Dicter avec le Dragon [en]

Je suis vannée. Je ne sais pas trop s’il faut mettre ça sur le compte du passage à  l’heure d’été, ou bien si c’est simplement la faute au stress et à  l’inquiétude ambiante. Un meeting un peu léthargique de quatre à  six n’a certainement aidé en rien. Mais bon, trêve de futilités : cela fait un moment que je veux vous raconter un peu plus précisément comment cela se passe quand on parle à  son ordinateur — comme par exemple maintenant pour écrire ceci.

Pour commencer, on dicte. Avec les signes de ponctuation, et en essayant de dire des assez gros bouts de phrase d’une traite, parce que le Dragon aime bien avoir un peu de contexte pour tenter de deviner ce qu’on dit. Si par malchance le Dragon a compris quelque chose de travers, on utilise la formule magique « corriger ça » pour faire apparaître d’autres possibilités. Ça marche un peu comme le correcteur orthographique dans Word, mais c’est plus sympa.

À l’énonciation de la formule magique précitée, une boîte de dialogue apparaît au milieu de l’écran : elle comporte en général une dizaine de suggestions pour la portion de phrase que l’on vient de dire. Le Dragon utilise un modèle phonétique et un modèle statistique pour générer ses suggestions.

Le modèle phonétique essaie d’accorder les sons que l’on produit avec la « signature vocale » des mots se trouvant dans le vocabulaire.

Prenant ensuite le relais, le modèle statistique sert à  choisir entre les diverses possibilités en fonction de la fréquence d’utilisation des mots, et en fonction de la fréquence avec laquelle des mots donnés se retrouvent proches les uns des autres (c’est la fameuse histoire du « contexte »).

Ces deux modèles prennent bien sûr en compte les particularités de l’utilisateur en question, et s’adaptent sans cesse à  son style.

Tout ça pour vous dire que lorsque l’on dit « corriger ça », une boîte pleine d’autres possibilités pour ce que l’on vient de dire apparaît à  l’écran. Très souvent, la phrase que l’on a réellement dite se trouve parmi ces suggestions. Il suffit alors de dire « prendre 4 », par exemple, pour choisir la quatrième suggestion. Le Dragon sauvegarde précieusement les informations concernant cette erreur pour faire mieux la prochaine fois.

Bien sûr, il arrive que la phrase que l’on a dite ne figure pas parmi les propositions. On peut alors sélectionner la proposition qui s’en rapproche le plus et l’éditer — tout ça sans les mains, bien sûr. Je vous passe les règles avancées, mais avec un peu de pratique il est relativement aisé de se déplacer de quelques caractères ou mots à  gauche et à  droite, de les effacer, de les redicter ou les épeler. Bien sûr, il est à  tout moment possible de rejouer ce que l’on vient de dire.

La suite au prochain épisode, si ça vous intéresse ! Mon lit m’appelle à  grand cris…

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0 thoughts on “Dicter avec le Dragon [en]

  1. Makes me wanna try it, even though I don’t suffer from RSI (yet?). Question is, is it faster
    than typing? Does it seem to help the reflexion process (like, organizing your thoughts or
    discarding ideas faster)?

  2. hm… tapoter sur son clavier peut se faire à  3h du mat sans gêner les voisins. Dicter par
    contre heu…

  3. Je ne te recommande pas de dicter en criant, tu y laisseras ta voix! Tu dictes au même volume
    qu’une conversation tranquille avec quelqu’un, une fois que tu as l’habitude.

  4. deuxième réflexion: la dictée peut remplacer le clavier. Par contre commander le pointeur avec
    autre chose que la souris, je ne vois pas comment…

  5. ça s’appelle “Say What You See”. Tu dis un nom de menu, ça s’ouvre. Tu dis le nom d’un bouton,
    ça clique. En plus, des commandes comme “Démarrer Mozilla”, “Fenêtre Précédante”, “Fermer”…
    Avec la version Pro (que j’attends au boulot) tu peux écrire tes propres (macro-)commandes
    pour faciliter tes tâches habituelles.

  6. Il me semble qu’on est passés à  l’heure d’hiver plutôt non? ;o)

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