Retour à  la normale [en]

Où je retrouve avec une vitesse effrayante ma routine suisse.

C’est effrayant de voir à  quel vitesse je me réinstalle dans ma vie suisse. Je n’ai été absente qu’un mois, il est vrai, et la vie que je retrouve ressemble dent pour dent à  celle d’avant mes vacances. Presque pas désorientée, l’Inde est déjà  très loin, et ça m’embête. J’ai juste gardé encore le petit mouvement de tête indien signifiant l’acquiècement, et je sais que je le perdrai bientôt.

C’est tout à  fait autre chose qu’un retour après un an d’absence, et mine de rien, c’est mon troisième retour. Je commence presque à  avoir l’habitude. Je me réinstalle en Suisse aussi aisément que je me réinstalle en Inde lorsque j’y vais — à  la seule différence que je sais toujours quand je rentrerai en Suisse, et que j’ignore quand je retournerai en Inde.

Oui, la Suisse est grise et froide. Mais ce soir, il y a du soleil sur la campagne que traverse le train qui me ramène à  Lausanne après ma première journée de travail. Elle est belle, la Suisse, quand elle veut. Mais je serais quand même bien restée là -bas un peu plus longtemps…

Quitter l'Inde [en]

L’Inde et la Suisse restent en moi comme deux îlots séparés…

Voilà . A nouveau, je quitte l’Inde. Ces quatre semaines se retrouvent brutalement compressées en un instant qui m’échappe à  présent. Ça a filé trop vite, comme on dit.

C’est comme si cette parenthèse restait une bulle séparée du reste de ma vie — peut-être parce que je ne peux véritablement la partager avec personne (mis à  part Aleika) lorsque je suis en Suisse, et que la Suisse, je ne peux non plus réellement l’expliquer à  qui que ce soit quand je suis en Inde.

Comment recoller les morceaux? Comment garder en moi à  la fois ici et là -bas? Ça rendrait probablement les départs moins difficiles…

Gros stress [en]

Stress pré-départ.

Deux jours de gros stress avant le départ. Finir mon inscription pour la HEP, y compris la lettre de motivation manuscrite écrite l’après-midi avant mon départ pour Genève. Quasi pas mangé, peu dormi, sur les nerfs, limite de craquer, bagages faits en une heure et demie… Je me dis “plus jamais ça”, comme à chaque fois, et chaque fois, ça recommence…