Ada Lovelace Day: My Middle-School Maths Teacher [en]

[fr] Cette année, la femme que je voudrais mettre en avant pour Ada Lovelace Day, c'est simplement ma prof de maths de 8-9e, Mme Niklès (en espérant que j'écris son nom juste -- je ne me souviens plus de son prénom). A l'époque, j'aimais les maths, et j'avais décidé d'aller faire le gymnase en section X ("maths spé" comme on disait). Peut-être que le fait d'avoir une femme comme prof de maths a contribué à m'encourager à investir cet intérêt. Qui sait?

I’ve been wondering who to write about for today’s Ada Lovelace Day. Trying to think back to women who’ve influenced me as far as my interest in science and tech goes, there aren’t that many. I’ve had role-models, of course, and female role-models, but not so much in that department.

One person who does stand out a bit, though, is my maths teacher in 8th or 9th grade. I wouldn’t exactly call her a role-model, but she was my maths teacher, and she was a woman. I’d always liked maths, but it was around that time that I decided that I was good at it (it’s when we started algebra) and was going to go for the special maths class in high school (well, it’s called “Gymnase” here and the name of the class was “section X”, but that’s only of interest to locals who understand what it means).

Anyway, though she was maybe not the teacher I liked the most, or looked up to particularly, she was a perfectly good teacher. And looking back, I wonder what role having a female maths teacher at that stage of my life played for me — maybe without me realizing it. It’s an implicit way of sending the message “hey, girls do maths too”. We were an all-girl class, by the way, so there wasn’t much “boys vs. girls” competition around more traditionally “boyish” topics.

So, here’s to Mme Niklès (I hope I’m spelling her name right), who quite probably played a role in encouraging me to be a geeky maths-y sciency girl, simply by being a maths teacher who also happened to be a woman.

Cours de maths-base [fr]

Avec la suppression des “sections” en VSB, l’enseignant en maths se retrouve à  devoir gérer jusqu’à  la fin de la scolarité obligatoire des classes passablement hétérogènes quant à  leur facilité dans cette branche. Un commentaire sur mon expérience.

[en] In canton Vaud, the school organisation has changed a lot during these last years, resulting in more heterogenous classes. I talk about my experience teaching maths in classes where you have "maths-specialists" and "language-specialists" (who are often less at ease with maths) in the same classes.

Mon premier “challenge” d’enseignante, lors de mes remplacements, cela a été les cours de “maths-base” — à  savoir les cours de maths donnés à  la classe entière, sans faire intervenir les différents choix d’options spécifiques qu’ont fait les élèves. En effet, on trouve maintenant dans une même classe de VSB aussi bien des latinistes, des scientifiques, que des élèves ayant choisi comme option spécifique l’italien (“langues modernes”) ou l’économie.

Ces élèves suivent en commun les cours d’allemand, d’anglais, de français, de maths, d’histoire (etc.) et se séparent pour suivre les quatre (cinq) heures de cours hebdomadaires consacrées à  leur option spécifique: l’italien, le latin, l’économie, ou des maths supplémentaires. Les cours “maths-option” couvrent des domaines qui ne sont pas abordés par le cours maths-base. Ainsi, les élèves de maths-option ne se trouvent pas favorisés lors de ceux-ci.

Mais, il y a un mais. Nous ne sommes pas tous égaux devant les maths. Si je crois fermement que chacun est capable de comprendre et maitriser les mathématiques enseignés au collège (si on fait preuve de patience et de compétence pédagogique, et qu’il y a assez de temps à  disposition — ce qui n’est en général pas le cas), il me parait cependant évident que certaines personnes comprennent plus vite que d’autres. Au risque de tomber dans le cliché (mais en étant consciente que ceci est une généralisation, à  manier donc avec des pincettes), il y a fort à  parier que l’on trouve chez les élèves ayant choisi les maths en option spécifique une forte proportion de personnes ayant de la “facilité”, comme on dit, et dans les options plus littéraires, un plus grand nombre d’élèves ayant besoin d’un peu plus de soutien pour appréhender les mathématiques.

Lorsque l’école secondaire était divisée en sections bien distinctes, on attendait clairement plus des scientifiques durant les cours de maths, quel que soit le sujet abordé, que des modernes (pour rester dans les gros clichés). Les latines étaient considérées comme des littéraires, certes, mais puisque c’étaient des latines (traditionnellement la section pour les “meilleurs” élèves, à  tort ou à  raison), certains enseignants avaient tout de même des exigences un peu plus élevées que pour des élèves en section moderne.

On va tenter de s’arrêter là  avec les clichés, espérant tout de même que mon argumentation aura été claire: certains comprennent plus vite les maths que d’autres. (Et ne nous limitons pas aux maths, les problèmes que je soulève ici se retrouvent dans l’enseignement des langues et probablement d’autres branches encore.)

Prenez donc une classe de 7VSB. A force d’exercices et de persuasion, on leur présente l’addition et la multiplication des fractions. Quelques élèves auront compris dès la première explication ou le premier exercices. D’autres auront besoin encore de longues heures d’explications bien plus détaillées, accompagnées de force schémas et analogies, mettant à  l’épreuve la créativité de l’enseignant et dans bien des cas, sa patience. (Et très personellement, c’est là  un des aspects de l’enseignement que je trouve le plus stimulant.)

Reste la question: que faire avec ceux qui ont compris, qui ont fini en cinq minutes l’exercice que vous avez donné à  faire, et qui s’ennuient durant les explications que vous donnez à  ceux qui ont encore du chemin devant eux? Si vous leur faites prendre de l’avance dans les exercices à  faire pour les occuper, cela ne fait que repousser le problème. Leur donner à  faire des exercices supplémentaires, que ne feront pas les autres élèves? Cela me paraît la moins mauvaise solution. Elle demande bien entendu préparation, organisation, et travail supplémentaire de la part de l’enseignant.