Akirno [en]

Akirno grandit. J’en suis toute folle. C’est comme s’il était un peu mon enfant – vous me pardonnerez donc si pour une fois je vous gratifie d’une entrée de weblog un peu bateau…

Il a deux ans et demie, maintenant. Il est toujours le même petit bonhomme joyeux, vif et joueur. Il babille toute la journée, et les crises de frustration commencent à  se présenter de temps à  autre.

J’avais cette idée (pas totalement fausse, d’ailleurs) que les tout petits enfants avaient la mémoire très courte. A chaque fois que je revois Akirno, j’ai peur qu’il ne me reconnaisse pas, qu’il m’ait “oublié” et qu’il faille reconstruire. Je crains que ce lien ne s’effiloche et ne finisse par se distendre et disparaître avec le temps.
Chaque visite me donne tort. Cela devient toujours plus facile de renouer. Il fait le timide pendant quelques minutes, et une demi-heure plus tard c’est comme si je n’avais jamais quitté la maison.

Aujourd’hui fut une excellente journée. Pas une larme, rien que du jeu, des rires, de la tendresse et de la bonne humeur. Même en inde, je ne me souviens pas d’un jour pareil.

Ce soir, nous avons dansé, et il a dormi sur moi près d’une heure, pendant que sa mère remplissait son inscription pour l’université cet automne. Quand j’ai allumé la musique (un CD de tubes hindi de l’hiver passé, toujours le même: Dil hi dil mein), il a littéralement grimpé dans mes bras alors que j’arrivais pour le chercher.

Il y a quelque chose d’extrêmement fort à  sentir s’endormir un petit enfant dans ses bras. La première fois, à  Pune, cela avait été magique. Et cela reste un petit miracle à  chaque fois.
Je n’ai pas avec moi les mots pour le raconter. Ceux qui ont des enfants savent très bien de quoi je parle, et ceux qui en auront le comprendront à  leur tour le moment venu.

Akirno est un petit cadeau du ciel. C’est bateau de dire ça d’un enfant – mais des fois le “bateau” est le “vrai”. J’ai un peu le sentiment d’être comme son troisième parent. Je crois que peu de monde en occident a la chance inouïe d’occuper une place pareille… J’imagine que pour la plupart des gens, le premier bébé avec qui l’on crée un lien fort, c’est simplement le sien.

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