Orkut existe depuis un peu plus d’un mois, si mes informations sont correctes. Orkut est associé à Google — c’est le projet personnel d’un des membres de l’entreprise, qui alloue à ses employés 20% de leur temps pour travailler sur des projets personnels, afin d’encourager leur créativité — mais qu’est-ce que c’est? A quoi ça sert? Qu’y fait-on? Quelques explications et un mini-guide pour démarrer.
Le but principal d’un site comme Orkut est de référencer qui connaît qui (qui est “ami” de qui). Concrètement, lorsque l’on entre dans la communauté, on indique qui sont les personnes de la communauté que l’on connaît déjà , et on invite ses amis “externes” à rejoindre la communauté. Chaque membre peut ensuite fournir des informations dans son profil (autant ou aussi peu qu’il le désire).
On ne peut entrer dans la communauté que sur invitation. Autrement dit, il faut connaître quelqu’un qui est déjà inscrit pour pouvoir y rentrer. Cela assure une certaine cohésion au réseau qui est en train de se construire.
La combinaison du réseau relationnel et des informations personnelles données dans les profils permet d’entrer assez facilement en contact avec les “amis des amis” avec lesquels on a des intérêts communs. On découvre également parfois des points communs que l’on ignorait avec des “amis” un peu distants!
La première chose à faire lorsque l’on s’inscrit (après avoir reçu l’invitation nécessaire), c’est ajouter quelques informations dans son profil. Inutile de vouloir le remplir de façon exhaustive du premier coup — il vaut mieux répondre rapidement aux questions de base, et revenir par la suite compléter petit à petit les parties plus “intéressantes” de son profil, au fur et à mesure qu’on en sent l’inclination.
Ensuite, ajouter des “amis”. Les critères déterminant qui l’on considère comme “ami” varient de personne en personne — à chacun de se faire les siens. Un bon moyen de commencer, c’est de faire le tour des amis de la personne qui nous a invité, pour voir s’il s’y trouve des gens que l’on connaît — et ainsi de suite. On peut aussi assez facilement (avec nom et prénom) regarder si les personnes que l’on connaît sont déjà inscrites, et le cas échéant, leur envoyer une invitation en indiquant simplement leur adresse e-mail.
Les “relations” que référence Orkut sont à double sens: si vous marquez quelqu’un comme votre ami, celui-ci reçoit une demande de confirmation — et vice-versa. A chacun ensuite d’accepter ou de refuser les demandes selon ses propres critères.
Une fois qu’on a une petite liste d’amis, on peut faire deux choses: les organiser en groupes (visibles à soi seul pour autant que je puisse constater), et utiliser un certain nombre d’indicateurs pour les “évaluer” (le terme est mauvais mais je ne trouve rien de mieux).
On indique, pour chaque personne, sur une échelle optionnelle de un à trois, à quel point on trouve la personne “fiable”, “cool”, ou “sexy”. Ces points cumulés apparaissent ensuite dans le profil de la personne concernée, les points restant attribués de façon anonyme (il n’est donc pas possible pour autrui de savoir que vous avez attribué trois coeurs à Jean). De plus, on peut s’annoncer en tant que “fan” d’une personne (il faut assumer, par contre, parce que c’est public), ou encore l’ajouter à sa “hot-list” ou sa “crush-list”. Ces deux listes restent confidentielles, à moins que vous figuriez également sur la “crush-list” de quelqu’un que vous avez mis dans la vôtre… (vous me suivez?). Dans ce cas, vous recevez une notification de votre intérêt mutuel!
Si la possibilité de contacts “amitiés-rencontres” ou “coquins-coquines” est bien entendu à l’ordre du jour pour une partie de la population d’Orkut, le réseau ne se limite pas à un succédané d’agence matrimoniale — loin de là . Un élément important du profil indique les motivations du participant: est-il là pour se faire des amis, des contacts professionnels, trouver des gens avec qui partager diverses activités, ou rencontrer l’âme soeur (ou une âme de passage)? Ajouté aux autres informations données dans le profil, cela permet de se faire assez vite une idée des motivations de la personne concernée.
La dernière fonctionnalité d’Orkut dont je parlerai (et là , je pense que j’aurais fait à peu près le tour de la question), ce sont les communautés. Chaque personne peut facilement s’inscrire à autant de communautés qu’il le désire, ou en créer si elles manquent. On y trouve la communauté des webloggueurs francophones, celle des amoureux des chats, des habitants de Lausanne ou Paris, des paranoïaques d’Orkut, des fans de Manchester United ou encore des occidentaux parlant le hindi… Pour tous les goûts! S’inscrire à une communauté n’engage à rien, mais comme les communautés dont on fait partie sont listées sur notres profil, c’est un moyen relativement simple de donner des informations à autrui sur ses activités ou ses intérêts.
Regardez quelles sont les communautés dont font partie les gens que vous connaissez. Utilisez la fonctionnalité de recherche dans la liste des communautés (par mots-clés par exemple, ça marche très bien), et si nécessaire, créez vos propres communautés et annoncez-les sur le forum de la communauté d’annonce de nouvelles communautés (très “communauté”, cette phrase, mais bon). Il y a aussi toute une série de “méta-communautés” concernant Orkut (une recherche pour ce mot-clé vous en donnera une liste.)
Si vous avez l’occasion de faire partie d’Orkut, et que vous n’êtes pas trop inquiet des risques de récupération marketing/publicitaire/que sais-je des informations que vous y fournirez, allez-y seulement. C’est fort amusant, et ce qui ne gâche rien, le site est très bien conçu (rapide et ergonomique). Si on se connaît et qu’il vous manque une invitation, faites-moi signe!
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