C’est effrayant de voir à quel vitesse je me réinstalle dans ma vie suisse. Je n’ai été absente qu’un mois, il est vrai, et la vie que je retrouve ressemble dent pour dent à celle d’avant mes vacances. Presque pas désorientée, l’Inde est déjà très loin, et ça m’embête. J’ai juste gardé encore le petit mouvement de tête indien signifiant l’acquiècement, et je sais que je le perdrai bientôt.
C’est tout à fait autre chose qu’un retour après un an d’absence, et mine de rien, c’est mon troisième retour. Je commence presque à avoir l’habitude. Je me réinstalle en Suisse aussi aisément que je me réinstalle en Inde lorsque j’y vais — à la seule différence que je sais toujours quand je rentrerai en Suisse, et que j’ignore quand je retournerai en Inde.
Oui, la Suisse est grise et froide. Mais ce soir, il y a du soleil sur la campagne que traverse le train qui me ramène à Lausanne après ma première journée de travail. Elle est belle, la Suisse, quand elle veut. Mais je serais quand même bien restée là -bas un peu plus longtemps…
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