Questions existentielles de voyageuse à Montréal [fr]

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Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Me voici à Montréal. Troisième jour à l’hôtel, sans mettre les pieds dehors, parce que j’y suis venue pour y donner une conférence à l’occasion d’Intracom, qui se termine aujourd’hui.

J’ai ajouté une semaine de vacances à mon séjour. Quand on traverse l’Atlantique, autant que ça en vaille la peine! Et hier, pourtant, une fois ma conférence donnée, je me suis trouvée un peu démunie face à cette semaine à remplir. Inutile de dire que je n’avais rien planifié avant mon départ! Même pas mon logement, préférant nettement mieux m’incruster (gentiment!) chez l’habitant pour découvrir le pays de l’intérieur (entre le réseau des blogueurs, Twitter, et Couchsurfing, je sais que je cours peu de risques de me retrouver à la rue).

Crédit photo: Wikimedia Commons

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Choc culturel à Bangalore [fr]

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Après plus ou moins 14 mois en Inde si l’on met mes séjours là-bas bout-à-bout, j’ai vécu la semaine dernière un de mes plus grands chocs culturels indiens: Bangalore.

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Tout en vitres et en hauteur.

Après Pune, Bangalore est immense, moderne, et ressemblerait presque à l’Occident. Grands boulevards (même s’ils sont surchargés de voitures), bus neufs climatisés roulant à toute vitesse (autant que les embouteillages le permettent), tours vitrées chatouillant les nuages, population jeune et habillée à l’occidentale, arbres majestueux, restaurants luxueux et chers, immense chantier du futur métro en plein air au-dessus de l’artère principale de la ville, aéroport à faire pâlir certains d’Europe… Certes, on trouve à Bangalore des coins qui me font penser à Pune. Mais ma petite semaine sur place m’a laissée presque un peu déboussolée.

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Rickshaws rutilants et bien alignés près de Commercial Street.

J’ai commencé à mieux comprendre cette ville lors de mon dernier jour sur place, à l’occasion du Victorian Bangalore Walk auquel nous avons participé (fortement recommandé, je vous en reparlerai). Bangalore, comme les Etats-Unis par ailleurs, est une terre d’immigrés. Au tournant du 19e siècle, les Anglais y installent leur centre militaire (cantonment) pour l’Inde du sud. Forte population Anglo-Indienne, donc, afflux par la suite d’immigrés du reste de l’état du Karnataka, installation précoce de l’électricité (1906), arrivée d’entreprises comme Tata et Texas Instruments, sans compter les prisonniers italiens durant la deuxième guerre mondiale qui ont grandement contribué au développement du football dans cette ville… Quelques éléments d’histoire disparates et un peu en vrac, n’empêche: Bangalore est une ville qui s’est développée à travers ses immigrants — et ça continue aujourd’hui. Moins de 30% de la population de Bangalore parle le kannada, la langue locale.

On comprend donc mieux l’occidentalisation rampante, l’esprit entrepreneurial et le développement fulgurant de Bangalore, centre de gravité technologique attirant entreprises et cerveaux du sous-continent et d’ailleurs.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas: la ville reste indienne, surtout dans ses infrastructures. Coupures d’électricité, maisons construites les unes sur les autres, ascenseurs et connexions internet en panne, vaches déambulant sur des routes souvent en mauvais état, rickshaws et leurs mythiques conducteurs (surtout ici!), offices postaux inintelligibles aux non-initiés, et surtout, mondes parallèles qui se côtoient sans jamais sembler se toucher, ou tout juste du bout des doigts. La nourriture y est excellente, et Bangalore recèle bien entendu des quartiers de petites ruelles (surtout dans la vieille ville) et des marchés détendus où il fait bon se balader, comme le Gandhi Bazaar dans le Basavanagudi.

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Gandhi Bazaar.

Je vous l’avoue, j’ai de la peine à l’aimer, cette ville trop occidentale à mon goût, même si pour beaucoup d’indiens elle représente le futur, le progrès, et la direction que doit prendre leur pays. Mais je ne doute pas qu’il doit faire bon vivre dans cette métropole multiculturelle, pour qui a un revenu lui permettant le train de vie qui s’y étale.

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Panneaux d'affichage.

A visiter? Oui, certainement, surtout si le côté “rustique” de l’Inde vous intimide un peu et que vous désirez conserver quelques repères en matière de confort occidental lors de votre séjour.

Depuis ici:

Pune de tous les jours en photos [fr]

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Quand je suis arrivée en Inde pour la première fois, j’ai été frappée par le fait que l’Inde quotidienne en ville n’avait pas grand chose à voir avec les photos que l’on peut voir dans le National Geographic. Alors bien sûr, les photographes du National Geographic sont excellents, et leurs photos aussi, et une belle photo, c’est aussi un peu par définition une photo qui fait rêver.

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Ce choc initial m’a donné envie de photographier les choses qu’on ne photographie pas. Les choses banales, les rues banales, les choses auxquelles on s’habitue parce qu’elles font partie de la normalité. Les prises électriques et interrupteurs, par exemple.

La plupart des photos de mes trois premiers voyages en Inde ne sont pas en ligne. Mille dias et quelques films pour mon année passée ici, et une bonne dizaine de films pour les visites subséquentes. J’ai trié un bon bout, j’ai fait un album ou deux, mais scanner, c’est cher ou ça prend du temps. Ça viendra. Lors de mon dernier voyage, j’avais un appareil vidéo numérique avec moi. Beaucoup de séquences vidéo dont je n’ai encore rien fait, et une bonne pile de photos quand même (de qualité douteuse selon les critères d’aujourd’hui).

En 2011 (bonne année!), munie d’un appareil numérique et d’un iPhone 4 avec instagram, j’avoue que la tâche m’est grandement facilitée. Je sors rapidement et discrètement mon téléphone, je prends la photo, j’envoie, et hop, c’est sur Flickr, Tumblr, Facebook et tout le reste. Je ne me limite pas à mon iPhone, bien sûr, mais c’est un outil précieux.

Allez, je vous fais visiter un peu.

Un immeuble en construction:

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Stand de fleurs à Laxmi Road (si seulement je pouvais vous faire sentir!):

Pune Laxmi Road at Night (India 2004) 2

Des amis étudiants qui jouent au tennis:

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Stand de légumes et de rickshaws:

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La lessive des voisins du dessous:

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La maison où je loge en ce moment, mon ami Shinde et un de ses chiens:

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Vue typique lorsque l’on voyage en rickshaw, ici dans le campus de l’université (magnifiquement vert et calme):

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Loto de nouvel-an:

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Nisha qui rajuste une de mes kameez (en sept ans, disons pudiquement que j’ai pris un peu d’épaisseur ;-)):

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En train d’attendre un rickshaw (avec effet de filtre instagram):

Waiting for a rickshaw

Et pour terminer, vous sauterez bien dans le rickshaw durant deux minutes? Petite séquence vidéo 🙂 — on entend d’abord le conducteur demander si on va jusqu’à l’intérieur du campus (c’est le cas), et Shinde dire au chien de rester tranquille derrière nous (on rentrait de chez le vétérinaire). L’Inde, c’est aussi ça!

Lisbonne de nuit sans train de nuit [fr]

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Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Je suis allée deux fois à Lisbonne. La première fois, c’était en 2006, pour assister à la conférence SHiFT, relativement connue des milieux geek/web européens. Je n’ai pas pris le train de nuit (le livre est dans ma bibliothèque, par contre!) mais l’avion, et le jour avant mon départ je ne savais pas encore où j’allais loger. Ça a été pour moi l’occasion de découvrir Couchsurfing, dont Stéphanie vous a parlé il y a quelques mois, ce qui m’a valu d’être hébergée en plein milieu du centre-ville par un sympathique Lisbonnais qui m’a fait découvrir ses bistrots favoris et les jolies petites rues du centre.

J’ai adoré cette ville. Même deux ans plus tard, éreintée par deux ans de voyages professionnels trop nombreux et de villes étrangères qui finalement se ressemblaient toutes, j’ai eu un plaisir énorme à y retourner — et j’espère avoir l’occasion d’y remettre les pieds avant la Saint Glinglin.

Sans plus attendre, venons-en au fait de ce billet: Lisbonne, de nuit, c’est fort joli, et j’ai les photos pour vous le prouver!

Lisbon Day 2 - 106

Lisbon Day 2 - 114

Lisbon by Night 17

L’ascenseur qui permet de voir la ville de haut:

Lisbon by Night 02

…Et justement, la ville de haut:

Lisbon by Night 20

Lisbon by Night 32

De l’insolite: une exposition de voitures accidentées, organisée par le département portugais de la sécurité routière:

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La télécabine qui permet d’arpenter les quais de la partie moderne de la ville sans se fatiguer les gambettes:

Lisbon 2008 - SHiFT - 28

Bien sûr, Lisbonne, c’est joli de jour aussi — mais je ne vais pas vous assomer avec toutes mes photos, quand même!