Le soleil de San Francisco [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Avec le vilain couvercle gris qui s’est installé au-dessus de nos têtes depuis des jours interminables (du moins à Lausanne), je me prendre à repenser avec nostalgie à mon petit séjour ensoleillé à San Francisco, il y a trois hivers de cela.

J’ai toujours de la peine, en hiver. Avec les années, j’ai fini par réaliser que peu de gens sont complètement immunisés contre la grisaille, la pluie, et les journées qui rétrécissent comment peau de chagrin. Et il y a trois ou quatre ans, justement, j’avais pris la ferme décision de partir une semaine au soleil durant l’hiver, histoire de recharger un peu mes panneaux solaires.

Comme toutes les fermes décisions (en tous cas chez moi) celle-ci s’était vite retrouvée noyée dans le flot de la vie, surtout en octobre-novembre, quand il pleut à verse. Par un intéressant concours de circonstances cependant, j’ai été engagée pour un mandat professionnel de l’autre côté de l’Atlantique, et j’en ai profité pour faire un crochet (d’une semaine!) par San Francisco sur le chemin du retour, puisque j’y connaissais maintenant plein de monde.

Je n’avais pas du tout prévu que j’y ferais le plein de soleil. Ce fut une excellente surprise. (Par contre, en été, je vous dis franchement — mieux vaut rester à Lausanne, côté climat. Il y fait bien meilleur qu’à San Francisco, sauf si vous aimez le vent et ne pas savoir comment vous habiller le matin en sortant.)

Comme je ne vous demande pas de me croire sur parole, voici quelques photos prises justement lors de ce fameux séjour, en janvier 2007. Vous trouvez pas qu’on dirait le printemps?

San Francisco 158

San Francisco Last Day 2

San Francisco 190

San Francisco 8

San Francisco 47

San Francisco 27

San Francisco Last Day 4

San Francisco 35

San Francisco 147

San Francisco 50

San Francisco 206

Quand le gris se fait trop épais sur Lausanne, je vais donc non seulement rêver de Marrakech, mais aussi de San Francisco et de son soleil.

(Raphaël me rappelle d’ailleurs que plus près de nous, dans le Jura, il fait beau quand le tour du Léman souffre de la grisaille. Hmm, je vais y songer…)

Les diamants du Pont Bessières [fr]

Une petite inspiration d’écriture, ce printemps.

[en] A small text inspired by the glittering sidewalk of the Lausanne bridge some desperate people choose to jump off.

Rédigé un jour ensoleillé de printemps 2004

Le tristement célèbre Pont Bessières brille au soleil de mille étoiles posées sur son trottoir. Petits éclats de verre sertis dans le bitume et qui m’éblouissent alors que je marche, admirant les nouvelles barrières censées rendre la tâche plus dure à  ceux qui voudraient sauter. Un peu de beauté, peut-être, pour leur redonner le goût de la vie?

Nostalgie de quartier [fr]

La Place de la Barre par une après-midi ensoleillée de printemps, et des souvenirs qui reviennent.

Alors que je monte en voiture l’Avenue de l’Université, par cette belle journée ensoleillée qui sent doucement le printemps, voilà  que je me retrouve propulsée huit ans en arrière, à  la même époque de l’année.

Ma dernière année de chimie. Une année de judo intensif, de remise en question, de boulversement émotionnel. Une époque où je me retrouvais souvent au Sherlock’s de la Place de la Barre (c’était avant la faillite) et où j’ai recommencé à  écrire. Ma vieille BMW parcourait souvent les routes du coin, entre le dojo, l’université, et le domicile parental qui m’hébergeait encore.

Je suis sur la placette qui surmonte le tunnel, avec vue sur la place. Il y a l’école derrière et le bruit des enfants dans la cour; la terrace du bistrot déborde de son territoire d’alors.

Sur ce même banc où j’écris ces lignes, un an plus tard (en février pour être précise), je lisais La phénoménologie de la perception de Merleau-Ponty en cinq jours. Je m’y suis peut-être assise encore l’année suivante, je ne sais plus trop bien, puis est venu mon dernier printemps difficile en Suisse avant de partir pour l’Inde, le retour en Suisse, Orange, et maintenant, la fin d’Orange…

C’est une odeur dans l’air — je ne peux pas vous en dire plus.