Le Matin Dimanche parle de Second Life [fr]

[en] Article in local newspaper about Second Life. Some links and pointers.

Eh oui! Ce matin, j’ai failli oublier de suivre mon propre conseil à mon entourage: acheter Le Matin Dimanche. On y trouve un [article présentant brièvement Second Life](http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/0/les_suisses_de__second.html), accompagné de deux interviews: [Philippe Mottaz](http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/0/_je_me_suis_offert.html) (Via Digitalis) et [moi-même](http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/0/_j_ai_eu_un_vrai_choc.html).

Lectures sur le même sujet:

– [Second Life, c’est quoi?](http://climbtothestars.org/archives/2006/08/12/second-life-cest-quoi/)
– [Culture Shock in Second Life](http://climbtothestars.org/archives/2006/08/14/culture-shock-in-second-life/)
– [First Steps in Second Life](http://climbtothestars.org/archives/2006/08/12/first-steps-in-second-life/)
– [Photos de Second Life](http://flickr.com/photos/tags/secondlife) sur Flickr
– [Qui parle de Second Life](http://technorati.com/search/secondlife?language=fr) sur Technorati
– [Second Life](http://secondlife.com), le site (attention! Second Life n’est pas un site mais plutôt [un programme à télécharger](http://secondlife.com/community/downloads.php))
– [Blog francophone consacré à Second Life](http://secondworld.wordpress.com/)
– [Ma collection de liens](http://del.icio.us/steph/secondlife) au sujet de Second Life

Dommage quand même, pour un article parlant de quelque chose qui se passe en ligne, qu’il n’y ait pas un seul lien sur la page ni sur la version online! Du coup, j’ai encore plus de [pauvres visiteurs qui cherchent “second life” dans Google](http://climbtothestars.org/archives/2006/11/25/second-life-et-mes-stats/)…

Si c’est la problématique ados et internet qui vous interpelle, [quelques infos sur mon site pro](http://stephanie-booth.com/ecoles).

Ah oui — je sais pas vous, mais en tous cas moi je vous prédis une déferlante médiatique au sujet de Second Life, genre les blogs il y a deux ans…

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Chasse à la faute [en]

[fr] Typo stuff.

Commentaires sur 20minutes.ch? [en]

Quand mes mains tombent dessus, je feuillette [20minutes](http://20minutes.ch), comme c’était le cas ce matin. Je le préfère à son frère assez jumeau [Le Matin Bleu](http://lematinbleu.ch “Tiens, pas d’autre site que BleuBlog? Dingue.”), assez bêtement parce que les gaillards qui l’avaient présenté au [Cercle de la Presse](http://climbtothestars.org/archives/2006/02/28/cercle-de-la-presse-20minutes-bientot-en-suisse-romande/) m’ont fait bonne impression, et que Le Matin Bleu perd des points à cause des manchettes racoleuses de [son grand frère orange](http://lematin.ch). (N’essayez pas de faire l’arbre généalogique, ça va se casser la figure.)

Donc, bref, un peu surprise en allant sur le site de 20minutes (qui lui, au moins, existe), parce qu’il me semblait qu’au départ, on pouvait commenter chacun des articles. Quelqu’un se souvient? Ma mémoire me joue des tours? Si je me souviens juste, quelqu’un sait pourquoi ils ont arrêté, et quand?

En tous cas, commentaire sur l’article [Charles Poncet a incité les jeunes au vandalisme](http://www.20min.ch/ro/lausanne/story/10616103). Faute de frappe (d’orthographe?) vers la fin du premier paragraphe: [les propos] tenus part Charles Poncet. J’ai aussi aimé, à la page suivante, dans 20 secondes, la bagarre provoquée par un pneu.

Faites gaffe dans les parkings, les pneus cherchent la bagarre!

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Revue de presse [fr]

[en] Another press appearance. Boring you? I didn't even know about this until somebody told me.

[Raph](http://bonpourtonpoil.ch) m’apprend il n’y a pas une heure que je figure dans Le Matin Dimanche d’aujourd’hui. Surprise, je n’étais même pas au courant! Il s’agit d’un article intitulé [Les Romands s’y mettent!](http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/actu_suisse/les_romands_s_y_mettent.html). Il présente une sélection des blogs préférés du “Le Matin” (sic), parmi lesquels je figure, accompagnant une interview de [Laurent](http://ballpark.ch/blog/) au sujet de [Lift06](http://lift06.org/) (si vous y allez, faites signe, on se croisera là -bas!)

Donc, [ça continue](http://climbtothestars.org/archives/2006/01/16/etre-madame-blogs/ “Petite humeur vespérale de Mme Blogs (je veux dire la Mère Denis) au sujet des médias.”). Rien à  redire concernant l’article. J’approuve et je rigole, parce que je suis celle qui aurait dit: “[Les Romands sont largués!](http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/actu_suisse/blogs__les_romands.html “De la nuance, de la nuance, SVP.”) il n’y a pas deux mois de cela. Par contre, heureusement qu’une ou deux personnes avaient cliqué sur le lien vers mon site dans l’article en ligne, et que j’ai pu ainsi en trouver l’adresse via les referrers de mon site. Sinon, je crois bien que [je n’allais jamais le trouver](http://climbtothestars.org/archives/2006/01/01/quotidiens-romands/ “De l’état lamentable des archives en ligne de trois quotidiens romands.”)!

On notera en passant (mes ami(e)s féministes apprécieront) que je suis la seule femme de l’article (outre Madonna mentionnée par Laurent) et que mon qualificatif est “LA FEMME”…

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Archives en ligne de trois quotidiens romands: quel désastre [fr]

Etude du désastre que sont les archives en ligne sur les sites de 24 Heures, Le Temps, et Le Matin. Moteurs de recherche cassés, archives payantes, mauvaise indexation par Google en l’absence de liens externes… Il est temps que nos quotidiens se réveillent et découvrent comment utiliser le web de façon plus profitable, et compatible avec leur mission d’information!

[en] An overview of the sorry state of online archives for three local Swiss newspapers: Le Temps, 24 Heures, and Le Matin. Time to wake up and use the web correctly!

Une des caractéristiques merveilleuses du blog, c’est la façon dont sont organisées les archives. Un vieil article peut être assez facilement retrouvé si l’on se souvient à  peu près quand il a été écrit, dans quelle catégorie il avait été classé, ou encore de quoi il parlait (en utilisant le moteur de recherche du blog).

On s’attendrait à  ce que les sites de quotidiens comme [24 Heures](http://24heures.ch/), [Le Matin](http://lematin.ch/) ou encore [Le Temps](http://letemps.ch/) en prennent de la graine. Que nenni ! Alors que les vieux journaux servent principalement à  protéger la moquette lors du rempotage annuel de notre plante verte préférée (quand on ne les trouve pas autour de la caisse du chat ou roulés en boule au fond de vieilles baskets détrempées), les archives en ligne de nos quotidiens sont mises à  disposition du grand public chez [Swissdox](http://www.archipresse.ch/index.fr.html) pour la modeste somme de [SFr 3.80 par article pour une consultation occasionnelle](http://www.archipresse.ch/dok/agb.fr.html).

Un petit exemple : dans la base de données [Swissdox](http://www.archipresse.ch/index.fr.html), cherchez « Stephanie Booth » sans restriction de date. Voici donc une ribambelle d’articles offerts à  votre consultation, pour autant que vous soyez munis d’une carte de crédit. Et s’il y avait une autre solution ? Certains de ces articles sont encore en ligne, accessibles gratuitement à  qui sait les trouver. Partez de [ma page presse](/about/presse/) et explorez un petit peu. Les articles du Matin, par exemple, sont encore en ligne. Sympathique ! Celui du Temps également. Pour 24 Heures, par contre, il faudra repasser : à  peine quelques jours après la sortie d’un article, celui-ci est retiré du site Web.

La situation ne serait-elle donc pas si dramatique que ça ? Un petit coup de moteur de recherche, et hop ! l’article tant désiré pourrait se retrouver sur nos écrans ? Essayons. Recherchons [mon nom sur le site du Matin](http://google.com/search?q=site:lematin.ch+stephanie+booth) et [sur celui du Temps](http://google.com/search?q=site:letemps.ch+stephanie+booth). C’est pas trop mal ! On pourrait donc en conclure que notre ami Google est capable de nous extraire des deux sites mentionnés ci-dessus n’importe quel article qui aurait échappé à  notre marque-pages.

Minute, papillon ! Ne nous excitons pas ! Il ne faudrait pas oublier que les articles mentionnant ma modeste personne sont offerts en pâture aux moteurs de recherche dès la minute ou un blogueur (souvent moi, je dois l’avouer) fait un lien vers l’article. Les articles sur les blogs intéressent les blogueurs, c’est naturel, et ils bénéficient donc d’une visibilité artificielle dans les moteurs de recherche, pour des articles de quotidiens. Qu’en serait-il donc d’un article n’intéressant pas particulièrement les blogueurs, et qui n’aurait donc pas la chance d’avoir été indexé par Google ?

Regardons tout d’abord si les moteurs de recherche propres aux sites de ces quotidiens peuvent nous aider. Pour tester un moteur de recherche, rien de plus facile : on essaye tout d’abord avec des mots clés dont on sait qu’ils sont censés fournir un résultat (« Stephanie Booth », au hasard). Histoire d’être certaine de ne pas introduire des paramètres superflus avec mon navigateur [Firefox](http://www.mozilla-europe.org/fr/ “A télécharger et utiliser si ce n’est pas déjà  le cas.”) pour Mac, j’ai même été jusqu’à  utiliser Internet Explorer sous Windows XP pour cette expérience. Résultat des courses :

24 heures : moteur de recherche visiblement cassé ; en plus de nous gratifier d’un pop-up à  chaque requête, il s’avère incapable de nous retourner même un article pour le mot-clé « Lausanne ».
Le Matin : moteur de recherche également cassé (je pourrais également commenter longuement l’aspect visuel du site, mais ce n’est pas le sujet du jour) ; la recherche dans la base de données Swissdox, par contre, fonctionne.
Le Temps : le moteur de recherche fonctionne, mais lorsque l’on clique sur l’article, on nous annonce que l’accès à  celui-ci est payant ; oui, il s’agit bien [du même article](http://www.letemps.ch/dossiers/dossiersarticle.asp?ID=153596) que celui auquel nous venons d’accéder gratuitement, en passant par Google ou par ma page presse.

Moralité : si Google ne peut rien pour vous, et il ne vous reste qu’à  faire un saut à  la [BCU](http://www.unil.ch/bcu/page18404.html), chercher l’article sur microfilms, et commander des photocopies au tarif relativement modeste que vous pourrez ensuite scanner pour les envoyer par e-mail à  votre grand-mère ou votre petit ami vivant aux États-Unis.

Une chose me chicane concernant le site du Matin. Visiblement, tous les articles ayant été un jour en ligne le sont pas encore. S’ils ont été indexés par un moteur de recherche, on y accède facilement. Pourquoi diable rendre impossible leur accès via le site ? Qu’est-ce que l’éditeur y gagne ? On peut ne pas être d’accord avec la politique de 24 Heures, qui consiste purement et simplement à  ne pas garder en ligne des anciens articles, ou avec celle du Temps, qui part du principe que si l’on est trop bête pour utiliser Google, on n’a qu’à  payer pour voir les articles, mais il y a une logique derrière cette façon de faire. Les concepteurs du site comptaient-ils sur le moteur de recherche interne ? (Soit dit en passant, la présence de moteurs de recherche cassés sur des sites d’une importance régionale pareille en dit long quant au budget consacré à  ces sites, ou à  la compétence des personnes qui s’en occupent.)

Donc, Mesdames et Messieurs qui prenez des décisions concernant les sites Internet de nos quotidiens, je vous demande, en tant que blogueuse et sujet occasionnel de vos articles, de vous donner la peine de faire bien ce que vous faites déjà  à  moitié.

Laissez en ligne et libre d’accès les anciens articles. Souvenez-vous que s’il s’agissait de papier, ils n’auraient même pas la valeur de l’encre avec laquelle ils ont été imprimés. Demander SFr 3.80, plus encore que le prix du journal, pour pouvoir accéder à  un ancien article en ligne, c’est pour le moins excessif.

En 1998, [Jakob Nielsen s’inquiétait de la quantité de liens cassés](http://www.useit.com/alertbox/980614.html) sur le Web, et rappelait à  ses lecteurs cet article de Tim Berners-Lee, l’inventeur du Web : [Les URLs sympas ne changent pas](http://www.la-grange.net/w3c/Style/URI). Ôter du Web un article qu’on y a mis ou le rendre inaccessible, c’est faire un magistral bras d’honneur à  tous ceux qui se sont donné la peine d’en parler en ligne, que ce soit pour le faire lire, le commenter, voire le critiquer. Est-ce ainsi qu’un quotidien veut traiter ses lecteurs, et ceux qui cherchent à  attirer l’attention sur les articles qu’il publie ?

Ensuite, permettez aux visiteurs de votre site (qui sont souvent des lecteurs ayant payé la version papier de l’article) de s’y retrouver facilement dans vos archives. Une organisation chronologique, des catégories, un moteur de recherche qui fonctionne… Est-ce trop demander ? Des milliers de blogs, mis en place et gérés par des amateurs ne déboursant pas un centime, le font très bien, et depuis plusieurs années. Les journaux ne sont-ils pas censés être les professionnels de l’information ?

Presse traditionnelle, il est temps de te réveiller et d’utiliser le Web correctement.

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Article dans Le Matin d'aujourd'hui [fr]

[en] My first big hairy troll, following an article in Le Matin. Enjoy it if you understand French, but please refrain from feeding it.

The gist of the article is that, probably due to the excessive media attention teen blogs are getting around here, businesses, celebrities, and other politicians (as well as normal people) have trouble viewing blogs as a medium for communication and collaboration. They are stuck in the "personal journal" vision of blogging, which is IMHO a little limited.

On l’attendait pour vendredi, puis samedi, et c’est aujourd’hui qu’il sort: [Blogs: les Romands largués!](http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/actu_suisse/blogs__les_romands.html) (on admire les nuances habituelles de la vitamine Orange dans le titrage — à  leur décharge, la première page dit “à  la traîne”, ce qui est à  mon avis bien mieux).

Je remercierais d’abord mes lecteurs (qui, je l’espère, me connaissent un peu) de ne pas nourrir [le gros troll poilu](/writing/blogprovoc/ “Procédé vieux comme le monde.”) qui est allé s’installer dans les commentaires de la page [presse](/about/presse/) de ce site. (On peut ne pas être d’accord avec ce que je dis, mais ce serait la moindre des choses d’argumenter un tantinet, merci beaucoup.)

Bien sûr, c’est Le Matin, ça peut manquer un peu de nuances. Comme toujours, on parle 30-45 minutes avec un journaliste (fort sympathique) et nos paroles se trouvent résumées en quelques citations retravaillées. Il faut connaître les limites inhérentes au média en question, et les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes.

En gros, mon point de vue est le suivant: à  force que la presse nous rabâche les oreilles avec les blogs d’ados, la Romandie ne voit le blog que comme un journal personnel sans application “sérieuse”. Je pense que la place grandissante des blogs (dans le monde Anglo-Saxon, en France…) prouve amplement que c’est une vision étriquée du blog, et que celui-ci a un rôle à  jouer dans notre monde. (Je vous épargne l’argumentaire par paresse, si cela s’avère nécessaire, je m’y collerai peut-être une fois.)

Disclaimer (comme on dit):

1. Je sais que j’ai une petite tendance à  penser que “le blog va sauver le monde” — donc, je suis un brin idéaliste.
2. Je ne suis pas (de loin pas) une spécialiste du “blog-dans-le-business”.
3. Comme ceux qui étaient à  la table ronde de la SISR ont pu le voir, ma tête passe encore les portes (si vous ne savez pas de quoi je parle, ne vous inquiétez pas).

Complément d’information (11:20)

Si l’article peut en effet donner cette impression, je ne pense nullement qu’il n’existe pas (assez) de blogs “adultes” en Suisse Romande. Je sais qu’il y a des tas de personnes qui font des choses intéressantes, parfois dans leur coin, parfois en petits groupes. Je connais plusieurs personnes qui font “bouger” les blogs par ici, ce n’est pas parce que la presse s’adresse souvent à  moi (pour une question de dynamique “cercle vicieux” ou “cercle vertueux”, selon le point de vue) que je suis la seule personne à  avoir quelque chose à  dire sur les blogs ou que je me prends pour “la référence” en la matière en Romandie.

Ce que je pense, par contre, c’est que ces blogs “sérieux” manquent de visibilité, et par conséquent, je crois que le public en général a une méconnaissance de ce que peuvent apporter les blogs sur un plan autre que celui du “personnel-relationnel” du “blog privé”.

Pour remettre l’article en contexte, la demande initiale du journaliste Jean-François Krähenbühl concernait les blogs de célébrités romandes. [J’ai été bien empruntée, comme l’a très justement deviné Jérôme](http://www.ifeedyou.com/blog/blogs-de-stars-romandes/1359/), et la conversation a dévié sur diverses choses, entre autres mon hypothèse pour l’absence de “blogs de stars” dans notre région — hypothèse que vous retrouvez dans l’article.

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Interview (bis) [fr]

Encore une apparition dans la presse! J’en profite pour partager avec vous quelques réflexions au sujet du fonctionnement de la presse et de la nature de l’interview.

[en] Believe it or not, I'm in the papers again! Here are also some thoughts on the influence the internet (e-mail and blogs) has on the way journalists work, and on the "interview" format often used by the press.

Si vous n’avez pas encore acheté Le Matin Dimanche, il est encore temps. On y trouve une interview (oui je sais, les journalistes, ça devient un peu une habitude) de ma petite personne sur les blogs et les ados (ça devient aussi une habitude…). Mention spéciale au photographe qui souffrait assez violemment du rhume des foins.

Cette interview accompagne un article sur la problématique des sites web racistes, parmi lesquels on trouve également des blogs d’adolescents. On déplorera bien entendu qu’une fois encore, la presse s’intéresse au côté “sombre” ou “alarmant” des blogs. Je tiens tout de même à  mettre un bémol à  cette réaction, pour une fois.

En effet, il est normal que la presse parle de “ce qui ne va pas”. C’est ainsi qu’elle fonctionne, ce n’est pas propre à  la question des blogs. J’irai même plus loin, ce n’est pas propre à  la presse: on m’avait reproché de ne mettre en avant dans mes aventures indiennes que les aspects négatifs de mon expérience. En discutant avec une amie, j’avais compris que si mauvais moments font les meilleurs souvenirs, ceux que l’on raconte, c’est parce que les mésaventures se prêtent mieux à  être racontées, tout simplement. Si l’on ramène ceci à  la presse, ce qui est positif dans la vie et dans le monde, c’est le plus souvent ce qui est sans histoires — comment donc le raconter?

Donc, oui, encore un article “négatif” sur les blogs, mais c’est normal (bien qu’un peu regrettable) que la majorité des mentions du blog dans la presse concerne les domaines où il pose problème.

Pour en venir à  l’interview proprement dite, je remercie grandement le journaliste Ivan Radja de m’avoir donné l’occasion de la relire avant publication. Comme il me le disait au téléphone, internet à  rendu le travail des journalistes de plus en plus pénible, puisque tout un chacun veut maintenant pouvoir relire les articles où il est question de lui (moi la première!) et pinailler sur l’utilisation de tel ou tel terme. C’est vrai, c’est pas marrant. Mais d’un autre côté, cela oblige à  faire son travail proprement.

Comme je le dis de temps un temps, un effet qu’a la généralistation des blogs (et la démocratisation de l’expression qui va avec), c’est de pousser les différentes institutions maniant la parole publique à  plus de transparence — et la presse en fait partie. On ne peut pas écrire n’importe quoi sans que les gens impliqués aient l’occasion de réagir, et avec moins de limites que celles imposées par le traditionnel courrier des lecteurs.

Donc, oui, je conviens que “l’opération relecture” que permet facilement internet rajoute une étape au travail du journaliste, et que les “clients difficiles” doivent rendre la rédaction d’un article pénible. En même temps, c’est aussi une garantie pour la personne interviewée qu’elle se retrouvera dans les paroles qu’on lui attribue, et dans l’ensemble, il me semble que cela pousse à  une plus grande qualité d’article.

Comme j’ai tenté de l’expliquer à  mes élèves lors de notre travail en classe sur l’interview, celle-ci est très souvent la reconstruction d’une conversation. Sa forme donne l’impression d’un dialogue en questions-réponses, quand le plus souvent, il s’agit de la mise en scène d’une conversation plus libre. Il faut donc garder à  l’esprit, lorsque l’on lit une interview, qu’il ne s’agit pas d’une reproduction fidèle des paroles de la personne interviewée, mais d’un format pratique pour présenter un certain nombre d’informations. Certaines interviews par e-mail font exception — celle que j’ai accordée à  Tarik Essaadi, par exemple, reproduit fidèlement tout ce que je lui ai écrit. Cette “construction” de l’interview n’est pas un problème lorsqu’on en est conscient (elle est propre au genre), mais elle peut l’être si les lecteurs prennent au mot chaque parole reproduite dans l’interview.

Pour en venir, donc, à  l’interview qui nous intéresse maintenant: dans le fond, le journaliste a bien su reproduire ma position. Dans la forme, il y a bien entendu quelques imprécisions, ce qui est inévitable dans ce genre d’exercice. (Il faut garder à  l’esprit que nous avons parlé près de 30 minutes, et que la place consacrée à  l’interview sur la page est limitée! On n’échappe pas à  certains raccourcis.) En particulier pour quelqu’un comme moi qui aime expliquer sa position en long, en large, et en travers, qui craint un peu pathologiquement d’être mal interprétée ou que ses paroles soient plus radicales que les nuances de sa pensée, il y aurait des pages de commentaire à  écrire pour chaque ligne de n’importe quelle interview (bon, j’exagère un peu, quand même…) Je vais m’abstenir, parce que je pense que mes commentaires concerneraient des aspects de surface, et qu’ils n’ajouteraient pas grand-chose à  ce qui a été dit. Je demanderais simplement à  mes lecteurs d’avoir à  l’esprit ce que j’ai précisé plus haut, si ce que je dis dans l’interview les heurte!

Le mot de la fin, si tout ce que vous avez déjà  lu ne vous décourage pas, sera publicitaire (maintenant que tout le monde sait qu’il n’y a que l’argent qui m’intéresse, je peux me lâcher): je donne des conférences sur les weblogs, que ce soit pour des ados (intervention ou prévention dans des classes ou associations), des enseignants, des responsables, ou encore des parents. N’hésitez pas à  me contacter à  ce sujet!

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