First Draft of Book Presentation [en]

[fr] Un premier jet de ce que pourrait être une présentation de mon projet de livre, en anglais.

// Here’s a first draft of what a short presentation of my book project would be. Comments and nitpicking welcome. Is this convincing? Does it sound solid?

A Book About Teenagers and the Internet

Teenagers are very active internet users. Parents and educators, however, less so. There is often quite a bit of confusion over what teenagers are doing online and how risky their online occupations are. Attitudes range from complete lack of interest (probably fuelled by fear of technological incompetence) to outright panic (particularly about sexual predators, with complicity of the media).

Adults who are not particularly internet-savvy (and even those who are familiar with it) need a sane guide to precisely what all this “online stuff” is about. What is beneficial? What is harmless? Where are the real dangers? How does being “totally wired” (in Anastasia Goodstein’s terms) influence relationships and social life?

This book will be is a guide to understanding today’s online world, aimed at parents, teachers, and educators. It will helps them make informed educational decisions about teenagers’ use of the internet. The focus will be is on de-dramatizing a lot of the “risks” the mainstream media have been very vocal about (sexual predators, for instance) and on promoting a deep understanding of how online and offline are integrated in teens’ lives. This brings about new issues with are maybe not dramatic, but which can be challenging for our youth, and which they should not have to face without the support of the adults they love or trust in their lives.

Part “tourist guide to the online world”, part essay, this book should be is a precious ally for those living or working with teenagers, and who sometimes feel at loss with what the internet is all about;, as well as contributing it also contributes to a more general understanding of how the internet is changing our lives.

About the Author

Stephanie Booth has been a very active and respected online citizen for close to ten years. After graduating in arts (Indian religions and culture, philosophy, French), she worked first as a project manager and then as a middle-school teacher. She left teaching in 2006 to devote herself exclusively to helping others understand internet culture and technology, and make good use of it.

An important part of her work has been giving lectures in French-speaking Switzerland about “the living internet” (blogging, instant messaging…) to teenagers, parents, and schoolteachers. Her extensive personal experience of “internet life” married to a strong academic background and her ability to explain tricky concepts to a variety of audiences in a down-to-earth and convincing fashion have led her to be recognized by both the media and school authorities as an expert on “teenagers and internet” issues.

She has been writing regularly on her blog Climb to the Stars for over seven years, both in English and in French. A lot of her thinking about the internet can be found there.

Contents

  • Kids online, parents offline: why is it a problem?
  • How teenagers use the internet: it’s a town, not a library
  • Where can it go wrong?
  • Core online publication issues: anonymity, permanence, findability
  • How afraid should we be of sexual predators?
  • How online communication affects relationships
  • What can parents do?
  • The bigger picture: media education

Public cible ou blabla promotionnel [fr]

[en] Who my book will be for: parents, educators, and people interested in how the internet is affecting our lives.

*// Je stocke sur mon blog les bouts que j’écris par-ci par-là — ça me permet de les retrouver, et je profite également de votre immense sagesse si vous décidez de me faire part de vos réflexions. (C’est pas obligatoire bien sûr, hein.)*

Cet ouvrage se veut à la fois un guide touristique de l’internet d’aujourd’hui, à l’attention de parents perplexes ou même perdus face à la vie en ligne de leurs enfants, et une réflexion sur l’impact de ces nouveaux espaces technologiques sur les relations humaines.

Il intéressera également ceux qui travaillent avec les adolescents (enseignants, éducateurs, psychologues) et toute personne qui se préoccupe des changements qu’amène internet dans nos vies.

Comment j'en suis arrivée à m'intéresser aux blogs d'adolescents [fr]

[en] The story of how I took an interest in teenage blogging, and from there, teenagers and the internet. It involves a difficult first year of teaching and a naked bottom on one of my students' skyblogs.

// Entrée en matière possible pour mon livre, dans le genre “premier jet écrit dans le train”. Commentaires et suggestions bienvenus, comme toujours.

Au début des années 2000, je me souviens qu’on plaisantait entre blogueurs en se rappelant que d’après les quelques enquêtes disponibles sur le sujet, le “blogueur type” était une lycéenne québécoise de 15 ans. On était un peu consternés par la quantité d’adolescents blogueurs et la futilité (voire la bêtise) de leurs publications en ligne. “Complètement inintéressant, le blog est bien plus qu’un journal d’adolescente!” On continuait à bloguer dans notre coin, et les ados dans le leur.

// Voir si j’arrive à trouver des références à ça.

J’étais loin d’imaginer que cinq ans plus tard, les blogs d’adolescents m’auraient amené à changer de métier et à écrire un livre. Ce livre, vous l’avez entre les mains.

La genèse de mon intérêt pour la vie adolescente sur internet mérite d’être racontée. Elle permet de situer ma perspective. Mais, plus important, elle et illustre assez bien un des “problèmes” auxquels on peut se heurter si on fait l’économie de comprendre comment les adolescents vivent leurs activités sur internet.

Il y a quelques années de cela, j’ai quitté mon poste de chef de projet dans une grande entreprise suisse pour me tourner vers l’enseignement. Forte de mes respectables années d’expérience personnelle de la vie sur internet, je me suis lancée dans un projet de rédaction de blogs avec mes élèves.

Ce fut un désastre. Si j’étais bien une blogueuse adulte expérimentée, je me suis bien vite rendue compte que les “blogs” que je leur proposais avaient bien peu à voir avec ce dont ils avaient l’habitude dans leurs tribulations sur internet. Certains d’entre eux avaient des skyblogs (des blogs pour adolescents et jeunes, hébergés par le groupe Skyrock).

Munie de l’adresse d’un de ces skyblogs, j’ai commencé mes explorations du monde en ligne de mes élèves. Peut-être qu’en me familiarisant avec ce qu’ils faisaient déjà sur internet, je réussirais à mieux les comprendre, et trouverais ainsi des clés pour remettre sur pied un projet qui battait sérieusement de l’aile. Chaque skyblog arborait fièrement une liste de liens vers ceux des amis (“hors ligne” aussi bien que “en ligne”). Il suffisait de cliquer un peu pour faire le tour.

Sur ces skyblogs, comme je m’y attendais, rien de bien fascinant à mes yeux: beaucoup de photos (de soi-même, des copains et copines, du chien, du vélomoteur), du texte à l’orthographe approximative, voire carrément “SMS”, des appels aux commentaires (“lâchez vos coms!”) et, justement, des commentaires (souvent assez vides de contenu, mais qui jouaient clairement un rôle côté dynamique sociale).

Soudain, catastrophe: je me retrouve face à une paire de fesses, sur le skyblog d’un de mes élèves. Et pas juste des fesses d’affiche publicitaire pour sous-vêtements, non, les fesses d’un de ses camarades de classe, qui les expose visiblement tout à fait volontairement à la caméra.

Que faire? Intervenir, ou non? Ils ont beau être mes élèves, alimenter leurs skyblogs fait partie de leurs activités privées (par opposition à “scolaires”) et je suis tombée sur cette image un peu par hasard (ce n’est pas comme si un élève m’avait donné directement l’adresse pour que j’aille la regarder).

En même temps, puis-je ne pas réagir? Si cette photo était découverte plus tard et qu’elle soulevait un scandale, et qu’on apprenait que j’étais au courant mais que je n’avais rien dit… Je me doute bien qu’il y a derrière cette photo un peu de provocation et pas mal d’inconscience, plus que de malice.

// Retrouver les dates d’expulsion des lycéens français — est-ce avant ou après ça?

Jeune enseignante inexpérimentée, je me tourne vers mes supérieurs pour conseil. On discute un peu. On ne va pas en faire un fromage, mais on va demander au propriétaire du skyblog de retirer cette photo inconvenante — ce que je fais. Il accepte sans discuter, un peu surpris peut-être.

// “Pour conseil” c’est français, ou c’est un anglicisme?

// Un autre élément qui est rentré en ligne de compte est que les photos avaient été prises (visiblement) dans les vestiaires de l’école. Pas certain que ce ne soit pas durant des activités extra-scolaires, cependant. Est-ce un détail utile?

Une semaine plus tard, la photo est toujours en place. Je suis un peu étonnée, et je réitère ma demande auprès de l’élève blogueur. “Oui, mais Jean, il est d’accord que je laisse cette photo sur mon blog, ça le dérange pas, hein.” J’explique que là n’est pas la question, que c’est une demande qui émane de la direction, et que d’accord ou pas, “ça se fait pas” pour les élèves de notre établissement d’exposer leurs fesses au public sur internet.

// J’ai l’impression que je traîne un peu en longueur, là. On s’ennuie? Les détails sont-ils utiles? Faut-il raccourcir?

Le lendemain matin, je me retrouve littéralement avec une révolte sur les bras:

  • “Pourquoi vous avez demandé à Jules de retirer la photo de son skyblog?”
  • “Ça vous regarde pas! L’école n’a pas à s’en mêler!”
  • “Vous aviez pas le droit d’en parler au directeur, c’est sa vie privée!”
  • “Et qu’est-ce que vous faisiez sur son skyblog, d’abord?”
  • “C’est son blog, il peut faire ce qu’il veut dessus! Et la liberté d’expression?”

Je suis sidérée par la violence des réactions. Certes, ma relation avec ces élèves n’est pas exactement idéale (c’est le moins qu’on puisse dire), mais là, ils sont complètement à côté de la plaque. Si l’élève en question avait affiché la photo de ses fesses dans le centre commercial du village, auraient-ils réagi aussi fortement si l’école (représentée par moi-même, en l’occurrence) avait demandé leur retrait?

// Comment on dit “challenging” en français? (Pour décrire les élèves sans utiliser l’affreux “difficile”.)

*// Le temps de narration change durant ce récit, vérifier si c’est “utile” ou si c’est “une erreur”.

Visiblement, ils considéraient ce qu’ils publiaient sur internet comme étant “privé” et semblaient ne pas avoir réellement pris conscience du caractère public de leurs skyblogs, ou du droit de quiconque d’y accéder et d’y réagir. Et pourtant, j’avais passé plusieurs heures avec ces mêmes élèves à préparer une charte pour la publication de leurs weblogs scolaires. Nous avions abordé ces points. Ils “savaient” qu’internet était un lieu public et que tout n’y était pas permis. Qu’est-ce qui s’était donc passé?

Cet incident particulier s’est terminé par une intervention énergique du directeur qui a remis quelques points sur quelques “i”. Restaient cependant deux problèmes de taille, que cette histoire avait rendus apparents:

  • l’école a-t-elle un “devoir d’ingérence” lors d’événements impliquant les élèves mais sortant de son cadre strict — et si oui, où s’arrête-t-il?
  • que pouvons-nous faire pour aider nos enfants et adolescents à devenir des “citoyens d’internet” informés et responsables?

La première question est du ressort des autorités scolaires, directions, enseignants — et je ne prétends pas apporter grand chose à ce débat ici.

La deuxième question, par contre, est l’objet de cet ouvrage.

A Book on Teenagers and the Internet [en]

[fr] Malgré l'excellent travail de danah boyd et le livre d'Anastasia Goodstein ("Totally Wired"), je pense que mon projet de livre sur les adolescents et internet tient encore la route. Une petite argumentation à ce sujet.

// After complaining for weeks that I wasn’t making any progress in writing my book proposal in preparation for the Frankfurt Book Fair I’m leaving for tomorrow, I finally started writing on the journey back home from London. Here’s some stuff in English. Your comments and suggestions are welcome, as always.

I know of a couple of people in the English-speaking world who are doing great work on teenagers and the internet. One of them is danah boyd. She has traveled all over the US and interviewed dozens of teens for her PHD. Another is Anastasia Goodstein, who has written the excellent book “Totally Wired“, aimed at parents of today’s connected teenagers.

While reading “Totally Wired”, I have to admit I started rethinking my book project. I took the decision to write “The Book” because I noticed a huge void in the French-speaking world. No danah or Anastasia that I know of. Parents and educators need a sane book in French on teenagers and the internet, written by somebody who actually knows and understand the online world. Why not simply translate Anastasia’s book?

I’ve thought about it. For personal reasons, I do want to write a book, and this seems a good and useful subject for one. But is my personal desire to be a published author getting in the way of doing what makes most sense, and putting my energy where it will really be useful? I see two reasons for which this is not the case:

  1. Anastasia’s book is US-centric. Although I believe that “internet culture” does not change radically from one part of the world to another, there are differences between the US and French-speaking Europe that need to be taken into account. I could provide this “European perspective”.

  2. As a friend of mine told me, “this is important enough that we need more than one good book on the topic”. I can’t, of course, guarantee that my book will be “good”, but I promise that I’ll do my best. 😉

Parents and educators of Francophonia need a guide to their teenagers’ internet. And beyond that, we need to understand the impact all these technological spaces are having on the way we build relationships and relate to each other.

Retour au Dragon [en]

[fr] Each time I go through a bad bout of RSI, I can be certain that my speech recognition setup breaks down. This time, my microphone died, and I had to buy a new headset, which seems to be working correctly, as you can see. Business seems to be slowly picking up again after the summer break, but there's nothing really solid for the moment. I will be travelling beginning of October and beginning of November (conferences I've been invited to speak at, and others that I'm attending), but things are unfortunately too uncertain financially for me to make definite plans about the trip in India I was thinking about for this winter. As for my book project, I decided that I actively need to seek a way to finance it at least partially, so that I can relax enough about the money issues to really get to work on it. If you have any ideas or contacts that could help me in that direction, they are most welcome.

Comme toujours, lorsque mes douleurs aux mains reprennent, le Dragon se met en grève. Là, en l’occurrence, c’est le microphone de mon casque qui semble avoir rendu l’âme. Après une bonne prise de tête en ligne il y a déjà quelques semaines, un peu de troubleshooting à l’aide d’un casque prêté (merci Pierre !), j’ai acheté ce matin un casque Logitech (modèle 250, USB) qui semble très bien marcher, preuve en est le texte que vous êtes en train de lire.

L’été touche gentiment à sa fin, c’est la rentrée scolaire, j’ai quelques rendez-vous pour discuter de projets possibles, mais rien n’est encore très concret. J’ai des voyages prévus à l’étranger, début octobre et début novembre, des conférences auxquelles j’ai été invitée à faire une présentation, et d’autres auxquelles j’assisterai simplement. J’ai caressé l’idée de partir un mois en Inde cet hiver — je n’y ai pas encore tout à fait renoncé, mais les mois à venir sont trop incertains (financièrement, bêtement) pour que je prenne des engagements de ce côté-là maintenant.

Et puis il y a le livre, oui, le fameux livre. Je dois me rendre à l’évidence : entre autres obstacles à son écriture, le stress de l’incertitude financière liée à mon statut d’indépendante ne me laisse pas la disponibilité d’esprit dont j’ai besoin pour m’atteler à une tâche pareille, même si je pourrais objectivement libérer le temps nécessaire. Je vais donc activement me mettre en quête de solutions pour financer au moins partiellement ce projet. Du coup, si vous avez des idées, des tuyaux, des relations, ils seront les bienvenus.

Notes From San Francisco [en]

So, roughly half-way through my five-week trip to San Francisco, what’s going on? I haven’t been blogging much lately, that’s for sure.

For once, I took some photographs from the plane. Unfortunately my camera batteries ran out just as we were coming down on San Francisco, and my spare ones were in the luggage compartment above my head. Oh, well.

Flying to San Francisco 31

I got some first-level questioning at immigration coming in. No, not the sort where they take you to a separate room, become much less friendly, and have boxes of rubber gloves on the counter. This is how it went:

  • …And what is the duration of your stay?
  • Five weeks.
  • …And what do you do in… over in Switzerland?
  • I’m a freelance… internet consultant. OMG that sounds bad. …I’m actually here to work on a book project. Yeah I know I should never volunteer information.
  • What’s the book about?
  • Er… teenagers and the internet.
  • And…?
  • Er… Well, the situation with teenagers and the internet, and what we’re doing about it in Switzerland.
  • And what are you doing about it?
  • Well, not enough!
  • And? Come on, tell me more about it.
  • Er… OK. OMGOMG Well, see, teenagers are really comfortable with computers and the internet, and so they’re chatting, blogging, etc. — they’re digital natives, see? — and parents, well, they’re clueless or terrified about the internet, and they don’t always understand what’s going on in their kids lives online, so basically, we have teenagers who are spending a lot of time online and sometimes getting into trouble and parents don’t know or don’t care about what they’re doing there, so we have this… chasm between generations and…
  • Thank you. You can go.

The pick-up from the airport was wonderfully orchestrated and much appreciated. Being driven into town by somebody friendly rather than having to use unfamiliar public transportation really makes a difference. Thanks to all those involved (yes, it took that many people!)

Waiting on the Sidewalk

Then, through some freak breakdown of all modern forms of communication (partially documented on Twitter), I ended up waiting outside on the sidewalk for almost an hour while my kind host Tara waited for me inside her appartment. We worked it out finally, and I was introduced to my (nice and spacious) room before going to hang out at Citizen Space. A nice dinner out with Chris, Tara and Jimmy to end the day, and I happily collapsed in my bed at a respectable local hour. You will have taken note that I did not collapse at 4pm feeling like a zombie, thanks to having taken melatonin on the plane. (It doesn’t seem to work that well for Suw, but it works perfectly on me, and I’m never traveling between continents without it again.)

The four next days went by in a blur of Supernova madness: too many people, too many sessions, food with ups and downs, parties with cupcakes and others at the top of skyscapers. I took lots of photographs and even a video sequence that got some attention.

Supernova First Day 33

During the next week, I started settling down. Met and hung out with old friends, made new ones, unpacked my suitcases, went walking around in town, saw Dykes on Bikes, the Gay Pride Parade, and the iPhone launch, photographed skyscrapers in the night, ordered a new camera, got my MacBook (partly) repaired, and even dropped in at Google to take notes of Suw’s talk there.

All this, actually, is documented in my Twitter stream — maybe I should add a whole lot of links? — be sure to keep an eye on it if you’re interested in a more day-by-day account of what I’m doing here.

Overall, things have been good. A small bout of homesickness a few days ago, but I’m feeling better now. I need to start focusing on the things I want to get done (blogging, writing, book, writing, fixing things for clients…) — holiday over now!

Downtown San Francisco By Night 9

I’ve been thinking about my “work career” a little, too. I’m very happy doing what I’m doing, but I’m not going to be doing “Blog 101” for ever — I can feel my interests shifting somewhat already. I’ve been interested in the “social tools at large” department for a long time, but unfortunately it seems to translated to “blogging” in most of the work I do, so I’d like to expand my horizons in that direction a little. I’ve had a couple of talks with people in startups recently, and I realize it’s a kind of environment I wouldn’t mind working in — at least part-time. We’ll see what happens.

I’m also realizing that there is more potential than I first thought around the two main things I care about these days: teenagers online and internet language issues. Hence, the book, and also a talk on the subject of languages on the internet which I’ll be giving at Google this coming Tuesday.

Also in the “work” department, two other things have been on my mind. First, the idea of opening up a coworking space in or around Lausanne (Ollie is having the same kind of thought — we’re talking). Second, trying to find a solution so that I don’t have to do maintenance on my clients’ WordPress installations once all is rolling, or spend hours swimming in HTML, CSS and WordPress theme PHP template tags. Not that I don’t know how to do it or don’t enjoy it once in a while, but it’s really not the kind of work I want to spend my time doing. So, I’ve been starting to ask around for names of people who might do this kind of thing (for a reasonable fee), and even thinking of recruiting some students in Lausanne that I could coach/train so that they can do most of the work, and call me up only for major problems. So, see, I’ve been thinking.

Some people have been asking me if I was planning to move here. Indeed, 5 weeks in the city looks suspiciously like a scouting operation. Actually, traveling has an interesting side-effect for me: I tend to come back home thinking “gee, Lausanne is such a great place to live! I’m never moving!” Sure, I have some underlying personal issues which contribute to making me overly attached to my hometown, and I know that someday I might end up living elsewhere. But really, for the moment, I don’t think I’d want that.

And even though I’m told San Francisco is very “European” compared to the rest of the US (which I have yet to see) I can’t help seeing how “horribly American” it is. Don’t get me wrong, I really like this city and am enjoying my time here. I know that what I say can give wrong impressions (for example, people — especially Indians — read the story of my year living in India and think that I hated the country; it’s not true, I really loved it, and can’t wait to go back). But I walk around San Francisco and see all the signs with rules and regulations and “stupid” warnings (like, God, the pineapple chunks I buy at Whole Foods haven’t been pasteurized and may contain harmful germs! or, don’t use the hairdryer in the bath tub!), the AT&T Park and other manifestations of what to me is “consumerism gone mad”, I hear about health care and “you’re expected to sue” horror stories, visa lotteries for non-renewal, the education system…

So, yes, I’m focusing on the negative. And Switzerland, even though it’s a wonderful country ;-), has its negatives too. Like many natives all over the world, I’ve developed a selective blindness to what is “wrong” in the land I come from, considering much of it “normal” as I have been brought up with it. I know that. But too much of what I see here makes my skin crawl. I’m really enjoying spending some weeks here, I love my friends, the food and the sunshine, but I don’t think I’d be happy living here.

Misty Skyscrapers in Downtown San Francisco 10

Well, this was one of these longer-than-expected posts, and it’s occupied most of my morning. My tasks for this afternoon are (in this order):

  • one WordPress install for a client
  • spending a little more time trying to see if there is hope for the aggravating Google Groups problem I bumped into, and if not, setting up a Yahoo! Group instead
  • writing a post for bub.blicio.us or working on my book — whichever I most feel like.

De la "prévention internet" [en]

[fr] Thursday evening, I went to listen to a conference given by a local high-ranking police officer who has specialised in tracking down pedophiles on the internet. His presentation was titled "Dangers of the Internet", and I was expecting to hear warnings about excessive pornography consumption and predators lurking in chatrooms.

That's exactly what I heard.

Before going, I had intended to blog viciously about the conference. I changed my mind. I changed my mind because first of all, I spoke up a few times during the conference to ask for numbers, give information I had gathered from other sources, or simply state my discomfort with some of the "official" messages targeted at kids to "keep them safe".

Then, after the talk, I went to have a chat with the speaker. I realised that we agreed on quite a few things, actually. Our angle is different when presenting, of course, and more importantly, his job is to hunt down pedophiles, not talk about the internet and teenagers to the public (which, in a way, is mine).

To cut a long story short, I had a few interesting conversations during that evening, which left me more motivated than ever to get on with my book project on the subject of teenagers and the internet. Problems are complex, solutions aren't simple. And around here, there is little money available to run awareness operations correctly.

Jeudi soir, je suis allée assister à une conférence sur les dangers d’internet, donnée par Arnold Poot, Inspecteur principal adjoint à la police cantonale vaudoise, spécialisé dans la traque au matériel pédophile sur internet. J’y suis allée prête à me retrouver devant le “discours attendu” au sujet des prédateurs sexuels sur internet. Je n’ai pas été déçue. Pour être brutalement honnête, j’avais aussi la ferme intention de bloguer tout ça, de prendre des notes, et de montrer méchamment du doigt les insuffisances d’une telle approche.

J’ai changé d’avis. Pas sur le fond, non. Je pense toujours qu’on exagère grandement le problème des prédateurs sexuels sur internet, et qu’à force de placer des miroirs déformants entre la réalité et nos discours, on finit par ne plus s’y retrouver. Par contre, je n’ai plus envie de démonter point par point la présentation qui nous a été faite.

Ceci n’est donc pas le billet que j’avais l’intention d’écrire. Attendez-vous donc à quelques ruminations personnelles et questionnements pas toujours faciles dans le long billet que vous avez commencé à lire.

Qu’est-ce qui a amené ce changement d’état d’esprit? C’est simple: une conversation. Au lieu de fulminer dans mon coin et de cracher du venin ensuite sur mon blog (mon projet initial — pas très reluisant, je l’admets), je suis à intervenue à quelques reprises durant la présentation pour apporter des informations qui m’amènent à avoir un autre regard sur certaines choses dites, et même pour exprimer mon désaccord face à une certaine conception de la prévention internet (“ne pas donner son nom ni d’informations personnelles”).

Il y a des semaines que je désire écrire un billet (toujours pas fait, donc) en français qui rend compte de la table ronde sur la victimisation des mineurs à laquelle a participé mon amie danah boyd, chercheuse travaillant sur la façon dont les jeunes construisent leur identité dans les espaces numériques. A cette table ronde, trois autres chercheurs actifs dans le domaine des crimes commis à l’encontre de mineurs. Je rentrerai dans les détails plus tard, mais si vous comprenez un peu d’anglais, je vous encourage vivement à lire ce que dit le Dr. David Finkelhor, directeur du Crimes against Children Research Center, en pages 3 à 6 de la retranscription PDF de cette discussion. (Le reste est fascinant aussi, je n’ai d’ailleurs pas fini de lire les 34 pages de la retranscription, mais l’essentiel pour comprendre ma prise de position ici se trouve dans ces trois-quatre pages.)

Mais ce n’est pas tout. Après la conférence, je suis allée discuter avec l’intervenant. Pour m’excuser de lui être ainsi rentré dans le cadre durant sa présentation, d’une part, mais aussi pour partager mon malaise face à certains messages véhiculés de façon générale autour de la question des pédophiles sur internet. Et j’ai été surprise.

Parce qu’en fin de compte, on était d’accord sur de nombreux points. Parce que son discours, comme il le dit, c’est celui “d’un flic qui arrête des pédophiles” — et pas autre chose. Son métier, c’est d’être policier, j’ai réalisé. Il nous a fait une présentation sur les dangers d’internet tels qu’ils apparaissent dans son quotidien de professionnel — ce qui n’est pas forcément la même chose que “rendre compte de la situation sur internet dans sa globalité” ou même “faire de la prévention”.

J’ai discuté longuement avec lui, puis avec deux enseignantes (dont une avait assisté à ma rapide présentation de l’internet social à la HEP en début d’année scolaire) qui font de la prévention internet dans les classes du primaire. Discussions intéressantes et sympathiques, mais où encore une fois, je n’ai pu que constater à quel point nous manquons de moyens (en fin de compte, cela reviendra toujours à une question d’argent) pour faire de la prévention “correctement”.

Je voudrais pouvoir former des gens à faire le genre d’intervention que je fais dans les écoles — et pas juste en leur donnant un survol de la situation durant 45 minutes. Mais qui, comment, avec quel argent? De plus, je réalise de plus en plus que pour faire de la prévention intelligente, d’une part il faut avoir identifié le problème (les dangers) correctement — ce qui est à mon avis souvent pas le cas lorsqu’il s’agit d’internet — et d’autre part, on retombe inévitablement sur des problèmes éducatifs de base (la relation parents-enfants, le dialogue) qui renvoient à un contexte de société encore plus général.

Que faire? Allez toquer chez Mme Lyon? Peut-être. Mais honnêtement, je n’aime pas “démarcher les gens à froid”, et je n’ai pas l’énergie pour ça. (Peut-être que je devrais le faire plus, mais pour le moment, c’est comme ça que je fonctionne.) Il y a assez de travail à faire avec les gens motivés, à moitié convaincus, ou au moins curieux, qui me contactent d’eux-mêmes. Oui, on critiquera peut-être, mais j’attends qu’on vienne me chercher. Ça changera peut-être un jour, mais je n’en suis honnêtement pas certaine.

Donc, que faire? Du coup, je retrouve un bon coup de pêche (pas que je l’avais perdue) pour mon projet de livre. Je crois que le public le plus important à toucher, c’est les parents, en l’occurrence. Et les gens “en charge de la prévention”. Peut-être qu’un livre serait utile.

J’ai fait plusieurs lectures ces derniers temps qui m’ont marquée. Tout d’abord, “Blink” et “The Tipping Point” de Malcolm Gladwell. Le premier s’intéresse à l’intuition, d’un point de vue scientifique. J’y ai retrouvé, exposées de façon bien plus précises, fouillées et argumentées, de nombreuses idées que j’avais fini par me faire, au cours des années, sur la question. Le deuxième examine ce qui fait “basculer” certains phénomènes: qu’est-ce qui fait qu’une idée ou une tendance à du succès? Il y parle de la propagation des idées, des différents types de personnalité qui y jouent un rôle clé, et donne aussi quelques exemples d’application des ces principes à… des problématiques de prévention.

Ensuite, livre dans lequel je suis plongée en ce moment: “The Culture of Fear” (Barry Glassner) — une critique sans complaisance de la façon dont la peur est promue par les médias et les gouvernements pour, entre autres, encourager à la consommation. C’est américain, oui. manchettes-peur Mais on est en plein dedans ici aussi: les chiens dangereux, le loup, l’ours maintenant, les étrangers bien sûr, les jeunes, la technologie… et les pédophiles tapis dans les chats sur internet, prêts à se jeter sur nos enfants sans défense. Ce n’est pas pour rien que le premier obstacle au bonheur est la télévision, où l’on nous rappelle sans cesse et si bien de quoi avoir peur et à quel point notre monde va mal.

Mes réflexions ces temps ont pour toile de fond ces lectures. Il y a aussi, dans la catégorie “billets jamais écrits”, “The Cluetrain Manifesto”. Achetez ce livre. Lisez-le. Ou si vous ne voulez pas l’acheter, lisez-le gratuitement sur le site. Ne vous arrêtez pas aux 95 thèses traduites en français que vous pouvez trouver sur internet. Le livre est bien moins obscur et va bien plus loin.

Bref, preuve en est ce billet destructuré, écrit petit bout par petit bout dans les transports publics de la région lausannoise, ça bouillonne dans mon cerveau. Et je me dis que la meilleure chose à faire, juste là maintenant, c’est de formaliser tout ça, par écrit. J’en parle, j’en parle, mais je réalise que je blogue très peu à ce sujet, parce qu’il y a trop à dire et que je ne sais pas très bien par où commencer. Quand j’ai décidé de partir cinq semaines aux Etats-Unis, je me suis dit que si rien ne se présentait côté “travail payé” (ce qui est le cas pour le moment, même si ça peut tout à fait changer une fois que je serai là-bas) ce serait une excellente occasion de me plonger sérieusement dans la rédaction de mon livre. Et là, je me sens plus motivée que jamais à le faire — même si au fond, je n’ai aucune idée comment on fait pour écrire un livre.

D'où vient cette idée de livre? [en]

[fr] An attempt to start book-writing. How I came to the field of teenagers and online culture, and what questions the book will try to address.

L’obstacle majeur pour l’accomplissement d’une tâche est souvent simplement de se mettre au travail. Il en va de même pour l’écriture. Il m’a fallu près d’un an pour commencer à écrire mon mémoire, et un peu plus d’un mois pour en achever la rédaction lorsque je m’y suis finalement mise. J’ai appris et compris, à cette occasion, qu’écrire n’importe quoi c’est déjà commencer. En particulier, raconter comment on est bloqué et ce dont on voudrait parler si on parvenait seulement à écrire, c’est déjà un excellent pas en avant.

Au milieu du mois d’octobre passé, j’ai réalisé que j’avais la matière nécessaire pour écrire ce fameux livre dont j’avais toujours dit que je l’écrirais un jour, mais que je n’avais aucune idée de quoi il parlerait et que dans tous les cas, je n’étais pas prête à me lancer dans une opération de cette envergure. Depuis, j’ai fait un plan, j’y ai beaucoup pensé, j’en ai beaucoup parlé, j’ai pris la décision ferme de l’écrire, et je l’ai annoncé sur mon blog. Mais je n’ai pas écrit une seule ligne.

Oh, c’est clair : début d’une vie professionnelle indépendante, les mains qui font mal, quarante-six mille autres projets… Plein de bonnes raisons objectives, mais surtout, il faut bien l’avouer, une bonne vieille trouille de me jeter à l’eau. Maintenant, le Dragon est installé sur mon Mac, je suis en Angleterre pendant deux semaines, et il n’y a donc aucune raison objective de ne pas commencer.

Donc, je commence. Et je commence par vous expliquer ce qui m’a mené à écrire ce livre, dans l’espoir que cela éclairera — et me permettra de clarifier — la problématique que je désire aborder et le traitement que j’en ferai.

Début 2004, suite à mon apparition à l’émission télévisée Mise au Point, on m’a demandé pour la première fois de venir faire une conférence dans une école. Il s’agissait de parler à une classe d’élèves et de leur expliquer ce qu’étaient les blogs, à quoi ils pouvaient servir et surtout, de les rendre attentifs au fait qu’il y a des limites à ce que l’on peut publier sur Internet. L’école en question s’était en effet retrouvée confrontée à quelques débordements de ce côté-là et à l’incompréhension des élèves (leurs protestations vigoureuses, même) lorsqu’il lui avait fallu intervenir.

Durant les mois qui précédaient, jeune enseignante, j’avais en effet découvert les élans blogueurs de mes élèves, et par extension, ceux de toute une population adolescente que j’avais largement ignorée jusque-là. J’avais commencé à m’y intéresser et j’avais déjà tiré quelques conclusions concernant les causes des incidents dont les médias se régalaient, et qui impliquaient des publications d’adolescents sur des blogs. Quelques problèmes de cette nature auxquels j’avais été directement confrontée avec mes élèves de l’époque m’avaient aussi donné une expérience personnelle de la situation.

Ma première conférence en milieu scolaire a été extrêmement bien reçue. On m’a demandé d’en faire une deuxième, puis une troisième. D’autres établissements scolaires m’ont contactée. J’ai commencé à parler non seulement aux élèves, mais également aux enseignants et aux parents. Et les conférences, ça va dans les deux sens. Je viens pour donner quelque chose, mais en retour, il y a toujours des conversations, de nouvelles personnes à rencontrer, des histoires à entendre, bref, des choses à apprendre pour moi.

En parallèle, les médias ont commencé à faire appel à moi régulièrement pour toutes sortes de sujets touchant aux blogs, mais principalement (au début en tout cas) dès qu’il s’agissait de blogs et d’adolescents. Prof et blogueuse assez en vue, c’était visiblement un mélange détonnant.

Au fil de mes contacts avec le monde des gens qui connaissent mal les blogs, j’ai pris conscience que beaucoup de choses qui pour moi relevaient du sens commun n’allaient en fait pas du tout de soi. J’ai réalisé que j’avais des choses à dire, et même des tas de choses à dire, et que ces choses étaient utiles à autrui. En fait, j’ai pris conscience que nous étions face à un problème à grande échelle, touchant une génération d’adolescents et de parents, ainsi que les éducateurs, et que j’étais en train d’y proposer des solutions. Les solutions que je proposais étaient bien modestes : il s’agissait simplement d’informer chacun selon ses besoins et préoccupations, de leur communiquer ce que je savais et j’avais compris de cette culture numérique, celle des blogs, du chat, de l’Internet vivant, et de l’impact que cette culture était en train d’avoir sur notre société.

Voilà donc de quoi je veux parler dans ce livre. Quel est ce problème exactement ? Que peut-on dire de ses causes ? Quelles sont les conséquences que nous voyons aujourd’hui ? Que peut-on faire, que doit-on faire pour y remédier ? Je vais essayer de répondre à ces questions dans les grandes lignes lors de mon prochain billet.

Premier jet d'un vague plan [en]

[fr] Here's the really rough first draft of the outline for the book, as I got it down in a bit under an hour many months ago. It will certainly need reworking.

D’abord, merci, vraiment merci, pour vos encouragements, surtout entre samedi soir tard et dimanche midi! Je suppose que c’est aussi un des avantages de se mettre à écrire un livre sur la place publique (ce blog en l’occurence): je me sens un peu moins seule face à mon grand projet.

Comme promis, voici l’ébauche de plan que j’avais mise sur papier (décidément, il nous faut urgemment des équivalents numériques à ce genre d’expression) en moins d’une heure, il y a près de six mois. Ce n’est certainement pas définitif, mais il faut bien commencer quelque part, et ça a au moins le mérite de tenter d’éclairer un peu ce que j’ai dans la tête.

  • Introduction
    • la technologie évolue de plus en plus vite => l’écart se creuse
    • ados livrés à eux-mêmes pour découvrir
      • outils
      • communautés
      • nouveaux moyens d’être en contact avec autrui
  • Ce que les ados font en ligne
    • bibliothèque vs. ville
    • msn/jeux/blogs
    • réseau social s’étend au-delà de la vie hors ligne
  • Regard sur les blogs d’ados
    • pourquoi le font-ils?
      • mémoire collective
      • tribu
    • ce dont ils sont faits
      • photos
      • paroles copiés, poèmes
      • anecdotes
      • le plus souvent: album photos
  • Problèmes sur les blogs d’ados
    • mobbing
    • insultes
    • suicide/dépression
    • s’exposer
      • peau
      • actes
        • vol
        • drogues
        • fêtes
  • Pourquoi nous avons ces “problèmes”
    • anonymat
      • être discrets
      • comment on peut tomber ‘par hasard’ sur qc en ligne
    • permanence du contenu numérique
    • inconscience du caractère public du blog
    • communauté purement de pairs
  • Une approche de cette situation via les écoles
    • personne externe connaissant bien l’internet social
    • approche triple: parents, enfants, enseignants
  • Que dire et comment

Clairement, il faudra reprendre ça. Prochaine étape, je pense, avant, c’est d’essayer de mettre par écrit de façon succinte la problématique dont traitera ce livre (idée attrapée chez Karim, merci!). Comme je l’ai dit hier, je crois que j’ai besoin d’être un poil plus au clair sur où je vais avant de me lancer dans la rédaction proprement dite — sinon je vais me perdre.

Sur ce… j’abrège, parce que bobo — allez donc savoir si c’est lié, ou quoi. Dragon et Parallels seront de la partie. Il faut juste que je m’encourage à les installer, entre une visite d’école, une matinée chez un client et une table ronde à Genève. La suite au prochain épisode!

Livre: je me jette à l'eau [en]

[fr] Prompted this evening by a conversation with Peter Hogenkamp about what I might talk about at BlogCampSwitzerland, I've decided that after many months of not acting upon my decision to write a book, it was time to take a deep breath and jump in. The conversation I had at LIFT with Sarah, Stowe and Trine-Maria clearly also prepared me to take the plunge.

The book will be in French, so I'm afraid this is not very exciting news for my English-speaking-only readers. I'm more comfortable writing in French than English, and also, there is already a clear local and francophone interest for the book topic: teenagers, blogs, the internet, the chasm between parents and children when it comes to social media and online culture, and what can/should be done about it in terms of "media education".

The first draft of the book contents was made in English, though, so you'll get a copy of it when that post comes up. Oh, and if you were thinking of suggesting that I write the book in French and English at the same time... you probably haven't thought it through 😉

Il y a plusieurs mois, suite à une longue discussion avec mon ami David Galipeau, je me suis retrouvée en fin de soirée un peu surprise et la tête légère à me dire qu’écrire un livre paraissait soudain possible, et que je tenais un sujet. Le lendemain, j’ai rapidement établi un plan général de ce que pourrait être le livre dans Freemind.

Puis, j’ai passé près de six mois à ne pas avancer. Je souffrais d’un accès aigu de TMS, donc pas question de me mettre à rédiger avant d’avoir installé Parallels et le Dragon. L’opération a échoué, entre autres pour cause de mal aux mains qui m’empêchait de mener à terme l’installation (ironie!). Aussi, j’avais décidé que je voulais bloguer l’écriture du bouquin, et je n’étais pas trop sûre si j’allais le faire sur ce blog ou un autre. Puis, last but not least, écrire ça prend du temps, et j’étais un peu inquiète à l’idée de me lancer dans une entreprise comme ça chronophage alors que je n’étais pas encore très sûre dans quelle mesure mon job de consultante indépendante me permettrait de tourner confortablement ou non.

Bref, des tas de très bonnes raisons, mais franchement, surtout la trouille de me lancer dans quelque chose que je veux faire depuis aussi longtemps que je me souvienne (écrire un livre), mais qui m’intimide.

Ce soir, discussion avec Peter Hogenkamp, un des organisateurs de BlogCampSwitzerland, auquel je me suis inscrite un peu plus tôt. Je ne sais pas encore vraiment de quoi je vais parler à BlogCamp, et je lui disais que je pourrais peut-être faire quelque chose au sujet des ados, des blogs, et d’internet, comme c’était aussi le sujet du livre que je mijotais (enfin, là, je suis encore en train d’éplucher les patates, pour être tout à fait honnête). Du coup, on a parlé du livre, je lui ai raconté tout ce que j’ai récrit plus haut dans ce billet, j’ai dit un peu en riant que je pourrais m’y mettre et en parler à BlogCamp. Dont acte: il est temps d’arrêter d’en parler à tout mon entourage et de me lancer à l’eau. Le travail que j’ai fait dernièrement pour ciao.ch m’aide aussi à trouver le courage de m’y mettre, car si ce n’est pas le même public, c’est bien le même sujet.

Donc, quelques décisions et remarques:

  • Je vais écrire le livre en français. J’ai hésité, bien sûr, mais d’une part je suis quand même plus à l’aise dans l’écriture en français (faudra que je fasse la chasse aux anglicismes, tout de même), et d’autre part, il y a déjà un intérêt local et francophone pour ce que j’ai à apporter à la problématique blogs-ados-internet.
  • Je vais bloguer le processus et le contenu du livre au fur et à mesure que je le produirai ici sur CTTS (je ne crois pas à la multiplication des blogs). (Catégorie Livre.)
  • Le livre sera mis à disposition/publié sous une licence Creative Commons.
  • Je ne sais pas trop comment je vais m’y prendre, c’est la première fois que je fais ça, et vous allez donc me voir patauger joyeusement.
  • Je n’ai pas encore de titre pour le livre. Lorsque j’ai fait le premier jet du plan (en anglais!), je l’ai appelé “The Blogging Divide” — je ne sais honnêtement plus si ça me plaît ou pas (il y a des wagons, avec des mots pareils). De toute façon, je ne pense pas qu’il faille un titre pour que je m’y mette. On verra bien ce que je trouverai.
  • Si je choisis de construire ce livre en public, c’est parce que je pense qu’il sera plus riche de vos remarques et de vos critiques que si je l’écris seule dans mon coin. Mon but est avant tout de faire un livre utile. N’hésitez donc pas à réagir à ce que je publierai.
  • J’ai encore besoin de clarifier un peu le sujet du livre, et ce sera l’objet d’un billet futur. Mais ça tournera autour des adolescents, de l’internet social, du fossé entre “adultes” relativement peu branchés et ados “digital natives”, et de ce qu’il y a à faire en matière d’information et de prévention — ce pour quoi j’aime utiliser le terme “éducation aux médias”. Le public cible se situera plutôt du côté des parents, enseignants, éducateurs que des ados ou des geeks.
  • Je publierai dans un autre billet (et un autre jour, il se fait tard, là) ma première ébauche de plan, une fois récrite en français.

Voilà pour ce soir. C’est donc parti!