Photos of Switzerland [en]

As it’s too hot to sleep, here are some aerial pictures of Switzerland. If it stays this hot, I’m going to sleep on my balcony. 31.5°C says the thermometer. And look at what time it is.

First, the index for Switzerland. Zoom into my little canton, Vaud.

Start by visiting Lausanne. More than 300 photos available if you click on the map. This is the old town.

I live in this area, but unfortunately there are no pictures of my neighbourhood. There’s one of the World Trade Center, where part of the Orange offices are, however. My neighbourhood doesn’t look anything like those tall buildings you can see, by the way. Have a look at Prilly if you want a better idea of what it could look like—I live on the border between Lausanne and Prilly.

Le Mont is where I grew up. Again, unfortunately, no photographs of my father’s house. Check out the university: my building is the one alongside the motorway in the last picture. Hop off to Bussigny. The building I work in is the bottom one in the photo-before-last.

Heat [en]

Today is beyond doubt the closest swiss equivalent to indian “waiting-for-the-monsoon” heat. It has been unbearably hot for over a week now, and I can’t remember when it last rained.

“Unbearably hot” means something like 30°C+ at night. It means you don’t sleep well at all (if you sleep). Remember, no A/C or fans in swiss houses, and no high ceilings to allow for air circulation.

I spent the last days dumping water on my balcony and living with the blinds down most of the time (apart from strategic moments like the morning where I open everything up to let the cool air in). Bagha spends his days stretched out somewhere on the floor, snoozing.

There is now a lid of misty clouds high above our heads – could it please rain soon?

Votations [en]

J’ai voté le week-end dernier pour la première fois depuis très longtemps. La raison? Le canton de Vaud a enfin adopté un système de vote par correspondance simple et efficace.

L’enveloppe qui nous parvient avant chaque votation a été légèrement modifiée: elle s’ouvre comme un paquet de corn-flakes, de façon à  être réutilisable; elle contient une carte de vote à  dater et signer, ainsi qu’une enveloppe et les bulletins de vote. Remplir les bulletins, les glisser dans la petite enveloppe, signer sa carte de vote, glisser le tout dans la grande enveloppe qui repart direction l’urne. Hop, le tour est joué! Plus d’excuse, maintenant.

Bilan des votations: l’avortement ne sera pas illégal en Suisse (ouf!), les fonctionnaires ne seront plus nommés (pauvres profs—mais bon, faudra encore voir ce que ça donne en pratique), les députés ne seront pas indemnisés plus que nécessaire, et les cantons de Vaud et de Genève ne fusionneront pas.

Oui, on peut me reprocher la qualité de mes sources journalistiques. J’ai bien peur d’être mariée à  24 Heures pendant quelque temps encore.

Best of Swiss Web? [en]

Je viens de découvrir Best of Swiss Web. Le gagnant est… je vous le donne en mille: un site flash sans alternative html!

Assurance maladie: ras la Supra! [en]

En Suisse, l’assurance maladie est obligatoire. Je ne m’en plains pas, je précise au bénéfice de nos lecteurs d’ailleurs.

Affiliée à  la Supra (qui malgré mes recherches, ne semble pas riche d’un site web) depuis belle lurette, j’avais déjà  reçu pour janvier une notification de hausse de 50.- Frs. Sur un budget d’étudiante fauchée — même si elle travaille — et qui compte grandement sur les subsides de la ville pour payer son assurance maladie, ça fait *arghl*.

Comme bien d’autres assurés, j’ai reçu en avril une nouvelle notification de hausse, d’une cinquantaine de francs également (oui je sais, j’ai été particulièrement gâtée.) Je vous passe les centimes, sachez seulement que mon assurance maladie de base me reviendrait à  environ 385.- par mois (mais Dieu merci, comme je l’ai dit, il faut déduire de ce chiffre les subsides de la ville; et non, je ne sais pas pourquoi mon assurance à  moi est plus chère que celle d’autres assurés Supra avec la même franchise.)

Conséquence sans doute en partie de l’exode vers d’autres caisses moins chères d’environ 40’000 assurés en début d’année. Croyez bien que je ne vais pas attendre de subir les conséquences de l’exode de juillet!

Un petit tour sur comparis, et le tour est joué. C’est très facile, au fond: toutes les assurances maladies offrent les mêmes prestations pour l’assurance de base, seul le prix change. Et on peut très bien laisser ses complémentaires chez son ancien assureur. Faut juste faire gaffe de ne pas se laisser avoir par le temps: on a un mois pile à  partir de la notification de hausse pour faire atterrir chez son assureur un recommandé annonçant notre départ. Entre-temps, il faut avoir conclu un contrat ailleurs…

Pour couronner le tout, j’ai reçu en retour ma dernière facture de médecin adressée à  la Supra: il faut dorénavent collectionner chez soi ses factures jusqu’à  concurrence du montant de la franchise, et les envoyer d’un bloc à  l’assurance. Il est vraiment temps de changer de caisse!

Lausanne [en]

Lausanne est un petit village que l’on traverse en voiture en 20 minutes quand la circulation est fluide, et en 1h30 aux heures de pointe. Les gens dans le bus ne se parlent pas et regardent dans le vague. Les vendeuses à  la caisse de la Migros remercient cinq fois les clients entre le moment où elles donnent le prix total des courses et celui où le client est en possession du précieux ticket de caisse.

La Migros, on ne l’évite pas, en Suisse. Elle fait partie intégrante de la culture.

Lausanne, c’est aussi la Cathédrale, les rues du centre-ville désertes le dimanche, et peut-être de la neige en hiver si on a de la chance.

On aime ou on n’aime pas. L’assurance maladie obligatoire, l’assurance chômage, les flics à  tous les coins de rues, mais plutôt sympas, les feux rouges que personne ne grille, et les trottoirs propres. La vie chère, mais les salaires souvent élevés en conséquence. Quatre semaine de vacances par an pour les moins chanceux.

L’accent du coin, les panosses avec lesquelles on se réjouit de poutzer l’appart le samedi, nonante et septante, les voisins à  qui on dit poliment bonjour dans l’escalier pendant des années sans parler de rien d’autre… Les gens que l’on dit froids, parce que l’on n’adresse pas la parole aux inconnus, mais qui une fois amis aiment à  passer des heures au bistrot à  parler de tout et de rien, mais aussi des choses qui comptent.

Je pourrais en parler longtemps, de ma ville. Comme toute personne qui aime “sa” ville, j’en viens cependant toujours à  penser qu’il faut la visiter pour s’en rendre compte. C’est l’expérience sythétique de la ville qui compte – pas les petits morceaux en lesquels on peut la décomposer.

Avortement [en]

Visiblement, je ne suis pas la seule que ça énerve!

Initiative “mère et enfant”: une volonté de choquer.

[…] il faut avouer que la brochure distribuée la semaine dernière dans plus de trois millions de ménages suisses par les auteurs de l’initiative se situe à  un niveau de subjectivité rarement atteint.

Alain Pichard, mai 2002

Swiss Culture Shock [en]

We sometimes feel like the German-speaking part of Switzerland is almost another country. Indeed, we often feel culturally closer to France, which is within eyes reach on the other side of the lake, than to our fellow countrymen who live behind the Röstigraben”.

Maybe “culture shock” is a bit strong to describe what happened to me in Zürich University library – but I was told “welcome to Zürich!” when I told the story back in Lausanne.

First shock: no bags or jackets allowed in the library, compulsory lockers, and a guard in front of the entrance. I used to like guarded entrances in India, because they usually guaranteed “safe space” where I could relax. But in Switzerland, it gave me an uneasy feeling. What is there to guard against here? In Lausanne, the only “entrance guards” I’ve seen are in front of night-clubs or bars in evenings (and preferably in the—relatively—worst areas of town).

Second: no Internet connection at all in the library building (apart from very limited access to the library research site). How do these people do any research? Anyway. It was very bad news for me, because I had forgotten the carefully written-down list of articles I had to photocopy at home, and was hoping it could be quickly scanned and emailed to me. No luck.

(Actually, I had the list dictated to me on the phone, and it was a lot simpler. That shows how web-dependant my thinking is becoming.)

Third: I was allowed to go into the library storeroom myself to retrieve the volumes I needed. (They’d never let you do that in Lausanne, no way!)

Fourth: I was actually allowed to borrow these publication back issues and take them home with me! (I’m almost positive you can’t borrow publication back issues here… I’d have to check. I wasn’t expecting to be able to, anyway.)

Fifth: after having signed up for an account (online!) I asked how many books I was allowed to borrow at the same time: fifty! In Lausanne, I can take 16 (which is really not enough, honestly, especially when you’re doing your dissertation). You get to borrow fifty if you are doing your PhD or teaching.

So, in summary, what seemed to be starting out as a very unpleasant experience indeed ended up being pretty positive. Maybe this strange mixture of “worse than at home” and “better than at home” is characteristic of cultural variations…

La folle du 15 (suite) [fr]

Suite à l’épisode précédent, j’ai reçu une réponse de la gérance:

Nous nous référons à votre courrier du 19 janvier 2002 dont le contenu a retenu toute notre attention.

Nous portons à votre connaissance que votre plainte, pour être valable juridiquement doit être signée par plusieurs locataires de l’immeuble que vous occupez et sommes au regret de vous informer que nous ne pouvons pas intervenir.

Au vu de ce qui précède, nous vous conseillons de déposer une plainte pénale auprès du Juge.

[Salutations d’usage]

J’ai immédiatement appelé la gérance pour leur expliquer que je voyais mal les autres locataires de l’immeuble signer une plainte concernant des coups de fil que je recevais et qui menaçaient mon chat. J’ai aussi expliqué que mon but n’était pas de faire mettre cette dame hors de son appartement, mais qu’elle cesse de m’importuner.

Rien à faire. Je me suis heurtée à un vieux disque rayé – dont la voix paraissait pourtant jeune.

La police m’a confirmé qu’une plainte pénale n’avait pas beaucoup de chances d’aboutir. La fréquence des coups de fil n’est pas assez élevée pour légitimer une plainte pour harcèlement, et des menaces contre un chat n’ont semble-t-il rien d’illégal. Sans compter que cela me semble un peu dramatique de me lancer dans une histoire de plaintes pénales et de juges… N’y a-t-il pas de solution un peu plus “light”? *soupir*

Inévitablement, la première réaction à mon histoire est “essayez de garder votre chat dedans”. Ça me ferait bien rire si je n’étais pas inquiète.

Prochaine étape: lettre au Juge d’instruction exposant la situation et demandant son conseil. Copie à la gérance (avec quelques précisions concernant leur réponse un peu ridicule, et une demande de séance de conciliation). Eventuelle copie à la dame en question.

Autres suggestions?

Non, je ne veux pas déménager. Ni garder mon chat dedans toute la journée.