Mirror, mirror, on the wall, who is the fairest of them all…?
Definitely not me on this Mirror Project picture.
Stephanie Booth's online ramblings
Everything cultural that interests me: music, reading, science, arts in general, news, photography…
Mirror, mirror, on the wall, who is the fairest of them all…?
Definitely not me on this Mirror Project picture.
I don’t often get culture shocks in England. I did get one this time, though.
At the end of a live performance like a concert or a play in Switzerland, the audience applauds the artists until their hands ache too much to continue. The quality of the show usually determines how keen everybody will be to continue clapping despite the pain.
Curtain call follows curtain call until the audience wears out.
So, after the excellent performance that Danielle and I had travelled down to London to see, I was prepared to keep on clapping my hands until my skin went on strike.
I remained in mid-clap with my mouth wide open when after the second curtain call, everybody went silent and started getting out of their seats. They all knew that the artists had left for good.
It took me a couple of minutes to come back to my senses, close my mouth, put my hands on my lap and pick up my jacket. Obviously, two curtain calls was the rule in the country of dreary winter days.
Allow me, for once, to jump on a meme bandwagon. Here is my Dvorakitty:
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p class=”note”>[Thanks to Meryl for the photoshopping. I’m hopeless at that kind of stuff.]
It’s nowhere as funny as Meryl’s Dvorakitty, of course. And it’s actually pretty spooky to see my cat looking at me from the top of that body.
Little explanation: Dvorak is the author of a pretty shallow article on the ‘Blog’ phenomenon. He said something about people posting less pictures of their cats on their sites, too. Not sure if it was supposed to be a good or a bad thing…
Update, July 2007: hunting in the archives:
A bird has been hidden in this picture. Can you find it?
[Raph, je sais pas où tu les trouves!]
Anita suggests a caption contest. So here we go!
Just in case you were wondering what my final philosophy exam was about: Ricœur and Changeux: What Makes Us Think?
[…] Le changement d’échelle [herméneutique -> sémantique lexicale -> sémantique structurale] du problème [le double-sens] fait apparaître une constitution fine qui seule permet un traitement scientifique du problème: la voie de l’analyse, de la décomposition en unités plus petites, c’est la voie même de la science, comme on le voit dans l’usage de cette analyse en traduction automatique. Mais je voudrais montrer en retour que la réduction au simple consacre l’élimination d’une fonction fondamentale du symbolisme qui ne peut apparaître qu’au niveau supérieur de manifestation, et qui met le symbolisme en relation avec la réalité, avec l’expérience, avec le monde, avec l’existence (je laisse à dessein le choix libre entre ces termes). Bref, je voudrais établir que la voie de l’analyse et la voie de la synthèse ne coïncident pas, ne sont pas équivalentes: sur la voie de l’analyse se découvrent les éléments de la signification, qui n’ont plus aucun rapport avec les choses dites; sur la voie de la synthèse, se révèle la fonction de la signification qui est de dire, et finalement de “montrer“.
Paul Ricœur, Le problème du double-sens (in Le conflit des interprétations)
Head straight for livenudecats.com: those two cats show it all!
warning: if you feel you might be offended by the view of naked cats, please refrain from viewing the site.
Avant que vous vous lanciez avec courage dans le paragraphe ci-dessous, quelques mots de commentaire.
Ricœur fait remarquer la division entre œuvres ayant prétention à la vérité et œuvres de fiction. Je crois que c’est une distinction très importante. On peut flirter avec les limites, certes, mais lorsqu’un genre tente de se faire passer pour l’autre (c’est en général dans le sens fiction -> histoire), il y a malhonnêteté. C’est entre autres ceci qui m’a fait réagir comme je l’ai fait à l’affaire Kaycee Nicole.
Sous cette fracture entre histoire et fiction, il y a cependant une unité sous-jacente: le caractère temporel de l’expérience humaine que l’on peut raconter. Cela semblerait bien confirmer une remarque que je faisais cet été en Inde, concernant le fait que l’on raconte facilement ses mésaventures, mais plus difficilement ses moments de bonheur – justement parce que les premières s’inscrivent dans le temps et font une bonne matière à récit.
[…]Au cours du développement des cultures dont nous sommes héritiers, l’acte de raconter n’a cessé de se ramifier dans des genres littéraires de plus en plus spécifiés. Cette fragmentation pose aux philosophes un problème majeur, en raison de la dichotomie majeure qui partage le champ narratif et qui oppose massivement, d’une part, les récits qui ont une prétention à la vérité comparable à celle des discours descriptifs à l’œuvre dans les sciences — disons l’histoire et les genres littéraires connexes de la biographie et de l’autobiographie — et, d’autre part, les récits de fiction, tels que l’épopée, le drame, la nouvelle, le roman, pour ne rien dire des modes narratifs qui emploient un autre médium que le langage: le film par exemple, éventuellement la peinture et d’autres arts plastiques. A l’encontre de ce morcellement sans fin, je fais l’hypothèse qu’il existe une unité fonctionnelle entre les multiples modes et genres narratifs. Mon hypothèse de base est à cet égard la suivante: le caractère commun de l’expérience humaine, qui est marqué, articulé, clarifié par l’acte de raconter sous toutes ses formes, c’est son caractère temporel. Tout ce qu’on raconte arrive dans le temps, prend du temps, se déroule temporellement; et ce qui se déroule dans le temps peut être raconté. Peut-être même tout processus temporel n’est-il reconnu comme tel que dans la mesure où il est racontable d’une manière ou d’une autre. […] En traitant la qualité temporelle de l’expérience comme référent commun de l’histoire et de la fiction, je constitue en problème unique fiction, histoire et temps.
Paul Ricœur, Du texte à l’action (De l’interprétation)
[je souligne]
Now I know that the song is called Baker Street. I do love that saxophone.