Mousetool clique pour vous ! [en]

Vous arrive-t-il d’en avoir assez de cliquer sur les boutons de votre souris ? Mousetool le fait à  votre place. C’est un petit utilitaire gratuit que je vous encourage vivement à  télécharger et installer maintenant, même si vous avez la chance de ne pas souffrir d’inconfort lorsque vous utilisez votre souris. Vous serez surpris !

Comment est-ce que ça marche ? Ce n’est pas magique : chaque fois que vous immobilisez votre souris après l’avoir déplacée, Mousetool clique. Dans les options, on peut ensuite facilement régler le comportement de la souris dans telle ou telle fenêtre : dans la fenêtre de l’éditeur Dragon, par exemple, je désire désactiver Mousetool. Dans un autre contexte, je désire peut-être que le clic par défaut soit un double clic. (Il faut cependant noter que les réglages par défaut sont tout à  fait viables.)

Bien sûr, tout cela demande de l’utilisateur quelques menus aménagements dans sa façon d’utiliser la souris. Sachant qu’un déplacement se termine toujours par un clic, on prendra soin de poser la souris sur un endroit neutre de l’écran lorsqu’on arrête de l’utiliser. On fera également attention d’éviter de bouger la souris physique sur son bureau par mégarde… Mais en contrepartie, nos doigts nous remercieront de leur épargner plusieurs centaines de clics par jour !

Soit dit en passant, j’étais très surprise de ne pas trouver le mot « déconfort » dans le dictionnaire. Helvétisme, anglicisme, ou bien néologisme stephanien ? Dans le doute, je me rabats sur « inconfort. » Dolores nous éclairera peut-être un jour sur le sujet…

An SPV for Lucky Me! [en]

It’s official! Orange Switzerland has launched the SPV.

But that’s not everything… Lucky Orange employees over here are getting a Christmas present! Yes, that’s right. You can look forward to more photographs in this weblog soon.

Run, Rabbit, Run! [en]

I think he’s right. Once I start something, I have a lot of trouble stopping. I just keep on running without looking back. I wonder who is coming after me?

Hors du quotidien [en]

La journée commence avec un chat déchaîné. Il court partout, fait ses griffes partout, met son museau partout. Rien à  faire, il a décidé qu’il était temps que je me lève.

Je pose une chemise que j’adore au nettoyage à  sec. C’est la première fois de ma vie que j’amène quelque chose au pressing. La chemise a une tache de cire à  épiler. Ça date de « avant l’Inde ». Ça fait un bail.

Envoi d’un colis express à  destination de Birmingham. Le colis contient un livre, une laine polaire noire, des biscuits de Noël, des habits d’enfant, des langes et une feuille de papier sur laquelle j’ai gribouillé quelques mots. Parce que hier, un employé travaillant pour une compagnie d’aviation dont je tairai le nom a pris son temps.

Pendant tout ce temps, c’est le déluge. J’aimerais qu’il neige.

Au travail, surprise : j’ai perdu durant le week-end les droits que j’avais sur la portion de serveur que j’administre. Enfin, les droits sont là , toutes les petites cases sont cochées (eh bien oui, on est sous Windows, nous, il ne faut pas rêver !) mais ce satané ordinateur fait comme s’il ne voyait rien.

L’ostéopathe est content : mon coude droit accepte sans trop rechigner la manipulation qu’il désire lui faire depuis près de six mois. Tout semble fonctionner. Il n’est pas impossible que je puisse bientôt tendre mon coude à  nouveau.

Une voiture est immobilisée juste devant moi à  l’entrée du Pont Chauderon. Un homme et une femme y discutent. La file commence à  s’étirer derrière moi. Un coup de klaxon, pas de réaction. Un deuxième. Conducteur et passagère changent de place. Lorsque je vois enfin clignoter les feux de panne, je sors de ma voiture et demande à  l’homme s’il faut la pousser. Il est déjà  en train de s’y mettre, mais à  deux ça va plus vite. Une fois la voiture sur le trottoir, je reprends place dans la mienne, sans qu’on m’ait fait la grâce d’un « merci » ou d’un « au revoir ».

Les nuages se fendent pour laisser couler sur la ville le soleil jaune d’une fin de journée orageuse. C’est d’abord une petite tache qui éblouit le lac, puis la lumière qui court dans les rues de la ville, peignant les immeubles d’or sur fond de ciel noir, jusque dans mon quartier. J’entre dans mon appartement vide mais propre juste à  temps pour saisir dans ma main la dernière goutte de cette lumière chaude.

The Orange Plastic Bag [en]

I’m walking away from the ticket check when something suddenly feels wrong. I shouldn’t be carrying this big orange plastic bag in my hand. A bag filled mainly with child clothes, nappies, snacks and cookies. I run back. Aleika and Akirno have already disappeared from sight.

The man at the counter tells me to give the bag to the airline so that they can get it on the plane. Off to the check-in desk. The check-in lady makes a phone call while I catch my breath, and we wait as a tall young man with bleached hair strolls across the hall to come and pick up the bag.

I watch him walk off a bit anxiously. He doesn’t seem in a hurry. I feel that the check-in lady hasn’t insisted enough that this was urgent and important. The plane is taking off in twenty-five minutes.

He has stopped not far off and is talking with an old lady. He had brought a wheelchair with him, and is obviously going to help her get into it. I almost walk up to him to make sure he is aware that time is running short—but I don’t.

Ten minutes later, I am back at the desk to ask if Aleika has received her bag. After putting down the phone, the lady tells me that everything is OK. What a relief!

I have almost reached the ticket machine in the parking when I hear somebody call. One minute later, I am back at the check-in desk. There has been a misunderstanding. When the bag reached the plane, the doors had already been shut.

I will skip swiftly through the next forty minutes of disappointment, frustration, and unapologetic staff, at the end of which I found myself where it had all started: walking out of the airport, holding in my hand a big orange plastic bag which should have been on the plane.

Contrôler l'impression avec CSS [en]

Pompage : le numéro de novembre est en ligne !

Vous apprendrez qu’il est fort aisé de contrôler sous quelle forme votre site sera imprimé : Faites bonne impression avec les CSS, un article d’Eric Meyer traduit par les bons soins de Samuel Latchman.

Allaitement [en]

Lorsque j’ai rencontré Aleika et Akirno, j’ai été très surprise que celle-ci allaite encore un bébé qui avait près d’une année. Dans mon esprit, l’allaitement convenait à  de tout petits bébés, quelques mois tout au plus.

Au fil des semaines qui ont suivi, je me suis plongée dans la bibliothèque d’Aleika. En particulier, un livre (je crois) de la Ligue La Leche et The Baby Book. J’ai bien peur que ce dernier n’existe malheureusement pas en français. Je serais très heureuse d’apprendre que je me trompe !

En Inde, il est parfaitement normal d’allaiter au moins une année ou deux. De retour en Suisse, j’ai réalisé que mes idées « pré-indiennes » étaient tout à  fait répandues parmi mes concitoyens. L’idée d’allaiter « encore » après une, deux, voire trois années était considéré comme choquante, malsaine, néfaste, ou tout du moins irréalisable et peu pratique.

Une rapide recherche sur l’allaitement en Suisse m’a fait découvrir toute une série de ressources intéressantes sur l’allaitement, en français. Vous me connaissez, je vais m’empresser de les partager avec vous !

Tout d’abord, quelques chiffres concernant l’allaitement en Suisse. Si le taux d’allaitement à  la naissance est élevé (90 %), on n’allaite pas longtemps (moins de 50 % au-delà  de trois mois).

Toujours sur le site de l’IPA, apprenez-en plus sur l’allaitement maternel chez les primates, dans l’histoire et la diversité des cultures humaines : on se rend compte que l’allaitement court (ou même son absence) est une caractéristique de notre civilisation occidentale postindustrielle :

La proximité mère-enfant, l’allaitement à  la demande et une durée d’allaitement le plus souvent d.au moins deux ans, sont des éléments retrouvés dans de très nombreuses cultures, y compris en Europe avant l’industrialisation.

On rappellera en passant que l’OMS recommande deux ans ou plus d’allaitement, dont six mois d’allaitement exclusif :

Pour avoir une croissance, un développement et unesanté optimaux, le nourrisson doit être exclusivement nourri au sein pendant les six premiers mois de lavie : c.est là  une recommandation générale de santé publique. Par la suite, en fonction de l.évolution deses besoins nutritionnels, le nourrisson doit recevoir des aliments complémentaires sûrs et adéquats dupoint de vue nutritionnel, tout en continuant d.être allaité jusqu.à  l.âge de deux ans ou plus.

Ce n’est bien sûr pas valable uniquement pour les pays en voie de développement !

Sur un plan plus pratique, ce site très complet nous offre une FAQ (« Ai-je assez de lait ? », « Comment sevrer mon bébé ? »), un guide au fil des mois qui couvre l’allaitement dit « tardif », et surtout un répertoire des thèmes importants liés à  l’allaitement : allaiter la nuit, le manque de lait (souvent un « faux problème » : il est très rare qu’une femme soit physiologiquement incapable de produire assez de lait pour son bébé) et la reprise du travail.

Notons encore pour terminer les dossiers allaitement de jolimont.com et cet article de Construire sur l’allaitement.

Nerves, Judo and Spring in Autumn [en]

So the neurologist says my nerves are fine. That is good news. In the space of a day, the weather has gone from beautiful sunny autumn to grey drizzly November. That, on the other hand, is depressing.

The neurologist gave me two weeks of sick leave from work. That should allow enough time for my special equipment to arrive. I’m going back to judo—no hard training of course, but it will do me good to move a little.

I’m starting to understand why I have been doing so much judo for all these years. When doing judo, I am myself—body, mind and emotions—in a way that I am not usually capable of. I now see much more clearly why I tend to be in low spirits when I don’t train.

I’m slowly starting to thaw. It is at the same time less frightening and more frightening. It is exciting. It makes me wonder what my future is going to be made of.

A Law of Life [en]

Problems you ignore or try to deny will be handed back to you by life, again and again, more and more insistently, until you finally accept to deal with them—lest they deal with you.

Ostriches haven’t understood a thing about life. Thanks, J.-F. H.

Mes nerfs sont en forme [en]

Mes nerfs vont bien. Pas de souci de ce côté-là , dit le neurologue. Soulagement.

Le neurologue est d’ailleurs tout à  fait sympathique. Son cabinet se trouve près de la sortie d’autoroute à  Morges, dans un quartier plein de gros immeubles, des « tours » comme on dit par ici. Entre dix et quinze étages à  vue d’oeil, relativement récentes, plantées par-ci par-là  sur une petite colline décorée d’arbres, de parcs et de promenades.

J’ai l’impression que « habiter dans une tour » a toujours eu pour moi une connotation un peu négative. C’est le genre d’endroit où l’on ne veut pas habiter. Pourtant, en me baladant dans ce petit quartier désert à  deux heures de l’après-midi, j’imaginais les enfants qui couvriraient la colline de leurs jeux une fois l’école finie, les adolescents qui s’assiéraient en grappes pour parler-draguer-flirter, les mères de jeunes enfants qui babilleraient en regardant leurs bambins trébucher dans le parc et faire leurs premières tentatives de socialisation. Une communauté dans laquelle il pourrait faire bon vivre une fois parent.

J’ai été très marquée lors de mon dernier voyage en Inde par les quelques heures que j’ai passées dans un chawl. Un chawl, c’est un HLM à  l’indienne. Une seule petite pièce pour toute la famille, c’est terrible. Mais comme c’est vivant ! Par la force des choses, toutes les portes sont ouvertes, on vit aussi dans les couloirs et chez les voisins, les enfants courent partout.

Loin de moi l’idée de vouloir idéaliser ce type de logement, mais on a certainement quelque chose en apprendre. Lorsque j’étais enfant, on habitait un groupe d’immeubles Forel-Lavaux. J’ai le souvenir que mon frère et moi étions tout le temps dans la cour à  jouer avec les autres enfants du quartier. Dans une villa, il est plus facile de vivre sans ses voisins — c’en est bien là  à  la fois l’avantage et l’inconvénient.