Je pense que l’indépendant (créatif) a besoin de trouver un équilibre sur trois plans différents, histoire de ne pas se dessécher ni péter les plombs:
- une “hygiène de vie” laissant suffisamment de place pour respirer semaine après semaine (avoir et respecter des plages de non-travail, prendre du temps pour soi, faire du sport, manger correctement, dormir, voir des amis, passer du temps avec sa famille…)
- des coupures pour décrocher, week-ends prolongés mais aussi vraies vacances (on m’a dit que pour vraiment se ressourcer, il fallait compter minimum trois semaines!)
- durant le temps de travail, assez de temps pour explorer, s’amuser, rechercher, bricoler — et ne pas passer tout son temps le nez plongé dans des mandats.
Pour ma part, le côté “hygiène de vie” fonctionne assez bien, pour les coupures, je suis en train de prendre des mesures, et concernant le temps de jeu/bricolage/recherche professionnel… ces temps, ce n’est pas du tout ça.
Hygiène de vie
- Je défends jalousement mes soirées et mes week-ends, même quand le boulot s’empile, sauf quelques rares situations d’exception.
- Je fais du sport, je vois des gens, je prends des moments pour moi, je ne mange pas trop mal. J’ai en fait pas mal d’activités “non-professionnelles” dans ma vie.
- J’ai un lieu de travail séparé de mon lieu de vie.
- Ça n’a pas été simple d’en arriver là, j’ai déjà écrit pas mal d’articles sur mon parcours, mais je n’ai pas le courage de les déterrer juste là.
Coupures
- En 2008, j’ai commencé à prendre des week-ends prolongés à la montagne pour me ressourcer, et c’était une bonne chose. 2010, ça a passé à la trappe pour diverses raisons, mais il est temps de reprendre les choses en main.
- Suite à des discussions que j’ai eues avec mes amis Laurent et Nicole, et sur leurs sages conseils, j’ai décidé de m’imposer au minimum un week-end prolongé (3 jours) par mois et une grosse bonne coupure (disons un mois, hop) par an.
- Résultat des courses, j’ai établi un calendrier annuel de mes coupures. Ça ressemble à ça: je fais un break d’un mois en janvier (déjà un voyage prévu en Inde en 2011), en été, je pars une semaine en France comme ces deux dernières années, et en automne, je prévois une dizaine de jours en Angleterre pour voir amis et famille. En plus de ça, un mois sur deux je prends un simple week-end prolongé (lundi ou vendredi congé), et un mois sur deux en alternance, un plus long week-end prolongé (4-5 jours) avec option de partir quelque part.
- J’ai posé toutes ces dates dans mon calendrier, jusqu’à début 2012.
Travail ludique
- Je bloque un peu sur cette question: je dois prendre moins de mandats (clairement) mais du coup je crains pour le côté financier de l’affaire.
- En fait, en regardant réalistement mes revenus (j’ai une grille sur la dernière année qui me les montre semaine par semaine) je me rends compte que je n’ai pas besoin d’avoir si peur que ça.
- Une solution: moins de mandats qui paient relativement peu par rapport au temps/stress investi, plus de mandats mieux payés (je dis des choses logiques mais c’est pas si simple à mettre en pratique). Surtout, moins de mandats “open-ended” en parallèle, qui s’étalent sur la durée avec une charge de travail variable. (J’ai un billet en gestation là-dessus.)
- Aussi, avoir confiance dans la dynamique qui me permet de vivre de ma passion: donner plus de priorité à sa passion attire les mandats.
- Bref, avec mes petits calculs, je me suis rendu compte qu’en plus de mes mandats “réguliers” (annuels/mensuels), si j’avais une journée de “travail payé” (consulting, formation, coaching, conférence) par semaine je m’en tirais largement. Ça me laisse donc 3-4 jours, suivant la longueur de ma semaine, pour mes mandats courants, la gestion des clients, et ces fameuses “autres activités professionnelles pas payées” (dont ce blog fait partie).
Et vous, voyez-vous d’autres équilibres à maintenir? Avez-vous des solutions à partager pour ceux que j’ai identifiés?