LeWeb'10: Tell Us Which Bloggers or Podcasters to Invite [en]

Pay attention: this stage is not about pitching yourself, it will come later (September) — this is the time to tell us who else we should not miss.

As you probably know, I’m managing blogger accreditations for LeWeb in Paris for the third time. We’ve decided to change the system slightly this year to ensure a more balanced representation of countries and linguistic groups. We’ve also decided to do away with the big deadline to request an accreditation, and will be evaluating applications on a case-by-case basis.

Basically, here’s what we’re going to do:

First, reach out to motivated and influential bloggers and podcasters in all countries and linguistic communities. We need your help for that — to identify them, and maybe also to contact them. This is what this post is about.

Second, in September, we will allow individual bloggers/podcasters to apply for an accreditation.

We have thought quite a bit about what we expect from official bloggers, as a conference, and what kind of population we want to reach and invite. Our criteria this year will be stricter. To make it clear: if you work for an industry agency or big company, your company should be paying for your ticket — unless you are primarily known as a high-profile blogger, independently of your work. But more on that in good time (September).

So, back to our plan for July: the problem with the system that we used over the last two years is that it was perfectly possible for us to end up with no blogger from country XYZ covering the conference — or no coverage in certain languages. We want to make sure that LeWeb’10 echoes beyond political and linguistic barriers.

We have a pretty good idea who the main players are in anglophone and francophone circles. However, you probably know your country or linguistic group’s bloggers or podcasters better than we do.

Here’s who we’re looking for. Official bloggers and podcasters should:

  • have a passion for content and reporting
  • commit to attending and covering the conference (it’s in English!)
  • have significant reach and influence inside their community.

Although the accreditation allows to attend the conference for free, we cannot cover expenses.

Got a few people in mind? Great! Please use this form to recommend three bloggers/podcasters from your linguistic group or country.

Thanks a lot for your help! Please tell your friends speaking other languages or from other countries to send in their recommendations too.

Blog à thème ou blog à moi? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Quand on fait un blog, vaut-il mieux s’en tenir à un thème donné (la cuisine, la technologie, les papillons, l’Islam) ou faut-il au contraire en faire le reflet de la multitude de sujets qui nous passionnent?

Ceux qui lisent régulièrement mon blog savent de quel côté je penche, mais je crois que ça dépend de ce qu’on recherche: une publication qui montre qui l’on est, ou une qui ait du “succès” (terme fragile et souvent maltraité, à définir délicatement)?

Je lis par périodes le blog de Seth Godin, que j’apprécie particulièrement (il faut d’ailleurs que je me mette à lire ses livres). Hier, au hasard de mes clics, je lis son article “The non-optimized life“. La voilà, cette fameuse clé qui me manquait pour expliquer ce que je fais! Je ne cherche pas vraiment à optimiser mon blog. Je préfère passer mon temps à écrire plus qu’à optimiser. (Aussi, probablement, parce que je suis plus douée pour l’écriture que pour l’optimisation.)

Clairement, un blog à thème va plus dans le sens de l’optimisation: homogénéité du contenu, du public cible. Possibilités de partenariats et de monétisation.

Mais si ce qu’on cherche c’est partager qui on est, ses passions dans différents domaines (admettons-le, les humains sont rarement unidimensionnels), il ne faut pas hésiter, à mon sens, à laisser émerger un peu d’hétéroclite dans ses écrits. Après tout, les catégories d’un blog, c’est fait pour ça, non?

Abou Dhabi, ça me fait toujours envie [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Hier soir, je suis allée voir Sex and the City 2. Je ne peux pas dire que je connais vraiment la série (regardé une ou deux fois, jamais croché) mais j’ai beaucoup aimé le premier film et je me suis dit que le deuxième serait l’occasion d’une soirée sympa entre filles.

Effectivement, on a bien ri — des fois un peu en grinçant des dents pour ma part, j’avoue, les héroïnes étant quand même passablement nunuches et les clichés à l’emporte-pièce (surtout culturels) abondaient. Mais passons, je ne vais pas vous faire une critique du film, et c’est tout de même le genre qui veut ça (enfin j’espère que ce n’était pas du premier degré!)

Le film nous emmène à Abou Dhabi. Bien sûr, un Abou Dhabi complètement “over the top”, comme le New York du film. Et bien sûr, on regardait l’écran avec la mâchoire pendouillant jusque sur les genoux, parce que bon sang, ce qu’on nous montrait faisait rêver. C’est du film, c’est exagéré, mais tout de même, ça m’a donné envie de voir un peu pour moi-même. Comme vous le savez, Abou Dhabi existe déjà dans mon paysage de destinations exotiques.

Alors, un peu curieuse, je suis allée regarder les prix, histoire de me faire une idée. Pour partir en septembre une semaine, par exemple, on s’en sort pour moins de 800.- pour le vol à Abou Dhabi et retour, et j’ai trouvé sans trop de difficulté des hôtels quatre étoiles autour de 100.- la nuit (pas tout à fait le même genre que la chambre du film, mais on s’en remettra). En faisant une recherche combinée, ça tourne grosso modo autour de 1300-1500 par personne pour cette période (si vous voulez partir tout de suite c’est quand même un peu plus cher).

Bon, je vais mettre ça sur ma liste. Qui veut y aller avec moi? (C’est plus sympa à plusieurs les voyages, quand même!)

Cours du SAWI sur les médias sociaux: argumentaire [fr]

[en] A few talking points to convince your boss (or financial person) that it's worth sending you to follow the 1-year course on social media I'm co-directing for the SAWI.

Vous êtes convaincu que la formation de spécialiste en management de communautés et médias sociaux du SAWI (voir annonce, télécharger brochure) est ce qu’il vous faut et qu’elle bénéficiera à votre entreprise, mais vous vous sentez un peu à court d’arguments pour en convaincre également votre supérieur, ou la personne tenant les cordons de la bourse? Voici quelques pistes.

Formation nouvelle et à la pointe

Toutes les offres d’emploi ces temps nous montrent que des compétences solides en matière de médias sociaux sont maintenant recherchées dans le monde de l’entreprise. Pourtant, il n’existait à ce jour aucune formation permettant d’acquérir ces compétences! Le diplôme SAWI de spécialiste en management de communautés et médias sociaux vient combler cette lacune, et offrir, en première européenne, une formation digne de ce nom à ceux qui désirent faire plus que juste s’y retrouver dans les médias sociaux et les communautés en ligne.

Clairement, l’entreprise ou la personne qui investit dans ce cours prend une longueur d’avance sérieuse sur la concurrence, vu qu’il n’existe pas d’autre formation équivalente, et que c’est une première!

L’importance des médias sociaux

Les médias sociaux et communautés en ligne sont aujourd’hui incontournables. Pour y être présent, il ne suffit pas d’ouvrir une page Facebook ou de créer un blog: il faut comprendre la culture et la stratégie de communication qui va avec. Jusqu’ici, les seules possibilités de formation sérieuses étaient “sur le tas” (et ça prend un temps fou!). Ce cours formalise l’apprentissage de compétences tant techniques que stratégiques autour de ces espaces et modes de communication dont aucune entreprise et aucun professionnel ne peut faire l’économie aujourd’hui.

Se reposer sur des consultants externes n’est d’ailleurs pas une stratégie viable à long terme. On le voit déjà: les compétences en matière de médias sociaux sont en train de devenir rapidement aussi indispensables à l’employé que les compétences en informatique (traitement de texte, utilisation de l’e-mail et internet) le sont depuis plusieurs années. Il est indispensable d’acquérir ces compétences à l’interne.

Une formation pratique

Un des grands challenges des espaces numériques est la mise en pratique. Cette formation vous propose de le faire de deux manières:

– en menant à bien un projet d’étude concret sur un sujet de votre choix; cette application pratique de la matière du cours joue d’une part un rôle pédagogique dans la consolidation des acquis, et vous assure d’autre part que ce que vous apprenez ne se limite pas au monde des idées, mais est propice à un passage à l’action
– les modules de cours eux-mêmes (surtout les modules II et IV) vous inviteront à mettre les doigts sur le clavier et utiliser très concrètement les outils et soft skills dont il est question dans cette formation.

Un double “plus” pour l’entreprise

Proposer à ses collaborateurs de suivre cette formation offre un double avantage à l’entreprise:

– acquisition de compétences à l’interne (formation continue)
– développement d’un projet d’étude sur une problématique concrète de l’entreprise (imaginez combien cela coûterait de faire réaliser une telle étude à une agence spécialisée externe)

Proposer à une organisation de réaliser votre projet d’étude à son sujet

Si vous êtes indépendant ou en recherche d’emploi, nous vous encourageons vivement à établir un partenariat avec une entreprise ou organisation. Pourquoi ne pas proposer de leur offrir l’application pratique de cette formation (projet d’étude), ce qui financera (en partie ou en totalité) votre formation?

Avez-vous d’autres arguments massue pour convaincre votre hiérarchie de vous laisser suivre cette formation exceptionnelle? Faites-en part dans les commentaires, merci d’avance!

Foursquare: c'est quoi ce machin? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Foursquare… encore un de ces machins sociaux, on n’arrive plus à suivre! C’est assez simple pourtant, et on risque de se prendre vite au jeu.

Le principe:

  • on annonce via Foursquare sa présence dans un endroit donné
  • on ajoute un message (facultatif) si on le désire

L’intérêt? Ah, voilà où ça coince:

  • informer ceux qu’on aura choisis de sa présence ici où là
  • se tenir au courant des allées et venues des uns et des autres
  • se rendre compte qu’on est justement à deux pas de Joséphine, qui se trouve par hasard aussi à Genève aujourd’hui
  • documenter de façon un peu compulsive sa géolocalisation
  • collectionner des badges
  • faire la course à la mairie

Ça ne vous parle pas encore?

La géolocalisation, c’est assez intéressant, parce que ça rend à internet et aux réseaux sociaux la dimension spatiale qui leur fait défaut. C’est le téléphone mobile qui nous permet ça, bien sûr — engin toujours allumé, toujours sur nous, et très localisable.

Foursquare a un goût d’échange de “banalités” à la Twitter/Facebook, mais la ressemblance s’arrête là. C’est un réseau social, oui, voilà.

Ses caractéristiques?

  • connexions symétriques (comme Facebook): personne n’a accès à vos données à moins que vous n’ayez aussi accès aux leurs (et c’est soumis à autorisation, tout ça)
  • contenu: géolocalisation quasi-pure (assortie parfois d’un petit mot style Twitter)
  • dimension ludique: on accumule des points en annonçant sa présence; il y a un bonus si c’est notre première fois quelque part, où si on doit créer un nouveau lieu dans le système (tout travail mérite salaire)
  • ludique toujours, on gagne des badges suivant les caractéristiques des lieux qu’on fréquente (ça va du basique “local” si on fréquente des lieux dans la même ville à “I’m on a boat” si on se connecte sur un lieu décrit par le mot-clé “boat”)
  • ludique encore, la personne fréquentant le plus assidûment un lieu en devient le maire; va sans dire qu’un maire peut être détrôné…
  • “déni plausible”: on peut se connecter à distance, c’est 100% manuel donc il y a des oublis, et on peut même se connecter quelque part sans dire où c’est (“off the grid”)
  • lien avec Twitter et Facebook: possibilité d’y annoncer ses “check-ins” (connexion à un lieu)

Je l’admets, il y a de quoi rester perplexe. Mais ça fait des mois que je fais mes check-ins à droite et à gauche, pourtant…

La fameuse sphère privée [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

J’ai passé les derniers jours à préparer une formation sur la gestion de la vie privée et professionnelle sur Facebook, en tant qu’employé. Ah, la vie privée! On se lamente sur sa disparition, on se demande si elle rétrécit ou même si elle disparaît carrément.

Un peu paradoxalement, j’ai tendance à vouloir définir que ce qui relève de la sphère privée, c’est ce qu’on n’expose pas en public. Plutôt que de vouloir définir ce qui fait ou non partie de la sphère privée (exercice périlleux, tant les réponses varieront d’une personne à l’autre), simplifions: ce qui est privé, c’est ce qu’on expose pas.

Jules parle de sa vie sexuelle sur son blog? On pourrait dès lors en conclure que celle-ci ne relève pas de sa sphère privée, plutôt que de déplorer le fait qu’il étale sa vie privée (selon nos valeurs) au grand jour.

J’en conviens, cette façon un poil extrêmiste d’aborder le problème coupe l’herbe sous les pieds de ceux qui voudraient débattre jusqu’à plus soif de la triste posture de notre pauvre vie privée, faute d’internet et de Facebook, cela va de soi. Je vous invite à prendre un peu de distance.

La notion de sphère privée est toute relative et personnelle: culturellement, socialement et historiquement déterminée (moderne aussi), on ne peut pas se permettre de parler en absolus. Ma sphère privée n’est pas votre sphère privée. Et ma sphère privée il y a dix ans n’est pas ma sphère privée dans dix ans.

Il faut aussi se demander: “privée face à quel public?” Le public, entité informe et muette (la plupart du temps), on se rend compte à force de trainer sa carcasse à travers les réseaux sociaux année après année, eh bien le public, il est divers, voyez-vous. Les publics. Pas partout les mêmes, changeants, incertains, mais aux couleurs différentes les uns des autres.

Aïe, ça devient compliqué. Vite, rendez-moi ma jolie vie privée toute sphérique!

Acheter un billet d'avion dès qu'on peut [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Hier, j’ai passé un moment à tenter de retrouver un article en anglais que j’avais lu et qui expliquait que dès qu’on avait assez d’argent pour acheter un billet d’avion, il fallait le faire. Impossible de retrouver l’article, mais je vais vous parler de ça quand même, de mémoire.

La raison pour laquelle j’y pense pas mal ces jours, c’est parce que ça fait depuis le début de la semaine (et depuis pas mal de semaines avant ça) que je suis activement en train de ne pas acheter le fameux billet d’avion pour l’Inde dont je rêve depuis plusieurs années.

J’ai l’argent (on fait des miracles avec une minuscule somme mensuelle sur un compte épargne — si vous n’avez pas déjà de système comme ça en place pour pouvoir vous payer des vacances, je vous encourage vivement à le faire sans tarder!) et j’ai décidé quand je partais (plus ou moins), mais quelque chose me retient. Alors je repense à cet article et j’essaie de me souvenir de son contenu pour débloquer la situation.

Je sais qu’une chose que disait son auteur était que même si on n’avait pas de projet de voyage, il fallait faire le saut. Quand on s’y prend très à l’avance, les vols sont vraiment bon marchés. (Je vois bien ça, si j’avais acheté mon billet direct le premier jour où j’avais regardé les prix, il serait moins cher qu’aujourd’hui. Si j’attends encore, ça ne va pas s’arranger.)

Alors, qu’est-ce qui me retient? La peur de concrétiser un projet que je garde à l’horizon depuis plusieurs années, la peur aussi d’arrêter des dates et de réaliser que je n’ai pas fait le meilleur choix… Ah, quelle histoire, faire le meilleur choix. Vous avez lu The Paradox of Choice?

Bon, allez, je range mes doutes et mes peurs au vestiaire, et je vais acheter ce billet. Je vous promets une série d’articles indiens durant mon séjour en janvier 2011!

De la créativité à l'action: workshops [fr]

Présentation des 4 workshops.

Atelier 1 — Kate Lindley

Thème “créer en équipe”. Un peu bateau? Buts: parler et formaliser une liste de conditions pour la créativité en équipe (contexte: Suisse romande).

Idée: changement de paradigme, anciennes approches vs. nouvelle vision: intelligence collective, interdépendances, solutions bottom-up, théorie Y, opportunités, work-outs (on laisse command and control, le créateur seul, le top-down, théorie X (McGregor), problèmes, etc…)

Utiliser des approches créatives avec apports constructifs différents.

  • Appreciative inquiry: construire sur ce qui marche bien
  • World Café: inclure toutes les parties présentes
  • Future Search: planification stratégique, look at the big picture
  • Open Space: optimiser le temps
  • Action Learning: diminuer la résistance au changement

Atelier 2 — Denis Hertz

Comment utiliser vos ressources intuitives pour résoudre des situations complexes de manière proactive. On a beaucoup parlé de processus et outils pour stimuler la créativité. Mais on a des ressources naturelles! L’intuition par exemple.

4 formes d’intelligence:

  • cognitive: je pense donc je suis “je sais”
  • émotionnelle: capacité à sentir ses émotions, celles des autres, et en faire quelque chose d’intelligent “je sens”
  • intuitive: capacité d’évaluer êtres et situations sans avoir besoin de raisonner “je sais”
  • collective: on est en interaction constante avec notre environnement; c’est l’ensemble qui définit le comportement des éléments

*steph-note: recommandation de lecture: Blink de Malcolm Gladwell.*

Faire le lien entre les performances analytiques et les capacités intuitives. Devenir plus conscient de cette articulation, acquérir de nouveaux réflexes utiles à la prise de décision.

Deux outils:

  1. décodage intuitif
  2. constellations systémiques d’organisation

Atelier 3 — Giorgio Pauletto

Observatoire technologique: create the service box.

L’économie s’est tertiairisée. Industrie de services. Tangibiliser une idée de service qui est par nature immatérielle.

On va mettre l’idée du service dans une boîte en carton, et dessiner sur la boîte la perception et la valeur ajoutée de ce service. Dire pourquoi c’est important, et quel problème ça résout.

Restitution en mode narratif. Raconter une histoire sur la base de la boîte qu’on a créée.

*steph-note: intéressant!* On repart avec un objet physique!

Atelier 4 — Anne Heleen Bijl

Comment le réaliser? Engagement et synergie avec ceux avec qui on travaille. On va utiliser les 7 règles de communication créative de tout à l’heure. Inventer une petite entreprise de toutes pièces, et suivre une méthode primée qu’Anne a développée.

Workshop: how to make it work? (Anne Heleen Bijl) [fr]

*Mes notes du workshop…*

1. chacun apporte une métaphore qui symbolise ses désirs pour le futur — 2020 (il y a une /vraie/ baguette magique si jamais on coince) — faire des sketches, pubs etc. datés 2020 sur tout ce que notre entreprise aura accompli de merveilleux. Wishful thinking. Faire émerger tous les désirs cachés concernant la projet.

2. moment eurêka – vision – small steps – concrete realisation

Attention, is le coeur n’y est pas, il faut faire autre chose! Ne choisir que des activités qui nous enthousiasment.

PMI: si on a des doutes, faire un PMI! Tout le monde participe:

– 3 minutes pour les points positifs, les avantages
– 3 minutes pour les points négatifs, les désavantages
– 3 minutes pour les points intéressants sans jugement de valeur (“qu’est-ce qui peut être intéressant”)

Autre méthode: moines dominicains. Deux personnes. On donne à la première un objet (jetable). Tant qu’on tient l’objet on peut parler (max 1-2 minutes, sinon c’est trop long à résumer). Quand on a fini on fait un pas en avant et on jette l’objet. C’est à la deuxième personne de résumer ce qu’a dit la première, jusqu’à ce que la première soit d’accord avec le résumé. Puis la deuxième dit avec quoi elle est pas d’accord, et avec quoi elle est d’accord, puis elle donne son opinion, fait aussi un pas en avant, et jette l’objet à la première, qui fait son résumé, etc. (Il faut partir assez loin, on continue le processus jusqu’à ce qu’on soit trop près pour continuer.) Ça marche à deux mais c’est vrai que c’est mieux avec un médiateur. Possible aussi avec des groupes antagonistes, en politique par exemple.

Idée: aussi faire en sorte que les jeunes coachent les vieux. Célébrer les succès.

Nearlings and beyonders can also be celebrated. (“good” failures)

Faire des excursions pour aller voir comme ça se fait ailleurs.

Une stratégie sous forme de mind map coloré (art map) est bien plus lisible qu’un mémo gris de 200 pages.

Donc une étape c’est de faire un art map de son projet pour que tout le monde le comprenne bien. Aussi pour tâches d’une équipe.

5 langues d’appréciation.

Exercice: le mur. 4 volontaires forment le mur. Le but c’est de séparer le mur au milieu pour accéder à quelque chose qui est derrière. Le mur ne doit pas coopérer. Pas beaucoup de place, on va éviter les solutions “physiques”. Très important: s’approcher du mur. Le mur est très sensible aux fausses promesses. Ce qui aide: demander au mur de quoi il a besoin pour pouvoir traverser, ou bien créer un avantage mutuel derrière le mur.

Pensée latérale: changer l’angle sous lequel on approche un problème. 5 façons:

– conversion: définir ce qu’on trouve normal et inverser (par exemple: on trouve normal que le chauffeur de taxi connaisse le chemin et pas le client, on renverse et les clients qui connaissent leur chemin forment les nouveaux chauffeurs).
– exagération: “tout Genève doit venir!” Exagérer le problème.
– wishful thinking: oser formuler ses désirs, complètement (baguette magique)
– choisir un mot arbitraire pour se stimuler (comme bananaslug)
– échapper à ce qu’on pense être normal, faire tomber l’idée dominante.

Les gens ne se sentent pas appréciés. Différentes langues (pas contente du gros bonus, aurait préféré un bouquet de fleurs). Il y a 5 langues différentes pour exprimer et recevoir la reconnaissance, et on a chacun notre langue favorite, une pour donner une pour recevoir. Si c’est dans une autre langue on ne le remarque même pas!

1. compliments (environ 20% des gens)
2. action pour l’autre
3. faire quelque chose ensemble, être là pour l’autre (majorité des gens)
4. contact physique (une personne sur 5)
5. cadeau matériel (pas de l’argent)

Pour l’histoire de la motivation et de l’argent, voir carotte et créativité ne font pas bon ménage.

De l'émergence de la classe créative à la créativité [fr]

Voici mes notes de la journée de la FER “De la créativité à l’action“. Si vous voyez des erreurs, merci de les signaler dans les commentaires!

09.08.2010: les vidéos de cette journée sont en ligne.

Anne Heleen Bijl

Parler en français => comme si elle devait refaire toute sa présentation! Intéressant…

La créativité casse les cadres, c’est la clé de l’innovation. La plupart du temps on n’en a pas besoin. 2% du temps, on se dit qu’il doit y avoir une “autre solution”. C’est là qu’on a besoin de la créativité. Problème: on cherche souvent une solution qui est trop proche du problème. Mais en fait il faut des fois chercher complètement ailleurs.

Créativité: relier deux aspects qui n’avaient pas de contact avant.

Osborne, américain dans les années 50. A cherché comment il pouvait faire en sorte que chacun de ses 500 employés produise des idées.

Expérience avec 4 personnes du public: A et B sur un panneau, les relier. Comment est-ce qu’on les relie? En général on a tendance à les relier par le chemin le plus court, le plus facile. Mais dans la vie c’est pas toujours possible… *steph-note: très tentée d’aller arracher la feuille pour faire se rejoindre A et B en la pliant… ah, quelqu’un l’a fait!*

Obstacles à la créativité:

  • peur d’être ridiculisé, surtout par soi-même (on est son juge le plus sévère)
  • “ça ne va pas réussir”
  • on ne voit pas l’avantage
  • tenir aux vieilles solutions (on n’aime pas le changement et les nouvelles habitudes, elles sont difficiles à installer! 30 fois un nouveau comportement pour qu’il s’installe, cf. FlyLady)
  • “Les Autres” le rendent impossible
  • se créer des barrières soi-même
  • être satisfait de la première solution
  • problème d’autorité: qui est le chef?

L’effet Eurêka: 10 phases

  • problème est un défi
  • le problème est le vôtre
  • recherche de solutions => échec
  • frustration
  • distraction
  • relaxation
  • moment de coïncidence
  • eurêka, inspiration (si on a de la chance!)
  • euphorie
  • réalisation

*steph-note: lire The Myths of Innovation!*

Conditions pour la créativité:

  • indépendance
  • liberté/espace
  • concentration
  • motivation intrinsèque *(steph-note: cf. la vidéo de Dan Pink dont je parle dans “Carotte et créativité ne font pas bon ménage“.)*
  • bonne définition du problème
  • breaking patterns/outside the box
  • donner une chance aux idées
  • humour
  • temps pressé/nécessité
  • chercher des alternatives

Conditions créatives en groupe

  • stimuation de nouvelles idées
  • rémunération d’idées
  • moyens (budget, personnes)
  • pas trop de contrôle: liberté
  • ne poses pas de questions trop définies
  • pas autoritaire

Sept règles de communication créative

  • suspension du jugement
  • écoutez attentivement: quelle peut être la valeur de cette idée?
  • fantaisie et imagination
  • quantité amène qualité
  • pollinisation croisée
  • 3x +++ (le droit de demander trois avantages de son idée à la personne qui la reçoit négativement, genre “oui mais bon, sois réaliste!”)
  • 28 ideakillers sont tabous (y compris non verbaux!)

Utile de garder à l’esprit le temps d’incubation de certaines idées, entre l’idée et sa mise sur le marché:

  • TV: 50 ans
  • pacemaker: 30 ans
  • fermeture éclair: 30 ans
  • stylo bille: 7 ans
  • radio: 24 ans
  • antibios: 30 ans
  • nourriture congelée: 15 ans

Xavier Comtesse

Réseaux sociaux et créativité: étude faite au démarrage de la Muse, sur Rezonance. Quelle est la part des créatifs chez Rezonance?

Parmi les abonnements payants de Rezonance, est-ce qu’un questionnaire va fonctionner? Réponse hallucinante: personne ne comprenait les questions. Problème de langue? Peut-être faut-il passer au hollandais… 😉

Mise en garde:

  • la créativité dans le contexte de l’innovation
  • un sondage via un réseau déjà existant (Rezonance)
  • démarche volontairement participative
  • le questionnaire est soumis au Conseil scientifique

En français, “créativité” c’est vraiment associé à l’art. Gros échec 🙂 => il a fallu tout revoir.

Ont monté un sous-groupe du comité scientifique, le “Groupe Montbrillant”. “Pourquoi est-ce que les gens ne comprennent pas nos questions, que nous on comprend très bien?” => ne plus poser les questions sur la créativité, mais partir du principe que la créativité fait partie du processus d’innovation.

En amont: créativité; en aval: amener au marché, stratégie commerciale. On s’est beaucoup préoccupés de l’aval, supposant que là est la difficulté, et moins de l’amont.

Résultats: dans la région lémanique, on aurait une classe créative deux fois plus dense qu’aux USA, par exemple, 62% ont participé à une start-up, 7% on déposé un brevet. *steph-note: attention, on parle de Rezonance ici, et non pas d’un échantillon représentatif de la région lémanique!!*

Par contre, seulement 5% fréquentent un centre créatif.

Ils ont appelé “net-ups” entreprises qui naissent dans un réseau social et se construisent avec lui. *steph-note: pas sûre que j’aime ce terme… c’est simplement le modèle de beaucoup de start-ups dans les nouvelles technologies: agile, crowdsourcing, etc…*

Creative commons.

Centres créatifs: existent-ils réellement dans notre région? Différentes générations de creative centres.

  • première générion, MIT etc: faire vivre des objets et des services avec des usagers, et les observer. Client-roi. Usagers ne sont pas co-créatifs.

Après, consommacteurs. Changement fondamental de percevoir le produit, l’économie. (On est des bêtes curieuses.)

Ces lieux jouent pour l’amont le même rôle que le prototype pour l’aval.

Mettre en place des méthodologies. Les méthodologies ne font qu’accélérer la créativité, rien d’autre. Ce sont des accélérateurs.

Xavier nous montre “la matrice”… “démerdez-vous avec!” — quand un matheux essaie de montrer les résultats d’un sondage. *(steph-note: image dans l’article de Pascal Rossini…)*

Elmar Mock

On ne cueille pas de champignons sur l’autoroute. Est-ce que ça s’apprend, la créativité? Difficile d’en parler.

Avait le sentiment qu’après avoir inventé la Swatch, il n’était plus possible dans la société d’inventer autre chose. => nouvelle structure. (Mais en fait le problème c’était lui… *steph-note: si j’ai bien compris*)

A la base plein de créatifs, mais on le reste pas tous. Métaphore moléculaire: l’être humain est une molécule d’eau (gaz, eau, solide, ça reste une molécule d’eau).

  • Gaz: créativité, imagination, exploration
  • Liquide: école, expérimentation, évolution (étape douloureuse)
  • Solide: éducation universitaire, formation professionnelle, maturité, réalité (ordre, structure)

Relation d’amour-haine entre créativité et structures/organisation (gaz vs. solide).

Le créatif finit toujours par créer des cristaux (les cristaux c’est une idée qui marche!) — c’est la réalité de la créativité! Permettre à la société d’avoir de nouveaux cristaux pour nous donner l’illusion que demain existe. (On a des budgets, des projets, des plannings, “l’année prochaine ce sera bon”. *steph-note: ça me fait penser à “The Black Swan“, livre à lire absolument d’ailleurs.*

Difficile de trouver l’endroit où les trois états de la matière coexistent (le point triple). Startups.

La métaphore de la perle. L’huître ne crée la perle que si quelque chose dérange. Il faut un élément perturbateur pour la créativité. Clé: identifier et définir cet élément perturbateur. Malheureusement, on s’adapte à nos éléments perturbateurs et nos difficultés. On n’a pas envie de modifier nos habitudes.

Après avoir trouvé l’élément perturbateur, phase inventive, puis phase conceptuelle, phase scientifique, phase commerciale.

Modèle en oignon: chacun est responsable d’un truc, départements. Ça marche pour la rénovation et l’évolution, mais pas pour l’innovation et la révolution. Il faut pour cela supprimer la notion de départements.

Caisse à outils de la phase gazeuse. (The Gas-Phase Toolkit.) Cartes (?).

Important: ça prend du temps. On va pas juste prendre 1h pour être créatifs.

  1. cerner: quel est l’élément perturbateur? définir le problème
  2. curiosité: s’intéresser par exemple aux gens qui vont utiliser ce système, qu’est-ce qui se passe au niveau de l’industrie
  3. idéation: (3 jours) contrairement au citron (plus on presse moins il y a de jus), eh bien l’homme, plus on presse, plus il y a de jus. Il faut prendre le temps d’aller explorer d’autres chemins pour trouver des champignons. On va se sentir perdus. Prendre les chemins de traverse. Energie pour traverser le tunnel. Divergence et convergence. Augmenter le nombre d’idées. Brainstorming (attention, c’est pas une discussion chaotique, c’est un système rigoureux!). Méthode 6-3-5.
  4. entonnoir: convergence, sélectionner, éliminer, trier les idées après la diarrhée intellectuelle qu’est le brainstorming. Critique constructive.  Intuition, imaginer ce que sera demain. Sur nos 100 idées, laquelle aura la médaille d’or, d’argent, de bronze?

Sans élément perturbateur, le brainstorming est de la masturbation.

Etre innovateur, c’est aussi être dans le faire. Ça nous aide à être de meilleurs innovateurs de les suivre jusque dans la dure réalité de l’actualisation.

Chaque fois qu’on a un problème, une nouvelle phase créative est ouverte.