Helen Keller Deaf-Blind Awareness Week [en]

As the founding editor of Phonak’s community blog “Open Ears” (now part of “Hearing Like Me“) I contributed a series of articles on hearing loss between 2014 and 2015. Here they are.

Tomorrow marks the 135th anniversary of Helen Keller‘s birth. I remember being fascinated by Helen’s story as a young child, full of wonder at how she managed to learn to communicate although she was deaf and blind. (Thought she was born deaf and blind? Check out the myths.)

More recently, whilst exploring the d/Deaf/HoH world online, both out of interest as a hearing aid user and as “blogger-in-chief” of Open Ears, I came upon postings about Usher Syndrome, a rare progressive disease that affects both sight and hearing. They gave me a touch of the fear one could have about losing sight in addition to hearing, particularly if one uses sign language.

In 1984, President Reagan proclaimed the last week of June “Helen Keller Deaf-Blind Awareness Week” — an occasion to raise awareness about deafblindness and highlight the contributions of those who have this disability. It has since spread to some other anglophone countries.

As my contribution to this awareness week, I’d like to share two videos about young deafblind women with you.

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The first is a documentary produced by and about Brittany, who has been deaf and blind since she was two. She walks us through her life at school and shares her feelings about her disability and relationships with others.

The second is from Molly, who has Usher Syndrome. She has actually set up a charity, the Molly Watt Trust, to advocate and raise awareness about the condition. In her video she tells us about the consequences of being both deaf and blind on her everyday life.

Both are well worth watching and show different faces of deafblindness. There are many others of course, not forgetting those who in old age see their senses fade away to the point where they can no longer make use of them.

Journée Ada Lovelace: Marie Curie [fr]

L’hiver de mes quinze ans, je me suis plongée dans des ouvrages scientifiques écrits par Isaac Asimov. De fil en aiguille, j’ai emprunté à la bibliothèque d’autres ouvrages, et fait mon éducation dans les domaines de la physique des particules, l’astrophysique, et la chimie.

J’avais jusque-là une vague ambition d’être prof de maths. Mais après ce contact avec le monde de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, c’était décidé: je serais physicienne, chercheuse, scientifique — comme Marie Curie.

Du coup, je suis partie en section X au gymnase (ça n’existe plus, mais à l’époque, c’était une spécialité vaudoise qui combinait les programmes des sections latine et scientifique) et en chimie à l’université.

Aujourd’hui, c’est la Journée Ada Lovelace: et la femme admirable dont je veux vous parler, c’est Marie Curie. J’ai longuement hésité entre vous parler d’une figure historique ou d’une des nombreuses femmes contemporaines et plus proches de moi, et je me suis finalement décidée pour Marie Curie.

Je crois que le role qu’elle a joué en tant que modèle dans mes aspirations d’adolescente est une démonstration parfaite de l’importance d’avoir à portée de main des modèles féminins, et par conséquente de la pertinence d’une journée comme Ada Lovelace Day.

Si j’ai entrepris des études scientifiques, c’était donc parce que je me voyais chercheuse. L’image que j’avais dans la tête, c’était Pierre et Marie Curie dans leur labo — et cette femme, prix Nobel du tout début du XXe siècle… j’avoue qu’elle m’impressionnait.

En général, on mentionne “Pierre et Marie Curie”. Le couple un peu romantique de scientifiques découvrant la radioactivité, la main de Marie photographiée aux rayons X par son mari Pierre… Dans de tels cas de figure, on a vite tendance à mettre la femme un peu dans l’ombre de l’homme. Remettons l’eglise au milieu du village, si vous voulez bien.

Tout d’abord, c’est Marie qui entame ses recherches sur le rayonnement de l’uranium pour son doctorat. Un an plus tard, Pierre abandonne ses propres recherches (sur la piézoélectricité) pour la rejoindre dans ses travaux sur la radioactivité (c’est d’ailleurs elle qui a inventé ce terme). Ils obtiennent en 1904 avec Henri Becquerel le prix Nobel de physique. Elle est la première femme à recevoir un prix Nobel, et également la première femme lauréate de la Médaille Davy.

Pierre Curie meurt accidentellement en 1906. Marie vivra jusqu’en 1934 — en fait, la plus grande partie de sa carrière scientifique se fera sans son mari à ses côtés.

Elle reprend le poste de professeur à la Sorbonne de son mari décédé, devenant la première femme à enseigner dans la prestigieuse université (professeur titulaire en 1909). En 1911, deuxième prix Nobel, de chimie cette fois-ci. Elle est la première personne à recevoir deux prix Nobel pour ses travaux scientifiques, et la seule femme à ce jour.

Elle dirigera ensuite le laboratoire de physique et chimie de l’Institut du Radium (futur Institut Curie), passe son permis de conduire en 1916, et participe à la création d’unités de radiographie mobiles (les Petites Curies) pour pouvoir directement prendre des radios des soldats blessés au front, sur place. En 1925, elle crée avec sa soeur l’Institut Radium à Varsovie.

Si la vie et l’oeuvre scientifique de cette femme extraordinaire vous inspirent (j’ai mis des heures et des heures à écrire ce billet, finalement, parce que je me suis plongée dans des lectures de biographies que je n’avais pas prévues!), les articles Wikipedia en français et en anglais sont de bons points de départ (n’hésitez pas à utiliser les liens cités en source à la fin de chaque article… il y a de la lecture!)

Et vous? Qui sont les femmes scientifiques que vous admirez? Choisissez-en une, qu’elle soit célèbre ou non, et parlez-nous d’elle pour la Journée Ada Lovelace. Je me réjouis de vous lire!