Hors du temps [fr]

[en] India, out of time. Not doing much. Some thoughts on where I'm going professionally.

C’est ce qui se passe quand je suis en Inde. Le temps au sens où je le vis en Suisse n’existe plus. C’était le but, d’ailleurs, pour ce voyage — des vacances, de vraies vacances, les premières depuis longtemps, saisissant l’occasion de la fin d’un gros mandat (près de deux ans), décrocher, me déconnecter, avant de voir à quoi va ressembler mon avenir professionnel.

Ça fait dix ans, tout de même. Dix ans que je suis indépendante. J’ai commencé à faire mon trou en tant que “pionnière” d’un domaine qui émergeait tout juste. Aujourd’hui, en 2015, l’industrie des médias sociaux a trouvé une certaine maturité — et moi, là-dedans, je me dis qu’il est peut-être temps de faire le point. Ça semble un peu dramatique, dit comme ça, mais ça ne l’est pas: quand on est indépendant, à plus forte raison dans un domaine qui bouge, on le fait “tout le temps”, le point. Souvent, en tous cas.

Il y a des moments comme maintenant où “tout est possible”. C’est un peu grisant, cette liberté de l’indépendant. Effrayant, aussi. Y a-t-il encore un marché pour mes compétences? Serai-je capable de me positionner comme il faut, pour faire des choses qui me correspondent, et dont les gens ont besoin? L’année à venir sera-t-elle en continuité avec les dernières (blogs, médias sociaux, consulting, formation…) ou bien en rupture totale? Si je m’autorise à tout remettre en question, quelles portes pourraient s’ouvrir?

Alors, vu que je peux me le permettre, je me suis dit qu’un mois en Inde loin de tout, ça me ferait du bien. Il faut des pauses pour être créatif. Il faut l’ennui, aussi, et l’Inde est un endroit merveilleux pour ça.

Steph, Palawi and Kusum

Oui oui, l’ennui. Alors bon, je parle de “mon” Inde, qui n’est peut-être pas la vôtre. L’Inde “vacances chez des amis”, où on intègre gentiment la vie familiale, où acheter des légumes pour deux jours est toute une expédition, et changer les litières des chats nécessite d’abord de se procurer des vieux journaux et de les guillotiner en lanières. Où votre corps vous rappelle douloureusement que vous êtes à la merci d’une mauvaise nuit de sommeil (les pétards incessants de Diwali sous nos fenêtres, jusqu’à bien tard dans la nuit, pendant plus d’une semaine — ou le chat qui commence à émerger de sa narcose de castration à 1h du mat, bonjour la nuit blanche) ou d’un repas qui passe mal. Où le monde se ligue contre vos projets et intentions, vous poussant à l’improvisation, et à une flexibilité qui frise la passivité. On se laisse porter. Moi, en tous cas.

Alors je lis. Je traine (un peu) sur Facebook. J’accompagne Aleika dans ses activités quotidiennes. Je joue avec les chats. Je cause en mauvais hindi avec les filles de Purnima (notre domestique), qui ont campé dans notre salon pendant 4-5 jours la semaine dernière. J’attends. J’attends pour manger. J’attends pour prendre mon bain. Je passe des jours à tenter de régler mes problèmes de photos. Le gâteau? On fera ça demain. Je fais la sieste, pour compenser les mauvaises nuits ou attendre que mon système digestif cesse de m’importuner.

Ce n’est pas que ça, bien sûr. Mais comparé au rythme de vie frénétique que je mène en Suisse (même si je sais m’arrêter et me reposer), ici, je ne fais rien.

Je ne facture pas à l'heure [fr]

[en] My decision is now clear: I don't bill by the hour. Some of the stuff I do has time limits (e.g. if you want to see me to kick off a consulting relationship, or explore possibilities of work together, well, it's going to cost you this much and we should plan to spend half a day together for it) -- but what I clearly don't do (anymore) is clock my time. There's a ton of reasons for this which the French blog post explains, and if you want some insight on my thinking about this, I recommend you read my notes from Martin Roell's 2007 workshop on consulting, and listen to the Going Solo panel about rates and invoicing.

Cela fait des mois (voire plus) que je tergiverse sur la question: est-ce que j’accepte ou non de facturer mes prestations à l’heure? Je l’ai fait (rarement) par le passé, mais je n’ai jamais aimé ça.

La réponse est donc maintenant ferme: je ne facture pas à l’heure.

Je vais m’expliquer, parce que ce n’est pas simple. J’ai en effet beau expliquer comment je fonctionne à mes clients, je me retrouve encore et toujours dans la situation où l’on me demande de “faire quelque chose” et de “facturer mes heures”. Je ne suis pas de la main-d’oeuvre.

Et aussi, le fait que je ne “facture pas mes heures” ne signifie pas qu’aucune de mes prestations n’est délimitée par le temps (la formation ou le consulting sont des bons exemples). Mais même dans ces cas, ce n’est pas pour mon temps que mon client me paie, mais pour mon expertise.

Voilà le terme clé: mon expertise. C’est pour cela qu’on me paie: pour avoir accès à un ensemble de savoirs, de compétences, et d’expérience hautement spécialisés dans le domaine des nouveaux médias. Cet accès se fait la plupart du temps par le biais de conférences, formations, relations de consulting, productions (e.g. écrites) ou autres réalisations (e.g. mise en place et gestion d’un système d’accréditation blogueurs pour une conférence, ou d’un site internet).

Alors bien sûr, le temps que je vais consacrer à un mandat entre en ligne de compte pour déterminer son prix. Mais le temps n’est de loin pas la seule variable! La valeur apportée au client en est une autre, bien plus importante à mon sens. L’importance et la spécialisation de l’expertise à laquelle il fait appel, également. Le pouvoir d’achat du client (oui, c’est un peu le souk: je ne facture pas la même chose à Oracle, à la PME du coin, à un indépendant ou une association).

Je sais que c’est une façon de procéder qui est très difficile à comprendre pour la plupart des gens. Notre société entière est construite sur le salaire horaire, cette idée que le temps du travailleur a un prix, variable selon ses compétences, et qu’en louant ses services, c’est son temps qu’on met à disposition.

J’aime beaucoup l’anecdote suivante pour illustrer que temps consacré n’est pas égal à valeur apportée. A la demande d’Henry Ford, Charles Steinmertz vient examiner un générateur qui fonctionne mal. Il l’examine, l’écoute, fait plein de calculs, demande une échelle sur laquelle il grimpe pour faire une marque à la craie à un endroit précis du générateur. Il suggère ensuite une opération relativement simple qui résout entièrement le problème. Steinmertz envoie ensuite une facture de $10’000 à Ford, qui demande le détail:

  • faire une marque à la craie sur le générateur: $1
  • savoir où faire la marque à la craie: $9’999

Le plus précieux que l’on a à offrir, souvent, est ce qui ne se voit pas. Si je suis capable de faire une installation WordPress sur mon serveur en cinq minutes, c’est parce que je l’ai fait auparavant une centaine de fois, et que j’ai des milliers et des milliers d’heures de pratique à l’ordinateur qui me donnent l’aisance pour le faire. Vous paraîtrait-il normal que je facture 5 minutes de mon temps pour une telle prestation, quand j’économise peut-être ainsi à mon client une journée entière de travail?

Si j’étais employée dans une entreprise, et que mon travail consistait à faire des installations WordPress à longueur de journée, le bénéfice de mon expertise irait principalement à mon employeur — dont je suis un peu l’esclave-horaire. En tant qu’indépendante, ça change la donne.

L’exemple que je viens de donner est un exemple concret, parce que ça rend l’illustration plus claire. Mais ce phénomène est encore amplifié quand on entre dans le domaine du conseil, du consulting, de la formation.

Des tas d’indépendants facturent à l’heure. Et beaucoup d’entre eux, à mon avis, devraient y réfléchir à deux fois. Un argument simple est que le nombre d’heures facturables dans la semaine est limité. Quand mon expertise augmente ou que je travaille plus vite, si je facture à l’heure, c’est mon client qui en bénéficie (parce que je fais plus de travail en moins de temps). Mais ne devrait-ce pas être moi?

Ou alors… j’augmente mon tarif horaire, quite a friser l’absurde: qui oserait demander passé 1000 francs de l’heure? Et pourtant…

Le temps que je passe à faire quelque chose, au fond, cela ne regarde que moi. Je ne suis pas à la solde de mon client: il désire que j’accomplisse quelque chose pour lui, et il veut savoir à peu près combien cela va lui coûter. Le temps que ça prend… c’est mon affaire, parce que c’est à moi d’organiser mes journées et mes semaines. A moi aussi peut-être de dire au client quand ce sera prêt. Mais le temps effectif que je passe dessus… pardonnez-moi, mais ce n’est pas ses oignons.

C’est en 2007, en assistant à un workshop animé par Martin Roell, que j’ai réellement saisi les limites et les inconvénients de la facturation au temps. Cela change le rapport au client, par exemple: si on facture au temps, cela incite le client à nous contrôler ou à s’assurer que l’on utilise ce temps de façon efficace. Le temps, c’est pratique: tout le monde sait ce que c’est une heure. Les entreprises sont formattées pour évaluer tout travail fait ou à faire en fonction du temps qu’il prend (l’usine, les gars?) — mais en fin de compte, quand une entreprise mandate un consultant externe, la seule chose vraiment importante c’est “combien cela va-t-il coûter?” et “quand est-ce que cela sera fait?”

Si je reviens à ce que je fais, on peut imaginer en regardant certain de mes services que je facture à l’heure ou au temps. Deux heures de coaching, une demi-journée de consulting, oui, cela a un prix. Mais si on veut aller au fond des choses, c’est le prix qu’on paie pour ce que je prétends apporter durant ce temps que nous avons à disposition pour parler ensemble. Je ne sais pas très bien comment exprimer ça: c’est une prestation, qui comme toute prestation est délimitée, et dont une des limites est le temps passé en face-à-face avec moi. Et en conséquence, si on dépasse de 5, 10, ou même 30 minutes (suivant le “paquet” pour lequel a payé le client), ce n’est pas du tout un problème pour moi.

Un exemple où j’ai très vite renoncé à facturer “au temps”: les conférences. Que je parle 45 ou 90 minutes, franchement, ne change rien pour moi. C’est à peu près le même tracas, le même stress, la même préparation. Et je pense honnêtement qu’il n’y a pas grande différence de valeur entre ce qu’on retire à m’avoir sur un podium pendant 45 minutes ou le double (bon, c’est un peu mieux le double, on a plus de temps pour bavarder).

Si j’avais un tarif horaire pour les conférences, ce serait intenable! Ce tarif horaire serait élevé (suivant le client, il m’arrive de facturer plus de 1000 francs pour une conférence) — et si on dépasse, je fais quoi? Je rajoute 250.- à la facture parce qu’on a fait 10 minutes de plus? Ce serait ridicule. Donc, la conférence, c’est un tarif forfaitaire. Et tout comme on se met d’accord sur le sujet dont je vais parler, on se met aussi d’accord sur une durée indicative (ou rigide).

Je vous ai donné ces examples pour tenter de montrer que même ces prestations qui semblent être facturées au temps ne le sont en fait pas.

La conséquence majeure de mon refus de facturer au temps est que je ne prends pas des mandats “peanuts” où l’on chronomètre son temps passé à faire quelque chose (support, développement, CSS) pour ensuite faire une jolie facture avec le total des heures utilisées. Deux-trois raisons pour cela:

  • ce sont souvent des mandats “à la demande”, et donc qui requièrent une certaine disponibilité (ce serait-ce que pour recevoir le coup de fil ou le mail auquel on répond “je ne suis pas disponible avant le tant”) — qui me paie pour être disponible?
  • 5 minutes passées sur un mandat “peanuts”, c’est facilement 30 minutes de productivité perdue pour l’autre chose que j’étais en train de faire. Pour m’y retrouver, qu’est-ce que je fais? Je multiplie par 6 mon “tarif horaire”?
  • la quantité d’administratif que cela implique (tenir compte de ses heures, les noter, totaliser) va facilement annuler l’argent gagné en temps perdu (à nouveau, à moins d’avoir un salaire horaire “ridiculement élevé”)

Une autre chose que je ne fais pas est la formation en différé (répondre par e-mail à des questions d’un client, noter les heures, facturer). Par rapport au temps investi, je trouve moins efficace, plus ennuyeux, et ça revient pas moins cher au client.

Que l’on soit clair: cela ne veut pas dire que je n’offre pas de service de support ou de formation par intermittence à distance. Mais un tel mandat devrait reposer sur un forfait mensuel, par exemple. On me paie tant par mois, et je suis à votre disposition pour “dépannages” ponctuels, quand vous en avez besoin (avec une clause ou deux pour éviter les abus).

Après, le tout est de se mettre d’accord sur une somme où aussi bien moi que le client nous nous y retrouvons… Parce qu’un tarif, au fond, c’est ça: une somme assez importante pour ce que ça vaille la peine pour moi de faire le travail, et assez modeste pour que le client soit content de s’en séparer pour avoir ce que je vais lui offrir.

"Je fais des sites internet" [fr]

[en] I've decided to start targeting small local businesses (shops, the plumber, etc.) who do not have a web presence, and offer them a cheap-clean-simple solution to have one.

Je traverse au vert, en sortant de la Migros. Une voiture dont le conducteur a regardé un peu paresseusement les feux (il y a un machin orange clignotant, là, pour indiquer que les piétons ont aussi le vert) manque me renverser. Enfin, j’exagère un tantinet: il s’arrête un peu brusquement et me regarde comme si je n’avais rien à faire là. Je le regarde en retour, de mon regard-qui-arrête-les-autos.

Un monsieur d’un certain âge m’interpelle, et nous faisons causette sympathique en continuant notre chemin. Non, je n’étais pas au Comptoir Suisse (ou le Foutoir Suisse, comme on dit par ici — référence aux perturbations de la circulation qu’il occasionne dans le quartier). Je lui raconte d’où je viens, je lâche que je suis indépendante.

– Ah… Et vous faites quoi?

– Je fais des sites internet.

– C’est encore à la mode ces trucs-là?

(Oui, je sais, c’est site web, mais faut s’adapter au vocabulaire courant, même s’il est un peu douteux. Cf. web-deux-(point-)zéro.)

C’est la première fois de ma vie que je me décris comme ça. Il y a une année ou deux, quand le téléphone sonnait et qu’on me disait “il paraît que vous faites des sites?” je répondais, gentiment mais fermement, que je ne “faisais” pas des sites, mais que je pouvais les aider à faire le leur. Ou leur montrer comment on fait.

Entre-deux, l’épuisement du réseau direct que traversent pas mal d’indépendants à un moment donné, et crise financière accompagnée d’une bonne dose de pragmatisme: si les gens veulent un site-vitrine, cela ne sert pas à grand-chose de s’échiner à leur vendre l’idée que c’est dépassé, et qu’il leur faut un site-conversations. Même s’ils trouvent que c’est une bonne idée, hein. Mais ils n’en ressentent pas vraiment le besoin, et en plus, ça fait plus cher.

Donc, voilà, pourquoi pas. Si les gens veulent des sites pour avoir une “présence sur internet”, un site un peu “brochure sur écran”, c’est un début. Il faut bien commencer quelque part. Et ça, je peux le faire. Du coup, j’ai rapidement mis en ligne deux sites de démonstration, votrecommerce.ch et votrecabinet.ch (vous voyez quelle clientèle je compte approcher pour commencer), et pondu un petit PDF pas-beau-mais-c’est-un-début. On parle ici du degré zéro du site internet. Quelques pages, adresse, une photo ou deux, heures d’ouverture, bref descriptif. Mais c’est déjà sous WordPress, et le jour où le client voudra aller plus loin (blog, ou 50 pages supplémentaires) tout est en place.

Que je rassure mes fidèles lecteurs: je suis toujours une de ces “spécialistes-généralistes” d’internet, qui peut faire tout un tas de choses, et continue à faire tout ce qu’elle faisait. Mais des fois, pour que ça tourne, il faut un fond de commerce.

Demain, je vais toquer aux portes dans le quartier.

Après-demain, je prépare un prospectus à envoyer aux écoles de la région.

Qu'est-ce que je fais, au juste? [fr]

[en] Roughly the French equivalent of the post Working on My Professional Site, with an added question in the end. I'd like to provide a list of the talks I've given and clients I've had. Most of my commercial clients have been public about my involvement, so that's not the issue -- it's more the dozens of schools I've spoken in. Some were long ago, I've lost my contacts, so I'm quite tempted to simply put the list online, and remove names if I'm asked to. Do you think it's blatantly unprofessional to do so?

Je suis en train de donner un coup de peinture fraîche (enfin, plus qu’un coup de peinture, parce qu’il s’agit de contenu) à mon pauvre site professionnel. Qu’y mettre? Voilà la grande question. Donc, je brainstorme.

Voici un peu où j’en suis. Si quelqu’un a une bonne traduction pour “social media”, je suis preneuse. Pour l’instant, je vais utiliser le vaguement douteux “nouveaux médias”. Vos commentaires sont les bienvenus. Attention, c’est brouillon et redondant.

### qu’est-ce que je fais?

– j’aide les gens à comprendre des trucs au sujet d’internet (nouveaux médias)
– j’apprends aux gens comment utiliser ces nouveaux médias
– j’aide les entreprises à voir comment elles peuvent utiliser les nouveaux médias
– je donne des conférences
– je connecte les gens
– je veux donner les moyens aux gens d’avoir une voix sur internet
– je fais profiter ceux qui en ont besoin de mon expertise sur la culture internet
– j’aide les entreprises à repenser leur stratégie de communication
– j’organise des événements (journées de conférences, congrès)
– j’aide les gens à démarrer avec les blogs et outils associés
– j’initie les gens à la gestion des aspects techniques de l’installation et la maintenance d’outils comme WordPress

### qu’est-ce qui m’intéresse?

– les questions linguistiques sur internet (multilinguisme)
– les adolescents et internet
– les nouveaux médias et comment ils changent la façon dont les entreprises, institutions, et personnes communiquent
– les “social tools” (“outils socialisants”?), comment nous les utilisons, à quoi ils servent, et comment ils fonctionnent

### qui sont mes clients?

– gens normaux qui veulent en savoir plus (sur les blogs, les ados sur internet)
– écoles et associations travaillant avec les adolescents
– personnes occupant des positions-clés côté médias et communication dans de grandes entreprises
– petites entreprises ou indépendants
– médias
– gens du marketing, de la pub, ou de la comm
– webmasters ou techniciens

### qui suis-je?

– polyvalente
– je connais bien internet (de l’intérieur et de l’extérieur)
– je comprends également bien le fonctionnement des gens et des cultures
– blogueuse depuis belle lurette, citoyenne du net
– compétences: expliquer, enseigner, inspirer, assister processus de décision ou de pensée, conseiller

De là où vous êtes, j’ai raté quelque chose?

J’ai aussi commencé à compiler une liste de toutes les conférences que j’ai données (et il y en a un paquet, je peux vous dire). La part de moi qui a un peu froid au pieds me dit que je devrais demander à tous mes “clients” (surtout des écoles pour les conférences “privées”, en l’occurence) leur accord avant de mettre leur nom sur une liste publique. (La plupart de mes contrats commerciaux sont déjà publics d’une façon où d’une autre.)

Je suis cependant bien consciente d’une chose: en “demandant la permission” de rendre quelque chose public, on court bien des risques de se heurter à un “non” prenant racine dans des peurs infondées ou simplement du “on sait jamais, soyons prudents”. Alors que mis devant le fait accompli, probablement que personne ne trouverait quoi que ce soit à redire. Ce n’est pas un processus nouveau, clairement.

Que feriez-vous à ma place, sachant que bon nombre datent d’il y a lontemps, que je n’ai plus forcément les contacts de l’époque, et que je suis prête à courir le risque qu’on me demande de retirer un nom ou deux de la liste après-coup?