Désinformation en 20 secondes: Google Reader [fr]

[en] A brief note about the Google Reader Shared Items problem in a local free newspaper gives the impression that Google is sharing all subscribed feeds with our chat buddies. I can't stand by and watch this kind of stuff without reacting.

Lundi 31 décembre 2007. Je suis dans le bus. Comme souvent lorsque je suis dans le bus, je feuillette le journal gratuit 20 minutes. J’arrive à la page multimédia, que je lis généralement avec intérêt, car elle me donne un point de repère : qu’est-ce qui est « mainstream », qu’est-ce qui ne l’est pas ? Soudain, mes yeux tombent sur la dépêche suivante, qui me fait littéralement bondir :

Google encore épinglé

Le moteur de recherche a mis en place une fonctionnalité intrustive qui partage automatiquement les listes de flux RSS de Google Reader avec les contacts Google Talk d’un membre. Malgré les protestations, Google refuse pour l’heure de modifier le système.

Très clairement, la personne qui a rédigé cette dépêche n’a pas pris plus de 20 secondes pour vérifier ce qu’elle était en train de raconter. Difficile de faire mieux en matière de désinformation primaire.

Des explications ? Mais bien sûr. Je l’ai même déjà fait ici (c’est un article en anglais, mais il y a un résumé en français assez complet).

À en croire 20 minutes, ce que fait Google Reader, c’est de partager sans autre forme de procès toute la liste des flux RSS auxquels vous est abonnés avec vos partenaires de chat. Ça, ce serait effectivement scandaleux !

En réalité, Google ne met à disposition de vos partenaires de chat que les articles, parmi tous ceux que vous recevez via vos flux RSS, que vous avez expressément choisi de partager via vos “Shared Items”. En pratique, cela ressemble à ça. Si vous voyez un article qui vous plaît, vous cliquez simplement sur “Share”:

Google Reader Shared Items

Pas tout à fait la même chose !

Il reste bien entendu le problème que cette « page publique » est accessible via une adresse compliquée, et donc pas si privée que ça… Mais c’est un autre problème.

Un cactus pour 20 minutes, donc, pour avoir contribué à la désinformation ambiante au sujet des technologies du Web.

Chassons les fautes [fr]

[en] Typos and other stuff. Encouraging readers to hunt them down in the photos I took.

Comme promis hier soir aux participants du dernier Bloggy Friday, une petite chasse aux fautes. Trois images pour vous, au moins trois fautes. Cliquez sur les images pour les voir “en grand” et laissez vos trouvailles dans les commentaires. (Merci de me lire dire si mes super liens ne fonctionnent pas.)

Chasse aux fautes Chasse aux fautes Chasse aux fautes

Ceci dit, si l’envie vous prend d’exposer également les coquilles que vous trouvez à droite et à gauche, utilisez le tag chasse aux fautes, comme ça tout le monde en profite. De même, si vous avez des photos de fautes qui mériteraient d’être bloguées, n’hésitez pas à me les envoyer. L’anonymat du photographe sera préservé, sauf demande expresse de sa part… 😉

20 secondes [fr]

[en] More bad editor stuff.

20 Secondes

Je ne vous en dis pas plus, mais personnellement, je pense que 20 secondes ce n’est pas assez pour faire les en-têtes.

Comme le dit Raph, faut aussi s’occuper de la concurrence.

Commentaires sur 20minutes.ch? [en]

Quand mes mains tombent dessus, je feuillette 20minutes, comme c’était le cas ce matin. Je le préfère à son frère assez jumeau Le Matin Bleu, assez bêtement parce que les gaillards qui l’avaient présenté au Cercle de la Presse m’ont fait bonne impression, et que Le Matin Bleu perd des points à cause des manchettes racoleuses de son grand frère orange. (N’essayez pas de faire l’arbre généalogique, ça va se casser la figure.)

Donc, bref, un peu surprise en allant sur le site de 20minutes (qui lui, au moins, existe), parce qu’il me semblait qu’au départ, on pouvait commenter chacun des articles. Quelqu’un se souvient? Ma mémoire me joue des tours? Si je me souviens juste, quelqu’un sait pourquoi ils ont arrêté, et quand?

En tous cas, commentaire sur l’article Charles Poncet a incité les jeunes au vandalisme. Faute de frappe (d’orthographe?) vers la fin du premier paragraphe: [les propos] tenus part Charles Poncet. J’ai aussi aimé, à la page suivante, dans 20 secondes, la bagarre provoquée par un pneu.

Faites gaffe dans les parkings, les pneus cherchent la bagarre!

Cercle de la Presse: 20minutes bientôt en Suisse Romande [fr]

[en] Some thoughts on a presentation I attended about the launch of a free daily newspaper in the area.

Anne Dominique m’a invitée à  venir au dîner du Cercle de la Presse afin d’assister à  une présentation-débat sur le lancement du quotidien gratuit 20minutes en Suisse Romande le 8 mars prochain.

20minutes

Ce qui m’a frappée en écoutant la présentation de Joseph Crisci, c’est à  quel point l’approche de 20minutes rejoint ce qui se passe actuellement sur le web. Plusieurs “canaux” sont à  disposition pour rendre accessible l’information qu’ils rédigent chaque jour: le journal papier, le web, un portail mobile. Accéder à  l’information ne coûte rien au lecteur, car tout est financé par de la publicité. La tranche d’âge ciblée est jeune (15-35 ans, c’est pratique pour les annonceurs, aussi!), et la stratégie de distribution consiste à  placer le journal dans des endroits où il pourra presque littéralement tomber dans les mains des lecteurs.

C’est un journal pour pendulaires. De l’information, pas de commentaire. Une ligne éditoriale claire, une maquette vivante, beaucoup d’images. De l’actualité très fraîche, et une présence web qui a l’air bien fichue: la version romande utilisera exactement la même technologie que la version suisse-allemande. Celle-ci a l’avantage de présenter des liens permanents pour chaque article (et ils sont “jolis”, cela plaît à  la maniaque de l’URL que je suis). Il paraît qu’il y aura moyen de faire des commentaires, mais j’imagine qu’il faut s’inscrire pour ça. (Je ne veux pas m’inscrire sur la version allemande, vu mon allemand déficient, et le fait qu’il faut donner son numéro de téléphone mobile. Dans ces conditions, je veux pouvoir bien lire tous les termes de l’inscription.) J’ai soufflé au conférencier que ce serait bien de mettre des trackbacks pour être blogger-friendly. Rêvons!

Concurrence pour Le Matin Bleu

Une question qui s’est posée est celle de la concurrence avec Le Matin Bleu, quotidien également gratuit et qui n’a que quelques mois d’existence. Chose intéressante, j’ai appris au cours du débat qu’initialement, 20minutes et Edipresse étaient censés s’associer pour produire ensemble un quotidien romand gratuit. Semblerait qu’il y ait eu rupture de discussions et décision de faire cavalier seul… S’en mordront-ils un jour les doigts, ou bien la concurrence aura-t-elle un effet bénéfique? L’avenir nous le dira.

Pour la blogueuse que je suis, je relève que Le Matin Bleu a un pas d’avance sur 20minutes: ils ont un blog (malheureusement alimenté par l’entité “la rédaction” — voir à  ce sujet ma critique de la promesse de blog de Femina) qui turbine fièrement sous WordPress (version 1.5.1.2, par contre, faudra penser à  faire la mise à  jour vers la version 2.0.1, comme Femina. Je vous renvoie à  la critique citée plus haut.

20minutes a, a-t-on laissé entendre, un tour dans sa poche pour favoriser sa distribution, mais impossible d’avoir des détails. On sait cependant qu’il ne s’agira pas de distribution dans les boîtes aux lettres: ce n’est pas à  l’ordre du jour, même s’il ne faut jamais dire jamais.

Un bon journal

Un point qui m’a interpellée est celui de la définition d’un “bon journal”. Inévitablement, face à  la menace de l’information gratuite (qu’elle soit sur papier ou sur le web, le résultat est le même), la presse payante se demande ce qu’il lui reste. Peut-elle couvrir des domaines qui ne seront pas abordés par les quotidiens gratuits? S’adresser à  une autre tranche de la population? Prétendre à  plus de qualité?

“Je suis blogueuse”

Mise à  part l’excellente nourriture (vous connaissez ma devise: “s’il y a à  manger, je suis là !”), une autre chose que je retiens de cette réunion est l’effet que semblait produire mon statut de blogueuse. En effet, je circule en général dans des cercles où soit (a) il est tellement normal d’avoir un blog que personne n’en parle, soit (b) personne n’en a quoi que ce soit à  faire. Là , non-journaliste au milieu de tous ces journalistes, j’ai senti des oreilles se dresser lorsque j’ai dit que j’étais blogueuse. Curiosité, intérêt… un peu de méfiance, peut-être? Les blogueurs sortent d’internet, ils existent dans la rue, mangent, respirent et rient comme des gens normaux. Ils sont là , et ensuite, ils écrivent des billets comme celui-ci sur leur blog.

J’ai passé un très bon dîner, appris des choses intéressantes, apprécié les discussions et le thé de menthe. Je reviendrai, si Anne Do m’invite à  nouveau. Peut-être à  bientôt!