Il y a deux ans jour pour jour que Monique est décédée. Elle me manque. Ce-dessous, les notes sur lesquelles je me suis basée pour dire quelques mots lors de sa cérémonie d’adieux. Je voulais les partager plus tôt – mais c’était trop dur, puis trop tard, puis pas le bon moment. Les voici donc enfin.
“Je m’imagine que l’après est dans nos cœurs, notre mémoire, nos souvenirs et dans ce qui a été échangé, transmis et ce que nous avons gardé émotionnellement…”
– Monique, le 12 août 2023
Nous y sommes, dans cet après, où Monique est dans nos coeurs, notre mémoire, etc…
Et je sais que pour chacun d’entre nous, il y a eu au fil des années de quoi remplir nos coeurs et faire des souvenirs.
J’aurais voulu pouvoir composer un beau poème pour Monique, à la hauteur de combien elle était une belle personne. A défaut de ça, j’aimerais lui offrir – et vous offrir – ce qu’il y a aujourd’hui dans mon coeur et mes souvenirs grâce à elle.
Les premières fois, il y a plus d’une vingtaine d’années: une gentille personne qui commentait sur mon blog, avant que je sache qui elle était – mon instant de surprise quand j’ai compris que Monique qui commentait sur mon blog n’était pas là par hasard.
Un amour partagé des chats (elle avait un faible pour les chats noirs), des animaux en général, des plantes et de la nature, de l’humain et de son fonctionnement.
Grâce à Monique j’ai chez moi un élevage d’orchidées assez conséquent.
Le temps passé à regarder l’aquarium et parler de ses poissons, les visites du jardin.
Fripouille en pension chez moi et toutes nos discussions de chats, les miens et les siens quand elle en avait encore.
Des après-midis à faire du foie gras maison ou du chutney aux coings.
Son esprit positif, enthousiaste, optimiste, souriant, généreux et bienveillant. Sa si grande capacité à s’émerveiller.
Des heures de discussions autour de la table ou sur la terrasse à Le Vaud, au téléphone, ou ailleurs.
Monique était sage, à l’écoute, en lien.
Généreuse – elle pensait aux autres, sans toutefois s’oublier elle-même, j’admirais beaucoup ça chez elle, sa capacité à dire autant oui que non.
Je repartais d’ailleurs rarement les mains vides de chez elle et mon père.
Sa générosité pour l’association de mon amie Céline, qu’elle a soutenue, à qui elle a rendu visite, et avec qui elle s’est liée.
Sa générosité aussi à prendre les gens comme ils étaient.
Son amour des jolies choses, des myriades d’objets chacun soigneusement choisi, chéri et placé quelque part dans la maison.
Nos vacances en Inde et en Espagne.
Les beaux tissus, indiens entre autres, les habits donnés, dont certains sont encore dans mon armoire et portés. Parmi les jeans préférés que j’ai eus, de toute ma vie, il y en avait qu’elle m’avait donnés.
Des plantes pour mon balcon.
Les sorties en bateau.
Les bons conseils/tuyaux: habits chez Marks & Spencer en Angleterre.
Les bijoux, d’Inde ou d’ailleurs.
Les expéditions et les trésors de la déchetterie, dont de nombreux puzzles.
Sa façon très délicate, jusque dans notre dernière discussion, d’amener une question ou un sujet un peu personnel – jamais intrusive.
Je sais qu’il y a encore d’autres choses cachées dans mon coeur, qui feront surface dans les jours, semaines, mois et années à venir. Et dans les vôtres aussi.
Mais avant tout, ce que je garde de plus précieux, c’est la chance que j’ai eue d’avoir dans ma vie, grâce à mon père, une magnifique personne comme Monique, sage, généreuse, chaleureuse et optimiste – facile à aimer et si difficile à perdre.
Merci Monique.
Un oiseau se pose sur une branche
Un chat passe dans le jardin
Tu souris de Svalbard jusqu’au Kerala