Singing [en]

I have always loved singing. I have always loved listening to music. When I was little, I would listen to my favourite music with the headphones on and sing at the top of my voice, to the great dismay of other family members sharing the same room as me.

I used to sing on my moped. I loved singing around the fire at the Scouts, and on the train when we went off on field trips with school. I sing in my car. I sing when I listen to music, with or without headphones, invariably loudly.

Unfortunately, I have always sang out of tune. For a couple of years now, I have been toying with the idea of taking up singing lessons to actually learn how to sing. In tune. When I was eight or nine, I used to sing in the school choir. I still remember the songs. I think I liked it.

During my extended weekend in Paris, I met a couple of people people who actually sing. I envy people who can and do sing, and my life seems to be making me bump into them more and more often. I feel that I am getting closer and closer to actually signing up for those singing lessons. 🙂

Quiproquo II [en]

Je profite d’être en mode « rédaction » pour ajouter quelques mots à  mon billet de hier soir.

Tout d’abord, mes excuses pour cet étalage un peu hermétique et prise de tête. Ensuite, je demanderais à  la population de bien vouloir se rassurer, et d’éviter à  tout prix de lire trop dans ce que je dis. Je sais que c’est compliqué et peu clair. Comme je le mentionne dans les commentaires, il m’a fallu une bonne heure pour réussir à  expliquer ce que je voulais dire à  ma soeur — et elle et moi, on a une certaine habitude dans l’explication de nos machins compliqués…

Deux points me paraissent importants. Le premier, c’est que c’est le fait de la méprise elle-même qui me gêne bien plus que la déception liée à  son contenu. Le fait d’avoir mal compris. Pas le fait que l’on n’ait finalement pas dit de moi ce que je pensais avoir compris.

Le second, c’est que suivant comme on le lit, un texte peut changer radicalement de visage. C’est pour cela que le contexte est si important. Tel écrit sera perçu comme léger si on pense qu’il fait référence à  certaines circonstances, ou profond s’il vise en fait autre chose. Selon l’interprétation qu’on en fait, on comprendra le contenu du message comme étant Z ou Z’. Cela joue probablement un rôle dans le malaise de la méprise : d’avoir attribué l’objet de sa lecture à  un registre d’écriture dans lequel il ne se situait pas.

Si vous étiez curieux, vous voilà  sans doute bien plus avancés. Ce que vous venez de lire n’est probablement pas plus simple que ce que j’ai essayé de dire hier. On dira que c’était juste pour une petite démonstration des méandres cogitatifs dans lesquels je peux m’enfoncer lorsque la conjonction des planètes y est propice. Nous allons donc fermer ce petit chapitre et reprendre notre programmation normale !

Le plus amusant, c’est que ce billet et le précédent sont très probablement déjà  en train de créer leurs propres quiproquos à  droite et à  gauche… Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, je vous le demande ?
Et puis, vous me direz si je me suis rattrappée ou enfoncée en écrivant ceci…

Un week-end à  Paris : succès intégral [fr]

Paris, c’était bien. Si la ville était grise et pluvieuse, les rencontres y étaient chaleureuses et souriantes.

Un des aspects d’Internet que je commence à  préférer, c’est justement ce passage du monde « online » au monde « offline ». J’ai de plus en plus de plaisir à  voir en chair et en os les gens que je fréquente dans le monde des mots. Peut-être aussi parce que les gens me font maintenant moins peur.

Dans tous les cas, j’aime cette occasion de croiser le regard des personnes que je côtoie sur Internet, que ce soit depuis une semaine ou plus d’un an.

Le séjour fut gastronomique. Il fut également chargé d’émotions fortes, résultant d’une visite imprévue à  Eurodisney. Il y eut des premières rencontres et des deuxièmes rencontres. Des métros. Des expérimentations photographiques de nuit avec mon téléphone. Des discussions. Des embouteillages.

La « Frogbouffe » fut excellente (mis à  part la disposition des tables, mais je ne m’en suis pas trop mal accommodée). Pas de sentiments un peu mitigés comme après le souper de l’année dernière. C’était sympa de revoir les gens que je connaissais déjà , et de faire connaissance des autres.

En somme, quatre jours de vacances sans anicroche. Vraiment. Sans prises de tête, sans déceptions, sans mésaventures, sans drames ni catastrophes. Ça m’arrive rarement, ce genre de chose. Rien à  rajouter, rien à  enlever. Je crois que j’ai bien fait d’acheter ma liberté avant de partir !

Quiproquo [en]

Vous est-il déjà  arrivé de penser que l’on parle de vous et de vous en réjouir, alors qu’en fait il s’agit de quelqu’un d’autre ?

Vous est-il ensuite arrivé, ayant réalisé votre méprise, de vous sentir déçu et bête, tellement bête que vous n’osez pas le dire à  la personne qui a écrit les mots ?

Et cela d’autant plus qu’il est maintenant bien clair que ces mots ont un tout autre poids que celui que vous leur aviez accordé en premier lieu, qu’ils ont été écrits avec une tout autre intention que celle que vous imaginiez lorsque vous vous en pensiez l’objet ?

Et que quand même, vous ne voulez pas que l’auteur se mette à  penser que vous vous êtes réjoui à  l’idée qu’il avait exprimé à  votre sujet ce qu’il a exprimé au sujet de l’autre, ce qui n’était effectivement pas le cas comme vous l’aurez compris si vous avez bien suivi jusqu’ici…

Si vous avez besoin de relire les paragraphes ci-dessus pour la comprendre, vous êtes pardonné. Ce n’est pas simple, je l’admets. Ce serait même peut-être un peu prise de tête. J’écrirai mieux un autre jour, promis.

Update : à  demande générale, nous allons schématiser.

  1. X écrit/exprime Z au sujet de V.
  2. A croit que X est en fait en train d’exprimer Z’ à  son propre sujet (au sujet de A).
  3. Si A dit à  X « je croyais que tu parlais de moi », X risque de penser que A a cru que X exprimait Z au sujet de A, alors qu’en fait A pensait que X exprimait Z’.

Non, ce n’est pas plus simple, mais vous avez peut-être une chance de comprendre. C’est en fait un double quiproquo. Pas mal, hein ?

Absente jusqu'à  lundi soir [en]

Voilà , je crois que j’ai tout. J’empaquetterai le chat demain matin, juste avant de sauter dans le train. Paris, j’arrive !

Comme je n’ai pas de place dans mes bagages pour mon Dragon, silence radio jusqu’à  mon retour. Si vous ne pouvez pas attendre mon retour, sachez néanmoins que je peux vérifier mon e-mail depuis mon téléphone portable (c’est beau, la technologie !) — mais n’abusez pas, je sens que ce petit week-end parisien risque de me coûter cher en frais de roaming (et le GPRS en roaming international, c’est loin d’être donné)!

Je note en passant qu’il faut que je me surveille, je commence à  être capable de faire des phrases méchamment alambiquées en dictant. Ce n’est pas sympa pour mes lecteurs, ça.

Je me réjouis beaucoup de ces petites vacances improvisées et des rencontres qui m’attendent en terre parisienne 🙂

Soyez sages durant mon absence !

Garder ma peur [en]

Ma peur peut être mon amie, si j’apprends à  l’écouter sans la laisser me dominer. Elle m’indique quand je suis en risque de me perdre.

Plaisir [en]

Ce soir, je prends trois heures pour acheter ma liberté d’avoir du plaisir indépendamment de ce que je fais ou ne fais pas.

Demain matin, je prends le train pour Paris.

Douleur, pensée, dictée [en]

La douleur est invisible. Quand vous dites que vous avez mal, de façon chronique, les gens ont inévitablement de la peine à  vous croire. Ça ne se voit pas. Vous arrivez à  manger, vous déplacer, et même taper à  l’ordinateur, « si vous le voulez vraiment. »

On sympathise, bien sûr. On est même consterné. C’est terrible, ce qui vous arrive. Tellement, qu’on a de la peine à  imaginer ce que c’est. Oui, on a presque un peu de peine à  y croire. On vous souhaite un bon rétablissement et l’on s’en va, une brève pensée inquiète pour ses mains sans douleur…

Je me suis rendu compte récemment que je n’arrivais plus à  penser mes mains sans douleur. Je n’arrive plus à  dissocier la douleur de mes mains. Je pense (kinesthésiquement) « mains », je pense « douleur ». Je repense à  des choses que j’avais l’habitude de faire il n’y a pas si longtemps, et elles sont devenues inconcevables.

C’est effrayant et merveilleux de voir à  quel point notre image de notre corps (du corps propre) se modifie en fonction des contingences physiques, et impacte également les souvenirs. Notre corps se vit en actions, passées, présentes, et futures. En potentialité. Ce que je peux faire. Ce que je pourrais faire.

Dans le même ordre d’idées, je me suis surprise hier en train de dicter toute seule dans ma voiture. Oui, comme si je parlais à  mon Dragon.

Dans le passé, il n’était pas inhabituel que lorsque mon esprit tournait à  vide, je me retrouve à  « penser en écrit », et même à  « taper en pensée ». J’ai toujours eu tendance à  me faire beaucoup de « films » dans la tête : ce que j’aurais pu dire, ce que je pourrais dire, ce que je vais faire. Et après une soirée passée à  discuter par clavier durant de longues heures, il n’était pas rare que cela prenne la forme d’un mouvement de doigts dans ma tête et de frappes sur un clavier imaginé.

Maintenant que je dicte, lorsque je pense à  quelque chose à  écrire, je me retrouve parfois à  le penser « en dictée ». Et des fois, ça passe à  voix haute sans que je m’en rende compte. C’est amusant. Je vais commencer à  sérieusement utiliser la fonction dictaphone de mon téléphone portable.

Cherche hébergement sur Paris pour le week-end [en]

Jeune femme non-fumeuse, non-buveuse et non-drogueuse (!), un peu trop sérieuse, cherche hébergement pour ce week-end à  Paris (vendredi soir à  lundi matin). De préférence dans un lieu chauffé et raisonnablement sec.

Les volontaires sont priés de s’annoncer au plus vite par e-mail (on les remercie par avance grandement de leur générosité). Les individus mal intentionnés sont prévenus que la jeune femme en question prendra dans ses bagages sa ceinture noire de judo et qu’elle n’hésitera pas à  s’en servir.

(Je vous rassure, je ne suis pas trop pénible ni chère à  l’entretien. Ça ne me dérange d’ailleurs pas de faire une nuit ici, une nuit là …)

Update 11.12.02: logement trouvé, merci à  tous!