SOS mites alimentaires: vive les bocaux! [en]

Depuis plus de 20 ans que je vis dans un immeuble où les mites alimentaires circulent régulièrement dans la ventilation passive entre les cuisines, et ayant eu droit à une ou deux invasions mémorables par ma faute, j’ai “un peu d’expérience” en la matière. Cet article rassemble donc mes conseils à ce sujet.

La clé c’est de mettre tous les aliments susceptibles d’intéresser les mites dans des bocaux ou des boîtes hermétiques. Je sais, c’est très enquiquinant, j’ai longtemps résisté à l’idée, mais à chaque fois que j’y ai dérogé, je l’ai regretté. Même les emballages neufs ne sont souvent pas hermétiques (le riz et les pâtes dans les emballages carton par exemple). Et… les mites peuvent aussi entrer dans notre cuisine via les aliments contenus dans ces emballages (surtout si c’est bio, vrac, etc…). Il ne faut pas sous-estimer non plus à quel point elles peuvent aussi rentrer dans des emballages plastiques qui nous semblent hermétiques.

Valeur sûre: bocaux KORKEN chez IKEA ou similaires chez Landi. Prendre différentes tailles, des gros aux petits. Pour ranger les emballages neufs j’aime ce type de boîte IKEA 365+, à prendre aussi en différentes tailles.

De quels aliments on parle? Tout ce qui contient des céréales ou des fruits secs: biscuits, pâtes, farine, riz, lentilles, épices, noisettes moulues… En gros, tous ces machins secs qui se conservent longtemps. On en a aussi vu dans le café, le chocolat, les croquettes pour chat, et même le sucre (elles étaient peut-être perdues). Bref, moi je trouve plus simple de considérer que ça concerne tout ce qui n’est pas dans une boîte de conserve.

Pour moi, tout jeter est inutile, c’est surtout du gaspillage. Par contre, tout sortir placard par placard, inspecter, mettre en boîte ou bocal, donner un coup au meuble, oui. On trouve des fois des asticots qui se baladent sur les étagères (contrôler aussi la face du dessous!) et des mites planquées un peu partout. Elles peuvent pondre aussi dans le bois des meubles… Difficile donc de s’en débarrasser complètement, d’où l’intérêt de les priver entièrement d’accès à toute source de nourriture possible, en isolant les aliments. Il vaut mieux dépenser son argent à investir dans des bocaux et boîtes qu’à refaire tout son stock.

Les pièges à mites (à phéromones) sont d’une efficacité limitée. Alors certes, ça peut peut-être aider à évaluer la gravité d’une infestation, mais ça peut aussi attirer les mites d’ailleurs, si l’infestation principale est chez un voisin, par exemple. Personnellement cela fait bien dix ans que j’ai arrêté d’en mettre. Une autre chose à laquelle je fais attention: ne pas ouvrir la fenêtre de la cuisine de nuit en été, encore moins avec la lumière allumée. Elles rentrent!

Ma dernière infestation en date, cet été je crois, c’était un emballage de risotto bio encore fermé. J’étais devenue une peu insouciante avec les années, et j’avais aussi des emballages de pâtes en carton fermés que je n’avais pas mis en boîte. Ils ont été touchés. Heureusement, comme tout le reste de mes réserves était en bocaux ou en boîte, les dégâts ont été minimes et le nettoyage a été réglé en une heure. Mais on ne m’y reprendra plus.

En résumé: il faut isoler la nourriture, mettre en bocaux ou en boîtes hermétiques, même si l’emballage d’origine semble bien fermé. Tout le reste est secondaire, donc mettons notre énergie là où ça servira le plus!

Le facteur limitant, c'est le budget du client [fr]

Ceci est le premier article écrit ici qui a été choisi par vous, lecteurs de CTTS! Deux fois par mois en principe, je prends le sujet qui est en haut de la liste, et j’écris l’article.

Dans la série “conseils aux indépendants” (j’en côtoie pas mal à l’eclau, en plus d’en ligne) je me retrouve souvent à défendre l’idée que c’est avant tout le budget du client qui va définir le mandat. J’ai même déjà écrit quelque chose à ce sujet, il y a deux ans: “on peut tout faire avec tout“.

Alors c’est clair, ce que je dis ne va pas s’appliquer à tous les métiers. En tous cas, peut-être pas de façon aussi radicale. Reste que si le client n’a pas les 1000.- que valent votre service, il n’y a pas de miracle, une collaboration ne sera pas possible. Il est difficile d’inventer de l’argent là où il n’y en a pas.

Je pense qu’il faut distinguer deux situations:

  1. vous avez un produit ou service qui a un prix fixe — et vous savez qu’il est “juste”
  2. l’ampleur du mandat ou son prix n’est pas déterminé et pourrait varier grandement

C’est surtout dans cette deuxième situation que le budget du client est déterminant. Dans le premier cas, si son budget est inférieur à votre tarif, tant-pis-au-revoir.

Fixer un tarif, c’est à mon sens un jeu d’équilibre entre deux choses (voir à ce sujet: “je ne facture pas à l’heure“):

  1. quelle est la valeur ajoutée pour le client? qu’est-ce qu’il en retire?
  2. est-ce que je m’y retrouve si en échange du travail que ça va me demander, je reçois tant d’argent?

Il y a des cas où même s’il y a de la demande pour un service, il n’est pas “commercialement viable” parce que la valeur que lui trouve le client n’est pas assez grande pour qu’il paie ce dont a besoin le fournisseur de service pour “s’y retrouver”. On n’arrive donc pas à se mettre d’accord sur un prix avec lequel les deux parties soient satisfaites.

Le client, en général, désire quelque chose, même si le mandat n’est pas encore clairement défini. Il veut un site web. Il veut résoudre tel ou tel problème. Il veut apprendre à faire quelque chose. Ce qu’il veut a une certaine valeur pour lui. Cette valeur est reflétée dans son budget.

Cela justifie d’ailleurs à mon sens le fait de pratiquer des tarifs différents pour des profils de clients différents. Prenons un exemple simple, le site web: un indépendant et une grosse entreprise qui désirent “la même chose” (un site web) ne lui accordent très certainement pas la même valeur. Pour l’indépendant qui démarre, “avoir un site web” est probablement quelque chose qui vaut quelques centaines de francs, au maximum quelques milliers. Pour une grosse entreprise, avoir un site web vaut nettement plus. Combien? C’est elle qui va le déterminer.

Si je reviens à notre préoccupation première: le budget de votre client vous indique quelle valeur le mandat a pour lui. Il y a peu de chance que cette valeur change parce que vos tarifs sont supérieurs ou inférieurs. Par contre, il est bien possible que vous puissiez adapter votre offre pour tenir dans son budget.

Je ne dis pas qu’un budget de client est toujours inébranlable, mais pour l’indépendant qui n’est pas forcément le meilleur vendeur de toute la planète, c’est souvent bien moins pénible de partir de l’argent à disposition, plutôt que de s’amuser à faire une offre dont on ignore si elle sera complètement à côté de la plaque par rapport aux besoins du client (faire une offre à 10000.- si le client en a 2000.- à dépenser, ou à 2000.- s’il en a 10000.-… dans tous les cas c’est mauvais).

Personnellement, quand on me fait une demande qui sort de mon “offre standard” (la grille de prix sur laquelle je me prends la tête régulièrement pour les services bien délimités qu’on me demande souvent), j’explique au client qu’a priori, à l’intérieur d’une certaine fourchette, je peux adapter mon offre à son budget, et donc que c’est en fait surtout à lui de décider combien il a envie de mettre. Ensuite, il est clair que je vais être honnête dans mon offre et ne pas essayer de l’avoir (mais si on va travailler ensemble, je pense que c’est déjà un bon point de départ qu’il puisse me faire confiance sur ce point, j’avoue).

Voilà, donc. Ce n’est pas une règle absolue, mais je trouve qu’en tant qu’indépendant, surtout si on offre des services flexibles et pour lesquels le marché n’a pas établi de prix rigide, on a tout intérêt à prendre en compte dès le départ le fait que le client n’a pas un porte-monnaie infiniment extensible à disposition. Partir de ce qu’il est prêt à payer pour sa demande évite bien des maux de tête.

Télévision et lancement [fr]

N’oubliez pas de regarder Mise au Point ce soir sur la TSR. Je lance Stephanie-Booth.com, mon site “business”.

Il y a des moments dans la vie où les événements semblent s’être donné le mot pour vous pousser gentiment dans la bonne direction. Ces temps, je crois que c’est le cas pour moi.

Aujourd’hui, je me retrouve pour la première fois de ma vie à  la télévision (et en direct, s’il-vous-plaît!) dans l’émission Mise au Point (TSR1, 20h00). Et aujourd’hui, j’ai l’honneur et l’avantage de vous présenter Stephanie-Booth.com. Je m’explique.

Le journalisme et le consulting indépendant sont deux voies professionnelles qui m’attirent depuis longtemps. Outre le fait que je suis ces jours au bénéfice d’un petit peu de “célébrité médiatique”, je me retrouve de plus en plus régulièrement à  présenter internet et les weblogs à  des gens qui désirent faire leur site web. Tout le feedback positif et les encouragements que j’ai reçus ces derniers temps sur mes activités m’incitent à  prendre la balle au bond, si on peut dire, et à  me lancer.

Stephanie-Booth.com est donc mon site “orienté business”. Il donne accès à  mes diverses activités en ligne, à  mon profil “professionnel”, et présente les services que j’ai l’intention d’offrir. N’hésitez pas à  me demander des détails où à  me donner du feedback sur ce nouveau site (sauf si c’est pour critiquer le rose).

(Ah oui, j’allais oublier: je ne quitte pas l’enseignement! A terme, j’espère combiner un poste à  temps partiel dans l’enseignement avec une activité indépendante.)

Edit 13h20: L’émission sera en ligne une demi-heure après la fin de la diffusion. Merci de mettre l’URL en commentaire pour les autres si vous trouvez où c’est!