Pourquoi je parle à ma newsletter [fr]

[en] I'm not writing the same stuff in my Intermittent Newsletter as I am on this blog, though the newsletter is publicly archived and some people receive these blog posts by e-mail. Going online, our social/identity contexts collapse, but other kinds of contexts appear: determined by the tools we use (write a text in Word, Powerpoint, or an e-mail, and see what I mean) and the perceived audience we are talking to (discussion in a 10-person meeting streamed live online vs. the same happening in a room with 500 people).

Ce matin, avant de partir en randonnée, j’ai rapidement envoyé une newsletter. Pas Demande à Steph, l’autre, celle que j’envoie de temps en temps et où je raconte des trucs.

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Ça fait un moment que je remarque que je me sens nettement plus “libre” d’écrire ma newsletter plutôt que de faire un article ici. J’ai des tas d’idées d’articles à écrire, un monstre backlog, même, ça s’empile, mais je me mets de la pression.

Ecrire ici, c’est “publier”. Ma newsletter a beau être archivée publiquement, j’ai moins un sentiment de “publication”, parce que je l’envoie par e-mail à des destinataires spécifiques.

L’écriture, la communication: ce ne sont pas des actes isolés du monde. Ils ont un contexte. On l’a tous vécu lorsqu’on essaie de répéter une présentation dans son salon. C’est pas la même chose que lorsqu’on sera dans la salle avec les gens devant nous.

En ligne, même si nos contextes sociaux s’effondrent les uns sur les autres (sur Facebook on retrouve les gens du boulot, les potes avec qui on sort, les gens du club de sport, les voisins), j’ai l’impression que d’autres contextes se dessinent. Ils sont déterminés par l’outil qu’on utilise, et par le public explicite (perçu) auquel on s’adresse.

Ouvrez un document Word, un e-mail, ou un Powerpoint, pour écrire quelque chose: vous allez l’exprimer différemment en fonction de l’outil dans lequel vous le faites.

Le public perçu, c’est un peu moins évident à expliquer, mais c’est quelque chose dont j’essaie de parler depuis dix ans, quand je donnais des conférences pour expliquer les blogs d’adolescents aux parents et enseignants un peu décontenancés.

Le public potentiel “tout le monde” d’une page web est quelque chose de complètement abstrait pour notre petit cerveau de primate. A la place, on utilise des approximations. Quand on est physiquement dans une salle de 500 personnes, on les voit, les 500 personnes. Quand on est derrière son clavier, on a à l’esprit les personnes auxquelles on pense, et surtout, celles qui répondent, celles qui réagissent, celles dont on sait qu’elles sont là.

Quand je rédige une newsletter, il y a un nombre fini (et modeste) de destinataires. C’est à eux que je m’adresse.

Quand j’écris un article sur ce blog, j’avoue que je ne sais plus trop qui est là. Il y a des gens que je connais, mais je me dis qu’il doit y avoir aussi beaucoup de gens que je ne connais pas. J’ai conscience du fait que Google va passer indexer mes articles et qu’on pourra bien les trouver. J’ai un sentiment de plate-forme publique.

Ce qui est marrant c’est que ma newsletter est archivée publiquement (à la “blog”) et que certains lecteurs de ce blog recevront cet article par e-mail. Mais pour moi qui écris, c’est le public premier qui semble importer.

La newsletter c’est d’abord un e-mail, et le blog c’est d’abord une publication sur le web.

Une autre caractéristique de ces deux contextes (blog et newsletter) c’est comment ils gèrent l’interactivité. Avec le blog, n’importe qui peut laisser un commentaire qui sera attaché à l’article. Ce n’est pas anodin, et c’est une des choses qui a rendu ce format de publication si puissant, avant que l’on se fasse happer par Facebook. Avec la newsletter, les destinataires peuvent me répondre par e-mail, en privé. Et c’est tout. Les personnes qui liraient la newsletter archivée ne peuvent pas laisser un commentaire ni me contacter directement.

Facebook, pour aller plus loin, est un environnement encore plus interactif: il n’est fait quasiment que de discussions. Ça va vite, les gens réagissent, et parfois même me rentrent dans le cadre. Ce n’est pas un mal en soi, mais ça tend à rendre timide.

A noter aussi qu’en dix ans, je vois une augmentation de l’agressivité en ligne. Je me sens plus exposée. J’ai fait quelques mauvaises expériences, aussi. Le public est vraiment très public. Public de visibilité, mais aussi demandant activement qu’on le défende. Des fois j’ai juste envie d’écrire, et pas de défendre ce que je dis. Qu’on prenne, ou non, et voilà. Un peu égoïste peut-être, ou juste de la lassitude.

Ecrire quelque chose sur Facebook, c’est s’attendre à des réactions possiblement rapides, et qui demandent que l’on soit là.

Ici, sur le blog, c’est plus “confidentiel”, au sens où tout mon réseau social n’est pas branché dessus, où la plupart des gens ne prendront pas la peine de laisser un commentaire sur place (on a Facebook pour ça), mais aussi plus exposé parce que sur la route de personnes bien plus “hors de mon réseau” que quelque chose que je mettrais sur Facebook.

Et la newsletter, finalement, c’est comme une correspondance privée avec une équipe de personnes. Même si c’est pas privé. Logique, hein?

Si je n’avais pas déjà bien mal à la tête (probablement ma nuque qui a pris un coup quand j’ai glissé lors de mon retour de randonnée) je me lancerais dans une petite analyse des conséquences que ça pourrait avoir de republier sur ce blog mes newsletters — quelque chose que j’ai l’intention de faire mais que je n’ai, visiblement, pas encore fait.

En résumé: si vous voulez que je vous raconte des trucs dans votre boîte de réception, c’est par ici.

Similar Posts:

Facebook: comment rendre public un statut pour qu’il puisse être partagé [fr]

[en] Archive of my weekly French-language "technology advice column".

Ma newsletter hebdomadaire “Demande à Steph” est archivée ici pour la postérité. Chaque semaine, un tuyau ou une explication touchant à la technologie numérique, ou une réponse à vos questions! Inscrivez-vous pour recevoir directement la prochaine édition. Voici l’archive originale.

L’idée de la semaine pour inaugurer cette newsletter: comment rendre public un statut facebook afin que nos amis puissent le partager plus loin.

C’est très utile pour les petites annonces: un meuble à donner, un appartement à remettre, un chat perdu — mais aussi pour les recherches, les demandes: “est-ce que quelqu’un sait si…”, “connaissez-vous quelqu’un qui…”).

Une chose qui nous échappe souvent quand on poste ce type de demande ou d’annonce, c’est qu’un statut visible pour “amis seulement” ne sera jamais visible en dehors de notre cercle d’amis, même si il est partagé. Imaginez, si nos statuts privés étaient à la merci d’un partage maladroit!

Du coup, on voit souvent des messages avec “merci de partager”, mais qui sont limités aux amis de la personne qui poste. C’est dommage! (On peut les partager, mais ils seront invisibles à quiconque n’avait pas déjà le droit de les voir sur le profil d’origine. Selon les cas, ceci donne lieu à la fameuse “pièce jointe indisponible” que vous avez déjà certainement croisée ici ou là dans des groupes Facebook.)

Chacun de vos statuts indique, à côté de l’heure (et du lieu), qui peut le voir. Celui-ci n’est par exemple visible que pour mes amis:

Et celui-ci est public. C’est ça qu’on veut voir quand on fait un statut à partager:

Souvent, on publie d’abord le statut, puis on se rend compte qu’il n’est pas public. Pas de panique! Il n’est pas nécessaire de l’effacer et d’en republier un. On peut changer la visibilité de n’importe quel statut Facebook, même longtemps après sa publication:

C’est bien sûr aussi possible sur le téléphone:

Et voilà pour aujourd’hui!

Comme on démarre tout juste, ça m’intéresse vraiment d’avoir vos retours. Il suffit de laisser un commentaire:

  • est-ce que ces infos vous sont utiles, ou bien vous saviez déjà?
  • est-ce que l’explication est claire, trop longue?
  • avez-vous une question à laquelle vous aimeriez que je réponde une prochaine fois?

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Comment Ownership, Reloaded [en]

Nearly four years ago, I wrote a post about comment ownership and coComment (it was initially published on their blog, and I moved it over here at some point). I don’t use coComment anymore, but a few of the points I made then are still valid.

Comment ownership is a complex problem. The commenter writes the comment, but the blog owner hosts it. So of course, the blog owner has the right to decide what he agrees to host or not. But the person who wrote the comment might also want to claim some right to his writing once it’s published.

And also the following:

There are times when one could say the “blog owner rights” and “comment writer’s rights” come into conflict. How do you manage such situations?

Here’s an example. Somebody e-mails me, out of the blue, to ask me to remove a comment of his on a post published ages ago (ironically, it’s the post published just before the one I’m quoting above!)

I went to look at the comment in question, and frankly, it’s completely innocuous. So I googled that person’s name and realised that my post appears somewhere in the middle of the first page of results. This gives me a guess as to why the person is contacting me to remove the comment.

And really, it seems pretty petty to me. And removing that comment bugs me, because I responded to it, and the person responded back, so what the person is in fact asking me to do is to remove (or dismember) a conversation in the comments of my blog, which has been sitting there for nearly four years. All that because they’re not happy that CTTS makes their comment appear somewhere on the first page of results for a Google search on their name.

Which brings me back to comment ownership. Saying the comment belongs to the commentator is simplistic. C’mon, if everybody who left a comment on CTTS these last 10 years started e-mailing me to remove them because they “taint” their ego-googling, I simply wouldn’t have time to deal with all the requests.

But saying the comment belongs to the blog owner is simplistic too.

I think we’re in a situation which mirrors (in complexity) that of photography ownership between model and photographer. With the added perk that in the case of blog comments, as soon as it is published, the comment becomes part of a conversation that the community is taking part in. Allowing people to remove published comments on a whim breaks that. (Just like bloggers don’t usually delete posts unless there is a very strong reason to do so — when published, it becomes part of something bigger than itself, that we do not own.)

So, for this situation, I guess the obvious response is to change the full name to initials or a nickname, and leave the comment.

But I see this with discussion lists, too. The other day, a pretty annoyed woman was complaining that somebody had called her out of the blue about coworking, when she was not at all interested in sharing an office space. Well, she had written a message or two on a local coworking discussion list, with all her contact details in signature.

What do you expect? And what happened to taking a deep breath and deciding “OK, I’ll do things differently in the future” when you realise you behaved a little cluelessly in the past?

I think all this concern about e-reputation is going to start becoming a real pain in the neck. Get over it, people. Open a blog and make sure you own your online identity, and you can stop worrying about the comments you made four years ago.

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Google Buzz, il faut en parler quand même [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

J’essaie d’éviter de me jeter sur les sujets d’actualité, parce qu’il y en a assez qui font déjà ça, et souvent bien mieux que moi. Mais je vais quand même dire quelques mots sur Google Buzz, que vous avez vu passer dans votre boîte e-mail si vous avez une adresse Gmail.

Google Buzz, c’est la réponse de Google à Twitter et Facebook. Un flux de nouvelles provenant de votre réseau, auxquelles on peut répondre, un ruisseau de vie numérique dans lequel on plonge quand bon nous semble.

Jusqu’ici, et compte tenu du peu de temps que j’ai passé avec ce nouveau jouet, il y a deux commentaires intéressants à faire: l’un concernant la nature des publics auxquels on s’adresse via les médias sociaux, et l’autre concernant (encore et toujours) la vie privée. Et comme on pourrait s’y attendre, ces deux problématiques sont liées.

Le jour du lancement de Buzz, coup de fil d’un journaliste, ancien camarade d’études, qui me pose une question tout à fait pertinente: y a-t-il encore de la place pour un nouvel acteur face à Twitter et Facebook? Oui, clairement, il y a de la place. Il y a de la place, parce que l’élément déterminant dans les médias sociaux, plus que la technologie, c’est la communauté. Les gens sur Twitter ne sont pas les mêmes que les gens sur Facebook, et ceux-ci sont encore différent de ceux qui vont utiliser Buzz.

C’est la façon dont se construit notre monde dans les médias sociaux: des publics différents dans des endroits différents, mais qui se recouvrent partiellement. Du coup, on ne parle pas aux mêmes personnes via Facebook, Twitter, ou Buzz — même si certains essaient de tout centraliser-harmoniser-uniformiser en synchronisant leurs mises à jour sur tous ces services.

C’est ces publics différents qui ont été à la base d’une levée de boucliers assez immédiate et violente à l’encontre de Google Buzz, dans les jours qui ont suivi sa mise en service. En effet, Google Buzz propose de “peupler” votre liste de personnes “à suivre” en se basant sur les personnes avec qui vous chattez et correspondez le plus souvent.

Ça peut paraître une bonne idée a priori (ces personnes sont effectivement probablement des personnes importantes de votre monde) mais il y a un gros hic: Google Buzz est public, alors que nos conversations par e-mail ou par chat ne le sont clairement pas. Est-ce qu’on a vraiment envie d’exposer aux yeux du monde entier quelles sont les personnes avec lesquelles on chatte et on e-maile le plus? Probablement pas. (Pour ma part, j’ai été proprement horrifiée quand j’ai découvert que ma liste de “contacts proches” avait ainsi été rendue publique à l’insu de mon plein gré… enfin, pas vraiment à mon insu, car j’ai cliqué “OK”, mais je ne m’étais vraiment pas rendu compte de ce que je faisais!)

Heureusement, Google est à l’écoute, et a réagi rapidement à ces soucis de confidentialité en modifiant les réglages par défaut de Buzz.

Une source de confusion, à mon avis, est l’emplacement de Google Buzz. Eh oui, dans votre boîte de réception e-mail! Si c’est pas mélanger le public et le privé, ça, je ne sais pas ce qui l’est. Il faudra s’attendre à bien des confusions, comme après les changements dans la politique de confidentialité de Facebook, où l’on verra des internautes innocemment partager avec le monde entier des informations qu’ils destinaient à un public bien plus restreint… un des éternels problèmes d’internet.

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Google Buzz Privacy Issue: How to Hide People You're Following on Your Profile [en]

Yesterday, I got a call from a journalist about Google Buzz. I didn’t have much to say as I hadn’t read up on it and my account was not active yet. A few hours later I got a chance to play with it a few minutes before going out, quite liked it, left it at that.

Today, I’m pretty disturbed. Without going into deep analysis, here is the reason: Google Buzz displays the list of people I’m following (and those who follow me) on my public Google Profile.

Why is this an issue? After all, Twitter as been displaying followers/followees forever.

This is an issue because the default people Google Buzz makes me follow when I activate the service are the people I chat with and e-mail the most.

Chatting and e-mail happen in the private space. It’s nobody’s business who I chat with most, and who I e-mail regularly. I do not want that data exposed.

Buzz, on the other hand, is “public”. It’s Twitter-like. Come to think of it, I’m not sure it belongs anywhere near my inbox. (Wave might, though, but that’s another story.)

This is a nasty messy ugly mixture of public and private, where private information is suddenly made public without us being really aware of it.

Thankfully, there is a way to hide those lists from your Google Profile. Edit your profile and uncheck the “Display the list of people I’m following and people following me” checkbox on the right, as in this screenshot.

Hide people you're following on Buzz

I’ll quote from the article I mentioned above, for what Google should have done here:

The whole point is: Google should just ask users: “Do you want to follow these people we’ve suggested you follow based on the fact that you email and chat with them? Warning: This will expose to the public who you email and chat with most.”  Google should not let users proceed to using Buzz until they click, “Yes, publish these lists.”

Or simply, make these lists private by default.

Update 14:35: Suw Charman-Anderson has some thoughts on Google Buzz: Not fit for purpose that you also might want to read.

Update 12.02.2010: Google have reacted to the concerns about “following list” privacy and have planned some changes. Suw comments upon them at the bottom of her updated post.

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Bloguer en français ou en anglais? [fr]

[en] I write a weekly column for Les Quotidiennes, which I republish here on CTTS for safekeeping.

Chroniques du monde connecté: cet article a été initialement publié dans Les Quotidiennes (voir l’original).

Les blogueurs qui se lancent se demandent souvent dans quelle langue il vaut mieux bloguer, pour autant qu’il en aient plus d’une à disposition. Dans notre région, le choix à faire est généralement entre le français, langue maternelle, et l’anglais, langue internationale.

On se dit que bloguer en anglais permettra de toucher un plus grand public.

Parce que oui, bloguer, c’est en général pour être lu. On cherche un peu de reconnaissance, ou à établir son expertise dans un domaine qui nous passionne. Alors bien sûr, c’est légitime, on veut mettre toutes les chances de notre côté. Et on se demande à juste titre dans quelle langue écrire.

En fait, écrire en anglais est probablement une fausse bonne idée, surtout si l’on ne cherche pas à tout prix à atteindre un public international: plus la mare est grande, plus il y a de gros poissons dedans. La concurrence sera plus rude dans une langue majoritaire que dans une langue minoritaire. Plus facile, donc, de faire son trou dans une langue qui n’est pas déjà saturée de blogs sur le sujet qui nous tient à coeur, particulièrement si l’on est plus habile avec.

Le blogueur, même populaire, n’atteindra toujours qu’une infime fraction des lecteurs potentiels dans la langue qu’il utilise. Ce n’est pas la taille de la mare qui est le facteur limitant, mais bien le nombre de poissons qui nagent dedans.

Reste qu’on peut toujours décider de rejeter les frontières linguistiques en mélangeant plusieurs langues sur un blog… mais ça c’est une autre histoire

Agenda: La conférence internationale Lift, portant sur des sujets mêlant technologie et société, et qui a lieu chaque année a Genève (5-7 mai 2010) offre jusqu’au 26 décembre son billet d’entrée à moitié prix. Ne manquez pas de vous y inscrire sans tarder si ce thème vous interpelle.

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A Quick Thought on Being Public [en]

[fr] Dans un monde où l'on est des personnages de plus en plus publics, s'adressant simultanément à des publics jadis séparés, on peut pour moi soit se réfugier dans la langue de bois pour ne heurter personne, soit se mettre les gens à dos en leur disant en face des choses qu'on aurait auparavant évité qu'ils entendent, soir jouer de l'équilibrisme en privilégiant l'honnêté exprimée d'une manière qui prend soin des sentiments des autres.

In these days of increasingly overlapping publics, I see three ways in which to deal with the fact that we are all becoming — to some extent — public figures, our multiple faces forced to come together as the publics they’re meant for also do:

  • go all tongue-tied and diplomatic, and dumb down your discourse so nobody can take offence or hear something they shouldn’t;
  • be an asshole, by saying things to people’s faces that one normally would keep for behind their backs;
  • walk the fine line of honesty and respect whilst expressing things in a way that cares for others’ feelings.

The third way, clearly, is the most challenging, but probably also the most rewarding from the point of view of personal growth.

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Tag-Related Wishlist [en]

[fr] Mes idées/prédictions/désirs pour l'évolution des tags et des technologies associées.

I told you my mind never stops spinning, didn’t I? Here are a few follow-up thoughts on my [previous post on tags](http://climbtothestars.org/archives/2007/09/22/wordpress-finally-has-tags/). View this as my brain dump of what I’d like tags to do in WordPress and around.

Bear in mind that I haven’t tried 2.3 yet, don’t know exactly what it does and doesn’t do, and haven’t done much homework. So (hopefully!) some of the stuff I’m speaking about here already exists. If it’s the case, please leave a note with a pointer in the comments.

Some of the stuff here might also be stupid. If it is, please tell me.

I don’t think all this should necessarily be in the WordPress core. Plugin makers, feel free to delve in here for inspiration. If I like your plugin, I’ll plug it.

#### Links Between Tagspaces

So, based on what I’ve understood, WP2.3 will provide a local tagspace. This means that if I tag a post “cat”, the link on that tag will take me to something like myblog.com/tags/cat. That’s cool.

But I want more.

I want the myblog.com/tags/cat page to contain configurable pointers to other tagspaces. For example, [my Flickr photos tagged “cat”](http://flickr.com/photos/bunny/tags/cat). [My del.icio.us links](http://del.icio.us/steph/cats). [My videos](http://www.viddler.com/explore/steph/tags/cat). [The Technorati tagspace](http://technorati.com/tag/cat).

See what I mean?

Somewhere, WordPress would ask me “What other tagspaces would you like links to?” and I’d enter “http://flickr.com/photos/bunny/tags/”, “http://del.icio.us/steph/”, “http://www.viddler.com/explore/steph/tags/”, “http://technorati.com/tag/” in some pretty form (we know how to do those now, don’t we?)

#### Alternate Tagspaces

Some people may not want to use the local tagspace. Hell, most people who tag their posts right now point to the Technorati tagspace. An option to do so could be nice.

#### Tag Combinations

I’d like my local WordPress tagspace to allow tag combinations. This is [the stuff I wrote about nearly 3 years ago](http://climbtothestars.org/archives/2005/01/16/thinking-about-tags/). Del.icio.us does it: here are [my links tagged “books” AND “read”](http://del.icio.us/steph/books+read/).

We need more of this, particularly if we start thinking multilingual. I want to be able to point to a page containing posts I tagged “adolescents” OR “teenagers” OR “ados” or “teens”. I use all those, but I’m sure (given the nature of tagging) some posts have slipped through the cracks and have only one or two of these tags.

Less multilingual, maybe I just want to have “cats” or “cat” (sometimes I use plural, sometimes singular, and the distinction isn’t important to me in this context).

#### Related Tags

Del.icio.us does this. My local tagspace pages should have this feature too.

And how about an option to be able to see (in a click) posts tagged “cat” AND all the posts tagged with one of the related tags? (This could become a bit unwieldy though.)

#### Tag Management

The “obvious” stuff. Rename tag “stephaniebooth” to “Stephanie Booth” everywhere it is. (Flickr does this well.) Merge tags. Add a bunch of tags to all the selected posts (result of a search or by-category selection). Remove tag X from all posts which are tagged Y.

This is the kind of stuff I wanted to make possible for categories when I wrote [Batch Categories](http://climbtothestars.org/archives/2004/06/24/batch-category-editing-for-wordpress/), a lifetime ago. I haven’t touched this “hack” for years now, and I’ve heard conflicting information about its compatibility with recent WordPress versions. I think somebody somewhere updated it for WP2.x — if you search you might find it.

#### Public Tagging

Now, this would be a source of tag spam, unless it’s for example limited to registered users of the blog, or people identified by OpenID or on a “trust list” (e.g. people who have commented on the blog before). I’ve encouraged people to [open up tagging to the community on Flickr](http://climbtothestars.org/archives/2007/06/20/flickr-open-up-tagging-your-photos-to-the-community-please/), and the feedback from those who have done it has been great. I’d like a way to do this for my blog posts, too.

I’m sure [structured portable social networks](http://climbtothestars.org/archives/2007/08/16/we-need-structured-portable-social-networks-spsn/) have a part to play here.

#### More Importing/Conversion

Ages ago, I [added keywords](http://climbtothestars.org/archives/2004/07/11/multilingual-weblog/) to my blog posts. (I now know it’s not very useful — [maybe even, not at all](http://climbtothestars.org/archives/2007/08/14/le-placement-dans-les-moteurs-de-recherche/).) Around the same time, I used [Topic Exchange Channels](http://climbtothestars.org/archives/2004/07/19/easier-topicexchange-trackbacks-for-wordpress/) for some of my posts, making the ITE channel visible on the post by adding a link to it (gosh, come to think of it — I hadn’t heard of tags yet, but what I was doing was some form of proto-tagging… quite impressed with myself!)

Anyway, leaving the self-congratulatory stuff aside, my wp_postmeta table contains old information about posts which has long since disappeared from this blog, but which is still there, ready to be recycled. I could turn those old keywords and ITE channels into tags with an importer.

So, how about a very “customizable” importer? I would give the meta field name I want to convert to tags, and indicate if the tag data is comma-separated, space-separated, or simply placed in multiple fields.

(For my old keywords, there is one meta field called “keywords” which contains a comma-separated list of words, whereas for the ITE channels there is one entry per channel called “ite_topic” (IIRC) with a unique word as a value — but there can be more than one channel per post.)

So, “manual importer”, anybody?

#### That’s All, Folks!

There, I think I’ve told you what was on my mind. Feedback welcome. And plugins. Code. Solutions.

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Pas capté Twitter? [fr]

[en] A round-up of the common arguments raised against Twitter: "the whole world doesn't find your breakfasting habits fascinating, you know," "what do you care that your friends are watching a football match" (totally missing what human relationships are about, and ambient intimacy), "it just inflates your ego" (hey! talking about oneself has nothing to do with the moralistic concept of "ego"), and even, "it's lame!"

Je crois que je vais commencer à recenser les “arguments” avancés par ceux qui ne “captent” pas Twitter (filez lire mon ancien billet si vous voulez [des explications sur Twitter](http://climbtothestars.org/archives/2007/03/15/twitter-cest-quoi-explications/)):

#### 1- C’est pas intéressant! Ça vole pas haut! On s’en fout!

> Vous vous trouvez sur un yacht à Minorque? (c’est en Espagne, pas à Malte) Vous pensez que ca peut intéresser le monde entier?

*[Etienne Maujean](http://e-maujean.net/?p=30)*

> Parce que je ne vois pas l’intérêt pour l’ensemble du monde de savoir que :

> “Houla…chui fatigué !”

*[Thomas Bonnin](http://www.toile-filante.com/2007/03/18/la-vague-twitter-pour-ou-contre/)*

“les gens envoient des messages débiles pensant que ça intéresse le monde entier” — euh, non, je vous rassure, je ne crois pas que mon grapefruit au p’tit déj intéresse le monde entier; par contre, mettre cette info publiquement à disposition est le moyen le plus simple de m’assurer que les personnes que ça intéresse effectivement y ont accès (*pull* vs. *push*, vous vous souvenez?)

Au risque de me répéter (parce que c’est valable pour les blogs, et plutôt trois fois qu’une): **ce n’est pas parce qu’on publie quelque chose sur internet et que le monde entier *peut* le voir qu’on pense nécessairement que *ça va intéresser tout le monde*.**

#### 2- Savoir ce que font ses amis, ça avance à rien!

> Bon, les fans (un exemple ici) disent que ce service donne un aperçu de la journée type de vos proches. “Ah Jean-Marc regarde le match de foot? Moi aussi c’est rigolo!” Ca va loin.

*[Etienne Maujean](http://e-maujean.net/?p=30)*

Un seul exemple parce que j’ai la flemme de chercher plus loin, mais cet argument est régulièrement avancé par ceux qui visiblement n’ont pas pris le temps (vu ce qui précède, je ne vais pas jeter la pierre) de comprendre comment fonctionnent les relations humaines et l’intimité en particulier. Ce sont “les petites choses de la vie” qui font les gens proches. Et [l’intimité ambiante](http://www.disambiguity.com/ambient-intimacy/ “Article à lire impérativement.”) qu’apporte Twitter peut aider à garder vivants ou même renforcer les liens distendus par la distance (c’est moche ou poétique, à vous de choisir). Certains l’ont compris:

> Après d’immense réflexion (il n’a que les cons qui ne change pas d’avis) j’ai peut-être trouvé une utilité à Twitter : J’habite à quelques milliers de kilomètres de ma famille et amis et Twitter pourrait me permettre d’être un peu plus en contact avec eux.

*[Thomas Bonnin](http://www.toile-filante.com/2007/03/18/la-vague-twitter-pour-ou-contre/)*

Ou mieux (il a parfaitement pigé):

> Il est par contre indéniable que ce qui est présent est du contenu personnel. Je le vois surtout comme une sorte de construction permanente d’un background, une certaine manière de continuer à oxygéner l’atmosphère qui nous entoure entre deux absences.

*[Tam Kien Duong](http://cendres.net/websomathic/2007/03/23/33-twitter-la-diffeacuterence-entre-la-technique-et-lusage)*

#### 3- Parler de soi, c’est lustrer le poil de son ego.

Un splendide exemple de cette façon de penser chez Frédéric (que j’apprécie au passage, même s’il ne peut pas saquer Twitter):

> On aura beau dire, même si la principale fonction du web 2.0 semble être d’exacerber l’ego par ailleurs démesuré de ceux qui s’y affichent, certains services à première vue gadgets ont fini grâce aux mashups à trouver une certaine utilité. Jusqu’à l’arrivée de Twitter.

*[Frédéric de Villamil](http://fredericdevillamil.com/twitter-la-branlette-2-0)*

Attends… parler de soi, c’est de l’*ego*? Navrée, mais ça sent les grands relents de moralisme genre “les autres d’abord, et se mettre en avant c’est mal”. On a besoin de se raconter. C’est comme ça qu’on se construit, et qu’on construit *avec* autrui. Ce n’est pas de *l’ego*. Alors oui, Twitter c’est parler de soi — tout comme on parle de soi quand on va boire un pot avec un ami (enfin j’espère un peu quand même) ou quand on rédige une opinion personnelle sur son blog.

Donc merci, mon ego se porte très bien (et on sait d’ailleurs que toute cette histoire d’*ego* n’est qu’un faux problème, car ceux qui semblent en avoir le plus sont en fait ceux qui ont le plus de problèmes d’estime de soi — un peu de sympathie pour son prochain donc) et si raconter à ceux qui veulent l’entendre que [je cherche mon chat](http://twitter.com/stephtara/statuses/52760052), que j’ai [trouvé un acheteur](http://twitter.com/stephtara/statuses/60028912) pour ma voiture, ou que [je mange du grapefruit](http://twitter.com/stephtara/statuses/25578041) pour le petit déjeuner, qu’est-ce que ça peut bien vous faire?

Version courte: c’est pas parce qu’on parle de soi qu’on a la tête qui passe plus les portes. Grumph.

D’ailleurs, on en revient, la preuve:

> La première fois que j’ai entendu parler de twitter j’ai trouvé ça simplement ridicule, comme une autre façon de se tripoter le nombril l’air de rien […] La morale de l’histoire : Ne jamais juger définitivement un outils avant de l’avoir utiliser et observer comment les autres s’en servent concrètement. Les objets ne sont seulement pas que ce qu’ils sont mais aussi ce qu’on en fait (et pas seulement non plus ce qu’on devrait en faire) !

*[Tam Kien Duong](http://cendres.net/websomathic/2007/03/23/33-twitter-la-diffeacuterence-entre-la-technique-et-lusage)*

#### 4- C’est nul! C’est naze!

Il y a aussi ceux qui n’essaient même pas vraiment d’argumenter, se contentant de clamer l’évidence que c’est vraiment trop nul, comme service:

> Tout le monde ne parle plus que de Twitter, “The service web 2.0″ à la mode… Mais c’est vraiment naze!

> J’ai testé l’application il y a quelques jours et j’ai vraiment mis du temps pour comprendre à quoi cela servait. De ce que j’en ai capté vous pouvez informer le monde et éventuellement vos amis (puisque c’est un réseau social) de ce que vous faite à l’instant T grâce à des phrases courtes (très courte même), sans image, sans liens. Le problème est que cela ne vole vraiment pas haut dans le genre “ah je suis fatigué” ou “je vais aller me coucher”, très intéressant donc.

*[Henri Labarre](http://www.2803.com/2007/03/16/twitter-un-service-tendance-vraiment-naze/)*

(Bon, on devine quand même un semblant de “ça intéresse pas le monde entier, vos conneries” et “savoir que ses amis vont se coucher ça n’apporte rien”. Je suis peut-être un peu dure en disant que c’est complètement dénué d’argumentation.)

#### Liens

Pour les râleurs, voyez:

– [Touiteur!](http://e-maujean.net/?p=30)
– [Twitter, la branlette 2.0](http://fredericdevillamil.com/twitter-la-branlette-2-0)
– [La vague Twitter, pour ou contre?](http://www.toile-filante.com/2007/03/18/la-vague-twitter-pour-ou-contre/)
– [Twitter un service “tendance” vraiment naze](http://www.2803.com/2007/03/16/twitter-un-service-tendance-vraiment-naze/) (certains [commentaires](http://www.2803.com/2007/03/16/twitter-un-service-tendance-vraiment-naze/#comments) valent aussi le détour)

Pour une critique constructive:

– [Is Twitter TOO good?](http://headrush.typepad.com/creating_passionate_users/2007/03/is_twitter_too_.html)

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Flickr: montrer ses photos privées à qui on veut [fr]

[en] The Flickr Guest Pass allows you to give access to your private photos to non-Flickr users. Read all about it.

Je recommande chaudement [Flickr](http://flickr.com) comme solution pratique, facile à utiliser, puissante et peu chère ([25$/an pour un compte quasi-illimité](http://www.flickr.com/upgrade/)). Le seul problème, c’est que souvent les gens ne veulent pas rendre leurs photos publiques (=visibles au monde entier) mais veulent que leur entourage puisse y accéder.

C’est un problème, car l’entourage en question n’a souvent pas de compte Flickr, et ne peut donc pas accéder aux photos privées.

Maintenant, cependant, fini de se prendre la tête. Flickr offre à chacun la possibilité de créer autant de [Guest Passes](http://www.flickr.com/help/guestpass) qu’il le souhaite. Un Guest Pass est en fait une URL spéciale vers un album Flickr. N’importe qui utilisant cette URL peut voir toutes les photos contenues dans l’album, même si elles sont privées.

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