Je n’ose plus rien dire.
Je sais que mes idées sont probablement loin d’être originales, et qu’elles ont sans doute été débattues, démontées et leurs faiblesses mises en lumière par des gens bien plus cultivés et compétents que moi.
Je cède sous le poids de l’inutilité. Je me sens prise dans un monde d’idées qui appartient déjà à autrui, d’idées qui ont déjà été pensées, et dont je ne peux échapper.
Il n’y a pas de point final, et c’est pourtant ce que j’aimerais tellement trouver.
Pourtant, j’ai besoin d’écrire pour réfléchir. Je dois prendre le risque d’avoir tort, prendre le risque de m’inscrire dans un courant de pensée critiquable ou de ne pas parvenir à communiquer le fond de ma pensée. Parce que je veux avancer.
En amont ou en aval de la pensée, du mental il y a sans doute le sentir … alors peut importe parfois si nos idées sont obsolètes, ressassées, dépassées … elles sont “nous”, notre construction personnelle de vie! Et il est bon d’utiliser nos compétences personnelles … tout simplement.
Peut-on depasser l’evidence?
L’evidence d’etre en vie dans un monde qui nous contient comme un poisson dans son bocal?
Une pensee, pour faire poids, doit-elle etre universelle? Je crois que je ne peux pas concevoir l’image/l’idee d’infini ou d’espace, mais il semble que Mars soit la prochaine cible des hommes.
L’intuition ne serait alors que le modele d’adaptation au monde social.
Mais le monde des idees e des pensees, ou se trouve-t-il?
Et dire “je”, aujourd’hui, n’est-il pas dire “je” pour toute personne qui se coule dans une meme tendance que la notre et par ce fait meme cela revient a dire “nous”.