Solar Impulse: voir voler l'avion [fr]

[en] Photos, videos and comments of my first day working with Solar Impulse -- I got to see the last test flight in Payerne before they fly the solar airplane to Brussels Airport for Green Week.

Warning: long article, mais c’est aussi parce qu’il y a plein de photos, et plein de choses à raconter!

Vous commencez à être au courant, mais si jamais (scoop!), voici pourquoi vous m’avez entendu parler de Solar Impulse plus que d’habitude durant la dernière semaine: je travaille à soutenir l’équipe communication dans leur utilisation des médias sociaux, y compris la mise sur pied d’un programme de “relations blogueurs” en bonne et dûe forme. Jusqu’à fin juin en tous cas, me voilà donc plongée dans l’univers de l’avion solaire. J’adore!

Solar Impulse 16

Ma première journée avec l’équipe Solar Impulse a eu lieu lundi à Payerne, où j’ai pu assister en direct au dernier vol test du prototype avant le grand saut en-dehors de nos frontières. On est à un moment charnière de l’histoire du projet, vu que l’avion va prochainement effectuer son premier vol international pour se rendre à Bruxelles (nous y serons à l’occasion de Green Week) et Paris (pour le Salon du Bourget).

Je vous en dirai plus sur ces deux “events” et le vol prévu dans un autre billet, mais sachez déjà que c’est à ces occasions-là que nous aurons des choses intéressantes à proposer aux blogueurs (du coin ou d’ailleurs, s’ils désirent se déplacer!) Pour être sûr de ne pas rater l’annonce et les offres pour blogueurs, inscrivez-vous à la petite liste-annonce que j’ai ouverte sur Google Groups. (Pas très élégant mais facile, et ça vous assure d’être au courant dès que je peux vous dire quoi que ce soit.)

Bref, lundi, j’ai vu voler l’avion. Wow!

En fait, même si ça faisait longtemps que je connaissais le projet (j’ai entendu Bertrand Piccard le présenter lors du Forum des 100 en 2006), je me suis rendu compte lors de cette première semaine qu’il y avait des tas de choses que je ne savais pas!

Premièrement, on me l’avait dit, mais je n’avais pas enregistré, ou réalisé: il est grand, l’avion solaire. Vraiment grand (63m40 d’envergure!). J’en ai pris la mesure une fois qu’il avait été sorti du hangar et que j’ai voulu le photographier dans son intégralité. J’ai eu beau reculer, il ne rentrait toujours pas dans le cadre, regardez:

Solar Impulse 21

Alors OK ;-), j’ai changé d’objectif et le bel avion solaire a accepté de rentrer dans le fameux cadre de la photo, mais quand même. J’ai été surprise, là. (Notez en passant comme c’est joli, la campagne payernoise et les champs de colza. Il y avait aussi les grillons qui chantaient et le soleil qui grillait, mais ça c’est difficile à partager par internet.)

Solar Impulse 23

Deuxièmement, on me l’avait dit aussi, mais je n’avais pas non plus enregistré (ou réalisé): l’avion vole lentement, comme un grand oiseau planeur majestueux. En fait, le HB-SIA (c’est le p’tit nom du prototype) est une sorte d’immense planeur, très très grand, et très très très léger. Avec des hélices propulsées par des moteurs électriques (la puissance d’un scooter) alimentés par l’énergie solaire, qui peut aussi être stockée (pour voler de nuit). 1600kg, c’est pas grand chose!

Solar Impulse 22

L’article dans Gizmag offre une analogie très parlante (je ne sais pas si elle est d’eux, mais c’est là que je l’ai vue): c’est un peu comme si vous preniez votre voiture familiale et que vous l’étiriez pour lui donner la taille d’un Airbus A340. Voyez comme c’est léger? Moi, ça me fait proprement tourner la tête.

Donc, vous avez déjà vu voler des planeurs… ça plane. Et Solar Impulse aussi. C’est très agréable pour prendre des photos.

Solar Impulse 53

Troisièmement, et corollaire de la remarque précédente (là c’est mon cerveau qui a pas fait les connexions): il décolle très vite! Je vous explique: pas vite comme les F/A-18 (on a subi leurs décollages juste à côté à la fin de notre pause de midi), mais vite comme… oh, il est déjà en l’air!

J’étais postée dehors, pas tout à fait à côté de la piste, mais bien placée pour voir décoller l’avion, après avoir assisté à la sortie du hangar que je vais vous raconter tout soudain. Je m’installe, appareil de photo en main et prête à filmer le décollage. J’attends, je vois deux-trois tests d’hélices, et là, je réalise (pardonnez la lenteur de mon cerveau encore un peu endormi) que l’avion va faire tourner ses hélices avant de se mettre à bouger. Chouette, je serai ainsi avertie et pourrai commencer à filmer! Il suffit de garder un oeil sur les hélices.

Solar Impulse 31

Ah, voilà, c’est le moment! Les hélices tournent! Je pointe mon appareil de photo en direction de l’avion! (C’est beaucoup de points d’exclamation pour bien vous montrer l’excitation du moment.) Je me mets à filmer mais… tonnerre, il est déjà en l’air! Moi qui m’imaginais (de nouveau, échec cérébral, j’avoue) que l’avion allait prendre toute la longueur de la piste pour décoller, comme un avion de ligne… Eh bien, j’ai raté le décollage proprement dit. Prise de vitesse. Moins de 100m et hop, il vole. J’ai quand même une vidéo à vous montrer, hein.

(Mon appareil fait des caprices de mise au point, sorry… faut que je relise le manuel pour régler ça!)

Vous entendez le doux ronron du moteur électrique? Pas mal, hein.

Et le voilà dans les airs!

Solar Impulse 35

Quatrièmement (mais pas dans l’ordre chronologique), je n’avais pas du tout pensé au fait que sortir l’avion de son hangar est déjà toute une aventure. Il sort au pas, avec plein de monde autour pour veiller sur lui. Il est quasi millimetré pour tenir tout juste dans le hangar, il faut donc faire bien attention!

Le voici dans son hangar:

Solar Impulse 3

Solar Impulse 6

(Notez les vélos électriques à gauche, je vous raconte après.)

Solar Impulse 9

Sortie, on surveille la queue (je sais qu’il y a un nom technique pour cette partie de l’avion, mais je ne suis pas encore au point, donnez-moi encore quelques semaines pour m’imprégner du vocabulaire aéronautique):

Solar Impulse 8

Solar Impulse 11

Solar Impulse 12

Solar Impulse 13

Vous voyez, c’est déjà toute une histoire!

Petit détail sympa en passant, le genre de truc que les journaux vous raconteront jamais. Les nettoyeuses de piste!

Solar Impulse 18

Pour stabiliser l’avion pendant qu’on le déplace, on le soutient à la main, comme on voit bien sur cette photo:

Solar Impulse 20

(Vous verrez aussi ça à la fin de la vidéo de l’atterrissage, si vous avez la patience de regarder jusqu’au bout…)

Le cockpit, de près (notez qu’il n’y a pas de vitre — enfin pour le moment, elle est ajoutée après, si j’en crois ce que je vois sur mes vidéos plus bas):

Solar Impulse 27

Une hélice:

Solar Impulse 28

Et voilà, il suffit maintenant de l’amener en bout de piste pour le décollage!

Solar Impulse 25

Solar Impulse 26

Solar Impulse 30

La butte sur la gauche, elle est prévue pour les spotters. Elle est accessible au public, et on y a une bonne vue de la piste!

J’ai fait bien sûr toute une série de photos de l’avion en vol. En voici quelques-unes que j’aime bien:

Solar Impulse 43

Solar Impulse 57

Solar Impulse 59

Solar Impulse 60

Solar Impulse 36

Solar Impulse 68

Solar Impulse 64

Solar Impulse 67

Bref, c’est joli. Vous pouvez voir les autres dans mon set Flickr Solar Impulse.

Et en passant, toutes mes photos sont sous licence Creative Commons “paternité, non-commercial, partage à l’identique” (by-nc-sa): ça veut dire que vous pouvez les réutiliser (et même les modifier) tant que (1) ce n’est pas pour un but commercial (genre vous les vendez pas sans mon autorisation, sinon bobo!) (2) si vous les modifiez, vous les partagez avec la même licence (en gros, vous n’avez pas le droit de faire un machin “tous droits réservés” à partir de mes photos). En bref et pas compliqué: si vous avez un blog ou un site et que vous voulez utiliser mes photos dessus, pas de souci tant que vous spécifiez que ce sont mes photos! (Les médias, par contre, vous êtes “commerciaux” :-))

Retour à l’avion, donc. J’ai deux vidéos à partager avec vous, encore: celle de “l’approche” (en gros, l’avion fait comme s’il allait atterrir, mais il n’atterrit pas) et celle de l’atterrissage proprement dit:

Notez les cyclistes qui rejoignent l’avion sur la piste. Regardez jusqu’au bout la vidéo suivante (celle de l’atterrissage) pour voir ce qu’ils font…

L’avion immobilisé après l’atterrissage:

Solar Impulse 69

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Solar Impulse 73

Ce que j’ai appris aussi (c’est le cinquième truc) c’est que les vols ne sont pas planifiés super à l’avance! A ce stade du projet, l’avion dépend beaucoup des conditions météo. Tout se décide 24h à l’avance… Je n’en avais aucune idée!

Voilà, je vous laisse ici pour aujourd’hui. Et dès que je peux, des nouvelles du vol pour Bruxelles et du programme blogueurs.

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What's Up? [en]

[fr] Occupations, réflexions et choses intéressantes des derniers jours.

Keeping myself busy in Bangalore, either by eating in posh restaurants, buying too many books, conversing with fellow travelers, learning to use Lightroom correctly and uploading my photographs, and hanging out on Quora.

A few random things for today.

Bangalore is a real culture-shock for me. Big, new, shiny, orderly and expensive compared to the India I’m familiar with (Pune).

I’m still dumping my photos on Flickr without much sortage (or they’ll never get online!) but I’ve started organizing them into sets. Check them out.

Instagram.app is just wonderful for taking snapshots when you’re traveling. I’m getting my friends hooked on it.

Blossom Book House in Bangalore is a book-buyer’s paradise. They even prepared my book parcel for me (I just need to go to the post office and send it, praying it won’t cost an arm and a leg).

Magazines Store has cats. Meow! And they’re on Facebook!

Cats

I have a backlog of Indian recipes to write up.

2011? More travel, more reading, more writing, more photography.

Want excellent (really excellent) Western food in Bangalore? Go to Chamomile. It’s pretty pricey (by my Indian standards) but absolutely delicious. I think this was our biggest culture shock so far: we were really worried when we saw the place and the menu, but ecstatic when we started eating the food. My dad had an extraordinary T-bone steak, perfectly cooked.

EXCELLENT rare t-bone steak

I’m hooked on Quora. Tell me if you want an invite. (Can you get in without a Twitter/Facebook account, by the way?) I spent all morning two days ago answering cat questions, and have started getting replies to some of my India questions (asbestos, anyone?).

India is a great place to get stuff repaired. My chappal (Indian sandals) which cost around 12 CHF to buy cost me 45 CHF to re-heel in Switzerland. Here: 20 Rs (1 CHF = 46 Rs). Need to replace a broken screen on an otherwise functional laptop? Quite affordable, labour included. Next time I come I’m bringing all my old sandals with me. And any laptop that needs repairing. Oh, and scanning slides? See:

ScanCafe looks like an excellent slide/negative/photo scanning service. They built their scanning centre here in Bangalore. Pity you can only use their services from the US/Canada for now. I am going to see if there are good slide scanning services in Pune/Delhi though, for next time I come (I have 1000+ slides to scan from my year in India). Spend some time reading their website — a model of what a company website should be.

Two other great websites I encourage you to spend time visiting, and great projects:

First, the Ashraya Initiative for Children, a small non-profit in Pune that helps street kids. They’re doing extraordinary work, both by housing selected children (Residential program), supporting Yerwada children’s education (Outreach programs) and improving life in their community. My friend Mithun is their Social Media Manager, which is how I came across them. I’ll be paying them a visit when I go back to Pune next week and am eager to see how I can support their work. Oh, read their blog too and find them on Facebook.

Second, Reality Tours and Travels Mumbai, a travel agency which specializes in small guided tours off the tourist track: Dharavi slum tours (80% of the profits from those tours go to NGOs working in the area, mainly Reality Gives, the non-profit sister organization they set up for that purpose), village tours (2 days and a night in a local village outside Mumbai), as well as the more traditional market and sightseeing tours. All that with guides from the local communities who speak very good English, in small groups (less than 6 people). Anita’s friends from Australia, whom we spent the day with yesterday, did the Dharavi slum tour and were very enthusiastic. I’m definitely planning that and the village tour for my next visit to Mumbai/Pune.

In the same vein of “non-touristy tourism”, my dad and I will be taking a Victorian walk through Bangalore tomorrow morning.

Taking photos from a train, like I did on the Udyan Express? Some tips gleaned from Twitter and experience: wide angle, manual focus to infinity, speed locked on 1/1000th, shoot facing direction of travel or opposite (rather than at a right angle) to minimize motion blur. If traveling in an AC carriage like we were, do not hesitate to go and open the door between the compartments. Forget about shooting through the dirty tinted windows.

Udyan Express From Pune to Bangalore 16.jpg

Plans?

  • Come back in October to spend two weeks in Delhi to brush up my Hindi. Got good Hindi teachers there to recommend for private lessons? Let me know.
  • Travel through India by train. Or maybe, travel to India by train. Or by car. Anybody done this?
  • Do stuff other than helping people communicate better (just a vague desire, I’m not looking at a change of career right now, but I’d like to… do stuff, rather than just talk all the time)

Indian food is mainly carbs. Not much veggies in fact. A few veggies, tossed in spices, and lots of bread to eat them with. And rice and daal. And if you’re eating non-veg, it means “no-veg” — meat and bread. (Bread = Indian breads.) Nice, but not very balanced.

Fashion seems different in Bangalore. More Western clothing. Much more. Women in business suits. Way less salwaar kameez.

Going to Mysore rather than Pondicherry after all. Happy with the change of plans.

Internet-enabled India is very different from non-Internet India (ie, my experience 10 or even 7 years back).

Very happy with Cleartrip for booking train and flights in India.

It’s lovely to have lots of “empty” time to do things without having to worry about being productive. I guess that’s what holidays are, I’d forgotten!

OK, back to sorting my photos and learning how to use Lightroom 🙂

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Time-Melt in Pune [en]

[fr] Encore des nouvelles de Pune, où tout se passe bien. Mes photos sont en ligne (en vrac).

I’m losing track of time. When did I get here? A week ago already? It has flown by so fast, but it feels like I’ve been living here (almost) all my life.

We just got home from a wonderful meal at Shabree, a restaurant that does Maharashtrian thalis. We ate till we (almost) burst!

Finding a rickshaw home tonight was easier than last night, when I watched a bunch of guys my jeweler had asked stop at least a dozen rickshaws before finding one who would take us back from MG Road.

Pune 191 Laxmi Road Shopping.jpg

I think I definitely like Laxmi Road way better than MG Road. It’s more alive, more “real”, less “trying to be upmarket”. There are nice shops in and around MG Road though, but if it’s just for pleasure, I’ll take Laxmi Road. Our trip today was successful: goda masala (I still need to write up some Nisha recipes for you, I can’t keep up!) and a few other spices, Nisha’s brand of tea, an oil-lamp for my dad, lots of cheap fresh coriander, nail polish, and a few other things I forget. Oh yes, we found a shop which probably has the cable or card reader we’re looking for.

In other news, I dump-uploaded my photos, so they’re now visible online in my Pune 2010-2011 set. Clearly some of them need a little work (whether I’ll ever get around to doing it is another story) and I need to break them up into smaller, more manageable sets. Feel free to add tags to the photos and to point out which ones you think are particularly good — it really helps me after when I try to turn them into something presentable.

I’m exhausted again (because the day was long and nice!) so I’m going to leave things here — aren’t holidays supposed to be restful? 😉

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Pune de tous les jours en photos [fr]

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Quand je suis arrivée en Inde pour la première fois, j’ai été frappée par le fait que l’Inde quotidienne en ville n’avait pas grand chose à voir avec les photos que l’on peut voir dans le National Geographic. Alors bien sûr, les photographes du National Geographic sont excellents, et leurs photos aussi, et une belle photo, c’est aussi un peu par définition une photo qui fait rêver.

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Ce choc initial m’a donné envie de photographier les choses qu’on ne photographie pas. Les choses banales, les rues banales, les choses auxquelles on s’habitue parce qu’elles font partie de la normalité. Les prises électriques et interrupteurs, par exemple.

La plupart des photos de mes trois premiers voyages en Inde ne sont pas en ligne. Mille dias et quelques films pour mon année passée ici, et une bonne dizaine de films pour les visites subséquentes. J’ai trié un bon bout, j’ai fait un album ou deux, mais scanner, c’est cher ou ça prend du temps. Ça viendra. Lors de mon dernier voyage, j’avais un appareil vidéo numérique avec moi. Beaucoup de séquences vidéo dont je n’ai encore rien fait, et une bonne pile de photos quand même (de qualité douteuse selon les critères d’aujourd’hui).

En 2011 (bonne année!), munie d’un appareil numérique et d’un iPhone 4 avec instagram, j’avoue que la tâche m’est grandement facilitée. Je sors rapidement et discrètement mon téléphone, je prends la photo, j’envoie, et hop, c’est sur Flickr, Tumblr, Facebook et tout le reste. Je ne me limite pas à mon iPhone, bien sûr, mais c’est un outil précieux.

Allez, je vous fais visiter un peu.

Un immeuble en construction:

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Stand de fleurs à Laxmi Road (si seulement je pouvais vous faire sentir!):

Pune Laxmi Road at Night (India 2004) 2

Des amis étudiants qui jouent au tennis:

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Stand de légumes et de rickshaws:

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La lessive des voisins du dessous:

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La maison où je loge en ce moment, mon ami Shinde et un de ses chiens:

Pune 45 Rickshaw Ride Back to IUCAA.jpg

Vue typique lorsque l’on voyage en rickshaw, ici dans le campus de l’université (magnifiquement vert et calme):

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Loto de nouvel-an:

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Nisha qui rajuste une de mes kameez (en sept ans, disons pudiquement que j’ai pris un peu d’épaisseur ;-)):

Pune at the Shindes 8.jpg

En train d’attendre un rickshaw (avec effet de filtre instagram):

Waiting for a rickshaw

Et pour terminer, vous sauterez bien dans le rickshaw durant deux minutes? Petite séquence vidéo 🙂 — on entend d’abord le conducteur demander si on va jusqu’à l’intérieur du campus (c’est le cas), et Shinde dire au chien de rester tranquille derrière nous (on rentrait de chez le vétérinaire). L’Inde, c’est aussi ça!

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Photographie interdite! [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Il y a quelques semaines je lisais un article du Times sur les excès des autorités face aux photographes amateurs. Puis j’ai trouvé cet article de Lonely Planet sur les interdictions de photographier dans plus en plus de lieux touristiques. Alors que nous sommes aujourd’hui tous photographes (en plus d’être sous vidéosurveillance la plupart du temps), on assiste à une sorte de lutte frénétique pour limiter la prise en photos de lieux ou de personnes.

No Photos! Les motivations? En général: sécuritaires (terrorisme, pédophilie), commerciales (“si on laisse chacun photographier, personne n’achètera nos catalogues”) ou protection de l’original (êtres vivants ou vieilles reliques sensibles au flash, par exemple).

En Angleterre, comme le raconte bien l’article du Times ci-dessus, on assiste clairement à un excès de zèle de la part des autorités (ou pseudo-autorités). Les photographes s’organisent, pour connaître leurs droits et non-droits, et se révoltent en ligne en publiant au vu et au su de tous ces photos qu’on n’avait pas le droit de prendre, sur le site Strictly No Photography ou dans ce groupe Flickr, par exemple. J’avoue que personnellement j’adore l’idée de prendre des photos de panneaux “photos interdites” (mais shhh… c’est mal et je ne vous ai pas dit de le faire).

Pour les USA, on peut télécharger un PDF détaillant les droits des photographes — document utile à avoir sous la main en cas de confrontation.

A priori, quand on part en vacances, on ne pense rien du fait de prendre des photos. Maintenant qu’il est tellement facile de mettre tout son voyage en ligne, la notion de “photographie à usage privé” disparaît peu à peu, et il faut s’attendre à ce que tôt ou tard, une photo se retrouve inévitablement accessible au public. C’est ça qui change la donne.

Ce n’est pas simple, malheureusement. Certaines situations sont assez claires, comme l’interdiction de photographier dans le Louvre. Certains musées, lieux touristiques, monuments, etc. affichent clairement les interdictions. Mais que faire? Accepter, se révolter?

Pour ce qui est du droit à l’image de façon plus générale (surtout lorsque l’on photographie des personnes) il faut savoir que les lois changent de pays en pays. Ce qui est vrai en France ne l’est pas nécessairement en Suisse (ou ailleurs, voir les liens à la fin de cet article de Michelle sur la question).

Le sujet est vaste, et une petite recherche Google vous donnera de quoi vous cultiver à l’envi sur la question. Les discussions dans les forums de photographie abondent, mais on semble être dans une situation où respecter la loi à la lettre rend quasi impossible la pratique de la photographie de vacances dont on a l’habitude si on veut mettre ses oeuvres en ligne (autorisations écrites, ça vous dit?)

Alors hop, le coin des anecdotes. Il y a des années de cela, un ami m’avait dit qu’il s’était fait sèchement rappeler à l’ordre alors qu’il prenait des photos dans une gare de métro parisien. Pour ma part, je suis sortie assez rapidement d’un magasin dont j’avais photographié les produits (c’était pour les mentionner sur mon blog, en plus!) face au vendeur à la mine patibulaire qui me venait dessus. On m’a aussi demandé d’arrêter de photographier des amis dans un centre commercial (“shopping centre”) en Angleterre. Voilà ce qui me vient à l’esprit, rapidement, comme ça.

Vous avez sûrement vos propres expériences “non-photographiques” à partager, et on se réjouit de les entendre!

Crédit photo: Quentin Xerxes Zamfir (Flickr)

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Souvenirs d’écolière [fr]

[en] Reminiscing about the various tricks I used as a teenager to communicate with my friends during class: secret codes, morse code, more traditional notes of course, and a sheet of paper on the table on which each wrote in turn. Long conversations which remind me of the way I communicate online today.

Je glisse doucement dans le sommeil, et mon esprit vagabonde dans le carton contenant mes vieilles photos. J’y ai passé mon dimanche après-midi, plongée dans ces instants de vie passés.

Alors que j’atteins la fin de la boîte, vers les enveloppes contenant les photos de mes années de scoutisme, l’une d’elles attire mon oeil. C’est une grande enveloppe A4, étonnamment rétrécie pour tenir dans cette petite boîte, métaphore onirique de mes souvenirs. Elle contient une magnifique collection des mes correspondances d’écolière, petits billets ou longues conversations écrites avec mes camarades de classe de l’époque.

Je me souviens. Le début des années nonante, le gymnase, et mon amie inséparable d’alors avec qui je communiquais sur une feuille posée entre nous sur le bureau. J’écrivais, elle répondait, puis moi à mon tour. On chattait. Avec des plumes et du papier.

Je me demande quelle influence cette expérience de jeunesse a pu avoir sur mon adoption très rapide et enthousiaste, une dizaine d’années plus tard, du chat sur internet, mode de communication quasi-identique, mais par claviers interposés.

Et je me souviens encore: j’ai toujours été une grande “bavardeuse”. Par écrit, bien sûr. Au collège, on rivalait d’ingéniosité pour continuer nos conversations pendant les cours, au nez et à la barbe des enseignants. Petits papiers roulés dans des stylos que l’on se passait, taquets-correspondance volant à travers les airs à force d’élastique, et le traditionnel lancer discret du petit mot sur la destinataire…

Mais nous étions allées plus loin: avec un petit groupe d’amies, nous avions mis au point un code secret alphabétique, des symboles bien compatibles avec le quadrillage de nos feuilles d’écolières, et dont nous nous servions pour assurer la confidentialité de nos correspondances en cas d’interception par les autorités professorales… ou d’autres camarades. Assez vite et sans effort, nous avions appris notre code par coeur et l’écrivions couramment.

Mieux encore? Le morse. Nous l’avions appris, le gribouillions sur nos billets (à force d’entrainement on était franchement devenues assez fortiches), et surtout, le tapotions sur nos tables discrètement: un doigt pour un point, les 4 pour un trait, les doigts repliés pour une fin de lettre, la main à plat pour une fin de mot, et un petit mouvement horizontal pour une fin de phrase, si ma mémoire ne me trompe pas. C’était redoutable, je l’avoue.

Bien plus tard, à l’université, je trompais l’ennui durant ma dernière année de chimie en réfléchissant par écrit, sur de nombreuses feuilles qui finissaient ensuite dans mon classeur-journal. J’avais des carnets dans lesquels je recopiais les passages intéressants des livres que je lisais, et un en particulier, mi-journal, mi collection de textes, ancêtre un peu plus intime de mon blog d’aujourd’hui.

Je vois dans ces expériences para-scolaires les signes précurseurs de mon activité présente de communicatrice en ligne. Et je me rends compte, à l’heure où les écoles peinent à ouvrir leurs portes à Facebook et aux modes de communication d’aujourd’hui en général, que déjà à l’époque, toute bonne élève que j’étais, une part non-triviale de ce qui m’a faite celle que je suis aujourd’hui était des activités que l’école tentait de réprimer.

Qu’on me comprenne bien: j’ai été enseignante, et loin de moi l’idée de prôner l’anarchie dans la salle de classe. J’ai aimé l’école et mes études, j’y ai beaucoup appris de choses utiles, et je sais qu’un certain cadre est indispensable pour pouvoir enseigner. Cependant, quand les présupposés de l’école concernant ce qui est important à apprendre et la façon de l’apprendre sont trop éloignés du mode de fonctionnement et des élèves, et du monde professionnel, il faut se poser des questions. Et je sais qu’il y en a certains qui se les posent (Lyonel et Mario, pour commencer).

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Barcelone: un peu de nostalgie voyageuse [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Cela fait un bon moment que j’ai envie d’écrire un article sur Barcelone. J’ai visité cette ville une fois, et je l’ai adorée, et j’ai envie de vous faire envie.

Je suis allée fouiller un peu dans mes archives personnelles pour voir si je n’avais pas des photos présentables à vous montrer, ou même un article ou deux sur mon blog. Hélas, non: c’était il y a bien des vies de cela, il y a presque exactement six ans.

Du coup, je vais me permettre un peu de nostalgie voyageuse avant de vous offrir l’article sur Barcelone en personne.

Il y a six ans, si j’avais déjà un blog depuis belle lurette, je n’avais pas d’ordinateur portable, et je découvrais la photographie numérique avec mon révolutionnaire (à l’époque) SPV, généreusement offert par mon employeur d’alors, qui m’envoyait d’ailleurs également à Barcelone participer au Forum Avaya. Comme aujourd’hui encore, je me baladais avec un cahier/carnet en papier dans mon sac, mais à la différence d’aujourd’hui, j’y écrivais parfois des textes avec l’intention de les retaper une fois près d’un clavier.

titre barcelone

Je suis allée déterrer le cahier de l’époque, et j’ai regardé (en frémissant d’horreur) les photos que j’avais prises avec mon fidèle téléphone (terriblement rudimentaire six ans plus tard — non je ne vous les montre pas, si vous avez le lien, tant mieux pour vous!). J’ai relu mes notes gribouillées, et je me suis souvenue…

En 2003, on était bien avant mes années de “terrible voyageuse”, 2006-2008. Oui, j’avais vécu en Inde et fait des vacances ici et là, mais bon. Alors partir à Barcelone quelques jours, c’était une grande aventure. Et j’avais fait ce que font de nombreuses personnes qui ont l’occasion de voyager professionnellement: rajouter quelques jours sur place à ses propres frais, quitte à payer la différence de prix du billet d’avion.

J’étais donc une voyageuse novice (voire débutante) et j’ai commis l’erreur fatale de ne pas réserver d’hôtel pour les nuits qui étaient à ma charge. Couchsurfing n’existait pas encore, et je me suis retrouvée à trimbaler ma valise (à roulettes heureusement) à travers le centre-ville chaque matin à la recherche d’une chambre pour la nuit durant les quatre premiers jours de ma visite. Dans le genre, on fait mieux!

barcelone hotel 1

A me replonger dans ces souvenirs, je réalise combien de chemin j’ai fait entre-temps, en tant que voyageuse. Si je refaisais ce voyage aujourd’hui, qu’est-ce qui serait différent?

  • J’aurais des contact locaux sur place: soit que je connaîtrais des autochtones (mon réseau international est bien plus fourni aujourd’hui qu’alors), soit que j’en trouverais via Twitter, Facebook, ou surtout, Couchsurfing.
  • Couchsurfing, justement: je ne vivrais pas le calvaire de la recherche d’hôtel, parce que j’aurais déniché auparavant un logement chez l’habitant via ce réseau social (si mon réseau ne l’avait pas déjà fourni).
  • J’aurais préparé un peu ma visite grâce à WikiTravel (qui démarrait tout juste en 2003) — voir leur page consacrée à Barcelone. J’aurais aussi fait un tour sur la page Barcelone de Wikipédia, et je me serais renseignée un peu à l’avance sur Gaudí et son oeuvre.
  • Je partirais avec mon MacBook et mon appareil photo numérique (digne de ce nom), je mettrais en ligne mes photos sur mon compte Flickr, et avec un peu de chance je publierais quelques articles durant mon séjour sur mon blog (plus facile avec un ordinateur portable que lorsque l’on est tributaire des cafés internet).
  • Je donnerais régulièrement des nouvelles (à coups de photos aussi) via mon compte Twitter, sans pour autant faire péter la baraque avec les frais de roaming pour les transferts de données.
  • Je stockerais dans Evernote les adresses des bons bistrots que j’aurais trouvés, en photographiant leur carte de visite avec mon iPhone.

Comme vous pouvez le constater, une grande partie de mon “évolution de voyageuse” tient à l’évolution technologique. On pourrait palabrer longtemps là-dessus (mon année en Inde, en 1999-2000, se déroulerait tout autrement si elle avait lieu aujourd’hui, avec téléphones mobiles, ordinateurs portables, et bancomats Maestro à tous les coins de rues).

Est-ce qu’il y a des innovations technologiques qui ont radicalement changé votre expérience de voyageur ou voyageuse au cours des dernières années?

(Oui, promis, je vous parle de Barcelone et de Gaudí tout bientôt. Avec des photos. Mais pas les miennes, promis aussi.)

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Lisbonne de nuit sans train de nuit [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Je suis allée deux fois à Lisbonne. La première fois, c’était en 2006, pour assister à la conférence SHiFT, relativement connue des milieux geek/web européens. Je n’ai pas pris le train de nuit (le livre est dans ma bibliothèque, par contre!) mais l’avion, et le jour avant mon départ je ne savais pas encore où j’allais loger. Ça a été pour moi l’occasion de découvrir Couchsurfing, dont Stéphanie vous a parlé il y a quelques mois, ce qui m’a valu d’être hébergée en plein milieu du centre-ville par un sympathique Lisbonnais qui m’a fait découvrir ses bistrots favoris et les jolies petites rues du centre.

J’ai adoré cette ville. Même deux ans plus tard, éreintée par deux ans de voyages professionnels trop nombreux et de villes étrangères qui finalement se ressemblaient toutes, j’ai eu un plaisir énorme à y retourner — et j’espère avoir l’occasion d’y remettre les pieds avant la Saint Glinglin.

Sans plus attendre, venons-en au fait de ce billet: Lisbonne, de nuit, c’est fort joli, et j’ai les photos pour vous le prouver!

Lisbon Day 2 - 106

Lisbon Day 2 - 114

Lisbon by Night 17

L’ascenseur qui permet de voir la ville de haut:

Lisbon by Night 02

…Et justement, la ville de haut:

Lisbon by Night 20

Lisbon by Night 32

De l’insolite: une exposition de voitures accidentées, organisée par le département portugais de la sécurité routière:

Lisbon by Night 36

La télécabine qui permet d’arpenter les quais de la partie moderne de la ville sans se fatiguer les gambettes:

Lisbon 2008 - SHiFT - 28

Bien sûr, Lisbonne, c’est joli de jour aussi — mais je ne vais pas vous assomer avec toutes mes photos, quand même!

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