Voter "oui" pour les bilatérales [fr]

[en] Swiss politics 🙂

300-250-frUne fois n’est pas coutume, je sors des sentiers battus ici sur Climb to the Stars pour parler politique.

Enfin, “parler politique”, c’est un bien grand mot. Ceux qui me connaissent savent que mon inculture en matière de politique n’a d’égal que mon incompréhension des mécanismes qui régissent notre économie.

Je ne vais donc pas essayer de faire croire que je comprends tous les enjeux de fond en comble. J’avoue que quand on m’a demandé de faire partie des 20 blogueurs officiels de l’opération Bloguer pour les bilatérales, j’étais la première surprise. Mais tant qu’à faire, je me suis dit, allons-y: voter “oui” à la reconduction de l’accord sur la libre circulation des personnes (avec extension) me semble être une évidence.

Je me souviens d’un fameux 7 6 décembre, et a priori, ce qui va dans le sens de l’Europe me paraît une bonne chose. Je penche également plus du côté de l’ouverture des frontières que de leur fermeture, dans le monde d’aujourd’hui.

Voter “oui”, d’accord, mais pourquoi?

C’est la question que j’ai posé aux personnes qui me suivent sur Twitter. Quels sont les enjeux, en moins de 140 caractères? Pas vraiment de réponses, du moins pas pour ce qui est du contenu de la votation. Est-ce trop complexe à exprimer en 140 caractères? Trop évident pour qu’on en fasse tout un fromage? Un “no-brainer”, comme diraient les anglo-saxons? En tous cas, pour une fois, Twitter n’aura pas vraiment éclairé ma lanterne.

Si vous cherchez un peu de substance, je vous suggère d’aller faire un saut sur le bila-blog, et de lire ce qu’ont à dire à ce sujet mes compatriotes blogueurs politiques bien plus éclairés que moi. En français, vous y retrouverez Lyonel Kaufmann de politis.ch ainsi que Christian van Singer. Christian nous raconte des histoires de guillotines et de corbeaux, et Lyonel présente un argumentaire assez bien fichu.

Et si vous êtes comme moi, que la politique ne vous intéresse que peu, que vous votez quand vous n’oubliez pas, (je ne m’en vante pas, mais il faut regarder les choses en face), que le “oui” vous paraît tellement évident que ça ne vaut pas la peine de se faire du souci, ça passera — allez déterrer cette enveloppe grise qui traîne dans le panier à courrier, mettez une croix dans la case “oui” de la votation fédérale, collez un timbre dessus et mettez-la à la boîte aujourd’hui.

(Certains vont me trucider, mais si les autres objets de votation vous prennent la tête, que comme moi également vous n’aimez pas mettre une croix quand vous n’êtes pas convaincu de votre choix& eh bien, on peut toujours laisser les cases vides. C’est mieux de renvoyer un bulletin de vote à moitié rempli que de ne pas l’envoyer du tout.)