La colère, ça sert à demander ce dont on a besoin.
J.-F. H.
Stephanie Booth's online ramblings
Anything and everything about me and my life. You’ll have to hunt a lot for gossip-worthy tidbits, though.
La colère, ça sert à demander ce dont on a besoin.
J.-F. H.
I have been asked for permission to reprint a few paragraphs excerpted from Adventures in India. I have also been asked for an interview by the local state radio – they are doing a show on weblogs.
PS: just got home from a few days in England. Keeping my offline life busy. Not much to blog about – and as I always say, “better not to blog than to blog just to blog.”
En Suisse, l’assurance maladie est obligatoire. Je ne m’en plains pas, je précise au bénéfice de nos lecteurs d’ailleurs.
Affiliée à la Supra (qui malgré mes recherches, ne semble pas riche d’un site web) depuis belle lurette, j’avais déjà reçu pour janvier une notification de hausse de 50.- Frs. Sur un budget d’étudiante fauchée — même si elle travaille — et qui compte grandement sur les subsides de la ville pour payer son assurance maladie, ça fait *arghl*.
Comme bien d’autres assurés, j’ai reçu en avril une nouvelle notification de hausse, d’une cinquantaine de francs également (oui je sais, j’ai été particulièrement gâtée.) Je vous passe les centimes, sachez seulement que mon assurance maladie de base me reviendrait à environ 385.- par mois (mais Dieu merci, comme je l’ai dit, il faut déduire de ce chiffre les subsides de la ville; et non, je ne sais pas pourquoi mon assurance à moi est plus chère que celle d’autres assurés Supra avec la même franchise.)
Conséquence sans doute en partie de l’exode vers d’autres caisses moins chères d’environ 40’000 assurés en début d’année. Croyez bien que je ne vais pas attendre de subir les conséquences de l’exode de juillet!
Un petit tour sur comparis, et le tour est joué. C’est très facile, au fond: toutes les assurances maladies offrent les mêmes prestations pour l’assurance de base, seul le prix change. Et on peut très bien laisser ses complémentaires chez son ancien assureur. Faut juste faire gaffe de ne pas se laisser avoir par le temps: on a un mois pile à partir de la notification de hausse pour faire atterrir chez son assureur un recommandé annonçant notre départ. Entre-temps, il faut avoir conclu un contrat ailleurs…
Pour couronner le tout, j’ai reçu en retour ma dernière facture de médecin adressée à la Supra: il faut dorénavent collectionner chez soi ses factures jusqu’à concurrence du montant de la franchise, et les envoyer d’un bloc à l’assurance. Il est vraiment temps de changer de caisse!
Visiblement, je ne suis pas la seule que ça énerve!
Initiative “mère et enfant”: une volonté de choquer.
[…] il faut avouer que la brochure distribuée la semaine dernière dans plus de trois millions de ménages suisses par les auteurs de l’initiative se situe à un niveau de subjectivité rarement atteint.
Alain Pichard, mai 2002
On a le droit à ses opinions. Mais de grâce, que l’on utilise des informations correctes et une argumentation rationelle pour défendre son point de vue!
Il affirmait toujours à quel point notre amitié était importante. Je n’étais pas une femme de passage; j’étais une amie. Notre relation était plus profonde que la peau frissonnante qui semblait la diriger. Il serait là pour moi en cas de besoin—même si nous savions tous deux que jamais je ne lui demanderais quoi que ce soit, car c’état mon auto-suffisance qui lui permettait de s’approcher.
Mais on ne peut retirer à une relation sa dimension amoureuse, et espérer que dessous il restera une amitié profonde. Le désir a vite fait de se donner bonne conscience en parlant d’amitié. L’amitié peut suivre l’amour, mais elle doit se construire sur ses ruines.
Une relation amoureuse, ce n’est pas de l’amitié “plus” un petit quelque chose. C’est un type de relation à part entière. Et lorsque l’on regarde dessous, on peut être surpris du vide qu’on y découvre.
Intertextualité: je serai toujours là pour toi.
Si l’attachement et la confiance te viennent difficilement, alors toute séparation est atroce, car elle risque de te laisser irrémédiablement seule.
Si pour être aimée tu dois à chaque fois abdiquer une partie de toi-même, alors il est normal que cela te fasse peur et mal. Il est normal que tu ne t’attaches pas, que tu refuses de renoncer à une part de toi.
Si donc être aimée se paie pour toi à ce prix, la perte de cet amour qui n’est pourtant pas celui que tu voudrais ne peut que te déchirer.
Je ne suis pas au monde pour quelque chose ou pour quelqu’un. C’est la Vie qui est là pour moi.
Script continue à écrire sur le Love and Writing Project. J’espère que tu ne m’en veux pas de t’emprunter le titre. Et oui, je vais bientôt l’écrire, cette bafouille sur l’intertextualité.
Je ne suis pas certaine qu’avoir reçu beaucoup d’amour soit une condition nécessaire pour pouvoir s’aimer soi-même. Je crois au contraire que plus l’amour nous a manqué, plus il est important de trouver une personne de confiance absolue pour nous le donner: nous-même.
Je pense qu’une personne ayant reçu beaucoup d’amour inconditionnel depuis toujours n’aura pas trop de peine à s’aimer: on lui aura montré mainte et mainte fois qu’elle est lovable, et s’aimer lui viendra naturellement.
S’aimer soi-même, ce n’est pas non plus un moyen de s’enfoncer dans la solitude. Je crois que c’est plutôt un moyen d’en sortir. Parce qu’en apprenant à s’aimer, à se sentir lovable, on apprend aussi à créer des liens avec autrui.
J’utilise “lovable” parce que c’est beaucoup plus parlant que “aimable”. Quoique— “aime-able” pourrait peut-être faire l’affaire…
C’est vrai en revanche que si l’on ne dépend plus de l’autre pour recevoir de l’amour, cela rend la solitude possible. La solitude saine, pas celle qui fait mal et dans laquelle on se retranche pour éviter la vie.
C’est vrai que même si on s’aime, j’imagine qu’il peut y avoir des jours où l’on s’aime moins. Mais si au fond on s’aime vraiment, alors peut-être que ces jours-là , la chute est moins grande: on s’aime moins moins (mais oui, c’est comme “plus je pédale moins vite, moins j’avance plus fort”). On ne se retrouve pas au fond d’un abîme d’abandon universel. Et c’est peut-être cela qui nous indique vraiment à quel point on s’aime.
Et l’écriture? Moi je renverserais la chose: je dirais plutôt que si l’on a tant besoin d’écrire, c’est qu’on a ce trou d’amour au fond de nous. Je ne pense pas qu’on a besoin d’amour parce qu’on écrit. Ce serait plutôt le contraire (s’il fallait décider d’un sens). Ou bien ça n’a rien à voir?
Si j’écris, est-ce pour remplir ce trou? Trouver à travers les mots l’amour qui me manque? Sublimer cette douleur? Je me souviens qu’avec Steph, un jour il y a déjà longtemps de cela, on parlait du rapport entre souffrance et création. Douleur et art. On se demandait s’il y avait des artistes qui ne souffraient pas, quelque part au fond. Et je crois qu’on avait répondu “non”.
Y a-t-il des êtres humains qui ne souffrent pas? Y a-t-il une douleur existentielle indépassable? Tous les hommes sont-ils des artistes en puissance? Ce besoin viscéral de création disparaîtrait-il si l’on était profondément heureux?
Je pense qu’on doit pouvoir vivre heureux. Et pour le moment, je vois que le chemin pour y parvenir c’est d’apprendre à s’aimer, et de faire taire les questions qui paralysent. Pas les bonnes, celles qui font avancer. Celles qui font qu’on ne fait pas. Celles qui font qu’on reste à se poser des questions au lieu de vivre.
I’ve just finished filling in the second part of the Coping with the Stress of the Terrorist Attacks survey. I thought I’d share with you my answer to the last question, which asks us to tell our story of the attacks.
Please bear in mind that this was written as it came, and that I’m not posting this to start a heated discussion about what I’m saying here.
Let’s first say I have lived through the terrorist attacks from a distance. I learnt of them on the Internet just when they happened – the net was slow and I saw a notice on a friend’s site. We were a party of people in India, and I broke the news to the group.
My biggest fear was in the American reaction. I was listening to Bush’s speeches and couldn’t believe what he was saying. At some point, I was wondering if we would have to rush back to Europe if things got bad. Pretty fast though, things seemed to “cool down” (as far as a possible rash “nuclear bomb” reaction was concerned).
I watched the news a lot during the next week or two. The financial news too. It was the first time in my life I was following something so closely, and the first time I was following financial news. I was worried about the effects on the economy.
Back in Switzerland after a few weeks, Swissair went bankrupt. It was a pretty big blow for people over here – though I don’t know anyone who was personally touched by it. Still, it was a concrete “close to us” consequence of the terrorist attacks.
Without wanting to remove any of the horror and tragedy of the attacks, I was (and still am) revolted by the US reaction to them. I tend to think that they are not attacking the root of the problem, not seeing what responsibility they have in the situation, and playing “we good, they bad” like always. I tend to side with Chomsky and his criticism of American foreign politics. I don’t consider myself anti-american, though. I have nothing against americans because they are americans, and I have american friends. The politics and government just get on my nerves. And it angers me too to be tagged “anti-american” because I dare show criticism.
In a nutshell, my feelings now towards September 11 are directed more against american politics in general. I think the shock of the attack itself is over – I had never been to New York, didn’t know anybody in the WTC, and don’t personally know anyone who was directly touched by what happened.
It’s revolting to kill civilians by crashing planes into buildings, but some of the actions of the US outside their borders are just as revolting (the pharmaceutical plant in Sudan and the Afghan refugees – the so-called “collateral” damage).
All this leaves me with the feeling that the world of politics is rotten and full of deceit. But I still think we can live in this world.