Elle écrit plus? [fr]

[en] Why I'm struggling to write, these days: I'm trying to clarify all my cluetrainy ideas about the internet, people, and the world – and though they come out readily in conversations (having a lot of those these days as I have launched my 2016 professional website) I am struggling to squeeze them into post format. I wish I had Euan's gift for concision!

Not that comfortable

Mes articles ont du mal à sortir, ces jours. La raison en est que je suis en train de mettre de l’ordre dans tout un tas d’idées qui servent de fondement à mon travail. Des évidences (pour moi) concernant notre condition d’homo numericus, la nature des espaces numériques qui imprègnent nos vies, nos relations les uns aux autres et le rôle que celles-ci jouent à influencer le cours de nos vies.

Ce ne sont pas des idées nouvelles, mais je les développe généralement au cours de conversations, souvent en tant que prérequis aux autres thèmes qui nous préoccupent plus officiellement: est-ce que je devrais vraiment être sur Facebook pour mon travail? A quoi ça sert de poster des photos de vacances? Twitter, je capte toujours pas, c’est nul… Sur quoi je vais communiquer pour ma présence en ligne?

J’ai déjà pas mal dégrossi en préparant la nouvelle mouture de mon site web professionnel (en anglais, mais il y a une page en français). Parlant de nouveau site, à part ça, n’hésitez pas à diriger chez moi les gens de votre entourage qui pourraient bénéficier de mes services ou mes ateliers, je vais avoir de la disponibilité pour prendre des nouveaux clients cet automne à côté des ateliers de développement de carrière pour musiciens que je donne avec Elisabeth Stoudmann.

Je reprends le fil: toutes ces choses que j’expose si joyeusement dans un contexte de discussion, j’ai du mal à leur donner une forme d’article. Tout est lié, enchevêtré, et somme toute assez complexe. Je n’ai pas le don de la concision de mon ami et collègue Euan Semple, et chaque fois que je me dis “ah je pourrais faire un article sur ça” je me retrouve à ne pas commencer de peur que l’article devienne un livre. Problème classique que je connais bien.

Histoire de vous montrer que je suis capable de suivre mes propres conseils, je vais me lancer directement avec quelques réflexions sur internet en tant que lieu de vie – versus canal de communication.

Bien utiliser son temps hors de l'urgence [fr]

[en] How do you deal with making good use of your time when there is no urgency or looming deadlines?

Ça, c’est mon challenge de l’été. Il n’y a pas d’urgence, pas d’huile sur le feu. C’est le moment de penser un peu long terme (et je le fais) et donc de s’attaquer à des choses comme:

  • cette série de ebooks que je pourrais écrire
  • me lancer dans la production de contenus e-learning (dieu sait qu’il y a de la matière)
  • bosser sur mon site web “pro” (je suis en train de le faire, mais en-dehors de mes séances avec Fabienne je suis un peu molle du genou, par exemple pour la version anglaise)
  • préparer des formations de base et les proposer à gauche et à droite
  • réfléchir à mon positionnement

Et côté perso:

  • trier mes photos (argh!)
  • faire les nettoyages de printemps (je fais, suivant l’impulsion que m’a donnée la visite de Natacha d’adndeco)

You want me to do something? Really?L’été, c’est aussi:

  • regarder pousser les tomates sur mon balcon
  • faire de la voile
  • décrocher et déconnecter en partant en vacances
  • prendre le temps… pour vivre.

Alors là au milieu, je peine un poil à être aussi efficace que je le voudrais. Surtout qu’il y a beaucoup de choses qui flottent un peu dans mon paysage professionnel.

Comment je fais, du coup? J’ai des trucs. Reste à penser à les utiliser, à trouver celui qui va marcher dans cette situation précise, et… le faire.

Limiter mon temps de travail

Ça paraît paradoxal mais c’est un truc qui marche. Plus j’ai de temps, en général, moins je suis efficace. (Ça va avec mon côté un peu procrastinatrice, qui a besoin d’avoir un délai dans le viseur pour se bouger.)

Donc je bloque 2h ou 3h pour travailler. Le reste du temps j’ai congé.

Planifier à plus long terme

S’il n’y a pas d’urgences urgentes, essayer de planifier un peu quand je vais faire “toutes ces choses” que j’ai enfin le temps de faire me montre qu’en fait il n’y a pas tant de temps que ça à disposition.

Je commence par faire une liste de tout ce qui me trotte dans la tête “à faire”, j’organise un peu tout ça en projets/next actions, je sors mon calendrier et je pose des choses. OK, demain je fais ça, après-demain ça… Purée puis ça en fait ça devrait être fait dans 10 jours, donc entre les 5 autres trucs ça va être chaud… Idéalement, sur quelques semaines (plus j’ai un peu de peine encore).

Mettre des délais internes

La brochure pour la nouvelle formation, elle sera faite d’ici mercredi. Hop. Comme ça. Le problème avec ça c’est si on n’a pas tendance à tenir ses engagements avec soi-même. Impliquer une autre personne peut aider (par exemple, je dis à la chef de projet “mercredi prochain je te donne les textes”).

Ça va avec la planification à long terme, parce qu’on commence à placer des choses au moment où on se dit: “OK, je veux lancer les formations e-learning en janvier, donc…”

Tomates du balconFaire des tomates

Histoire de ne pas glander durant son temps de travail, la méthode pomodoro peut aider à rester concentré. “Je fais 4 pomodoro par jour” par exemple.

Rendre tout ça ludique

La “gamification”, c’est pas que pour les applications sociales. On peut aussi l’utiliser pour rendre certaines tâches moins ennuyeuses. Je me souviens de cet exemple que j’avais lu quelque part étant ado: pour faire le ménage, un couple se répartissait les tâches. Je fais l’aspi, tu nettoies la salle de bains. Une alarme est réglé sur 20 minutes (par exemple). Chaque fois qu’elle sonne, c’est la course pour l’éteindre, car le premier arrivé choisit s’il veut garder la même tâche pour le prochain round ou bien échanger.

Quand j’ai du mal à décider par quoi commencer, je mets mes différentes tâches sur des petits cartons. J’utilise une minuterie (15, 20, 30 minutes selon l’humeur et le genre de tâche). Je tire au sort un carton pour la première tranche — quand ça sonne, j’arrête et je tire un nouveau carton. J’ai aussi trouvé de l’inspiration pour cette idée dans le “Weekly Home Blessing” de Flylady.

Vous avez des trucs, vous? Là, ce que je m’en vais faire c’est un peu de planification “long terme” — je crois que c’est ça qu’il me faut juste maintenant.

BlogTalk 2.0, Compte-Rendu [fr]

Un compte-rendu en français de la conférence viennoise sur les weblogs à  laquelle j’ai assisté en début de semaine. Beaucoup de conférences intéressantes, beaucoup de gens, une utilisation intéressante de la technologie, et beaucoup d’idées pour des billets à  écrire!

De retour juste à  temps pour mon 30 anniversaire après l’excellente conférence Blogtalk à  Vienne, il est temps que je tienne ma promesse à  Pascale et que j’offre pitance à  mes lecteurs francophones. Cela d’autant plus que je crois bien avoir été la seule représentante de la blogosphère francophone à  cette conférence (pas que je prétende à  une quelconque autorité officielle pour la représenter) — j’adorerais apprendre que je me trompe.

Un mot tout d’abord pour dire que je regrette l’absence de Loïc à  cette conférence. Premièrement, cela aurait été sympathique de pouvoir faire sa connaissance, et deuxièmement (comme je le mentionne plus haut), la francophonie était clairement sous-représentée lors cet événement de portée européenne. Sans vouloir faire de Loïc le porte-drapeau de la blogosphère francophone (loin de là !), je pense que la présence d’un weblogueur francophone tel que lui, médiatique et de surcroit propriétaire d’une entreprise comme U-blog, aurait amélioré la visibilité de cette conférence auprès des blogueurs francophones, contribuant par là  à  ouvrir notre petite blogosphère parfois un peu trop ronronnante à  ce qui se passe ailleurs en Europe. Weblogueurs francophones (Loïc ou autres!), je compte bien vous croiser à  BlogTalk l’année prochaine!

Alors, de quoi ça a parlé? De nombreuses conférences, que je dois encore digérer, et dont je tenterai de vous rapporter les plus marquantes au cours de ces prochains jours; mais surtout, les conversations informelles naissant des rencontres de couloir, que ce soit dans le cyberespace ou l’Urania proprement dit. C’est ce côté “social-geek”, que j’ai énormément apprécié au cours des quelques derniers jours, que je désire partager avec vous aujourd’hui.

Les personnes avec lesquelles j’ai le plus parlé et passé du temps, clairement, sont Lee Bryant, Suw Charman, et Horst Prillinger (Horst est sans conteste le meilleur guide dont on puisse rêver pour visiter Vienne, y manger et s’y déplacer). J’ai rencontré et parlé avec bien d’autres personnes intéressantes durant ce séjour, évidemment. Je tenterai de vous parler d’eux ces prochains jours. Disons pour le moment que ce fut un réel plaisir de discuter avec autant de gens intelligents, cultivés, et comprenant les weblogs et la technologie.

J’avais déjà  brièvement rencontré Suw à  Londres et nous parlons régulièrement sur IRC depuis de longs mois. Quant à  Horst, habitant Vienne, il avait posté un grand nombre d’informations utiles sur la page wiki BlogTalkVienna. Après une journée à  marcher seule à  travers Vienne jusqu’à  plus de jambes, je lui ai envoyé un mot pour proposer que l’on se rencontre (je me souvenais également que Suw allait loger chez lui). Lee, dont Suw m’avait parlé puisqu’ils s’étaient retrouvés dans le même avion, est une rencontre que je dois à  RendezVous (RendezVous existe aussi pour Windows et Linux) et SubEthaEdit, deux jouets geek pour OSX qui m’ont rendue encore plus contente qu’avant de faire partie de la Communauté de la Pomme.

Que sont donc ces deux jouets? RendezVous permet de connecter et de rendre visible les uns aux autres les différents utilisateurs connectés sur un même réseau local. Concrètement: BlogTalk, comme toute conférence geek qui se respecte, fournit wifi et connection Internet à  ses participants. Une fois connectée au réseau, je lance iChat (le programme pour AIM fourni avec Mac), et j’ouvre la fenêtre RendezVous. Je vois automatiquement une liste des autres personnes sur le réseau ayant effectué la même manipulation que moi — comme on voit ses contacts sur ICQ ou MSN, à  la différence qu’ici, il n’y a pas besoin “d’ajouter les contacts”: on se retrouve avec une liste de noms dans sa liste, inconnus ou non, à  qui l’on peut envoyer des messages.

Ma première mission a donc été d’aller dire bonjour à  la petite dizaine de personnes connectées, puisque je ne connaissais personne 🙂 — j’ai été très bien accueillie. Au cours d’une conversation, quelqu’un (je ne suis plus sûre qui!) m’a demandé si j’avais SubEthaEdit, parce que Lee Bryant y avait ouvert un document dans lequel on pouvait tous prendre des notes ensemble, en collaboration. Ni une, ni deux, j’ai téléchargé et installé le programme. SubEthaEdit, c’est comme un Notepad multi-joueurs, ou une page wiki instantanée. On peut afficher une liste des membres du réseau ayant SubEthaEdit en train de tourner, et ouvrir les documents partagés par ceux-ci. Des couleurs différencient les différentes personnes en train d’éditer un document, et tout se passe en temps réel: on voit les gens taper.

Assez vite, la petite équipe qui prenait des notes s’est mise d’accord pour les mettre en ligne. Suw a suggéré de les mettre sur une page wiki, afin que les personnes sans Mac ni SubEthaEdit (dont elle faisait partie — mais elle a promis qu’on la verrait l’année prochaine avec son propre iBook ou PowerBook!) puissent également contribuer à  l’effort collectif. Sitôt suggéré, sitôt fait: au fur et à  mesure que les conférenciers terminaient leur présentation, je mettais nos notes en ligne sur le wiki de Joi. Les notes sont pour le moment mal formattées, et bénéficieront d’un peu de jardinage afin que d’autres puissent les compléter, ajouter leurs commentaires, des liens vers leurs comptes-rendus ou encore les présentations mises en ligne par les conférenciers eux-mêmes.

Histoire d’éviter de donner à  ce billet une longueur parfaitement indigeste (si le mal n’est pas déjà  fait!), je terminerai en mentionnant les thèmes de conversations informelles que j’ai eues et qui m’inspirent pour des billets ou autres écrits (pas toujours en français, malheureusement).

  • Problèmatique des weblogs multilingues, et comment un outil comme WordPress peut être adapté pour les gérer; ce qu’on peut faire pour rendre un weblog multilingue plus sympathique à  ses lecteurs monolingues (attendez-vous à  des changements par ici!
  • Reconnaissance vocale, ce que j’ai accompli avec, et ce que je pense que l’on devrait pouvoir faire avec cette technologie dans un futur proche.
  • Langues et Internet: frontières, langues minoritaires. Réflexions sur la “blogosphère suisse” — existe-t-elle seulement?
  • Comment faire une présentation de qualité à  une conférence (Suw et moi avons un article en préparation sur le sujet).
  • Suggestions pour organisateurs de conférences pour geeks (inévitable).
  • Réflexion sur les différents vecteurs et supports de contenu entrant en jeu lors d’une présentation orale.
  • Weblogs et enseignement, bien entendu…
  • Une expérience organisée avec Lee, consistant à  coller à  mesure ses propres notes dans le document SubEthaEdit
  • Rencontres diverses

(Je mettrai des liens quand les billets seront écrits, si j’oublie, rappelez-le-moi!)