Faut-il ou non se faire vacciner contre la grippe? [fr]

[en] A very well-written article on deciding whether to get the flu shot or not. First of all, the reason we have two vaccines this year is that H1N1 arrived too late to be included in the seasonal mix. It will next year. So the question is not "should I get the H1N1 jab" but "should I get a flu jab" (and if yes, to do both seasonal and H1N1). For a healthy person, risks linked to contracting the flu and to getting the vaccine are both tiny (compared to driving everyday with your car, for example) -- it's up to each person to decide how they want to manage those tiny risks.

Alors que je constate avec satisfaction que mon vaccin anti-H1N1 ne semble avoir d’autre effet sur moi qu’une légère courbature au bras injecté, j’aperçois un peu par hasard dans les flux de tweets et de statuts facebook un lien intitulé “Faut-il ou non se faire vacciner contre la grippe?“, accompagné d’un commentaire très positif de Stéphane Perry.

A mon tour de vous recommander vivement la lecture de cet article, très complet et pertinent, qui ne prend pas parti pour ou contre la vaccination mais se contente de vous donner de quoi prendre une décision informée. Ce que j’ai retenu:

  • si on a deux vaccins séparés cette année, c’est parce que la souche H1N1 inquiétante est apparue trop tard pour être inclue dans le cocktail du vaccin saisonnier
  • même si H1N1 n’est pas plus dangereuse que notre grippe normale, on a tout de même mis en branle un protocole de production de vaccins qui avait été prévu pour la grippe aviaire H5N1, bien plus meurtrière
  • la question à se poser est “est-ce que je me fais vacciner contre la grippe” tout court (et si la réponse est oui on fait les deux vaccins)
  • pour une personne en bonne santé, le risque de conséquences adverses graves sont minimes aussi bien pour ce qui est de la vaccination que de la grippe (à chacun donc de peser les risques et faire son choix entre les deux, sachant que prendre sa voiture tous les jours c’est déjà nettement plus dangereux).

Certains lecteurs seront peut-être surpris que je me sois fait vacciner, après ma prise de position dédramatisante de cet été. La raison pour cela est assez simple: je fais partie de la population “à risque” (complications pulmonaires et cardiaques), et après ma très vilaine crève de l’hiver dernier, mon médecin m’avait d’ores et déjà fortement conseillé de me mettre à faire le vaccin contre la grippe, ce que j’avais décidé de faire.

Je réponds donc “oui” à la question “est-ce que je me fais vacciner contre la grippe”, et donc j’ai fait les deux vaccins (pour la petite histoire, il semblerait pour le moment que le vaccin contre la grippe saisonnière m’ait bien plus assomé que celui contre la grippe A, que j’ai fait hier).

En passant, prenez le temps de lire d’autres articles sur le forum d’échanges médicaux Atoute.org, qui semble être un excellent site d’information médicale, qui n’est pas sans me rappeler Bad Science, même si l’angle d’approche est un peu différent. J’ai trouvé particulièrement intéressant cet article sur l’inutilité (voire la nocivité) des excès du dépistage, ainsi que “Touche pas à ma prostate!

Je tweete, tu tweetes… merci de laisser les twits au vestiaire [fr]

[en] About the correct way to say "to tweet" and "a tweet" in French. No twits, please. Or even twitts. It just sounds plain stupid.

J’ai beau être une horrible bilingue qui parsème allègrement mon français d’anglicismes et mon anglais de gallicismes, et mes deux langues de néologismes et de stephanismes, il y a un certain nombre d’abus linguistiques qui me hérissent sérieusement le poil.

Une des derniers en date? L’utilisation par les francophones de “twit” ou “twitt” pour faire référence à un message envoyé sur Twitter. (C’est quoi, Twitter?)

Je m’explique — parce que ce qui me tient à coeur, c’est qu’on reste un peu linguistiquement cohérents.

En anglais, “to twitter” (le verbe, donc), signifie “gazouiller” (on va pas pinailler sur le sens). Le nom qui correspond à ce verbe, et qui fait donc référence à une “instance” de cette activité (dans le contexte de Twitter, donc, à un message envoyé), c’est “a tweet“. Notons, pour ceux qui s’intéressent à la prononciation, que le verbe contient un “i” court (le phonème qui n’existe pas en français — on sait ça parce que le “i” est suivi de deux “t”) mais que le nom, lui, se dit avec un long “i” (comme le “i” français).

Prenons un parallèle bien connu: “to blog” et “a blog”. Voilà, très bien.

En français, on importe directement le nom, sans autre forme de procès. Un blog. Un tweet.

Et puis on forme un verbe à partir de ce nom: bloguer, tweeter.

Mais il y a plus grave, en fait. Parce que “twit“, voyez-vous, qui se prononce avec un “i” court (même si on l’écrit “twitt”), c’est un mot qui existe déjà dans la langue anglaise.

“A twit”, c’est un imbécile. Ouille.

Quitte à importer des mots d’une langue à l’autre (ce qui ne me pose aucun problème), essayons d’importer les bons, voulez-vous?

Je récapitule.

Quand j’utilise Twitter, je tweete. J’envoie des tweets à droite et à gauche. Parfois je reçois un tweet privé, mais la plupart sont publics et je n’arrive pas à suivre. Et j’évite de passer pour un twit en appelant ces messages des twitts ou mon activité twitter (ce qui, en passant, prête à confusion avec le nom du service… et donne des noeuds à la langue, prise dans le doute prononciatif!)

BarCamp à Lausanne le 29 septembre [en]

[fr] BarCamp in Lausanne, September 29th. Come and join us!

Réservez la date du 29 septembre : BarCamp débarque à Lausanne !

BarCamp Lausanne Banner

Barcamp ? C’est un rassemblement informel, généralement d’un week-end, de personnes qui vont échanger leurs expériences, réflexions, et savoirs. Disons que le thème qui rassemble ces gens est Internet, au sens très large : il sera donc question de technologie, mais aussi de toutes les problématiques stratégiques, économiques, sociales, et même philosophiques touchant aux bouleversements numériques que vit notre époque. Et si un autre sujet pointait le bout de son nez… Il serait bien entendu le bienvenu.

Ce n’est donc pas une conférence : c’est une non-conférence. Un BarCamp est initié par une personne ou un groupe de personnes, et souvent sponsorisé, car l’événement est généralement gratuit pour ceux qui y participent. Chacun est encouragé à mettre la main à la pâte en aidant à l’organisation ou à l’animation de la journée, en faisant une démonstration, une présentation, en modérant une discussion, ou au minimum en étant un auditeur actif lors des séances. Si vous êtes curieux, allez donc lire comment le concept est né.

Vous l’aurez compris, le succès d’un BarCamp repose sur la participation de la communauté, et non sur les épaules d’une ou deux personnes qui organiseraient le tout pour les autres. Le BarCamp sera ce que l’on en fera. Ce n’est pas un événement totalement anarchique, cependant : il y a quelques règles.

  • 1ère règle: Tu parleras de BarCamp.
  • 2ème règle: Tu blogueras à propos de BarCamp.
  • 3ème règle: Si tu veux faire une présentation, tu dois inscrire ton sujet et ton nom dans un slot de présentation.
  • 4ème règle: Des intros de trois mots seulement.
  • 5ème règle: Autant de présentations à la fois que l’infrastructure le permet.
  • 6ème règle: Pas de présentations réservées à l’avance, pas de touristes.
  • 7ème règle: Les présentations iront tant et aussi longtemps qu’elles le doivent, où jusqu’à ce qu’elles se heurtent à l’heure de début de la présentation suivante.
  • 8ème règle: Si c’est votre première fois à BarCamp, vous DEVEZ présenter. (Bon, on ne va pas vous forcer, mais essayez de trouver quelqu’un avec qui présenter, ou posez des questions et soyez un participant actif.)

source

Concrètement ?

« Ah oui, sympa, je vais venir voir mais je présenterai quelque chose la prochaine fois… »

Justement pas ! Un BarCamp, c’est justement l’occasion rêvée pour expérimenter, se jeter à l’eau, et prendre quelques risques. On est entre nous. Pensez « animer une discussion sympa avec une poignée de gens intéressés », et non « donner une conférence ex cathedra avec présentation PowerPoint léchée devant un parterre de 150 inconnus qui vont vous juger ».

Program for Blogcamp.ch

Chacun a quelque chose à raconter, à partager, à montrer, à discuter. On est tous des passionnés. Pas besoin de choisir un « grand sujet », digne d’un livre ou d’un dossier dans un magazine. Si vous êtes en panne d’inspiration, demandez à vous lecteurs, ils sauront, eux. Si vous êtes prêts à vous lancer, voici un article (en anglais) qui vous donnera de bons conseils.

« Mais c’est tout en anglais ! On est en Suisse romande, non ? »

La page d’organisation de BarCamp Lausanne est effectivement en anglais, mais l’événement lui-même est multilingue. Les présentations et discussions peuvent avoir lieu en n’importe quelle langue (mais merci de préciser !)

Vu le côté inévitablement un peu « local » de ce genre d’événement, on peut s’attendre à ce qu’il y ait une majorité de francophones, mais il y aura aussi certainement des gens venant de plus loin, ou quelques-uns de nos amis suisses-allemands.

Donc, voilà. La langue, j’avoue que c’est un sujet un peu flou, et malgré mes grandes réflexions sur la pluralité linguistique, je ne suis pas certain qu’elle serait la meilleure formule. On verra donc ce qui se passe ! Ce qui est certain, en tout cas, c’est que ce ne sera pas monolingue, et qu’il y aura donc la place pour tout le monde !

Vidéo: nécessité d'une formation blogs [fr]

[en] I explain that it's normal that most people don't "get" blogging naturally. Active bloggers today "in the wild" are the result of a natural selection. You can't turn a bunch of politicians or employees into bloggers (all the more good ones) just by throwing blogging tools at them. Training is needed. Media education.

Voilà, chers lecteurs (et maintenant auditeurs!) francophones, c’est à votre tour d’être les victimes d’un vidéocast Climb to the Stars, après mes lecteurs anglophones qui ont eu l’occasion d’entendre pourquoi je pense que Lush devrait bloguer. (Je sais que podcast est également un terme techniquement correct pour ce que je fais ici, mais j’aime bien indiquer qu’il s’agit de vidéo.)

En sept minutes et une ou deux poussières, j’essaie d’expliquer pourquoi même si le blog est un outil facile à utiliser, il reste utile (voire indispensable) d’apprendre à bloguer autrement que sur le tas.

Dailymotion blogged video
CTTS: Nécessité d’une formation blogs
Vidéo envoyée par Steph

Quelques liens en rapport avec le contenu de cette vidéo:

Edit 12h30: Je vois maintenant qu’il y a des sauts, dans la vidéo — quelqu’un a une idée à quoi ça peut être dû? Il me semble pas que j’avais ce problème avec la vidéo d’avant. Le seul changement que j’ai fait c’est d’avoir mis les “key frames” sur automatic au lieu de 150 à l’exportation.

Microformats et Bloggy Friday d'octobre [fr]

[en] Announcement for the next Bloggy Friday formatted with hCalendar microformat, and my hCard. Can you do anything interesting with them?

Octobre approche! Allez, j’annonce déjà notre prochaine rencontre:


Bloggy Friday d’octobre au Café de l’Evêché, Lausanne
6 octobre 20h00 jusqu’à tard

Rencontre mensuelle, le premier vendredi de chaque mois, des blogueurs romands ou d’ailleurs (on n’est pas sectaires!)

Inscriptions par commentaire sur le blog de Stephanie Booth (merci d’utiliser le billet annonçant l’événement, publié en général une semaine avant la rencontre).

En venant au Bloggy Friday, vous avez l’occasion de rencontrer d’autres blogueurs du coin fort sympathiques. Les nouvelles têtes sont toujours bienvenues.

Si vous êtes timides, soyez tout de même prévenus que vous courez le risque d’être photographié, blogué, — si vous ne voulez pas, il sera donc important de le faire savoir aux paparazzi présents!

This
hCalendar event brought to you by the
hCalendar Creator and modified slightly by CTTS.

Pas mal, hein? Mais ce que vous ne voyez pas au premier coup d’oeil, c’est que j’ai utilisé le microformat hCalendar pour baliser le texte ci-dessus. Jetez un coup d’oeil à la source de cette page, vous y verrez des choses…

Microformats?! késako? Allez, une petite explication de vive voix [1.7Mb, 3min38] dans mon podcast du jour. 17.09 12h30: Je viens de corriger le lien vers le podcast, merci à Anne Dominique et bouuh à tous ceux qui ne m’ont rien dit…

Et comme promis dans le podcast, my carte de visite en format hCard (attention les vélos):

Photo of Stephanie Booth.
Stephanie
Jane
Booth

Climb to the Stars
Guiguer-de-Prangins 11

Lausanne
,
VD
,
1004

Suisse

+41786254474

This hCard created with the hCard creator and modified slightly by CTTS.

Balèze, non? Ah oui, il vous faut encore essayer Tails. Tails est une extension Firefox qui permet de voir quels informations microformattées sont contenues dans une page. Si vous voulez ensuite faire quelque chose avec ces informations, n’oubliez pas d’installer les scripts Tails qui se trouve en bas de la page.

Qui arrive à importer la carte de visite hCard et l’événement hCalendar contenus dans ce billet dans son calendrier ou son carnet d’adresse? (Allez, tuyau, Technorati — entre autres — a un parseur pour hCalendar et hCard si vous ne vous en sortez pas avec Tails. Oops. En panne. OK, pas en panne, mauvaise adresse (corrigée). Mais ça semble quand même pas marcher pour moi.)

Côté podcast, mis à part les ratures habituelles, j’ai cette-fois-ci parsemé le fichier audio de liens en rapport avec ce dont je parle. Vous pouvez les voir dans iTunes (j’ai testé). Ça me rendrait service que vous me disiez ce que votre lecteur de podcasts préféré fait avec ces liens, et si ça vous est utile (ou bien est-ce que je les mets aussi dans le billet? existe-t-il un extracteur de liens de podcasts?).

Bon, allez, assez parlé. J’ai des tas de trucs à faire 🙂

Second Life: c'est quoi? [fr]

[en] A brief explanation of what Second Life is. It's a graphical world you access to by signing up on the website and downloading a programme to your computer. In that world, you are represented by an "avatar" (you can see mine from the back at the bottom of the picture, in the middle).

You can interact with other people there by chatting, and you can also interact with objects in the world, or even create things. Everything you see in the photograph was created by people like me (only they have a bit more experience, obviously!)

There is money in Second Life you can use to buy and sell things. If you make things people want, like clothes, you can actually make money inside Second Life and convert it into real (First Life) currency. Second Life is free to use, though you'll need a paying account if you want to do fancy things like own land.

The difference between Second Life and online multiplayer games is that there is no goal or meaning to it other than what we put into it. You can go into Second Life because you like chatting in a graphical environment, or because you enjoy being a digital hairdresser/stylist/architect/whatever. You can organise conferences or even musical events. Basically, anything is possible.

03.12.2006: Lecteurs du Matin Dimanche, par ici!

Second Life est un monde virtuel. On y accède en ouvrant un compte (comme pour la plupart des services en ligne) et en installant un programme sur son ordinateur. Un monde virtuel, ça peut ressembler à ça:

Very confusing

Là, vous me voyez en bas au milieu de l’image, de dos. Il y a deux ou trois autres personnages dans l’image, et au fond, une série de magasins. On est représenté dans le monde virtuel par son avatar — un personnage du monde virtuel que l’on peut contrôler et façonner à sa guise.

A l’intérieur de Second Life, on peut se déplacer, chatter avec les gens que l’on rencontre, agir sur les objets du monde que l’on rencontre, et même fabriquer toutes sortes de choses. Tout ce que vous voyez dans la photo du haut a été construit par les “résidents” de Second Life (des gens comme moi, mais qui maîtrisent un peu mieux). Quand on se déplace, le champ visuel (la “caméra”) se déplace aussi automatiquement.

Si on veut, Second Life est comme un grand chatroom, mais avec un environnement graphique. Du coup, on ne va pas se contenter d’intéragir avec les personnes présentes, mais aussi avec le monde lui-même.

L’interface graphique fait penser aux jeux de rôle en réseau multi-utilisateurs comme World of Warcraft. La grande différence entre un tel jeu et Second Life est que dans Second Life, il n’y a pas de “but du jeu”: comme dans la vie réelle (First Life), c’est nous qui produisons les buts et le sens.

Second Life est gratuit. Si on veut posséder du terrain, par contre, il faut un compte payant. A l’intérieur de Second Life, il y a de l’argent. On en reçoit un peu au départ, et on peut l’utiliser pour acheter des choses. Comme dans Second Life n’importe qui peut créer des objets, on peut aussi s’improviser artisan ou artiste digital et vendre ses productions à d’autres. On peut même y gagner sa vie — en fait, toute une économie parallèle est en marche dans ce monde, et comme il y a un taux de change entre la monnaie “virtuelle” de Second Life et de vrais dollars, elle peut avoir une incidence sur la nôtre.