[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.
Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).
En affaires, on le sait, le carnet d’adresses, c’est primordial. Permettez-moi de diviser ce carnet d’adresses en deux:
- les relations, d’une part, à savoir les personnes que font partie de notre réseau
- les clients ou potentiels clients, d’autre part, à savoir les personnes que l’on tente d’intéresser à nos services ou nos activités.
C’est une division discutable, je vous l’accorde. Voyons tout de même. En 2010:
- les relations, on les garde “à portée de main” via les réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn, Twitter, etc.)
- les clients (ou futurs clients), on leur envoie une newsletter.
A nouveau, schématisation un peu à l’emporte-pièce, mais qui permet de situer l’importance de ce qui suit.
Trop de structures (surtout petites) ne savent pas comment gérer convenablement une newsletter, et travaillent avec des listes d’adresse manuelles ou des “groupes” à l’intérieur de leur logiciel e-mail (Outlook ou Notes par exemple). C’est dramatique! Premièrement parce que tenir ces listes à jour (et propres) à la main est un travail de titan si on veut le faire convenablement. Et deuxièmement, tout simplement parce que c’est vraiment impoli. Carrément.
Que vient faire la politesse là-dedans? Eh bien, j’imagine que comme moi, vous appréciez assez peu de recevoir des pubs dans votre boîte aux lettres (le nombre d’autocollants “pas du pub” semble témoigner du fait que ce sentiment est assez bien partagé dans nos contrées). J’imagine aussi que côté e-mail, surtout si vous tentez de ne pas vous y noyer, vous n’aimez pas trop recevoir de spam. Vous avez d’ailleurs des filtres (efficaces, espérons-le) pour ça.
“Mais ma newsletter, ce n’est pas du spam,” protesterez-vous! Vous truffez votre newsletter d’informations vitales et fascinantes à vos yeux, mais le sont-elles aussi pour chacun de vos destinataires? Certes, vous avez probablement raison à strictement parler: un spam, c’est un e-mail commercial non sollicité et envoyé de façon automatisée. Si vous avez manuellement copié-collé vos adresses e-mail depuis le fichier où vous les conservez précieusement, votre newsletter ne répond probablement pas au critère d’automatisation requis pour qu’on puisse la traiter de spam. De plus, vous ciblez certainement un peu vos destinataires (enfin j’espère). J’utilise donc des mots qui choquent — vous voyez le procédé — mais j’espère ainsi vous faire un peu réfléchir: la limite entre la newsletter commerciale gérée un peu maladroitement et le spam en bonne et dûe forme est ténue.
Que faire? Ne renoncez en aucun cas à votre newsletter, elle est un outil précieux si vous savez l’utiliser correctement, et elle le restera durant les années à venir. Par contre, asssurez-vous que chacun destinataire puisse se désinscrire très facilement (quelques clics) et sans avoir besoin d’intéragir avec un être humain. C’est très embarrassant de devoir demander à un ami ou une connaissance de bien vouloir arrêter de nous envoyer sa super newsletter mais qui franchement ne nous intéresse pas. C’est au destinataire de contrôler s’il désire ou non recevoir des informations de votre part.
Dans le même ordre d’idées, invitez les gens à s’inscrire à votre newsletter plutôt que de les y abonner de force. Mieux vaut avoir 100 destinataires qui ont envie de recevoir vos communiqués que 1000 qui l’envoient directement à la poubelle sans passer par le start. Tenter de s’imposer dans la boîte e-mail d’un client potentiel n’est pas une bonne stratégie.
La solution? Utilisez un service en ligne dédié pour votre newsletter. Fini le bricolage à la main. Quelques suggestions qui me viennent immédiatement à l’esprit (il y en a des tas d’autres, demandez autour de vous):
- Google Groups ou Yahoo Groups: gratuits, support quasi inexistant pour Google Groups, mais ça marche suffisamment bien (c’est personnellement la solution que j’utilise)
- MailChimp: moins gratuit (le compte gratuit est limité) mais semble très bien, y compris le support
- PopList: francophone!
- Mailman: si vous aimez les solutions maison (à installer sur votre serveur)
- AWeber ou Emailvision: ça, c’est déjà plus l’artillerie lourde…
Je vous souhaite plein succès avec vos newsletters… polies!
Autre plateforme comparable à MailChimp, que j’utilise pr le moment (avant de p-être basculer vers MailChimp): CampaignMonitor. Pas gratuit non plus, mais des modèles intéressants mis à dispo. gratuitement, et un suivi stat. de chacune des campagnes bien fichu.