Tentatives de Periscope [fr]

[en] First thoughts on trying to use Periscope to show you things around Kolkata.

C’est le reportage de Nicolae Schiau sur le voyage des réfugiés à travers l’Europe qui a remis Periscope sur mon radar. Dans une vidéo qui n’est malheureusement plus en ligne (Periscope fait dans l’éphémère, les vidéos tournées disparaissent après 24h), le reporter nous faisait visiter l’abri de protection civile (enfin, ça ressemblait à ça) où il se trouvait avec une foule de réfugiés désirant rejoindre l’Allemagne.

Mes souvenirs m’ont ramenée à Seesmic, peut-être trop précoce — on n’avait pas tous un smartphone à cette époque. La vidéo-séquence, sans montage, à la qualité douteuse, mais qui montre ou dit quelque chose directement. Prête-moi tes yeux que je voie.

Je me suis dit que mon séjour en Inde serait une excellente occasion de jouer un peu avec Periscope: montrer le quotidien, la rue, les gens.

Pas si simple en pratique. Il fait tout de même encore chaud la journée, et la lumière baisse vers 16h. Les magasins ouvrent à 17 pour le soir. Le matin, je dors souvent — ou alors, si je suis debout tôt, c’est souvent que la nuit a été mauvaise. Mais c’est vrai que ce serait le meilleur moment pour sortir.

Après, il faut idéalement avoir des choses à dire quand on montre. Du coup, on oublie la vidéo faite subrepticement pendant les courses ou une sortie quelconque. Il faudrait sortir exprès. Pas évident — comme j’aime à le dire, l’Inde me pousse vers le minimum d’effort, on se fatigue assez sans le chercher. Mais demain, par exemple, je vais à pied à mon cours de Hindi — ce serait peut-être l’occasion, si je pars un peu plus tôt. On verra.

L’autre truc “pas si simple” c’est si on veut sauvegarder ces vidéos pour visionnage futur. Periscope nous propose très sympathiquement d’enregistrer nos vidéos sur notre smartphone, mais malheur de misère, il les sauvegarde toutes en format vertical, même si on a filmé à l’horizontale (une option maintenant officiellement possible pour Periscope). Et retourner une vidéo, ce n’est pas comme retourner une photo.

Quicktime permet de faire ça assez facilement: ouvrir la vidéo, la faire tourner de 90°, enregistrer une copie. Seul hic: la date de la vidéo originale est perdue. J’ai donc ensuite dû m’amuser dans Lightroom à changer manuellement la date de chacune des 20+ vidéos que j’ai à ce jour dans ma collection (ça m’a été utile de pouvoir utiliser Photos d’Apple pour visualiser les dates, plus pratique que de naviguer sans cesse entre les dossiers dans Lightroom). Maintenant, je suis en train de mettre tout ça sur YouTube.

Il y a quelques vidéos sympas de ma visite du “village” (banlieue, plutôt) de Purnima, Sonarpur, avec les filles Palawi et Kusum. Vous pouvez même m’y entendre tenter de parler un peu de Hindi très rouillé (je n’ai trouvé quelqu’un pour faire des cours de conversation que ce week-end dernier).

Note: à l’heure où je publie, les vidéos sont encore péniblement en train d’uploader… Suivant quand vous lisez cet article, certains risquent de ne pas être en ligne ou de ne pas être dans la playlist. Il y a 23 vidéos en tout.

Hors du temps [fr]

[en] India, out of time. Not doing much. Some thoughts on where I'm going professionally.

C’est ce qui se passe quand je suis en Inde. Le temps au sens où je le vis en Suisse n’existe plus. C’était le but, d’ailleurs, pour ce voyage — des vacances, de vraies vacances, les premières depuis longtemps, saisissant l’occasion de la fin d’un gros mandat (près de deux ans), décrocher, me déconnecter, avant de voir à quoi va ressembler mon avenir professionnel.

Ça fait dix ans, tout de même. Dix ans que je suis indépendante. J’ai commencé à faire mon trou en tant que “pionnière” d’un domaine qui émergeait tout juste. Aujourd’hui, en 2015, l’industrie des médias sociaux a trouvé une certaine maturité — et moi, là-dedans, je me dis qu’il est peut-être temps de faire le point. Ça semble un peu dramatique, dit comme ça, mais ça ne l’est pas: quand on est indépendant, à plus forte raison dans un domaine qui bouge, on le fait “tout le temps”, le point. Souvent, en tous cas.

Il y a des moments comme maintenant où “tout est possible”. C’est un peu grisant, cette liberté de l’indépendant. Effrayant, aussi. Y a-t-il encore un marché pour mes compétences? Serai-je capable de me positionner comme il faut, pour faire des choses qui me correspondent, et dont les gens ont besoin? L’année à venir sera-t-elle en continuité avec les dernières (blogs, médias sociaux, consulting, formation…) ou bien en rupture totale? Si je m’autorise à tout remettre en question, quelles portes pourraient s’ouvrir?

Alors, vu que je peux me le permettre, je me suis dit qu’un mois en Inde loin de tout, ça me ferait du bien. Il faut des pauses pour être créatif. Il faut l’ennui, aussi, et l’Inde est un endroit merveilleux pour ça.

Steph, Palawi and Kusum

Oui oui, l’ennui. Alors bon, je parle de “mon” Inde, qui n’est peut-être pas la vôtre. L’Inde “vacances chez des amis”, où on intègre gentiment la vie familiale, où acheter des légumes pour deux jours est toute une expédition, et changer les litières des chats nécessite d’abord de se procurer des vieux journaux et de les guillotiner en lanières. Où votre corps vous rappelle douloureusement que vous êtes à la merci d’une mauvaise nuit de sommeil (les pétards incessants de Diwali sous nos fenêtres, jusqu’à bien tard dans la nuit, pendant plus d’une semaine — ou le chat qui commence à émerger de sa narcose de castration à 1h du mat, bonjour la nuit blanche) ou d’un repas qui passe mal. Où le monde se ligue contre vos projets et intentions, vous poussant à l’improvisation, et à une flexibilité qui frise la passivité. On se laisse porter. Moi, en tous cas.

Alors je lis. Je traine (un peu) sur Facebook. J’accompagne Aleika dans ses activités quotidiennes. Je joue avec les chats. Je cause en mauvais hindi avec les filles de Purnima (notre domestique), qui ont campé dans notre salon pendant 4-5 jours la semaine dernière. J’attends. J’attends pour manger. J’attends pour prendre mon bain. Je passe des jours à tenter de régler mes problèmes de photos. Le gâteau? On fera ça demain. Je fais la sieste, pour compenser les mauvaises nuits ou attendre que mon système digestif cesse de m’importuner.

Ce n’est pas que ça, bien sûr. Mais comparé au rythme de vie frénétique que je mène en Suisse (même si je sais m’arrêter et me reposer), ici, je ne fais rien.

Hello From Kolkata [en]

[fr] En Inde. Des trucs (très) en vrac. Un podcast en français dans les liens.

I’m in India. For a month.

I did it again: didn’t blog immediately about something I wanted to blog about (the rather frightful things I learned about the anti-GMO movement, if you want to know) because of the havoc it wreaked on my facebook wall when I started sharing what I was reading. And as I didn’t blog about that, I didn’t blog about the next thing. And the next.

Steph and Coco

And before I know it I’m leaving for India in two weeks, have students to teach and blogs to grade, and don’t know where to start to write a new blog post.

The weather in Kolkata is OK. The trip to come was exhausting: 20 hours for the flights, add on a bit before and after. I didn’t sleep on the Paris-Mumbai leg because it was “too early”, and spent my four hours of layover in Mumbai domestic airport in a right zombie state. Needless to say there is nowhere there to lie down or curl up, aside from the floor. I particularly appreciated having to go to the domestic airport for my Mumbai-Kolkata flight only to be ferried back to the international airport while boarding, because “Jet Airways flights all leave from the international airport”. But I laughed.

It was a pleasant trip overall. Nearly no queue at immigration. Pleasant interactions with people. And oh my, has Mumbai airport come a long way since my first arrival here over 16 years ago. It was… organized. I followed the signs, followed instructions, just went along with the flow. I’ve grown up too, I guess.

I slept over 12 hours last night. I can’t remember when I did that last. I walked less than 500 steps today, bed to couch and back. I’ve (re)connected with the family pets: Coco the African Grey Parrot, (ex-)Maus the chihuahua-papillon-jack-russel-staffie mix (I can never remember his new Indian name), and the remaining cat, which I’ve decided to call “Minette”, who “gave birth” to two empty amniotic sacs yesterday and is frantically meowing all over the place. Looking for non-existent kittens, or missing her brother, who escaped about a week ago? Hopefully she will calm down soon.

Maus and Minette

I plan to play about with Periscope while I’m here. Everyday life in India seems like a great opportunity to try out live interactive video. Do follow me if you don’t want to miss the fun.

Oh, and don’t panic about the whole “meat causes cancer” thing.

Some random things, listened to recently, and brought to the surface by conversations:

  • Making Sex Offenders Pay — And Pay And Pay And Pay (Freakonomics Radio)
  • Saïd, 10 ans après (Sur Les Docks) — an ex-con, 10 years after, and how hard reinsertion is, when you’re faced with the choice between sleeping outside, unable to get a job, and committing another offense so that you can go back to prison; extremely moving story
  • You Eat What You Are, Part I and Part II (Freakonomics Radio again)
  • When The Boats Arrive (Planet Money) — what happens to the economy when immigrants arrive? it grows, simply;  migrant workers need jobs, of course, but they also very quickly start spending, growing the economy and creating the need for more jobs; the number of available jobs at a given place is not a rigid fixed number

Yep, random, I warned you.

I can now do the Rubik’s cube and have installed Catan on my iDevices, if ever you want to play.

I’ve activated iCloud Photo Library even though I use Lightroom for my “serious” photos. Like the author of the article I just linked to, my iPhone almost never is connected to my Mac anymore. And the photos I need to illustrate blog posts are often photos I’ve just taken with my phone. I end up uploading them to Flickr through the app.

It seems the “photos ecosystem” is slowly getting there, but not quite yet. I’ve just spent a while hunting through my post archives, and I can’t believe I never wrote anything about using Google auto-backup for my photos. At some point I decided to go “all in”, subscribed to 1TB of Google storage, and uploaded my 10+ years of photos there. I loved how it intelligently organized my photos. Well, you know, all the stuff that Google Photos does.

Why am I using the past tense? Because of this: seems automatic upload of a whole bunch of RAW formats has quietly stopped. This is bad. Basically, this paid service is not doing what I chose it for anymore. I hope against reason this will be fixed, but I’m afraid I might be disappointed.

One thing I was not wild about with Google Photos was the inability to spot and process duplicates. And duplication of photos when sharing.

Flickr now has automatic upload and organising. Do I want to try that? Although I dump a lot of stuff in Flickr, I’ve been slack about processing and uploading photos lately. I’m hesitant. Do I want to drown my current albums and photostream in everything I snap? Almost tempted.

I think that’s enough random for now. It’s 10.30 pm and I’m starving, off to the kitchen.