Antibloggies [en]

So you want the whole story about this AntiBloggie award, huh? How much are you willing to pay?

I’ll give you a hint, though: take a look at the prize.

Now, who wouldn’t love to have a t-shirt with naked Karl posing on it, front and back? Well, what do you think? Would you have hesitated?

Obviously, you all did — that’s why I‘m the one who won the t-shirt (and the *hrmm* honours). I won’t tell you what it cost me in bribery, though. Ask Dave if you really want that part of the story.

[Actually, you don’t want to know that part. No, Grandma. You really don’t.]

Oh and of course, the most important. There never was any CafePress gear on this site. *Scandal, scandal!*

I won! I won! I won! [en]

Wil didn't get one

Wil did get an obscene amount of Bloggies, though. Oh, and for the record, I only discovered he was an offline celebrity two days ago. Yeah, I know. No culture whatsoever. I did watch TNG, though – all the way from India.

I’m aware you’re all here looking for the CafePress gear. Actually, it sucked so badly I had to take it offline. Honest. (No, don’t you go and peek in the Google cache to check.)

I’ll comment on this extreme honour tomorrow, once I’ve finished dealing with all the fan email I received. Well yes, what did you think? (Thanks for the mail, Meryl, by the way!)

Weblog Directory [en]

May I suggest that if you haven’t already done it, you hop off to the eatonweb portal and add your weblog? Yeah, do it now. That’s good.

Contest! [en]

Now that we’re done with the bloggies, run off to the anti-bloggies and do your duty as a netizen. Vote early, vote often, and bribe the board!

Langage: fiction, histoire, temps [en]

Avant que vous vous lanciez avec courage dans le paragraphe ci-dessous, quelques mots de commentaire.

Ricœur fait remarquer la division entre œuvres ayant prétention à  la vérité et œuvres de fiction. Je crois que c’est une distinction très importante. On peut flirter avec les limites, certes, mais lorsqu’un genre tente de se faire passer pour l’autre (c’est en général dans le sens fiction -> histoire), il y a malhonnêteté. C’est entre autres ceci qui m’a fait réagir comme je l’ai fait à  l’affaire Kaycee Nicole.

Sous cette fracture entre histoire et fiction, il y a cependant une unité sous-jacente: le caractère temporel de l’expérience humaine que l’on peut raconter. Cela semblerait bien confirmer une remarque que je faisais cet été en Inde, concernant le fait que l’on raconte facilement ses mésaventures, mais plus difficilement ses moments de bonheur – justement parce que les premières s’inscrivent dans le temps et font une bonne matière à  récit.

[…]Au cours du développement des cultures dont nous sommes héritiers, l’acte de raconter n’a cessé de se ramifier dans des genres littéraires de plus en plus spécifiés. Cette fragmentation pose aux philosophes un problème majeur, en raison de la dichotomie majeure qui partage le champ narratif et qui oppose massivement, d’une part, les récits qui ont une prétention à  la vérité comparable à  celle des discours descriptifs à  l’œuvre dans les sciences — disons l’histoire et les genres littéraires connexes de la biographie et de l’autobiographie — et, d’autre part, les récits de fiction, tels que l’épopée, le drame, la nouvelle, le roman, pour ne rien dire des modes narratifs qui emploient un autre médium que le langage: le film par exemple, éventuellement la peinture et d’autres arts plastiques. A l’encontre de ce morcellement sans fin, je fais l’hypothèse qu’il existe une unité fonctionnelle entre les multiples modes et genres narratifs. Mon hypothèse de base est à  cet égard la suivante: le caractère commun de l’expérience humaine, qui est marqué, articulé, clarifié par l’acte de raconter sous toutes ses formes, c’est son caractère temporel. Tout ce qu’on raconte arrive dans le temps, prend du temps, se déroule temporellement; et ce qui se déroule dans le temps peut être raconté. Peut-être même tout processus temporel n’est-il reconnu comme tel que dans la mesure où il est racontable d’une manière ou d’une autre. […] En traitant la qualité temporelle de l’expérience comme référent commun de l’histoire et de la fiction, je constitue en problème unique fiction, histoire et temps.

Paul Ricœur, Du texte à  l’action (De l’interprétation)
[je souligne]

Birth [en]

Congratulations to Romain who has christened his newly-born weblog: it’s a miracle.

Réflexions post-Froglog souper [fr]

[en] First "bloggers meetup" in Paris. My reactions to the presence of "business-world" people there. I wasn't very happy about it.

Tout d’abord, mes excuses à ceux qui attendaient un compte-rendu hier: voyages et commotion cérébrale ne font pas bon ménage – me voici un peu hors de combat.

Même si je m’y attendais un peu, j’avoue avoir été un peu déçue par cette rencontre.

Ce souper était annoncé (là où je l’ai vu) comme le souper des webloggeurs francophones. Quand on dit “souper des webloggeurs francophones”, j’imagine une occasion de rencontrer d’autres personnes qui ont un weblog en français, de bavarder de nos intérêts communs, de mettre peut-être des têtes et des voix sur ceux qui n’étaient jusque-là qu’un nom, un site ou des mots. On informerait peut-être un journaliste ou deux à l’événement, histoire d’intéresser le monde extérieur à ce que nous faisons, et voilà.

Je me rends compte que l’intention de ce souper était légèrement différente. Je ne suis à ce jour pas certaine d’avoir exactement compris ce qu’elle était. Ce qui est certain, c’est que j’étais tout de même assez surprise, en arrivant, d’avoir l’impression qu’il y avait dans la pièce plus de “businessmen” (au sens large) que de webloggeurs. Les proportions se sont un peu équilibrées en cours de soirée, mais tout de même – il y avait pour moi un malaise.

Ce malaise est né quelque temps avant le souper – je l’avais d’ailleurs exprimé sur le wiki. Je connais mal le monde du marketing et de la “communication” au sens commercial du terme, et Karl avait attiré mon attention sur le melange de personnes qui allaient être présentes à ce souper, et en particulier sur l’importance que semblait avoir pris le côté “business” de toute l’affaire.

Pour moi, un weblog est avant tout un moyen d’expression personnelle. Il se rapproche plus du monde de l’art que du monde du commerce. Je pense qu’avant de parler avec ceux pour qui le web représente surtout un intérêt financier, le web indépendant a tout à gagner à se regrouper et à s’organiser – voir à ce sujet ce que fait Independents Day pour le web anglophone.

On a mis en avant à quel point le weblog était digne d’intérêt en tant que “moyen nouveau de communication”. Ce qui me déplaît dans l’approche “marketing” de la communication, c’est que celle-ci en devient instrumentale. On pourrait arguer qu’elle l’est toujours, certes. Alors précisons: la fin de la communication commerciale (ou “marketing”) reste l’argent – et non pas le savoir (au sens de savoir “qui fait grandir”).

On peut imaginer toutes sortes de raisons pour lesquelles le monde des affaires pourrait s’intéresser aux webloggeurs. Ils sont des clients potentiels, ils sont aussi un véhicule formidable pour faire de la publicité par “bouche-à -oreille”. Je ne suis pas en train d’accuser l’organisation de la soirée d’avoir été faite dans cet esprit, que cela soit clair. Mais vous comprendrez dans quelle mesure cet état de fait peut contribuer à alimenter un malaise: une personne du “business” qui s’intéresse à un phénomène (tout honnête que soit son intérêt) sera toujours soupçonnée de chercher à un moment où un autre de quelle façon on pourrait en retirer un intérêt financier.

Certes, c’est peut-être une réalité du monde, dans une certaine mesure. Mais ce que je cherche à faire avec mon weblog, c’est bien plus inciter les gens à la reflexion, à un regard critique sur le monde, et à une autonomie intérieure. Il s’inscrit dans une volonté que j’appelerais “éducative au sens large” – et surtout pas commerciale.

Mon weblog, bien sûr, je le fais aussi parce que j’ai du plaisir à le faire. Et je n’ai pas envie que l’on s’intéresse à ce que je fais avec un oeil “commercial”. Le commerce a sa place dans le monde, je ne la lui refuse pas. Mais le business a un peu la fâcheuse tendance à vouloir envahir tous les secteurs de la vie, et ça, ça me dérange.

En conclusion, je dirais que je me suis sentie un peu “trompée sur la marchandise”. J’en ai eu conscience avant d’arriver au souper lui-même, et je me suis peut-être sentie trompée en partie parce que je ne me suis pas intéressée de très près à l’esprit dans lequel avait été prévu ce souper – au-delà de cette impression superficielle dont je me suis contentée, à savoir qu’il s’agissait de l’équivalent pour webloggeurs du “get-together” d’un canal IRC ou d’un chatroom.

Je ne dis pas que c’était une volonté consciente de la part de l’organisation, mais ça m’est quand même resté un peu en travers de la gorge de me retrouver “dans le monde des affaires”, alors que ce qui m’intéresse, c’est le web indépendant – celui qui n’a que faire de l’argent.

Pour terminer sur une note plus positive (n’allons pas tout peindre en noir, tout de même!), j’ai eu très grand plaisir à discuter avec plusieurs personnes que j’ai rencontrées durant cette soirée – j’ai tout de même pu mettre des visages et des voix sur des noms, et même en découvrir certains que je ne connaissais pas. Je regrette peut-être qu’il n’y ait pas eu “plus” de “ça”, voire “que ça”.

Voir aussi (réactions):

Webloblog [en]

Autotélique?

Quand le moyen et le but se confondent. Quand le weblog est son propre but. Quand la communauté ne fait que parler d’elle-même…

Memes [en]

A meme is an idea which propagates somewhat like a virus:

Memetics is vital to the understanding of cults, ideologies, and marketing campaigns of all kinds, and it can help to provide immunity from dangerous information-contagions.