You can be “open” about yourself in two ways:
- be open about your history
- be open about what you are going through and feeling right now.
Stephanie Booth's online ramblings
Big ideas and analysis related to life and the world. This is where I become philosophical and tend towards guru-ness.
You can be “open” about yourself in two ways:
One of the first important steps towards friendship is building a common vocabulary.
Trust makes you risk being hurt.
I’d rather continue to trust and be hurt at times, than avoid being hurt but forget how to trust, care and love.
Peut-être qu’à partir d’un certain point, le quantitatif devient qualitatif…
[en] In English: Life is Movement.
Par moments je me plains intérieurement que dans ma vie les périodes de “vide” succèdent à celles de “trop plein”, et vice-versa. Mais en fait, c’est normal: la vie est un perpétuel déséquilibre.
Qu’est-ce qui distingue le vivant de la matière inerte? Sur un plan chimique, ce sont les réactions oscillantes, qui se déplacent sans cesse de part et d’autre de la position d’équilibre sans jamais s’y arrêter, qui sont responsables de nombre de fonctions physiologiques – les battements du coeur et les échanges neuronaux n’en sont pas des moindres.
Ce qui différencie un organisme vivant d’une machine, ce n’est pas la capacité de réagir à une situation donnée. Une machine le fait très bien. C’est la capacité de réagir à potentiellement toute situation rencontrée dans le monde. Il y a un flou, une indétermination dans le vivant qui le rend suceptible de réagir de façon imprévisible aux stimuli extérieurs. Et une chose et sûre: dans cette indétermination se trouve peut-être notre liberté.
Lorsque je place une bille sur le dos de ma main, il n’y a pas moyen de prévoir sa trajectoire exacte – ni même de quel côté elle tombera, si je la place au milieu. On touche aux théories du chaos, dont je ne parlerai pas, faute de connaissances suffisantes à leur sujet.
Alors quand ma vie se remplit d’un coup, que je me trouve soudain avec mille choses à dire alors que quelques semaines auparavant je me désolais du vide de mon existance, je me dis que c’est ainsi que va la vie. Ma vie n’est pas en équilibre et ne le sera jamais.
Nous savons d’ailleurs tous qu’à la longue, la routine tue non seulement les couples, mais aussi les gens.
A lire chez Karl un beau texte de Michel Bakounine sur la liberté.
La question de la liberté est épineuse. Chacun a sans doute au cours de sa vie à la fois ressenti à quel point nous sommes libres, mais aussi à quel point nous ne le sommes pas. Pour ma part, je crois qu’il faut faire coexister ces deux réalités: ma liberté est infinie, mais elle est dans un cadre donné.
J’aime personnellement beaucoup l’expression “la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres” – même si elle a été remâchée et ressassée au point d’en devenir un lieu commun, et utilisée à tort et à travers pour entraver la liberté d’autrui. Je l’entends comme une responsabilisation face à sa propre liberté, qui comme le dit bien Bakounine (mais certes dans un autre sens) n’est pas indépendante de celle des autres.
Translating is a hard job. One is constantly confronted with subtlety which belongs to one language and simply cannot be rendered in the other.
I was expecting to notice this when translating from English to French. After all, they are both my language. But I was much more suprised to be faced with the problem when translating from Hindi.
Thinking of it, I shouldn’t have been. The language structure of Hindi is quite different from French or English – to say nothing of the treatment of verbs. What astonishes me most, in fact, is that I am actually capable of understanding some of these shades of meaning even though I haven’t been studying Hindi for very long.
There is something almost gratifying in being able to truly understand a sentence or expression in a foreign language, while in the same time being incapable of reproducing it in your own.
The translation job makes you take all this understanding one step further, by bridging the gap between the languages.
I think this shows two things – which may be considered contradictory. First of all, thought and meaning depend on language and are influenced by it. And second, thought is independant of language in some way – we need not think in words. I have to abstract my understanding of the hindi phrase from its original language and reproduce that meaning in French.
Artists are already aware that one can think without words – you can “think in painting” or “think in music”, just like we often “think in writing” or even “in typing”. Have you ever noticed how much easier it is to write a letter with a pen in your hand than dictate it?
I’m often surprised at how unaware of this people tend to be – hanging on to the idea that we only “think in words”.
C’est dans l’interaction que nait la relation. Rien ne sert d’essayer de vendre la marchandise. Il faut laisser la relation montrer ce qu’elle pourrait offrir.
Cette fois, il ne s’agit pas de la mienne (on s’est assez étalé là -dessus ces derniers temps !), mais de la vie en général. Je me dois en effet de répondre à Karl sur les hommes, les femmes et les enfants.
Selon Karl :
Il n’y a pas de rôle prédéterminé par le sexe, si ce n’est celui de la reproduction puisqu’elle est vraiment sexuée.
Eh bien justement ! La reproduction se trouve à la base de la différenciation des rôles dans la société. Au risque de me répéter, ce sont les femmes qui portent les enfants durant neuf mois, et cela crée un lien – avant même celui de l’allaitement.
Même s’il pourrait devenir envisageable un jour de remplacer la grossesse par des moyens technologiques, je ne pense pas que cela soit souhaitable – premièrement pour le développement de l’individu, et deuxièmement pour les répercussions sociales que cela pourrait avoir.
Le fait que ce soient les femmes qui donnent naissance aux enfants conditionne une grande partie de leur place dans la société. Et ce n’est que récemment que notre société judéo-chrétienne s’est mise à réclamer à corps et à cris l’égalité.
Je suis consciente de m’avancer sur un terrain glissant, et je ne voudrais pas être mal comprise. Je suis pour un traitement égal de l’homme et de la femme dans la société. Les droits et privilèges de chacun ne devraient pas dépendre de son sexe, pas plus que ne le devrait le montant qui tombe dans la tirelire à la fin du mois. Mais je m’oppose à une tendance qui voudrait rendre identiques les deux sexes. Les femmes et les hommes sont des êtres différents. Et cette différence, toute sociale qu’elle soit, s’ancre en fin de compte dans le biologique. Passé un certain point, on risque de tomber dans l’acharnement thérapeutique.
Quand je dis que le père d’un jeune enfant pourrait techniquement continuer à travailler 70 heures par semaine alors que cela est impossible à sa mère, je veux dire exactement ce que je dis. C’est techniquement possible.
Ce n’est pas du tout souhaitable. Avoir un enfant se fait à deux, et ce n’est pas pour rien – surtout quand on vit dans une société où la famille s’est réduite à son strict minimum. Je pense qu’il faudrait arrêter de parler de “congé paternité” et l’instaurer (mais hélas, je sais bien que c’est plus compliqué que ça). D’ailleurs, si l’on veut être un peu utopique (et je suis une grande utopiste !), un congé paternité obligatoire de même durée que le congé maternité ferait sans doute beaucoup pour l’égalité des sexes à la place de travail.
Quant à l’éducation des enfants et la responsabilité des femmes dans ce domaine, je pense que la situation est bien plus complexe. Premièrement, nous ne sommes pas si libres que ça de reproduire ou non les schémas d’éducation des générations précédentes. Elever un enfant, ce n’est pas “faire” quelque chose, c’est “être”. Et même si je crois profondément à la capacité de l’être humain à changer et évoluer, on ne peut s’affranchir de son histoire.
Deuxièmement, si ce sont certes les mères qui assument la plus grande part de l’éducation des enfants, c’est bien le reflet du regrettable syndrome du “père absent” – que ce soit d’ailleurs physiquement ou affectivement. Assurer à la femme la place que l’on veut dans la société passe beaucoup par l’éducation des pères.
Sur ce, il est temps que je m’envole vers mon cours de philosophie sur le dialogue neurosciences-phénoménologie !
Nous assistons à une précipitation du temps.