Comment démarrer un groupe Facebook [fr]

[en] This is how I go about creating Facebook groups.

Pour créer un groupe Facebook, un tout petit peu de préparation peut être utile. Ce n’est pas nécessaire, mais s’assurer un bon départ peut éviter des problèmes par la suite.

Personnellement, avant de me lancer, j’en parle un peu autour de moi. J’ai généralement parmi mes amis un certain nombre de personnes que je pense inclure dans le groupe, alors je prends la température. Qui est intéressé, qui ne l’est pas?

S’il y a des décisions à prendre concernant le groupe (fermé, public, secret? quel cadre précisément?) j’en discute aussi, même si en fin de compte je fais le choix qui me paraît le plus juste, sans forcément me rallier à la majorité des gens consultés (c’est mon style, d’autres personnes fonctionnent différemment).

Je prépare ensuite deux choses:

  • le texte de description du groupe
  • le texte d’une première publication où j’invite les gens à se présenter

Je réfléchis bien à comment je tourne ces deux textes. Sans faire une “charte” ou une liste directive d’interdits et d’autorisés, j’essaie de communiquer subtilement mais clairement l’esprit du groupe. J’en reparlerai dans mon prochain article sur la modération, mais je crois qu’on va beaucoup plus loin avec des principes directeurs qu’avec des règles rigides.

Sans prétendre qu’il est parfait, voici par exemple le texte descriptif du groupe pour indépendants Going Solo:

Ceci est un groupe pour indépendants, micro-entrepreneurs, auto-entrepreneurs et autres professionnels travaillant “solo”.

Dans l’esprit de la conférence Going Solo, tenue à Lausanne en 2008, créons un espace pour discuter de nos préoccupations de “propre patrons”! Organisation et productivité, gestion des relations client, développement de son business, coworking, compta…

Quels sont les challenges et difficultés auxquels vous faites face? Quelles sont les solutions créatives que vous avez trouvées et qui pourraient être utiles à d’autres?

Le premier article, je le prépare avant d’ouvrir le groupe afin de pouvoir le poster immédiatement. On ne peut pas ouvrir un groupe sans y inviter quelqu’un! Ce fil, qui sera important au début mais beaucoup moins par la suite, doit ouvrir à la discussion et tenter d’éviter le piège habituel des présentations: le CV et la carte d’identité. En général je pose une ou deux questions, invitant les membres du groupe à s’ouvrir un peu — et je rédige ma propre présentation pour montrer l’exemple.

Ensuite, il s’agit d’ajouter des membres au groupe. Je commence petit, 5-6 max, avec des gens que je connais et en qui j’ai confiance pour donner le bon “ton” au groupe. Quand je les invite, je m’assure qu’ils sachent avant de se retrouver ajoutés au groupe de quoi il en retourne (= je discute avec eux avant pour leur expliquer le groupe et vérifier qu’ils veulent en faire partie!) Je leur demande aussi (explicitement) de se présenter en réponse au premier article, s’ils ne le font pas spontanément.

En parallèle, je commence à mettre un peu de contenu. Dans le groupe des plantes, je vais mettre des photos des miennes et peut-être partager une interrogation si j’en ai. Dans un groupe avec une équipe d’étudiants, je vais mettre quelques liens vers des articles utiles. Il ne s’agit pas d’inonder le groupe avec du contenu, mais de poster 2-3 choses “dans le sujet”, pour que le groupe ne soit pas vide et également pour “donner le ton”.

Pour éviter d’être la seule personne à poster dans son groupe, il faut (au début) aussi inciter son entourage à poster. Surtout, ne pas faire ça en faisant la tournée des “tu aurais pas un truc à poster dans le groupe?” Il faut que ça reste organique. Quand je discute de quelque chose avec quelqu’un, et que c’est quelque chose qui pourrait aller dans le groupe, je dis: “oh, tu pourrais faire un article dans le groupe à ce sujet, comme ça on en discute là et les autres en profitent aussi!”

Une fois que la “base” est en place (une première poignée de membres, quelques articles), je commence à ajouter d’autres personnes. Ça peut se faire assez vite, dans les heures qui suivent. Ça dépend de la réactivité et de la disponibilité des gens. Si le groupe a un rythme plus lent, on étalera un peu plus dans le temps, sous peine de se retrouver avec un groupe qui compte 5 personnes ayant un peu participé et 30 nouveaux qui n’ont même pas encore eu le temps de dire bonjour.

Voilà! Le prochain article de la série portera sur l’art de la modération, ou comment faire en sorte qu’un groupe ne vire pas (trop) au bordel.

Une éloge des groupes Facebook [fr]

[en] An introduction to Facebook groups and why I think they are great collaborative spaces.

Ce n’est pas un secret, j’adore les groupes Facebook. J’en ai démarré plusieurs et rejoint encore d’autres.

Je n’ai pas toujours été fan. J’ai connu les vieux groupes Facebook pas pratiques du tout, et j’ai vu arriver les groupes “nouvelle version” avec le scepticisme d’une vieille routière des nouvelles fonctionnalités “qui vont changer la vie” dans les médias sociaux.

Eh bien j’avais tort. Le groupe Facebook est une formule extrêmement efficace pour échanger et collaborer en ligne, que ce soit sur des choses sérieuses ou moins sérieuses.

D’abord parce que “tout le monde est déjà sur Facebook de toute façon”, donc pas besoin de persuader les gens d’ajouter un nouveau compte à leur collection, un nouvel endroit où trainer, une nouvelle interface à maîtriser.

Facebook, on connaît, les notifications pour le groupe arrivent au milieu de toutes les autres, on pense donc à y aller, on voit quand on nous répond, on voit quand on nous interpelle. C’est efficace.

Les sujets actifs remontent en haut de la page, donc quand on revient sur le groupe, on voit tout de suite où est l’action. Partager une photo ou une vidéo est simple comme bonjour (enfin si on connaît déjà Facebook), et ça marche depuis l’ordinateur, la tablette ou le mobile.

Les groupes peuvent être ouverts (tout le monde peut en voir le contenu, comme mon groupe “petite plantes”), fermé, c’est-à-dire que tout le monde peut voir le groupe, ses membres, sa description mais non pas son contenu (comme le groupe pour indépendants Going Solo), ou secret — à moins d’y être invité, impossible de savoir que le groupe existe. Si on va sur la page du groupe sans être membre, Facebook nous dit “passez votre chemin, y’a rien à voir ici”.

En ce qui me concerne, l’essentiel de mon activité sur Facebook se passe dans des groupes.

Prochain article sur le sujet? Comment démarrer un groupe Facebook.