[en] Will the community gathered around the creation of a Swiss Pirate Party manage to include the various linguistic groups of the country, or will the Roestigraben win, like it did in the 2006 Swiss Blog Awards? Interesting situation which I'm following closely.
Le projet pour aujourd’hui était de mettre en ligne mes photos de ce week-end et de vous parler un peu de mon premier Bol d’Or (historique: 64 à l’arrivée sur 550, tous les autres ont dû abandonner, faute de vent). La bonne nouvelle c’est que j’ai commencé à trier mes photos, et qu’il y en a des sympas. Et l’autre bonne nouvelle c’est que je suis allée faire un saut sur le canal IRC (#piraten-schweiz) des pirates suisses, et que j’y ai recommencé à parler de questions linguistiques.
Car, oui, la question se pose: l’initiative est majoritairement suisse-allemande. Est-ce que le Roestigraben va gagner, comme lors des Swiss Blog Awards de 2006, ou bien parviendra-t-on à créer un groupe d’intérêt (et peut-être même un parti politique) multilingue? L’intention est là, en tous cas. Si vous êtes francophone et intéressé, n’hésitez pas à vous manifester — ils sont assez accueillants, ces satanés pirates.
Je me suis fendue d’un petit article sur la question des langues dans leur forum (il faut passer par l’interface allemande pour s’y inscrire, mais une fois là, on peut changer la langue et être un peu moins dépaysé) que j’ai aussi relayé dans le forum-ghetto francophone. (Mais oui, vous saviez déjà que j’avais un faible pour les questions linguistiques, non?)
J’y prône entre autres les bienfaits du mélange de langues sur un même forum ou dans un même blog plutôt que la ségrégation qui appauvrit inévitablement les langues minoritaires, puisque les bilingues filent tout naturellement là où il y a le plus d’animation, dans leur langue majoritaire.
La volonté de tout traduire est un piège: il faut accepter que le contenu sera imparfaitement dupliqué si l’on crée des instances d’un même document en plusieurs langues. Sinon, toute la publication est paralysée. Pour animer un blog, aussi, la traduction n’est pas la meilleure solution: primo parce que nous les Romands, on en a marre qu’on ne nous serve que du contenu suisse-allemand réchauffé à la sauce (mauvaise) traduction, et deuxio parce que produire du contenu original demande souvent moins d’effort que faire une traduction (à peu près) correcte — sauf si on a à disposition une armée de traducteurs professionnels ;-).
A suivre. C’est un dossier qui m’intéresse.
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le bilinguisme, chacun parle sa langue, c’est bien joli en théorie
en pratique, ça ne marche pas, à part sur le site des fans du HC Bienne – et puis n’oublions pas que la Suisse n’est pas un pays bilingue, mais tri- voire quadrilingue.
Donc je crois hélas que tout traduire est le seule solution viable, quitte à ce que des gens aillent voir ce qui se passe des deux côtés de la Sarine
Ce que je prône, c’est un doux mélange. Tout traduire est l’idéal, mais sur le web, ce n’est pas viable de poser une telle exigeance, à mon avis (à moins d’avoir une armée de traducteurs).
Donc, à défaut de la solution parfaite, je pense qu’il vaut mieux laisser cohabiter les différentes langues dans un même espace, plutôt que de créer des silos, afin de profiter du multilinguisme partiel de la majorité des citoyens de notre joli pays!
Je partage l’avis de raph lorsqu’il écrit que “le bilinguisme, chacun parle dans sa langue, c’est bien joli en théorie [mais qu’] en pratique, ça ne marche pas, … » Quoique feu le Conseiller fédéral Jean-Pascal Delamuraz ait poussé le raisonnement encore plus loin sur le ton de la boutade [de l’ironie ?] en affirmant – de mémoire – que « C’est parce que le trilinguisme ne marche pas et que chacun fait croire à l’autre qu’il le comprend dans sa langue maternelle que finalement, le système politique suisse, ça marche ! »
Effectivement, en pratique, ça ne marche pas, à tout le moins de manière chaotique.
Cependant, “tout traduire“ n’est, effectivement aussi, pas une solution viable. Tout simplement parce que cela s’avère impossible. Qui plus est sur le Web, de par l’instantanéité et la masse d’écrits qui le caractérise. Même avec une “armée de traducteurs professionnels“, le lecteur serait régulièrement confronté à des textes qui ne sont “ni faits, ni à faire“, comme le veut la formule consacrée en traduction. Stephanie enfonce d’ailleurs très justement le clou lorsqu’elle écrit que « …produire du contenu original demande souvent moins d’effort que faire une traduction (à peu près) correcte… ». C’est ce qu’on oublie trop souvent, un traducteur ne pouvant simplement “se contenter de traduire“. Ça, les machines [i.e. les outils de traduction automatique] savent le faire …et elles le font même de mieux en mieux. Si, si, à condition que l’auteur du texte source maîtrise sa langue…
Aussi, j’adhère totalement à la démarche prônée par Stephanie – « … mélange de langues sur un même forum ou dans un même blog … », car c’est la seule viable sur le Web, à moins de tous passer à l’anglais ou à l’espéranto… au risque de tous penser et voir le monde de la même manière. La perspective de tous pouvoir se comprendre ne contrebalancerai en rien l’appauvrissement de la pensée qui en résulterait.