accompagnée de quelques méditations sur le sujet. (Le nom de l’entreprise est connu de la rédaction ;-).)

Au sortir d’une matinée de travail assez intense loin de chez moi, je trouve sur ma boîte vocale un message (numéro français) me disant à peu près ceci: “Bonjour, je suis XY de l’entreprise YZ, je vous suis sur Twitter et je vois que vous écrivez plein d’articles très intéressants sur les médias sociaux, le hasard veut que notre directeur soit à Lausanne aujourd’hui et ABC *(note: un de mes clients)* avec qui je parlais de vous aujourd’hui m’a dit que vous y habitiez justement. Seriez-vous disponible/intéressée pour le rencontrer, pour avoir une conversation qui n’engage strictement à rien, bref, faire connaissance?”

Suit un e-mail assez similaire en contenu, avec en plus une invitation à rencontrer XY en personne si je ne suis pas disponible aujourd’hui pour le directeur, afin de pouvoir “échanger sur les sujets autour des medias sociaux sur lesquels nous travaillons tous les deux”.

Ma première réaction est de laisser courir. Je suis raide, il est 14h, je ne suis pas encore chez moi et je n’ai pas mangé. Mais bon, après avoir relu l’e-mail et réécouté le message, je me dis qu’ils sont visiblement motivés à me rencontrer. YZ est une entreprise que je connais de loin, active dans les médias sociaux. J’ai un compte chez eux mais je n’utilise pas trop leur service (plus par paresse/overload qu’autre chose). S’ils sont motivés à faire ma connaissance et qu’il y a des opportunités de business à faire, ce serait dommage que je laisse passer ça. Donc j’envoie un SMS pour dire que je suis dispo pour un petit café informel rapide pour prendre contact (je ne suis absolument pas en état d’avoir une conversation “sérieuse”).

C’est là qu’est le premier hic, et sur le moment, je me suis demandé si c’était moi qui avait mal compris les choses: en réécoutant (après) et relisant le mail, c’était assez clair pour moi qu’il y avait un sous-entendu “tâtons le terrain pour voir s’il y a des choses à faire ensemble”. Dans le doute, j’avoue avoir même fait lire le mail à une ou deux personnes extérieures qui ont confirmé mon interprétation.

Suite à mon SMS, l’assistante (? je crois que c’était son assistante) du directeur me rappelle. Nous convenons d’un rendez-vous. Une fois sur place, passées les formalités d’usage (où je glisse en passant que je suis vannée, à quoi ils répondent qu’on fera donc vite), on s’installe. Et là, ça se gâte, parce que l’entrée en matière ressemble à “peut-être, pour commencer, avez-vous des questions que vous aimeriez nous poser sur notre entreprise?” (euh… non, pas vraiment…) “Alors je vais peut-être vous présenter un peu ce qu’on fait…”

S’ensuit Le Pitch.

Désolée, mais il n’y a pas d’autre mot. On passe en mode “communiqué de presse oral”. J’écoute patiemment, et j’attends, même si je commence à me demander ce que je fais là, parce que je sais que des fois les gens (surtout les entrepreneurs, cadres, et autres porte-paroles d’entreprise) ont besoin de passer par là avant qu’on en arrive au vif du sujet. Lorsqu’ils proposent de m’envoyer leurs communiqués de presse, je ne peux m’empêcher un relativement énergique “oh non, s’il vous plaît, je ne suis vraiment pas amatrice de communiqués de presse et j’en reçois déjà bien assez comme ça” (pas très diplomatique, je sais) et je profite de la brèche pour leur demander ce qu’ils attendaient exactement de moi, et pourquoi ils désiraient me rencontrer.

“Mais on n’attend rien du tout, on voulait juste vous donner l’occasion d’apprendre ce qu’on faisait, nous poser des questions, etc. On est là pour une série de rendez-vous avec des journalistes, et comme on considère que les blogueurs sont importants, on essaie aussi de les rencontrer…” (je cite de mémoire, c’est pas les mots exacts).

Aïe.

Je leur dis tout de go qu’ils n’ont vraiment pas contacté la bonne personne pour ça. J’essaie de me lancer dans une analyse de ce qui coince dans leur processus pour qu’ils aient pu faire une erreur pareille, mais très clairement ça ne les intéressait pas. Mon erreur, ils ne m’avaient rien demandé de ce côté-là, j’ai mis un moment à me rendre compte que je m’étais engagée dans un dialogue de sourds (ils font régulièrement ce genre de rencontre sur Paris avec des blogueurs et ça se passe très bien, qu’est-ce que j’en sais, moi).

Du coup, un peu frustrée que ma magnifique analyse de la situation n’ait pas trouvé preneur, je vais la partager ici avec vous. Qui sait, ce sera peut-être utile à quelqu’un!

Au moins, on était tous d’accord pour dire que j’avais été mal ciblée. Mais comment est-ce que ça a pu arriver? Il y a deux explications principales, à mon avis:

  1. l’e-mail et le message téléphonique n’étaient pas suffisamment clairs concernant la teneur de la rencontre;
  2. tous les blogueurs écrivant sur les médias sociaux ne sont pas intéressés par la vie des entreprises qui les font.

La prise de contact

Plusieurs facteurs m’ont induite en erreur lors de la prise de contact (je n’ai aucune idée si c’était intentionnel ou non; étant plutôt du genre à donner le bénéfice du doute, je vote pour la maladresse plutôt que la manipulation).

  • l’urgence et l’importance: message sur la boîte vocale suivi d’un e-mail, c’est une prise de contact relativement “agressive”
  • la référence à mon client, à mes articles, à Twitter, qui donnent l’impression que la personne qui me contacte sait à qui elle a affaire
  • la formulation un peu ambiguë (qui aurait, retrospectivement, pu me mettre la puce à l’oreille) me demandant si je suis “disponible ou intéressée” à rencontrer le directeur
  • finalement, la référence à “échanger sur les sujets autour des medias sociaux sur lesquels nous travaillons tous les deux”, qui tire un peu ma sonnette d’alarme “consulting gratuit“, mais qui reste dans le registre de la relation professionnelle.

Qu’est-ce qui aurait aidé? Dans l’ensemble, être plus clair concernant la nature de la rencontre. Concrètement?

  • expliquer que le directeur est à Lausanne pour rencontrer journalistes et personnes des nouveaux médias (blogueurs etc.)
  • m’inviter à le rencontrer “si intéressée à en savoir plus sur l’entreprise YZ, ou à poser des questions à son directeur concernant celle-ci ou leur service”.

Je pense que ça n’a pas aidé que la personne qui m’a contactée (XY) n’était pas la personne que j’allais rencontrer. Je comprends bien que dans une entreprise il faut répartir les rôles, mais là, clairement, le directeur d’une part n’était pas briefé sur moi (excusable au vu du peu de temps disponible) et surtout ne s’est pas du tout intéressé à qui j’étais et à ce que je faisais avant de commencer à me parler. Il y aurait eu là une occasion d’identifier une erreur de ciblage plus tôt dans le processus, et je crois que ça aurait été moins frustrant pour tout le monde.

(Sans compter qu’un autre blogueur, à ma place, aurait peut-être pris le parti d’incendier directement l’entreprise en question sur son blog, en la nommant, plutôt qu’en prenant un poil de recul et en protégeant les innocents en anonymisant le tout.)

La nature du blogueur

Vous savez (je l’espère) que le blogueur est un animal pouvant prendre des formes diverses et variées. Certains font de l’humour, d’autres racontent leur vie, certains sont des créatifs, encore d’autres parlent de tricot, et il y en a même qui font du plutôt bon journalisme même s’il est publié dans un blog (et d’autres, malheureusement, du moins bon).

Et même parmi ceux qui écrivent des articles sur les médias sociaux, il y des différences. Certains sont des penseurs. D’autres des analystes. Encore d’autres sont versés dans l’actualité, et on en trouve même qui s’intéressent à la vie des entreprises de cette industrie. Je pourrais continuer.

Pour ma part, je me classerais dans la catégorie penseuse-analyste-focalisée-sur-l’utilisation-et-un-peu-de-mécanique. Oh, c’est sûrement pas tout à fait exact. Mais je crois que c’est clair pour n’importe lequel de vous, fidèles lecteurs, que je ne suis pas dans la course à l’actu et que je m’intéresse à l’industrie des médias sociaux uniquement dans la mesure où j’ai besoin d’avoir une vague idée de ce qui se passe pour faire mon job.

A mon sens, les seuls blogueurs intéressants à “cibler” pour une opération RP du genre de celle que mène l’entreprise YZ, ce sont ceux qui s’intéressent à l’actualité des médias sociaux et aux entreprises qui font tourner ceux-ci. Business focus. (Comme je l’ai dit à cette entreprise, je peux penser à plusieurs blogueurs suisses qui auraient été bien plus intéressés que moi par cette rencontre. S’ils avaient été plus clairs…)

Je pense que l’erreur faite, ici, a été de conclure que si quelqu’un s’intéresse aux médias sociaux, il s’intéresse inévitablement à l’industrie et à son actualité (à la ReadWriteWeb et autres TechCrunch).

Je crois qu’il est aussi important de tenir compte de la distinction entre les blogueurs qui sont aussi des professionnels des médias sociaux, et ceux qui ne le sont pas. Et parmi ces premiers, distinguer encore entre ceux qui vivent de l’info écrite sur leur blog (je ne crois pas me tromper en citant Presse-Citron comme exemple) et ceux qui vivent d’autre chose (consulting, services, etc.), comme moi. Etre conscient de cette distinction aidera à ne pas mettre les pieds dans le plat lors de la prise de contact, en prenant bien soin de ne pas faire des propositions au blogueur qui pourraient être ambiguës vu la nature de ses préoccupations et le monde dans lequel il baigne.

Le déroulement de la rencontre

Passé le fait que j’étais mal ciblée, il y a deux-trois choses à dire concernant le déroulement de la rencontre.

  • c’est valable pour n’importe quelle situation, mais prenez un peu le temps de connaître votre interlocuteur avant de tout lui déballer (qui il est, ce qu’il fait, ce qui l’intéresse, ce qu’il écrit) — idéalement en se renseignant aussi avant, mais dans tous les cas en lui faisant un peu la conversation pour démarrer .
  • personne n’aime se prendre un communiqué de presse oral (j’ai utilisé “se prendre” exprès, parce que c’est vraiment l’effet que ça fait). Je sais que suivant sa fonction, on se trouve souvent à devoir parler un peu comme ça, mais surtout avec des blogueurs, ça vaut la peine de prendre garde à être en mode “conversation/dialogue”, à l’écoute de l’autre (ça commence avec le point précédent: savoir à qui on a affaire pour pouvoir discuter), ce qui permet d’adapter ce qu’on dit à ses réactions.
  • si vous vous êtes planté, reconnaissez-le et excusez-vous (ce qu’a fait mon interlocuteur, en l’occurence), et essayez d’éviter de partir sur la défensive; il y a sûrement quelque chose à apprendre pour votre processus, donc à plus forte raison si votre interlocuteur semble vouloir vous aider à identifier le couac, profitez-en! (J’en demande peut-être un peu trop là, mais je trouve qu’une attitude constructive “essayons de comprendre ce qui s’est passé” fait toujours meilleure impression qu’un simple “on a fait une erreur, désolés”.)
  • toujours en cas de plantage, un petit mail d’excuses le lendemain de la part de la personne ayant initié le contact sera peut-être bienvenu (dans le cas présent, j’avoue même me demander si la XY a eu un retour sur la question).

OK, c’était plutôt une liste de “voici comment j’aurais aimé que ça se passe”, je l’admets…

Voilà, je vous ai assez tenu la jambe avec cette histoire.

En résumé

  • Ne lésinez pas sur le travail en amont pour décider à qui vous désirez parler.
  • Ne faites par l’erreur de penser que tout blogueur parlant des médias sociaux n’attend que de pouvoir rencontrer le directeur de votre entreprise.
  • Communiquez clairement l’objectif de la rencontre aux blogueurs que vous contactez, de façon à ce qu’ils ne risquent pas d’y venir avec de fausses attentes (c’est pire que tout!)
  • Conversez! Parlez avec la personne, pas “à“. (C’est une des bases de la culture blogosphérique, donc si vous passez à côté de ça, votre crédibilité en tant qu’interlocuteur va en prendre un grand coup.) Pas de langue de bois, pas de blabla marketing, pas de recrachage de communiqué de presse. Restez en lien avec votre interlocuteur.
  • Si vous vous plantez, adoptez une attitude constructive et excusez-vous amplement. Certains blogueurs sont susceptibles…

Si vous avez d’autres conseils à donner aux entreprises qui cherchent à “dialoguer avec les blogueurs” (ou les traiter sur le même pied que les journalistes), les commentaires sont les vôtres!

Update 14.06.2010: j’ai bien entendu prévenu XY de la publication de cet article. Il a très gentiment répondu à mon mail en s’excusant platement pour l’incompréhension (il avait véritablement en tête une rencontre “pour faire connaissance” quand il m’a contactée) et en me remerciant du feedback contenu dans cet article. (Je soupçonne un couac de communication interne entre XY et son directeur, mais c’est juste une hypothèse.) Bon point, donc. Il est important de le relever.

A Blog About Web Analytics I'm Going to Read [en]

[fr] Enfin un blog sur les "web analytics" qui semble avoir les pieds sur terre!

I’ve just stumbled upon Actionable Analytics, a web analytics blog that seems to approach measuring stuff on the web in a really sensible and serious way. I’ve started reading it, and after finding the following on the author’s About page, I’m officially a fan:

I think too often people forget to stop and ask why they are doing analysis and what they are going to do with the information. This blog is therefore about the practical, the actionable, and the business-critical. It covers every aspect of the industry, but always with a focus on doing, and not just reporting and implementation.

Jonny Longden

If you know me or have been reading Climb to the Stars for a while, you probably know that I am far from being a fan of SEO. For me, 95% of getting good search engine placement comes down to:

  • make sure your markup is nice and accessible and search-engine friendly
  • write interesting stuff
  • choose relevant titles
  • be active online.

People who obsess about keywords and “juice” tire me.

Often, I wonder. What do people have blogs for? Traffic, clicks, or pageviews? As far as I’m concerned, I write here because I want to be useful and inspire people. How on earth will my bounce rate or my page views tell me if I’m achieving that goal?

I get really pissed off at people who throw numbers together and then assume they automatically mean something. I also get annoyed at those who give their readers a worse experience accessing their content because “it makes it better for search engines” (I’m yet to be convinced that “partial posts” are really helpful, for example.) I also get really frustrated when people don’t realise that measuring something changes behaviours (comments as measure of a blog’s “success” for example — it’s so easy to game and make the numbers meaningless).

I personally think that analysis can come in really handy when you expect your visitors to go through some kind of process: buy something, download something, fill in a form, etc. Analysis can help you figure out where they get stuck or lost, and why they don’t follow through. But when your site is about “reading stuff that’s interesting and meaningful” to the reader, I’m not think it makes that much sense.

Well, I look forward to reading more of Jonny’s analytics blog to understand what the practical applications really are.

BlogTalk 2010: Call for Papers, For You Too! [en]

[fr] Il est encore temps d'envoyer des propositions pour la conférence BlogTalk. Ne ratez pas cette occasion si vous travaillez dans le domaine des médias sociaux ou applications sociales, que vous soyez académique dans le monde des affaires.

Like last year, I’m on the programme committee for BlogTalk, the international conference on social software. BlogTalk was the first ever conference I went to, way back in 2004, in Vienna. It’s interesting in that it tries to bridge the academic and business worlds, with speakers and attendees from both sides.

We’re currently looking for people to submit papers on topics related to social software and social media. The submission date has been extended to 21 June 2010. You can submit the paper through the BlogTalk 2010 EasyChair site. More details are available on the BlogTalk 2010 Call for Papers page. There is also the later date of 7 July for those who want to submit demonstration or poster proposals.

If you are doing any work in the field of social media/social software and would like a chance to talk about it to a smart and diverse audience, I really encourage you to submit a proposal.