Incident diplomatique [fr]

On m’a demandé récemment de retirer un nom de quelques billets, ce que j’ai bien entendu fait. Prétexte à  une petite réflexion sur la façon de contrôler son image sur internet.

[en] I was asked to remove a name from some of my posts. First of all, this led me to realize that even though I name names pretty happily when the people in question are "online people" and happy about the exposure, I wouldn't dream of mentioning my friends' or collegues' names in my blog.

In this case, the person was a journalist, and I unwittingly treated her as an "online person" (because her name appears in print, and online, and it's a "normal thing" that it does), when in fact, her sensitivity about online presence is more that of an "offline person".

A pretty clumsy side-effect of my mentioning her was that my site came up first in Google results for her name -- which was clearly not my intention, but which was embarrassing to her. You should read Anil Dash's Privacy Through Identity Control if you're interested in the topic.

Il y a quelque temps, mon blog a vécu son premier véritable incident diplomatique. Oh, rien de bien grave (et tout est rentré dans l’ordre sans que cela ne coûte trop à  quiconque), mais tout ça m’a donné à  réfléchir.

J’ai l’habitude de fréquenter des gens “en ligne” qui (avouons-le) sont généralement très contents de voir apparaître leur nom sur le toile, ou pousser des liens vers leur site. Du coup, quand je peux nommer quelqu’un, je nomme la personne. Et je lie. J’aime bien citer mes sources et les personnes impliquées, voyez-vous.

Par contre, j’ai bien conscience que mes fréquentations “hors ligne” ne verraient pas forcément d’un très bon oeil que je mentionne leur nom dans mon blog. Il ne me viendrait d’ailleurs pas à  l’idée de donner le nom complet d’une de mes amies, ou de mes collègues.

En somme, il y a les gens qui ont déjà  une présence en ligne, dont je vais volontiers citer le nom lorsqu’il est question d’eux dans ce blog, et les personnes hors ligne, que je traite avec plus de discrétion.

L’incident diplomatique en question? Une personne à  qui j’ai eu affaire lors de mes divers interviews m’a demandé de bien vouloir retirer son nom des billets où je la mentionnais. En effet, mon site apparaissait en premier dans Google lorsque l’on faisait une recherche sur son nom, et ce n’était pas forcément l’image qu’elle désirait donner d’elle. (Je précise que mon billet ne contenait rien de négatif, bien au contraire; ce n’est pas difficile pour qui le désire de retrouver de qui il s’agit, mais je vous prierais de bien vouloir respecter le désir de discrétion de cette personne.)

Il est vrai que vu la visibilité dont jouit ce site, il n’est pas difficile de le faire sortir parmi les premiers resultats pour un terme que je mentionne. Alors quand je mentionne le nom de quelqu’un, c’est un peu comme si je débarquais avec mon gros rouleau compresseur qui oblitère toute autre présence en ligne sur son passage.

Je me suis sentie un peu bête. J’avais voulu lui faire plaisir (voire éventuellement ensuite lui rendre service, en mettant un lien vers sa page ‘carte de visite en ligne’), et en fait, j’ai obtenu l’effet contraire. Quand j’y repense à  froid, je me rends compte que j’ai traité cette personne comme un personne “en ligne”, parce qu’elle appartenait au milieu du journalisme. En fait, j’aurais dû la traiter comme un personne “hors ligne” et rester discrète sur son identité. C’est vrai que ça ne va pas de soit, son nom apparaissant bien sûr dans les articles de presse qui se retrouvent en ligne.

Cette histoire, à  mon avis, met bien en avant l’importance pour un professionnel (et finalement, toute personne) d’avoir un site à  son nom, dans lequel il met en avant les aspects de sa personne et de son travail qu’il désire. Il sera alors assez naturel que l’on fasse des liens vers ce site-là  lorsque l’on parle de la personne, ce qui garantit qu’il sortira en bonne place dans les moteurs de recherche lorsque l’on cherchera son nom. Ainsi, chacun peut contrôler (toujours dans une certaine mesure) la couleur de sa présence en ligne. Le blog est bien entendu un format idéal et pratique pour ce genre de chose, surtout si l’on désire donner à  sa clientèle des “nouvelles du front”. Un simple site composé de quelques pages statiques peut cependant aussi suffire.

A lire à  ce sujet, un article de Anil Dash datant de 2002 (déjà  plus de trois ans!): Privacy Through Identity Control.

Article dans Migros Magazine [fr]

J’ai été interviewée pour un article dans Migros Magazine. Cet article est maintenant en ligne. Quelques mots de bienvenue à  ceux qui arriveraient sur ce weblog via Migros Magazine, et un commentaire ou deux sur Climb to the Stars et les weblogs en général.

[en] I was interviewed for an article in a widely distributed swiss weekly newspaper. A few words of welcome to all the extra visitors it is bringing here these days.

Avec quelques jours de retard (la faute à  une petite expédition parisienne), je tiens à  souhaiter la bienvenue à  tous les lecteurs de Migros Magazine qui me font l’honneur d’une petite visite. Eh oui, vous êtes assez nombreux pour ne pas passer inaperçus dans mes statistiques de visites!

Une heure et demie d’interview en face-à -face au Manora avec un sympathique journaliste, puis trois heures de séance photo avec une non moins sympathique photographe, et voici le résultat: Née pour bloguer.

Je suis très très contente de cet article. Le journaliste a fort bien su restituer l’esprit de mes paroles. Je commence (mine de rien) à  avoir une certaine habitude des journalistes et des articles, et je dois vous dire que ce n’est pas toujours le cas. De plus, il a même réussi à  accéder à  ma demande (un peu pinailleuse, je l’admets fort volontiers, mais bon, on ne se refait pas!) de veiller à  ce que mon prénom ne soit pas affublé d’un accent qu’il ne possède pas (on est née britannique ou on ne l’est pas).

Donc, chers visiteurs qui découvrez peut-être les blogs, voici un peu le menu: pour creuser chronologiquement dans mes écrits, amusez-vous avec les liens indiquant mois et année que vous trouverez dans la colonne de droite. Plus intéressant peut-être, utilisez également le classement par catégories (je dois encore y mettre un peu d’ordre, un blog comme le mien étant un chantier perpétuel, mais il y a déjà  de quoi vous divertir pendant un bon moment). Pour les plus aventureux d’entre vous, tapez un mot-clé dans le champ ‘Search’, frappez une fois (mais avec légèreté) la touche Entrée de votre clavier, et retenez votre souffle en attendant de voir ce que vous offre le Grand Oracle.

Un accessoire courant des blogs que vous ne trouverez pas ici, c’est le fameux blogroll, la liste de liens vers d’autre weblogs que le blogueur lit ou apprécie. J’en avais une, mais elle a passé à  la trappe lorsque j’ai refait le site: trop compliquée à  maintenir, elle ne rendait jamais compte de mes lectures et menaçait de devenir bien trop longue si j’y incluais toutes mes fréquentations blogosphériques.

Si l’envie de découvrir d’autres weblogs vous prenait toutefois, je vous aiguillerais sans hésiter chez Laurent Gloaguen, qui, outre un blog tout à  fait recommandable, possède une jolie liste de liens vers d’autres weblogs également recommandables. De là , commencez vos périgrinations, mais n’oubliez pas de quitter l’écran lorsque viendra le temps de souper!

Vous désirez vous lancer? Je ne peux que vous encourager à  tenter l’aventure. Si ça vous plaît, tant mieux (n’oubliez pas de faire enregistrer votre blog chez BlogTree et de m’indiquer comme blog parent si c’est le cas!) et sinon, vous aurez au moins essayé…

Comment on fait? J’allais oublier! Plusieurs solutions s’offrent à  vous, et à  moins que vous soyez déjà  un peu technicien dans l’âme, je vous propose de vous diriger illico du côté des solutions hébergées (gratuites ou non, cela dépendra de votre budget): Blogsome, TypePad, Mon-blog.org, ViaBlogaet bien d’autres encore.

Enfin, si vous désirez de la lecture “papier” sur le phénomène et son histoire, je vous recommande de vous procurer Blog Story. J’ai commencé à  le lire et il me fait très bonne impression. (Voir aussi les critiques écrites sur ce livre.)

Voilà , je vous laisse pour le moment. Comme toujours quand je reviens d’une rencontre de weblogueurs, j’ai des tas de choses à  écrire, mais ça va venir petit à  petit ces prochains jours (et pas seulement en français).

Encore merci de votre visite!

Weblog de Bernard Rappaz [fr]

Très bon billet de Bernard Rappaz de la Télévision Suisse Romande sur son (tout frais) weblog: le journaliste face au blog.

[en] Bernard Rappaz is a journalist at the Télévision Suisse Romande (Swiss French-speaking TV). His weblog opens on a very nice post about journalists and weblogging.

Mieux vaut tard que jamais, je viens de prendre la peine de lire l’excellente entrée en matière de Bernard Rappaz sur son weblog. J’aime quand “ça sent l’intelligence”!

En voilà  donc un qui vient de trouver sa place dans mon aggrégateur. Monsieur Rappaz, vous pouvez vous considérer comme lu 🙂