Blog à thème ou blog à moi? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Quand on fait un blog, vaut-il mieux s’en tenir à un thème donné (la cuisine, la technologie, les papillons, l’Islam) ou faut-il au contraire en faire le reflet de la multitude de sujets qui nous passionnent?

Ceux qui lisent régulièrement mon blog savent de quel côté je penche, mais je crois que ça dépend de ce qu’on recherche: une publication qui montre qui l’on est, ou une qui ait du “succès” (terme fragile et souvent maltraité, à définir délicatement)?

Je lis par périodes le blog de Seth Godin, que j’apprécie particulièrement (il faut d’ailleurs que je me mette à lire ses livres). Hier, au hasard de mes clics, je lis son article “The non-optimized life“. La voilà, cette fameuse clé qui me manquait pour expliquer ce que je fais! Je ne cherche pas vraiment à optimiser mon blog. Je préfère passer mon temps à écrire plus qu’à optimiser. (Aussi, probablement, parce que je suis plus douée pour l’écriture que pour l’optimisation.)

Clairement, un blog à thème va plus dans le sens de l’optimisation: homogénéité du contenu, du public cible. Possibilités de partenariats et de monétisation.

Mais si ce qu’on cherche c’est partager qui on est, ses passions dans différents domaines (admettons-le, les humains sont rarement unidimensionnels), il ne faut pas hésiter, à mon sens, à laisser émerger un peu d’hétéroclite dans ses écrits. Après tout, les catégories d’un blog, c’est fait pour ça, non?

Writing: Source of Income or Marketing Budget? [en]

[fr] Ecrire pour gagner de l'argent (en tous cas en tant qu'indépendant) ça ne rapporte pas des masses. Par contre, écrire est un formidable moyen de promouvoir ce qu'on fait (indirectement). Je propose donc de considérer l'écriture comme "budget marketing" plutôt que "source de revenu" (si on arrive à gagner de l'argent, tant mieux... mais ce n'est pas le but premier!)

A couple of days ago I was talking to a friend, who amongst various activities she juggles as a freelancer, is a journalist. Lately, she’s been less satisfied by her journalistic work, which ends up not paying much, and was wondering whether it really made sense to keep on writing. But actually, her work as a journalist is what gives her contacts and leads for her other activities: so it makes sense for her to keep on being a journalist — but not for the money, as a marketing investment.

Come to think of it, I’ve only very rarely earned money by doing actual writing. I did an article for a local paper once, but honestly, the amount I was paid for the work I put in just made no sense. So, yes, as a marketing strategy, it’s interesting, but not for actually putting food on the table.

Even the work I did for Fleur de Pains, though decently paid, was way more work than expected and ended up being not that much money for the energy it took. Consulting, speaking and training are clearly better sources of income, or managing “my type” of projects (blog editing, coworking space, or conference blogger accreditations for example).

Most of what I’ve read over the last six months about writing fiction also points in that direction: writing for a living is insanely hard work and will not make you rich. We’re blinded by the black swans out there named J. K. Rowling and other successful writers. Most people who write for a living don’t become insanely rich, and most of those who try to make a living out of writing fail.

So, where does that leave us/me? I love writing, and I’m not too bad at it. Honestly, writing is its own reward, as far as I’m concerned. That’s why I’ve kept this blog going for the last 10 years (by the way: take a moment now to let me know what your favourite articles from CTTS are — the blogversary is less than 48 hours away!). And honestly, I think I’ll never stop writing. But I don’t think it makes sense for me to try to actually earn a living doing it. Which doesn’t mean I’m closing the door to earning *some* money writing — but if I do, it’ll be a happy *extra*.

So, in times like now where I’m giving quite a bit of thought to all I do for free and which ends up bringing me business, and also (given right now business is going pretty well) cutting back a little (not too much though!) on what does not earn me money directly, I am realising that I need to make it my priority to have enough time to write.

You know these blogging crises I go through regularly? “OMG I’m not blogging much I need to write more?” Well, here we are. If paid work keeps me from blogging, so be it — it means I’m earning lots of money right then, and I can live with that for a while. But if unpaid “marketing budget” stuff keeps me from blogging, something is wrong.

So this is what my hierarchy of priorities could look like:

paid work > blogging > other writing (“for others”, or requested by others) > other marketing/networking/promotional activities

What about you? Where does writing fit in the “stuff you do”?

Abou Dhabi, ça me fait toujours envie [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Hier soir, je suis allée voir Sex and the City 2. Je ne peux pas dire que je connais vraiment la série (regardé une ou deux fois, jamais croché) mais j’ai beaucoup aimé le premier film et je me suis dit que le deuxième serait l’occasion d’une soirée sympa entre filles.

Effectivement, on a bien ri — des fois un peu en grinçant des dents pour ma part, j’avoue, les héroïnes étant quand même passablement nunuches et les clichés à l’emporte-pièce (surtout culturels) abondaient. Mais passons, je ne vais pas vous faire une critique du film, et c’est tout de même le genre qui veut ça (enfin j’espère que ce n’était pas du premier degré!)

Le film nous emmène à Abou Dhabi. Bien sûr, un Abou Dhabi complètement “over the top”, comme le New York du film. Et bien sûr, on regardait l’écran avec la mâchoire pendouillant jusque sur les genoux, parce que bon sang, ce qu’on nous montrait faisait rêver. C’est du film, c’est exagéré, mais tout de même, ça m’a donné envie de voir un peu pour moi-même. Comme vous le savez, Abou Dhabi existe déjà dans mon paysage de destinations exotiques.

Alors, un peu curieuse, je suis allée regarder les prix, histoire de me faire une idée. Pour partir en septembre une semaine, par exemple, on s’en sort pour moins de 800.- pour le vol à Abou Dhabi et retour, et j’ai trouvé sans trop de difficulté des hôtels quatre étoiles autour de 100.- la nuit (pas tout à fait le même genre que la chambre du film, mais on s’en remettra). En faisant une recherche combinée, ça tourne grosso modo autour de 1300-1500 par personne pour cette période (si vous voulez partir tout de suite c’est quand même un peu plus cher).

Bon, je vais mettre ça sur ma liste. Qui veut y aller avec moi? (C’est plus sympa à plusieurs les voyages, quand même!)

Cours du SAWI sur les médias sociaux: argumentaire [fr]

[en] A few talking points to convince your boss (or financial person) that it's worth sending you to follow the 1-year course on social media I'm co-directing for the SAWI.

Vous êtes convaincu que la formation de spécialiste en management de communautés et médias sociaux du SAWI (voir annonce, télécharger brochure) est ce qu’il vous faut et qu’elle bénéficiera à votre entreprise, mais vous vous sentez un peu à court d’arguments pour en convaincre également votre supérieur, ou la personne tenant les cordons de la bourse? Voici quelques pistes.

Formation nouvelle et à la pointe

Toutes les offres d’emploi ces temps nous montrent que des compétences solides en matière de médias sociaux sont maintenant recherchées dans le monde de l’entreprise. Pourtant, il n’existait à ce jour aucune formation permettant d’acquérir ces compétences! Le diplôme SAWI de spécialiste en management de communautés et médias sociaux vient combler cette lacune, et offrir, en première européenne, une formation digne de ce nom à ceux qui désirent faire plus que juste s’y retrouver dans les médias sociaux et les communautés en ligne.

Clairement, l’entreprise ou la personne qui investit dans ce cours prend une longueur d’avance sérieuse sur la concurrence, vu qu’il n’existe pas d’autre formation équivalente, et que c’est une première!

L’importance des médias sociaux

Les médias sociaux et communautés en ligne sont aujourd’hui incontournables. Pour y être présent, il ne suffit pas d’ouvrir une page Facebook ou de créer un blog: il faut comprendre la culture et la stratégie de communication qui va avec. Jusqu’ici, les seules possibilités de formation sérieuses étaient “sur le tas” (et ça prend un temps fou!). Ce cours formalise l’apprentissage de compétences tant techniques que stratégiques autour de ces espaces et modes de communication dont aucune entreprise et aucun professionnel ne peut faire l’économie aujourd’hui.

Se reposer sur des consultants externes n’est d’ailleurs pas une stratégie viable à long terme. On le voit déjà: les compétences en matière de médias sociaux sont en train de devenir rapidement aussi indispensables à l’employé que les compétences en informatique (traitement de texte, utilisation de l’e-mail et internet) le sont depuis plusieurs années. Il est indispensable d’acquérir ces compétences à l’interne.

Une formation pratique

Un des grands challenges des espaces numériques est la mise en pratique. Cette formation vous propose de le faire de deux manières:

– en menant à bien un projet d’étude concret sur un sujet de votre choix; cette application pratique de la matière du cours joue d’une part un rôle pédagogique dans la consolidation des acquis, et vous assure d’autre part que ce que vous apprenez ne se limite pas au monde des idées, mais est propice à un passage à l’action
– les modules de cours eux-mêmes (surtout les modules II et IV) vous inviteront à mettre les doigts sur le clavier et utiliser très concrètement les outils et soft skills dont il est question dans cette formation.

Un double “plus” pour l’entreprise

Proposer à ses collaborateurs de suivre cette formation offre un double avantage à l’entreprise:

– acquisition de compétences à l’interne (formation continue)
– développement d’un projet d’étude sur une problématique concrète de l’entreprise (imaginez combien cela coûterait de faire réaliser une telle étude à une agence spécialisée externe)

Proposer à une organisation de réaliser votre projet d’étude à son sujet

Si vous êtes indépendant ou en recherche d’emploi, nous vous encourageons vivement à établir un partenariat avec une entreprise ou organisation. Pourquoi ne pas proposer de leur offrir l’application pratique de cette formation (projet d’étude), ce qui financera (en partie ou en totalité) votre formation?

Avez-vous d’autres arguments massue pour convaincre votre hiérarchie de vous laisser suivre cette formation exceptionnelle? Faites-en part dans les commentaires, merci d’avance!

Less Extrovert Than I Thought [en]

[fr] J'ai réalisé qu'en fait je n'étais pas aussi extravertie que je l'imaginais. Cette "méconnaissance de moi", si je puis dire, m'amène à me surcharger un peu côté vie sociale (et vie professionnelle "avec gens"). En fait, j'ai aussi pas mal besoin de temps pour moi. Je vais être plus vigilante à l'avenir avec ça!

A couple of weeks back I found an MBTI questionnaire and took it. The result itself is not that surprising (ENTJ) — but what did catch my attention was that the test only evaluated me to be “slightly extrovert”.

I’ve long known that I do need alone time and can become over-socialized, but this test result has suddenly made me realize that I’m just probably not as extrovert as I viewed myself to be. I always thought that I was very extrovert, but come to think of it, it’s just not true.

I love being around people, but I do need a healthy dose of alone time if I’m going to keep my balance.

Now that I’ve put my finger on it, I’m going to pay more attention to making sure I have enough time to myself.

Foursquare: c'est quoi ce machin? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Foursquare… encore un de ces machins sociaux, on n’arrive plus à suivre! C’est assez simple pourtant, et on risque de se prendre vite au jeu.

Le principe:

  • on annonce via Foursquare sa présence dans un endroit donné
  • on ajoute un message (facultatif) si on le désire

L’intérêt? Ah, voilà où ça coince:

  • informer ceux qu’on aura choisis de sa présence ici où là
  • se tenir au courant des allées et venues des uns et des autres
  • se rendre compte qu’on est justement à deux pas de Joséphine, qui se trouve par hasard aussi à Genève aujourd’hui
  • documenter de façon un peu compulsive sa géolocalisation
  • collectionner des badges
  • faire la course à la mairie

Ça ne vous parle pas encore?

La géolocalisation, c’est assez intéressant, parce que ça rend à internet et aux réseaux sociaux la dimension spatiale qui leur fait défaut. C’est le téléphone mobile qui nous permet ça, bien sûr — engin toujours allumé, toujours sur nous, et très localisable.

Foursquare a un goût d’échange de “banalités” à la Twitter/Facebook, mais la ressemblance s’arrête là. C’est un réseau social, oui, voilà.

Ses caractéristiques?

  • connexions symétriques (comme Facebook): personne n’a accès à vos données à moins que vous n’ayez aussi accès aux leurs (et c’est soumis à autorisation, tout ça)
  • contenu: géolocalisation quasi-pure (assortie parfois d’un petit mot style Twitter)
  • dimension ludique: on accumule des points en annonçant sa présence; il y a un bonus si c’est notre première fois quelque part, où si on doit créer un nouveau lieu dans le système (tout travail mérite salaire)
  • ludique toujours, on gagne des badges suivant les caractéristiques des lieux qu’on fréquente (ça va du basique “local” si on fréquente des lieux dans la même ville à “I’m on a boat” si on se connecte sur un lieu décrit par le mot-clé “boat”)
  • ludique encore, la personne fréquentant le plus assidûment un lieu en devient le maire; va sans dire qu’un maire peut être détrôné…
  • “déni plausible”: on peut se connecter à distance, c’est 100% manuel donc il y a des oublis, et on peut même se connecter quelque part sans dire où c’est (“off the grid”)
  • lien avec Twitter et Facebook: possibilité d’y annoncer ses “check-ins” (connexion à un lieu)

Je l’admets, il y a de quoi rester perplexe. Mais ça fait des mois que je fais mes check-ins à droite et à gauche, pourtant…

Orange Link nous demande nos mots de passe: pas au point! [fr]

[en] There is absolutely no excuse, in 2010, for asking people to enter their Gmail, Facebook or Twitter passwords on third-party sites. And that is precisely what the "social media to SMS" service Orange Link is doing for Gmail and Twitter, though they got Facebook right. Laziness or scary cluelessness?

Orange Link est un service d’Orange.ch qui nous permet de recevoir des alertes SMS de services comme Twitter, Facebook, et Gmail (et aussi, d’envoyer des SMS à ces services).

Orange Link

Très cool. J’espère en passant qu’ils sont aussi en train de bosser sur un partenariat avec Twitter comme l’ont fait d’autres opérateurs.

Ce qui est beaucoup moins cool c’est qu’ils nous demandent nos mots de passe Twitter et Gmail!

Orange Link - BAD BAD password anti-pattern

Regardez ce que je disais en avril 2008, il y a plus de deux ans:

I have an interest in social network portability (also called “make holes in my buckets”) — I gave a talk on SPSNs from a user point of view at WebCamp SNP in Cork recently — and I am also concerned that in many cases, implementations in that direction make generous use of the password anti-pattern (ie, asking people for the password to their e-mail). It’s high time for design to encourage responsible behaviour instead. As the discussion at WebCamp shows, we all agree that solutions need to be found.

Les gens ont tendance à être d’une naïveté affligeante avec leurs mots de passe, tant dans le choix de ceux-ci que l’insouciance avec laquelle il les prêtent à autrui ou les entrent sur n’importe quel site qui le leur demande.

Il est irresponsable de la part d’une entreprise comme Orange.ch d’encourager les gens à entrer leur mot de passe sur un site qui n’est pas celui du service en question. On est en 2010, loin de la situation en 2008 référencée plus haut, et OAuth et autres services du genre sont une réalité. Texprezzo et Textendo, qui fournissent la technologie derrière Orange Link, ne nous demandent d’ailleurs pas notre mot de passe Facebook, mais utilisent Facebook Connect pour accéder à notre compte.

Orange Link -- Good

Facebook | Request for Permission

Il n’y a donc aucune excuse pour ne pas procéder avec les technologies similaires à disposition pour Twitter et Gmail. Début 2009, Twitter était sur le point d’implémenter OAuth, ce qui a été fait depuis lors — lire la FAQ de Twitter sur OAuth. Quant à Google (pour Gmail), eh bien, depuis mars 2010 (enfin!) ils parlent aussi OAuth.

Je ne sais pas s’il faut en conclure qu’ils s’en fichent ou qu’ils sont mal informés/inconscients — mais à ce point, j’avoue que ça ne m’inspirerait guère confiance.

Face Blindness [en]

[fr] Un épisode de Radiolab qui parle de "face blindness", littéralement "être aveugle aux visages". J'ai un peu de ça (je ne reconnais pas les gens, mais je me souviens d'eux immédiatement quand ils me donnent leur nom). Episode intéressant à écouter.

I wrote some time ago about being bad with faces. I remember people, I just have trouble with faces. I’ve been paying more attention to this recently, and realized that I actually do “recognize” people — I know that I know them — but cannot “place” them or “identify” them based on their face alone.

This morning I listened to the Radiolab podcast “Strangers in the Mirror“, about face blindness (I love Radiolab).

Oliver Sacks, the famous neuroscientist and author, can’t recognize faces. Neither can Chuck Close, the great artist known for his enormous paintings of … that’s right, faces.

Oliver and Chuck–both born with the condition known as Face Blindness–have spent their lives decoding who is saying hello to them. You can sit down with either man, talk to him for an hour, and if he sees you again just fifteen minutes later, he will have no idea who you are. (Unless you have a very squeaky voice or happen to be wearing the same odd purple hat.)

Go and listen to it.

Like everything, face blindness is not all-or-nothing. I guess I have some degree of it (not as bad as Chuck or Oliver, though). My strategy is to tell people upfront. I’m also very good with names, so that helps compensate. I find myself using some of the strategies they talk about: looking for some distinctive feature in the face, making a mental note of eye colour or eyebrow shape, teeth. Some detail I can hang onto.

I’ve realized that I can in fact “recognize” or place people based on their faces, but it takes me a lot of time and energy and concentration to do so. Sometimes hours or days after I’ve seen the person. I’ll bump into somebody at the supermarket, I know I know the person, we say hi, but I have no clue who the person is. I’ll keep thinking about it, try and visualise the person (face, voice, movement, expressions) and see what context appears in my mind.

When watching movies, I’m often crap at differentiating actors that look similar. “Is this somebody we already know, or is it a new character?” Or if I see an actor in another movie/series, it can take me a long time to be certain I’ve recognized them. For example, Lisa Edelstein (who plays Dr. Cuddy in House) was playing the role of a doctor (!) in an episode of Without a Trace that I was watching a week or two ago. It took me a good 10-15 minutes to be sure this character was not the same as the in-house FBI psychiatrist (also a woman roughly the same age with long dark hair), another 10-15 to be certain I’d seen her before and realize she was Cuddy.

So, is my “problem” in the face blindness range or is it in the “link the face with the person” one? I wonder if there are any tests available for this kind of thing. I’m curious.