Ada Lovelace Day: My Middle-School Maths Teacher [en]

[fr] Cette année, la femme que je voudrais mettre en avant pour Ada Lovelace Day, c'est simplement ma prof de maths de 8-9e, Mme Niklès (en espérant que j'écris son nom juste -- je ne me souviens plus de son prénom). A l'époque, j'aimais les maths, et j'avais décidé d'aller faire le gymnase en section X ("maths spé" comme on disait). Peut-être que le fait d'avoir une femme comme prof de maths a contribué à m'encourager à investir cet intérêt. Qui sait?

I’ve been wondering who to write about for today’s Ada Lovelace Day. Trying to think back to women who’ve influenced me as far as my interest in science and tech goes, there aren’t that many. I’ve had role-models, of course, and female role-models, but not so much in that department.

One person who does stand out a bit, though, is my maths teacher in 8th or 9th grade. I wouldn’t exactly call her a role-model, but she was my maths teacher, and she was a woman. I’d always liked maths, but it was around that time that I decided that I was good at it (it’s when we started algebra) and was going to go for the special maths class in high school (well, it’s called “Gymnase” here and the name of the class was “section X”, but that’s only of interest to locals who understand what it means).

Anyway, though she was maybe not the teacher I liked the most, or looked up to particularly, she was a perfectly good teacher. And looking back, I wonder what role having a female maths teacher at that stage of my life played for me — maybe without me realizing it. It’s an implicit way of sending the message “hey, girls do maths too”. We were an all-girl class, by the way, so there wasn’t much “boys vs. girls” competition around more traditionally “boyish” topics.

So, here’s to Mme Niklès (I hope I’m spelling her name right), who quite probably played a role in encouraging me to be a geeky maths-y sciency girl, simply by being a maths teacher who also happened to be a woman.

Etre malade quand on enseigne [fr]

Avant d’être enseignante, j’ai travaillé dans le secteur privé. J’avais un joli salaire, je bossais 4 jours par semaine (80%), je sortais régulièrement en semaine. Arriver au boulot un peu fatigué quand on travaille dans un bureau, c’est pas top, mais au pire on n’est pas très productif. Idem lorsqu’on est malade: soit on reste à  la maison et le travail n’avance pas, soit on va quand même travailler et on fait de son mieux.

Quand on enseigne, tout ça devient très différent. Pour commencer, on travaille plus et on est payé moins (eh oui!) Je sais, on a plein de vacances, mais on en a besoin (j’vous jure!) et on choisit pas quand on les prend. Manque de pot, elles tombent toujours durant les vacances scolaires…

Ensuite, je crois qu’on n’imagine pas, si on ne l’a jamais fait, à  quel point il faut être en forme pour enseigner valablement. On peut plus ou moins faire le zombie au bureau si on n’est pas dans son assiette, mais essayez seulement de faire le zombie devant une classe d’ados! Donc, si on est en train de couver quelque chose, pas question de se laisser aller. Il faut faire tourner le moteur à  plein régime et assurer.

On n’est vraiment pas bien? On songe à  se faire porter pâle? On hésite… Oui, on hésite, parce que d’une part il faut préparer le travail que feront les élèves pendant qu’on se bourre de PrétuvalC ou de NéoCitran, et d’autre part, on sait que les choses seront toujours plus mal faites par le remplaçant que soi-même (malgré toute la bonne volonté de ce premier). Il faut souvent reprendre une bonne partie de la matière quand on revient. L’équation commence à  prendre forme? Arrêt maladie = plus de travail. Ce n’est pas parce qu’on est malade que l’école s’arrête de tourner et que les élèves rentrent chez eux (quoique parfois, devant la pénurie de remplaçants…)

On attend donc en général que notre état soit bien avancé pour en arriver à  cette solution de dernier recours: se faire remplacer. (En plus, parfois c’est un collègue avec des heures de blanc qui s’y colle, et on sait tous à  quel point c’est désagréable…) Mais une fois qu’on est vraiment bien assez malade pour se faire remplacer — c’est-à -dire qu’on n’est plus capable de grand-chose — il faut encore préparer le remplacement! Eh oui!

C’est trop cool, prof, comme métier. Tant qu’on ne tombe pas malade.

Idée de nouveau blog [fr]

J’envisage d’ouvrir un second blog qui serait mon “blog de prof”.

[en] I'm thinking about setting up a second blog for teaching-related stuff (for students and collegues).

Plusieurs personnes m’ont fait remarquer que mes billets s’étaient faits rares ces derniers mois. C’est vrai, et je ne sais pas exactement pourquoi. Moins de choses à  écrire, moins besoin d’écrire, une petite rechute de TMS, la vie qui va bien… Ce blog n’est pas abandonné pour autant. Disons simplement que c’est une période creuse.

Depuis quelques jours, je cogite l’ouverture d’un second blog, en parallèle de celui-ci, centré sur mon travail d’enseignante. L’autre jour, je donnais à  mes élèves une adresse internet que j’utilise pour préparer des exercices d’entraînement de vocabulaire. Ce serait tellement plus simple de mettre ça sur mon “blog de prof” dont ils auraient l’adresse! Je pourrais également l’utiliser pour d’autres communications officieuses. Le site pour les exercices de vocabulaire, ça intéresse également mes collègues. Ce serait sympa d’avoir un endroit où centraliser tout ça! Si des collègues me lisent… qu’en pensez-vous?

Stress [en]

A few lines on the stressful life of an apprentice-teacher. Don’t tell me we don’t deserve our holidays. Ever. Again.

[fr] Un petit aperçu du stress de l'enseignant. Et qu'on ne vienne pas me dire qu'on se la coule douce, qu'on est trop payés, et qu'on ne mérite pas nos vacances.

I’ve been thinking a lot about stress this week. I’m pretty stressed these days. I didn’t feel the stress much before the autumn holidays. I just felt very tired. Now I’m much less tired, and much more stressed.

Even though my sources of stress are multiple (private and professional, emotional and simply the sheer amount of work to do) it translates into a permanent background of “thinking of my pupils.” I just can’t get them out of my head. I go to sleep thinking of them, I wake up in the morning dreaming of them, I worry about them during the day, and even when I try to relax, they just won’t leave me alone. I’m usually pretty good at “blanking out” and thinking of “nothing”, but it just doesn’t work anymore nowadays.

It doesn’t help that I don’t have much time to do non-school things. Most of the time I have out of school is spent correcting and marking tests, preparing tests and classes, or discussing various school issues (relational or directly educational) with various people (some of whom must really be sick of hearing about all this stuff by now). Oh, and sleeping. Did I meantion dreaming about school? To put it shortly, I’m finding it hard to unwind.

However, even though I’m having a hard (sometimes rough) time, I’m confident that I’m doing what is necessary to improve the situation, and that I’m handling it as best I can. I am surrounded by competent and helpful people, and that helps a lot. It won’t last forever, and things are under control.

Just don’t tell me that teachers do nothing but sit on their arse all day waiting for their undeservedly long holidays, and go on “strike” because they think they’re not being paid enough. It pisses me off ever so slightly.