Spent a nice bilingual evening. Hindi translation is going on steady. Lots of things typed out for this space (mainly in French). Will post once I have re-read.
Inspiration [en]
A croire que tard hier soir, alors que j’essayais de dormir, je savais déjà quelle belle journée nous aurions aujourd’hui… Même si ce n’est malheureusement pas encore tout à fait l’été, voici un petit sentiment estival.
Jour d’été
J’aime les jours d’été. Les matins où l’on se lève tôt et où il fait déjà jour. Et chaud.
Je sors ; je peux sentir la vie qui s’anime de partout. Je respire une grande bouffée de soleil qui me rend vivante et belle. L’été, c’est ma saison.
Marchant dans la rue, je suis prête à aimer le premier regard qui se plongera un peu trop longtemps dans le mien.
Vie [en]
Relativisme
Je suis une victime de la suspension du jugement.
Les crises de la vie et mon parcours académique m’ont appris à faire abstraction de mon jugement et de mes a priori lorsque je suis face à un événement ou une idée.
Je suis devenue experte dans l’art de poser mes valises et de sauter sur d’autres rochers que le mien pour explorer des points de vue différents. Mais à force, j’ai perdu mes valises. Je ne fais que bondir de rocher en rocher, sans me reposer sur aucun.
Je veux retrouver un rocher dont je pourrai dire “celui-ci est le mien”. Je veux retrouver mes valises – ou plutôt en racheter, parce que depuis le temps, la mer les a certainement emportées.
Il faut oser hiérarchiser les points de vue. Mais j’ai trop peur de me tromper.
Identité
En écho à ce sentiment de dissémination de moi-même, je sens depuis quelque temps le besoin d’unifier mes identités. J’ai trop d’adresses e-mail. Il fut un temps où cela me rendait comfortable, mais maintenant elles sont devenues un obstacle.
Je n’ai jamais fait de cloisonnement étanche entre “moi online” et “moi offline”, mais j’ai toujours gardé mon identité réelle soigneusement cachée. Chaque pseudonyme que j’ai utilisé avait sa propre adresse e-mail – même s’il s’agissait à chaque fois de moi.
C’est en train de changer. Déjà , en achetant un nom de domaine, j’ai laissé voir mon nom au monde, pour qui sait le trouver. Et récemment, j’ai commencé à avoir une envie grandissante qu’on m’appelle par mon vrai nom. Je ne cesserai pas pour autant d’utiliser “Tara” – mais je veux me sentir libre de briser cette censure auto-imposée.
Verbe
Comme la vie fait parfois bien les choses, j’ai suivi ces deux derniers jours le premier volet du cours-bloc sur l’Islam donné à l’UNIL. La culture arabe a un rapport à la parole très fort, mettant en avant sa performativité. Dire, c’est faire. Ecrire un poème d’amour à une femme, c’est aussi grave que de la toucher.
Cela me fait penser à quelques réflexions que j’ai envie de mettre par écrit depuis longtemps sur la puissance du nom. En effet, dans nombre de civilisations, connaître le nom de quelqu’un, c’est détenir un pouvoir (magique) sur lui. Ce n’est pas sans raison que l’on ne connaît pas le nom de Dieu.
Internet est le lieu de la puissance de la parole. La plupart des canaux de communication non-verbaux sont coupés. On ne peut pas agir – sauf par les mots *sourire*. J’ai mentionné il y a quelque temps le cas du “viol virtuel“.
Je crois qu’il ne serait pas inintéressant de considérer à cette lumière l’utilisation des pseudonymes (qui reste très populaire dans les forums ou les lieux publics, même pour les gens qui ne cachent pas leur identité). Que représente “donner son vrai nom” à quelqu’un ? Pourquoi une des questions de prédilection chez les chatteurs inexpérimentés est-elle justement “quel est ton vrai nom” ?
CSS Lists [en]
I’m having CSS problems, for a change. List margins that show up too small in Netscape. Let me know if you have explanations or a solution…
J’ai des problèmes de CSS. Alors au cas où vous voudriez jeter un oeil, la table est mise !
XHTML [en]
Should XHTML 1 should have been called HTML 5?
As I’m preparing for ripping out my layout tables and using nice CSS columns, I’m also pausing before the door of XHTML. Should I open it or not?
Growl [en]
Operamail is acting up again. Please send email to [email protected] if it is anything I should read before the next blue moon.
Mi-maître, mi-esclave [en]
Mais quand on est seul
On est mi-maître, mi-esclave
D’une liberté indiscutable
La fin du monde est pour demain
Véronique Sanson
Web [en]
I’m struggling with a two-column css layout. You can’t see it now, because the site is preparing for launch and we don’t want to ruin our “surprise” effect ; ).
I’m not doing too bad. I’ve got my columns, it’s sufficiently liquid, but there is one problem. The narrow, “navigation” margin is supposed to be a coloured strip descending to the bottom of the page. And as things are now, the coloured strip simply stretches to accomodate the text that it contains.
Clear as mud – I know. Drop me a line if you are inspired.
Mère et père… [en]
Cette fois, il ne s’agit pas de la mienne (on s’est assez étalé là -dessus ces derniers temps !), mais de la vie en général. Je me dois en effet de répondre à Karl sur les hommes, les femmes et les enfants.
Selon Karl :
Il n’y a pas de rôle prédéterminé par le sexe, si ce n’est celui de la reproduction puisqu’elle est vraiment sexuée.
Eh bien justement ! La reproduction se trouve à la base de la différenciation des rôles dans la société. Au risque de me répéter, ce sont les femmes qui portent les enfants durant neuf mois, et cela crée un lien – avant même celui de l’allaitement.
Même s’il pourrait devenir envisageable un jour de remplacer la grossesse par des moyens technologiques, je ne pense pas que cela soit souhaitable – premièrement pour le développement de l’individu, et deuxièmement pour les répercussions sociales que cela pourrait avoir.
Le fait que ce soient les femmes qui donnent naissance aux enfants conditionne une grande partie de leur place dans la société. Et ce n’est que récemment que notre société judéo-chrétienne s’est mise à réclamer à corps et à cris l’égalité.
Je suis consciente de m’avancer sur un terrain glissant, et je ne voudrais pas être mal comprise. Je suis pour un traitement égal de l’homme et de la femme dans la société. Les droits et privilèges de chacun ne devraient pas dépendre de son sexe, pas plus que ne le devrait le montant qui tombe dans la tirelire à la fin du mois. Mais je m’oppose à une tendance qui voudrait rendre identiques les deux sexes. Les femmes et les hommes sont des êtres différents. Et cette différence, toute sociale qu’elle soit, s’ancre en fin de compte dans le biologique. Passé un certain point, on risque de tomber dans l’acharnement thérapeutique.
Quand je dis que le père d’un jeune enfant pourrait techniquement continuer à travailler 70 heures par semaine alors que cela est impossible à sa mère, je veux dire exactement ce que je dis. C’est techniquement possible.
Ce n’est pas du tout souhaitable. Avoir un enfant se fait à deux, et ce n’est pas pour rien – surtout quand on vit dans une société où la famille s’est réduite à son strict minimum. Je pense qu’il faudrait arrêter de parler de “congé paternité” et l’instaurer (mais hélas, je sais bien que c’est plus compliqué que ça). D’ailleurs, si l’on veut être un peu utopique (et je suis une grande utopiste !), un congé paternité obligatoire de même durée que le congé maternité ferait sans doute beaucoup pour l’égalité des sexes à la place de travail.
Quant à l’éducation des enfants et la responsabilité des femmes dans ce domaine, je pense que la situation est bien plus complexe. Premièrement, nous ne sommes pas si libres que ça de reproduire ou non les schémas d’éducation des générations précédentes. Elever un enfant, ce n’est pas “faire” quelque chose, c’est “être”. Et même si je crois profondément à la capacité de l’être humain à changer et évoluer, on ne peut s’affranchir de son histoire.
Deuxièmement, si ce sont certes les mères qui assument la plus grande part de l’éducation des enfants, c’est bien le reflet du regrettable syndrome du “père absent” – que ce soit d’ailleurs physiquement ou affectivement. Assurer à la femme la place que l’on veut dans la société passe beaucoup par l’éducation des pères.
Sur ce, il est temps que je m’envole vers mon cours de philosophie sur le dialogue neurosciences-phénoménologie !
Crossroads [en]
warning: lots of “me” stuff ahead – probably not of interest to the rest of the world.
As months go by, I am approaching the exciting yet scary end of my life as a student. There are too many roads ahead for me. I’m not sure which one I want to take. I would like to take them all, in fact, but sadly they seem to be mutually exclusive.
Once more I am faced with my eternal problem: wanting to bite of more than I can possibly chew.
Actually, there is more to it than that. Because it raises the question of what I intend to do of my life. And life, for me, is more than just finding a suitable job, earning money and raising a family.
I’m not worried about being capable of finding a job and staying employed. I’m not worried about the amount of money I’ll earn, as long as it allows me to live. Having a family is maybe another issue, but this is not the place or the time to delve into it.
I want to reach out to the world. I want to reach deep inside myself too. I want to keep learning and growing, and I want to give to others. And I don’t want to confine myself to one single domain.
I’m finishing a degree in history of religions (Indian), philosophy, and French – having learnt some Sanskrit and Hindi on the way. In a bit more than six months, I’ll be starting work at Orange – a job in the low levels of project management in a young company, involving lots of hours in front of a computer, solving problems, and hopefully putting to work some of my so-called web design skills.
I already know I don’t want to do that job all my life. But setting foot in the “business world” is frightening to me. I’m a bit afraid of staying stuck in it. I don’t have a business-oriented mind at all. I am a rather “anti-consumerism” person. I like reading philosophy and religion books and I want to change the world. I want to teach judo some day and possibly write stuff that others might read. I like fiddling with computers and talking with people hours on end. I like too many different things and I don’t want to lose them. I’m complicated, too. I want a high responsability job but I don’t want to work full-time. Putting it in French: “Je veux le beurre, l’argent du beurre, et le fils du laitier.”
And now I’m starting to sound like the average whining “I want it all” teenager – and I’m supposed to be a bit old for that now. Time to stop the navel-gazing ; )
Luckily, I have more than a year ahead of me to sit at the crossroads and look down the paths. Maybe I’ll pitch a little tent there to make it more comfortable while I wait.