Sortons nos agendas [fr]

[en] If you're in the Lausanne or Geneva area, here are a whole bunch of dates to jot down so that you don't miss any of the fun!

Ceux qui me suivent sur Twitter (ou activement ailleurs, comme Facebook) auront remarqué que je redonne un coup de gaz à l’événementiel, ces temps. Voici un petit récapitulatif des dates annoncées aux quatre coins du web, et d’autres encore. Sortez votre crayon ou votre trackpad (suivant quel forme a votre agenda) et prenez note! Cliquez les liens pour plus d’informations.

J’ai oublié quelque chose? Au plaisir de vous voir bientôt, en tous cas!

Update, 28.09.09: Pascale me fait gentiment remarquer que je n’ai pas mentionné la conférence Paris-Web, qui aura lieu à Paris les 8-9-10 octobre. Effectivement, ce n’est pas très “local” comme info, mais pour les geeks qui sauteraient volontiers dans le TGV, je ne peux que vous recommander de vous y rendre!

Invitée de deux First de Rezonance: 15 septembre et 6 octobre [fr]

[en] On 15th September and 6th October, I'm invited to participate in two panel discussions where I will present the work done with the eclau coworking space.

J’ai le grand honneur d’avoir été invitée comme intervenante à deux First organisés par Rezonance:

Les First sont des conférences libres et gratuites — je vous encourage vivement à y participer. C’est l’occasion d’assister à des présentations et débats sur des thèmes d’actualités et de rencontrer ensuite des personnes intéressantes de la région autour d’un apéro. Pour s’inscrire, il suffit de créer un compte (gratuit) sur le site rezonance.ch, ce qui est de toute façon une bonne idée (Rezonance est un réseau social professionnel genre LinkedIn, mais suisse romand et assez orienté entreprenariat).

De quoi vais-je parler? De l’eclau, principalement. De Going Solo, également, lors de la deuxième date.

Je pense que ce qui sera particulièrement intéressant pour moi le 15 septembre, c’est de parler du fait que l’eclau n’a pas du tout été créé dans un état d’esprit “expressément solidaire” à la base — mais que l’entraide et la solidarité qui y règnent sont le produit naturel d’une formule coworking qui privilégie les rapports humains et la diversité.

Le 6 octobre, j’espère avoir l’occasion de montrer les ponts qui existent entre Going Solo et l’eclau (l’idée de la liste Coworking Léman est née à Going Solo, et c’est cette liste qui a permis les premières étapes de la mise sur pied de l’Espace Coworking Lausanne) et aussi de discuter les différences entre entreprenariat et indépendance.

Ce ne sont pas mes premiers First: il y a trois ans environ, j’avais été invitée au First consacré à L’Age de Peer avec Alban Martin (charrette, il faut vraiment que je finisse ce bouquin, je commence à avoir la honte!) — pour ceux que le sujet intéresse, je signale en passant le First du 4 septembre, “Copyright vs. Community” à l’ERACOM à Lausanne.

Ah oui, et pendant qu’on est dans les agendas: ne ratez pas l’émission Scènes de Ménage sur la TSR1 mercredi 16 septembre vers 20h05 — on y parle des bureaux en open space, avec à la clé un sujet sur l’eclau, tourné en mai dernier.

Donnant-donnant [en]

J’avais l’intention de faire court lorsque j’ai commencé ce billet. Du coup, étalant la rédaction sur plus de 24 heures… il s’est allongé. Mes excuses.

Jeudi, invitée de dernière minute un peu muette à la table ronde qui a suivi la présentation d’Alban Martin sur l’Âge de Peer lors du dernier First de l’année de Rézonance (respirez!), j’ai enfin saisi la réponse à une réflexion qu’on m’a faite concernant la co-création et qui avait fini par me mettre mal à l’aise.

Les entreprises qui impliquent les clients dans la création de produits, qui comptent sur le bouche à oreilles ou les blogs pour faire leur marketing… ne sont-elles pas, en quelque sorte, en train de profiter de la bonne volonté des passionnés que nous sommes? Lorsqu’un service web sauce 2.0 encourage une communauté d’utilisateurs à devenir également une communauté de développeurs, et à produire plugins et extensions, ou lorsqu’il compte sur la “communauté” pour répondre aux questions dans un forum de d’aide, n’est-il pas en fait en train de réduire ses coûts sur le dos des pauvres naïfs qui donnent gratuitement de leur temps et de leurs compétences?

Réponse courte: non.

Réponse plus longue? C’est ce genre de dynamique qui permet aux utilisateurs de profiter de nombreux services gratuits ou quasi-gratuits. Si on peut aujourd’hui lancer un produit avec un budget marketing frisant le zéro absolu, parce qu’il est assez génial pour que les utilisateurs prennent eux-même en charge de faire sa publicité, cela réduit les coûts, certes, mais cette réduction est répercutée sur le prix que doit payer l’utilisateur: souvent rien.

On peut en quelque sorte dire qu’au lieu de payer en argent un service, l’utilisateur paie en donnant un peu de son temps pour recommander le service à des amis (réduisant ainsi la somme d’argent nécessaire à la publicité), ou bien en contribuant un peu de code qui profitera ensuite à tous.

J’aime bien cette façon de voir les choses: j’aime GMail, par exemple, qui fournit à mon sens un service e-mail extrêmement performant pour rien du tout (en cash). Cela ne me dérange pas de “payer” en recommandant GMail à mon entourage, ou en permettant à Google d’afficher parfois des pubs dans l’interface web. Personellement, j’aime recommander les produits que j’apprécie à mon entourage. On pourrait considérer que d’une certaine façon, Google me paie pour faire ça, et qu’en retour, je leur reverse d’argent pour utiliser leur service.

On se déplacerait presque vers une économie du troc, vous ne trouvez pas? L’avantage que j’y vois, comme ça un peu à froid, c’est que le “travail” que je fais pour permettre l’existence d’un service gratuit, je ne le ressens pas comme du travail. Finalement, le service devient le résultat d’un effort communautaire, avec un minimum de structure salariée pour servir de base.

Je crois qu’on commence à avoir tellement l’habitude du gratuit sur le web qu’on oublie ce qui le rend possible. Du coup, dès que quelque chose devient “un peu payant” ou se “commercialise” parce qu’il y a des gens qui gagnent un salaire, on pense que toute gratuité devrait disparaître — de la part des utilisateurs.

J’ai beaucoup entendu ce genre de réaction autour de WordPress. WordPress (le meilleur outil de blog de la planète en ce moment, à mon avis) est avant tout un outil open source et libre, résultat du travail d’une communauté de développeurs et d’utilisateurs. Lorsque Matt a fondé Automattic, une entreprise qui a des employés et qui fournit des services payants tournant autour de WordPress, certains ont commencé à dire “pah! les pigeons qui contribuent à WordPress sont simplement en train d’enrichir Automattic!”

Quand, dans le cadre de mon travail avec coComment, j’ai demandé à un utilisateur qui critiquait notre façon de faire ce que lui suggérait à la place, il m’a envoyé sur les roses en me disant que coComment n’avait pas à tenter d’extorquer du public des informations que lui faisait payer à ses clients.

Ce qui échappe à ces gens, c’est que les petites contributions volontaires sont entre autres ce qui permet de leur fournir gratuitement un service qui vaut plus que rien du tout.

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