Facebook, employés et entreprises [fr]

[en] A radio talk show tomorrow will be devoted to facebook at the workplace. Swiss companies in general completely ignore facebook, and employees are often very naive in the way they expose personal information on their profiles. Teenagers aren't the only ones who need to learn about social media and how to use it responsibly: all newcomers make the same mistakes.

I've been giving talks on these topics in schools for a while now, and I'm looking forward to having the opportunity to do it in corporate settings too.

En tant que contributrice du Grand 8 à la Radio Suisse Romande, je reçois régulièrement (quotidiennement, probablement) un e-mail m’annonçant le sujet de l’émission du lendemain. Une ou deux fois, je suis allée laisser un commentaire (“contribuer”), mais la plupart du temps, pour être honnête, je zappe.

Pas aujourd’hui. Le titre? Entreprises: craignez facebook! Titre un peu à faire peur, certes, mais bon, le mot “Facebook” a mon attention. Je lis. C’est pertinent. Je commente.

Extrait:

Facebook, comme d’autres réseaux sociaux, fonctionne sur le partage d’information. De TOUTES les informations! On y trouve des souvenirs de vacances, des albums photos, des histoires plus ou moins salaces. On y lit les dernières aventures de nos “amis”, leurs exploits en tous genres, voire la dernière sortie avec les collègues de travail. Sans parler des groupes de discussions plus ou moins débiles auxquels on décide d’adhérer, parce qu’on y croit vraiment ou pour le fun. Du style “I hate les CFF” ou “I’m student and I work at Coop… shit”. Et pendant ce temps, que font les entreprises? Rien ou pas grand chose! D’après notre enquête réalisée auprès d’une dizaine de grandes entreprises suisses, à peine connait-on l’existence de Facebook. Pourtant, autant dire que certaines en prennent pour leur grade sur le net. Sans parler de l’image que certains employés peuvent véhiculer au travers de leur profil. Visiblement les entreprises ont une guerre de retard. Stéphane Koch parle carrément d’incompétence.

Entreprises: craignez facebook!

Comme je le dis dans mon commentaire, cette problématique n’a rien de vraiment nouveau. C’est le lot de ceux qui débarquent dans “l’internet relationnel”: on sous-estime sa visibilité, sa trouvabilité, et les conséquences que peuvent avoir nos publications sur nos vies (professionnelles par exemple). Les exemples (à ne pas suivre) abondent, mais l’éducation aux nouveaux médias manque cruellement.

L’éducation aux médias, il faut la faire non seulement dans les écoles, où je donne régulièrement des conférences pour parents, enseignants, élèves depuis bientôt 4 ans, mais également dans les entreprises.

Les personnes qui utilisent les réseaux sociaux comme Facebook pourraient vraiment bénéficier de quelques conseils avisés de la part d’une personne bien renseignée en la matière (suivez mon regard), et les personnes qui ne sont pas familiers avec, cadres ou collègues, trouveront certainement bien utile une petite “visite guidée” de ce monde aux allures parfois impénétrables.

Alors, j’attends. J’attends qu’on commence à me contacter pour que je vienne donner ce genre de conférence en entreprise. Ça viendra, parce que même si les entreprises font l’autruche, comme le montre du doigt l’annonce du Grand 8 de demain, elle ne vont pas le faire éternellement. Les premières à sortir la tête du sable seront aussi les premières à avoir l’occasion d’apprendre comment tirer parti de tous ces médias participatifs — et pas juste à en avoir peur.

Mise à jour jeudi midi: après avoir écouté l’émission (que j’ai trouvée très bien) j’ai fait quelques commentaires en vidéo que vous pouvez écouter ici.

Commentaires sur le Grand 8 de ce matin
Je n’en fais pas beaucoup usage, mais je suis une ‘contributrice’ de l’émission le Grand 8 à la Radio Suisse Romande.
Ce matin, une émission au sujet de Facebook dans les entreprises, et l’attitude un peu passive de ces dernières face à certaines publications pas toujours très malignes de leurs employés.
http://g8.rsr.ch/?p=335 et https://climbtothestars.org/archives/2008/10/08/facebook-employes-et-entreprises/
Je recommande chaudement la lecture du livre The Cluetrain Manifesto (en anglais seulement malheureusement). Voir https://climbtothestars.org/archives/2007/12/07/blogs-en-entreprise-un-peu-en-vrac/

Recommandations de lecture pour entreprises et curieux (entre autres, The Cluetrain Manifesto).

(Oui, je sais, je ne devrais pas me frotter le nez quand je fais de la vidéo, mais ça chatouillait!)

Qui prendrait des "cours de blog"? [fr]

Tout d’abord, merci à tous pour vos commentaires sur mon projet de cours d’initiation aux blogs. Ils me sont très utiles, donc continuez à me dire ce que vous pensez! Je me rends compte que je n’ai pas du tout défini assez clairement à qui s’adresserait ce cours et pourquoi. Je vais essayer de remédier ici à ce manquement.

Tout d’abord, il s’agit d’un cours d’initiation au blog personnel. Comme je l’explique dans les conférences que je donne au sujet des blogs en entreprise, le blog est à la fois un outil (technologique), une culture, et une stratégie de communication.

Dès qu’on commence à parler de blog en entreprise (même TPE ou pour un indépendant), en milieu associatif, ou politique, on ne peut échapper à la discussion sur le blog-comme-stratégie-de-communication. Et croyez-moi, ce n’est pas une mince affaire. On se retrouve très vite à faire ce que j’appelle du “Cluetrain 101”, c’est-à-dire expliquer les transformations en profondeur qu’internet (et les blogs, qui sont une manifestation visible et médiatisée d’un bouleversement plus fondamental) a amené dans la façon de concevoir la communication. Ça prend vite des heures, voire des jours. On parle de transparence, d’authenticité, de comment écrire comme un être humain au lieu d’une brochure marketing, de quoi on va parler, comment on va réagir aux commentaires négatifs, de lire d’autres blogs et y réagir. Il y a des peurs, des réticences, des soucis plus ou moins justifiés. C’est une opération qui peut transformer en profondeur la façon dont on communique, et même dont fonctionne l’entreprise à l’interne. “Ouvrir un blog”, c’est la pointe de l’iceberg.

Pour ce genre de service, il faut compter des journées entières de consulting et de formation, avec un suivi qui peut durer des mois. (Si on veut faire les choses bien, il va de soi.) C’est un service personnalisé qui dépend de l’entreprise ou de l’association en question, des personnes impliquées, et qu’il est impossible à packager en une demi-journée. Le cours sur deux journées qu’Anne Dominique et moi-même avons mis sur pied représente un premier pas dans ce processus, une initiation.

Il s’agit donc ici de faire quelque chose de tout à fait différent.

Je désire donner un cours de blog-outil. On n’abordera pas la stratégie de communication, juste l’outil et un peu de la culture. Quand on approche les choses ainsi en entreprise, c’est en général la recette pour avoir un blog qui ne fonctionne pas. Pour l’individu, le particulier, par contre, c’est parfait.

Le blog est un très chouette outil d’expression personnelle. Si on a le désir de raconter des choses, de partager une passion, de pousser des coups de gueule, de rentrer en contact avec des personnes partageant des intérêts similaires aux siens, franchement, cela vaut la peine d’avoir un blog: un petit espace à soi sur internet, que l’on peut alimenter à sa convenance, qui ne coûte rien, et ne demande pas beaucoup plus de maîtrise technique que celle requise pour envoyer un e-mail avec hotmail ou bluewin.

Mais, me direz-vous (et on me le dit!) — bloguer, c’est tellement facile que y’a pas besoin de cours!

Erreur.

Ceux qui disent cela sont des personnes que j’appelle des “blogueurs naturels”. Des gens comme moi, ou comme vous qui avez déjà un blog. Vous avez ça dans le sang, si on peut dire. On est assez à l’aise avec notre ordinateur pour aller s’inscrire sur WordPress et se lancer tout seul. Tenez, je vous explique même comment faire ça dans mon blog. Allez-y. Ouvrez votre blog. Lancez-vous à l’eau. Si ces quelques indications vous suffisent, alors vous n’avez pas besoin de mon cours d’initiation pour apprendre à bloguer.

Je pense à toutes les autres personnes, celles qui ne lisent pas ce blog, ou celles qui le lisent mais ne sont pas assez sûres d’elles sur un ordinateur ou internet pour faire le pas sans assistance. Tout le monde (ou presque) est capable de tenir un blog, mais encore faut-il le croire. Si vous avez des doutes, ou si simplement vous trouvez plus confortable de faire ça accompagné, je suis là pour vous.

Durant ces dernières années, je suis régulièrement approchée par des personnes (de mon entourage ou d’ailleurs) qui veulent que je leur apprenne à bloguer, ce que je fais volontiers. Ces personnes existent donc. Il y a un besoin. J’ai aussi compris, avec le temps, que toutes ces choses qui nous semblent évidentes, à nous les blogueurs naturels, ne vont pas forcément de soi pour le commun des mortels. Il est normal de devoir passer par une phase d’apprentissage ou d’apprivoisement pour se mettre à quelque chose de nouveau. On prend des cours de sport, de peinture, de poterie, de massage, d’informatique, ou d’anglais. On peut aussi apprendre à utiliser internet, et les blogs en particuliers.

En plus des amis et des membres de ma famille que j’ai accompagné lors de leurs premiers pas dans la blogosphère, j’ai appris à bloguer à toutes sortes de personnes, que ce soit lors de séances particulières ou de cours en groupe: indépendants, enseignants, hommes politiques, camarades de chant, employés d’entreprises petites et grandes, journalistes… Oui, il y a un besoin pour ce genre de formation. (Je l’ai déjà dit… je me répète?)

Donc, les particuliers. Pourquoi paieraient-ils pour quelque chose que “n’importe qui” peut leur montrer comment faire? Ben justement, parce que “n’importe qui” ne pourra pas le faire aussi bien que moi (ouh là là, elle est gonflée, non mais, vous avez vu ça?). En fait, c’est la vieille rengaine: suffit pas de savoir faire quelque chose pour être capable de l’enseigner — et j’aime à penser que c’est une chose que je ne fais pas trop mal. Aussi, (je fais ma pub, attention!) apprendre avec moi, c’est tout de même une garantie qu’on partira dans le droit chemin, et que je serai en mesure de répondre à toutes les questions qui risquent de se poser. Je dis pas qu’il n’y a pas dans le coin d’autres personnes aussi capables, hein, mais c’est tout de même autre chose que la nièce de Gérard qui a un Skyblog

Un autre avantage dans le fait de prendre un cours c’est qu’on bloque le temps nécessaire. Souvent, on a envie de faire des choses (“ah ouais, ce serait cool d’avoir un blog, j’en ouvrirais bien un un de ces quatre, mais bon je suis pas tout à faire sûr comment faire, on verra ça…”) mais on ne s’y met pas. Le cours d’initiation, c’est l’occasion de donner le coup d’envoi, avec de nouveau (la satanée garantie) qu’on va pas y passer la soirée pour se retrouver avec rien entre les mains à la fin parce que ça aura foiré.

Bon, trève de plaisanteries, je récapitule. Voici à qui s’adresse mon cours:

  • des personnes qui ont envie d’avoir un blog, ou un espace à elles pour partager sur internet des pensées, une passion, des textes, des critiques de films… peu importe — mais a priori, quelque chose de non-professionnel (“qu’est-ce qui vous intéresse dans la vie?”)
  • des personnes qui ne sont pas des cracks d’informatique, mais qui savent envoyer un e-mail
  • des personnes qui veulent un blog mais ont besoin d’un petit coup de pouce (rassurant ou organisationel) pour donner le coup d’envoi
  • bref, n’importe qui ayant le désir d’avoir un blog personnel, mais n’ayant pas toutes les cartes en main pour se lancer sans aide.

Donc:

  • où annoncer mon cours pour toucher ces gens? (sur mon blog, clairement, c’est pas le meilleur endroit)
  • comment présenter le cours pour qu’ils sentent que c’est à eux que je m’adresse?

Blogs en entreprise, un peu en vrac [fr]

[en] A brief overview of important points to consider/keep in mind when thinking about blogs in a corporate setting. The two posts with my conference notes, How Blogging Brings Dialogue to Corporate Communications and Blogging in Internal Communications, roughly cover this.

Quel est l’essentiel à savoir lorsque l’on commence à s’intéresser aux blogs?

D’abord, que le blog est trois choses:

  • un outil (technologique) permettant de publier très facilement du contenu
  • une culture avec des usages, une histoire, une éthique
  • une stratégie de communication misant sur le dialogue, l’authenticité et la transparence

L’outil lui-même est relativement simple à mettre en place et est gratuit ou presque.

Apprendre à utiliser le blog pour publier des textes est aisé. C’est très similaire (côté processus et interface) à publier un e-mail. C’est entre autres pour cela que le blog est un outil aussi populaire et que “n’importe qui peut en avoir un”.

Pour une entreprise, il vaut la peine d’avoir une personne à l’interne qui soit capable de gérer le blog côté serveur: mises à jour, installation de plugins, adaptation du thème (gabarit) à la ligne graphique désirée, résolution de bugs dus à des changements de version (PHP, base de données) sur le serveur — ça peut arriver.

Maîtriser les fonctions plus complexes de l’outil de blog peut prendre plus de temps: catégories, tags, gestion des commentaires, insertion d’images ou de vidéo, mise en forme, liens, contenu annexe. La plupart des blogueurs devront avoir une partie au moins de ces compétences afin d’être réellement autonomes.

Utiliser un blog comme outil de communication n’est pas une chose naturelle dans le milieu des affaires. Le style d’écriture est différent de ce dont on a l’habitude (assez proche de l’e-mail) et revêt une grande importance. Etre exposé à la critique et aux questions difficiles est quelque chose dont nous protège de façon générale la communication unilatérale. Renoncer à la langue de bois ouvre parfois la porte à des situations difficiles à gérer.

Etre un bon blogueur requiert en fait des compétences relationnelles et humaines assez génériques et qui font souvent partie de la “personnalité” — ou du moins, qui ne sont pas enseignées de façon formelle. Le coaching sur la durée est le meilleur moyen d’apprendre à gérer ces situations dues à la nature conversationnelle du blog.

Installer l’outil et apprendre à l’utiliser, d’un point de vue technique, ce n’est donc que la pointe de l’iceberg. L’investissement financier est minime pour l’outil lui-même, mais il vaut la peine de mettre le paquet pour accompagner le/les blogueurs dans leur apprentissage de la culture propre à ce nouveau média, et de soutenir l’entreprise dans ses difficultés (inévitables) avec une stratégie de communication qui ne correspond probablement pas à ce qu’elle faisait jusque-là.

En cas de réticences budgétaire face au prix d’une accompagnement de qualité sur, disons, une durée de six mois — il est bon de (se) rappeler qu’on investit souvent sans sourciller des dizaines de milliers dans des solutions techniques ou du matériel. Pour un blog, point de cela: l’argent ainsi économisé doit absolument être consacré à la formation et au conseil stratégique par un spécialiste du média.

Le plus possible, on cherchera à faire bloguer des personnes provenant de l’entreprise elle-même. L’efficacité du blog consiste à mettre en relation de vraies personnes: les blogueurs, et les lecteurs, qui peuvent laisser des commentaires, ou vont peut-être publier des réactions sur leur propre blog. Les blogueurs deviennent vite la “vitrine” ou la “face humaine” de l’entreprise. Il est à mon avis très dommage de confier ce rôle à des personnes externes uniquement — il y a là une incompatibilité entre le rôle du blog, qui est de rapprocher, et le fait de confier ce travail à des externes, qui montre qu’on ne veut pas “se mouiller”.

Le blog lui-même, a priori, ne va pas rapporter d’argent. On fait de l’argent “à cause” du blog, non pas “avec”. Le blog apporte visibilité et crédibilité, d’une façon difficile à imiter avec une campagne de publicité ou de marketing “classique”, car elle est basée sur le dialogue et la relation. C’est en discutant avec les gens de notre entourage que nous changeons d’avis, et prenons des décisions. Internet, via les blogs, permet de démultiplier l’effet bouche-à-oreille de la conversation personnelle.

Ces thèses sont développées de façon plus générique dans l’ouvrage The Cluetrain Manifesto (à lire absolument): nos décisions d’achat sont basées sur les expériences de nos amis; personne n’aime qu’on lui “parle contre”, ce que fait habituellement la publicité; nous ne sommes plus dupes, nous savons que la publicité est mensongère. Sur internet, avec les blogs, les forums, les wikis, les réseaux sociaux, ces conversations qui existaient déjà bien avant l’ère d’internet acquièrent un pouvoir supplémentaire en étant sur la place publique numérique.

La communication ne peut pas être contrôlée. Les blogs permettent aujourd’hui à n’importe qui de se faire entendre, si ce qu’il raconte est jugé assez important par ses pairs. On ne peut pas “taire” les gens à coups de communication bien léchée. La langue de bois est montrée du doigt dans les commentaires et les forums de discussion. Internet nous force à renoncer au contrôle absolu de son image et à se jeter à l’eau, à participer aux conversations qui ont déjà lieu à notre sujet, ou à les encourager à venir se passer chez nous.

Pour bloguer il faut être passionné, et c’est quelque chose qu’on ne peut pas “truquer”. Si le coeur n’y est pas, les centaines de personnes du public vont finir par le sentir, un jour ou l’autre — et les gens n’aiment pas la facticité. Le choix des bonnes personnes pour bloguer est donc crucial. Ce n’est pas un travail pour n’importe qui.

Ecrire dans le blog, ce n’est que la moitié du travail. Il faut garder un oeil sur les commentaires, y répondre, modérer parfois. Il faut surtout lire — d’autres blogs sur des sujets apparentés, ce que le public dit au sujet de son entreprise, de ses produits, ou du contenu du blog. Tout cela prend du temps. Cela ne se fait pas en 3 minutes entre deux meetings. Aimer ce dont on parle et être passionné, ça aide.

Idéalement, je l’ai dit, on choisira ses blogueurs parmi ses employés. Il faut tenir compte dans leur emploi du temps qu’il vont passer un certain nombre d’heures par semaine à bloguer, lire des blogs, échanger e-mails et commentaires là autour. S’ils n’arrivent pas à faire leur travail, éviter la solution facile de mettre la faute sur le blog. Chercher la vraie cause, et y remédier.

Voilà… voyez, c’est un sujet sur lequel on peut vite s’étendre. J’en resterai là pour aujourd’hui, non sans vous donner quelques pistes pour explorer plus loin (pas impossible que j’en rajoute après la publication de cet article).

Livres à lire, en anglais:

  • The Cluetrain Manifesto, incontournable et en plus, disponible gratuitement en ligne
  • Naked Conversations, panorama de plus d’une centaines d’utilisations des blogs dans le monde des affaires, de la politique, ou des médias

Livres en français:

  • Blog Story, pour une introduction générale au phénomène et à son histoire
  • Blogueur d’entreprise, que j’ai reçu mais pas encore lu (pour cause de pile de livres) mais qui est tout à fait recommandable, j’en suis certaine

En anglais:

En français:

N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez quelque chose à ajouter, ou une remarque, ou même une question.

Couverture presse: contente! [fr]

[en] Two press appearances I'm really happy about. One is a radio interview about the usefulness of blogs in a corporate environment. The other is a half-page article covering the talk I gave about the internet to parents of teenagers in Porrentruy.

Là, franchement, chapeau bas à Jean-Olivier Pain (RSR1) et Sébastien Fasnacht (LQJ). Je suis absolument ravie des résultats de la fameuse (double) capsule et de la couverture (une bonne demi-page si je vois juste!) de ma conférence pour parents d’adolescents à Porrentruy. Bon, ça fait beaucoup trop de liens, ça. Ne vous prenez pas le chou et allez voir ailleurs:

Ça me fait très, très plaisir. Si en règle générale mes contacts avec les journalistes sont tout à fait plaisants, il est rare que je sois carrément épatée par le résultat final, comme ici!

Demain, Capsule de Pain [fr]

[en] On the radio early tomorrow morning. And the day after. Not live, thank goodness.

Un mot rapide pour vous dire que je serai dans la Capsule de Pain (RSR1) demain et après-demain matin (c’est tôt, vers 7h25 il paraît — nul souci cependant, nous avons enregistré ça il y a quelque temps déjà). Sujet: blogs, entreprises…

Addendum: vous pouvez écouter tout ça sur le blog de M. Pain lui-même.

Aussi, pendant qu’on y est, Femina du week-end prochain. Ah, et la Tribune de Genève de jeudi passé (quelqu’un l’a?), et le Quotidien Jurassien de mercredi dernier, et de vendredi (?). Et RougeFM/RadioLac je sais plus quand. Et… je dois en oublier.

Un peu le déluge de journalistes ces temps, de nouveau. Va falloir remettre la page Presse à jour.

Video: About Lush and Blogging [en]

[fr] Une petite vidéo puisque la TSR m'a posé un lapin (tournage prévu pour cet après-midi, reportage annulé mais on garde le plateau -- détails suivront) qui raconte ma découverte de Lush et ce qui fait que je pense qu'ils devraient se mettre à bloguer.

How do I call this? A Vlog? A podcast? A video podcast? A videocast?

Anyway, here’s a little about me and Lush and what makes me say Lush should get into blogging. Enjoy! Yes, I messed up with the date. We’re the 20th. Shows you what not having any regular schedules anymore did to my internal clock.

*Sorry, DailyMotion is taking a little time to get the video up and running. You can check out a [16Mb MP4 version of the video](https://climbtothestars.org/files/2006-11-21-stephanie-booth-ctts-lush.mp4) while you wait.*

Dailymotion blogged video
CTTS: Lush, Me, and Blogging
Video sent by Steph

It took me ten minutes to shoot, an hour or so to edit, and many many hours to figure out the right export settings and upload it to DailyMotion. I’m open to criticism (though I don’t like it, of course, I won’t lie) if you think there’s a way I could improve this.

Here are some links related to this video:

(If you’re reading my blog through RSS or subscribed in iTunes and the video isn’t coming through properly, please let me know.)

Stamm Genilem sous les projos [fr]

[en] Spoke briefly at a networking event this evening. Almost froze up on stage (try cramming a general talk about blogs in business in 4 minutes, and then speaking with huge spotlights in your face which don't let you see the public at all). Didn't get a chance to say that if blogging is technically rather easy, mastering it as a media and a culture is more difficult. That's why blogging classes make sense, particularly if you're looking to use your blog "seriously" (business, politics) and can't afford to mess up too much as you learn.

Il y a un peu plus de deux mois, je découvrais ce qu’était un Stamm Genilem. Il faisait froid.

Aujourd’hui, je me suis retrouvée sous les projecteurs pour un brève présentation des blogs. Quatre misérables petites minutes! Si vous me connaissez un peu, vous savez que la concision n’est pas mon point fort. Moi qui ai l’habitude d’avoir tout l’espace que je désire à disposition sur mon blog, et de blablater durant une heure ou plus lorsque je parle en public…

Quelques réflexions un peu un vrac:

  • ne pas compter sur le bon fonctionnement de la technologie pour sa présentation
  • si on fait parler des gens qui ont un ordinateur à piloter (ou pire, une connexion internet!) pour accompagner leur présentation, prévoir un micro “sans les mains” (je le mets où, le micro, pendant que je pianote à l’ordi?)
  • beaucoup de personnes présentes dont l’activité tourne autour d’un site web ou de la fabrication de sites…
  • 4 minutes, c’est court
  • un spot, c’est éblouissant
  • quand on voit pas à qui on parle, c’est flippant
  • j’ai passé très près du “blanc du bac” (= crise de panique muette accompagnée de paralysie) environ une minute après le début de la présenation, mais Dieu merci il paraît que personne n’a rien vu
  • très sympa de voir tous ces gens que je connaissais déjà, et de discuter avec de nouvelles personnes
  • blogs et Stamm, il y a vraiment un point de rencontre: réseautage (dynamique très similaire à mon avis)
  • pour savoir ce qu’on dit de vous: tapez le nom de votre entreprise ou d’un événement dans Technorati, par exemple (qui parle de Stamm Genilem)
  • toujours en encore surprise de ce que beaucoup de choses concernant l’utilité des blogs et les dynamiques qu’ils permettent de créer aillent aussi peu de soi pour la majorité des gens; ceci n’est pas une critique à l’égard des gens en question, mais plutôt une critique que je m’adresse à moi-même: j’oublie sans cesse toujours, malgré tout, à quel point les blogs représentent un choc culturel.

Qu’est-ce que j’ai dit au sujet des blogs? En deux mots, que leur importance aujourd’hui est symptomatique de l’importance du tournant que prend (qu’a pris!) le web, pour devenir un média conversationnel. L’ère de la main-mise de certains sur l’information est révolue (médias, dirigeants, personnages publics). Le blog est un outil qui permet une publication techniquement facile et à peu de frais, et qui crée des relations entre auteur du blog et lecteurs (clients, public, partenaires…) C’est un outil de réseautage via internet, une porte qu’on peut ouvrir sur le web vivant d’aujourd’hui, et qui nous permet de faire entendre ce qu’on a offrir ou communiquer. Une image: du bouche-à-oreilles aux amphétamines.

Ce n’est pas exactement ce que j’ai dit, bien sûr, mais ça allait dans cette direction. J’ai aussi parlé du tailleur-blogueur londonien. Je n’ai pas parlé de la démo foirée de reconnaissance vocale de Vista, mais si j’avais eu un peu plus de temps…

Une chose que je n’ai pas dite du tout et que je regrette, c’est que même si on met en avant la facilité avec laquelle on peut publier quelque chose grâce à un blog (et le fait que n’importe qui peut aller sur WordPress.com et ouvrir son blog — si vous me lisez et que vous n’en avez pas, filez tout de suite en ouvrir un histoire d’essayer, et donnez-nous l’adresse en commentaire), bloguer ne va pas de soi. C’est un nouveau média à appréhender, et qui l’est d’autant plus difficilement que nous en avons une expérience passive très limitée. C’est une culture à apprendre, et dans laquelle on ne s’immerge souvent pas sans choc culturel.

Tout le monde doit apprendre à bloguer. Allez regarder les premiers billets que j’écrivais quand j’ai ouvert ce blog, pour rire. Si on fait un blog pour son propore plaisir, alors on peut sans autre apprendre sur le tas. Les erreurs sont de peu de conséquence. Si le blog ne décolle pas, on se découragera peut-être, mais ça n’aura pas d’impact grave (quoique, psychologiquement, suivant la situation et nos motivations…). Par contre, si c’est son entreprise qui est en jeu, ou bien sa carrière politique, il est normal de se sentir un peu frileux.

Donc, page de pub: primo, il y a le cours du Centre Patronal sur les blogs. Inscrivez-vous.. Rectification: le cours sur “comment faire un site web facilement et sans prise de tête, en profitant de surfer sur la Vague 2.0 le Web 2.0 pour augmenter sa visibilité en tirant parti de la puissance de réseau d’internet” (c’est bon, vous pouvez respirer). Oui je sais, je la ramène souvent avec ce cours (vous pouvez donc en déduire qu’il reste des places). Si vous avez des idées plus originales pour le faire connaître, je suis preneuse.

Deuxio, c’est pour ça qu’on loue les services des gens qui s’y connaissent (bibi entre autres) quand on se lance dans l’aventure, bêtement. N’hésitez pas à prendre contact, et on verra si je peux vous aider ou vous aiguiller vers quelqu’un qui peut.

Voilà, fini la pub. Vous pouvez aller vous coucher. (Et moi aussi, accessoirement.)

Jeudi: Stamm Genilem sur le fameux web 2.0 à Lausanne [fr]

[en] A local networking meetup for entrepreneurs. Topic: web2.0 (blogs and podcasts and stuff). I'll be (briefly) talking. It's on Thursday evening. It's in Lausanne. It's free.

Quand j’ai sondé un peu autour de moi pour savoir comment mieux nommer notre fameux cours sur les blogs en entreprise, on m’avait dit qu’il fallait parler de réseaux et de “web2.0” pour attirer l’oeil. (Oui oui je vous casse les oreilles avec ce cours. J’arrêterai quand il sera plein. Inscrivez-vous, 28 novembre et 5 décembre.)

Eh bien, voici donc un Stamm Genilem sur le web2.0, où l’on parlera de blogs et de podcasts, surtout.

Stamm Genilem web2.0

Euh… un Stamm Genilem? En très bref: Genilem est un organisme de soutien aux créateurs d’entreprises. Ils organisent régulièrement des Stamms, où l’on vient écouter une assez brève présentation sur un sujet (ici, notre fameux web2.0), et surtout rencontrer des gens. Vive le networking! Pour le faciliter, chacun a l’occasion de se présenter en une quinzaine de secondes brièvement. On a donc une vague idée de qui on côtoie avant de se retrouver autour de l’apéro. C’est très sympa, venez donc nombreux! C’est ouvert à tous et gratuit, il suffit de s’inscrire auprès de cathy at genilem point ch ou au 022 817 37 77.

Ah oui. J’aurai un petit moment lors de ce Stamm pour vous parler de blogs, et de leur intérêt/importance pour les créateurs d’entreprises. (C’est marqué sur l’affiche, je crois.)

A jeudi, donc?

Et tout ça, c’est la faute à Thierry et Ramon. 😉

Cours blogs en entreprise [fr]

[en] The two-day seminar we're giving on blogs in business is finally happening.

Le fameux cours de formation sur les blogs qu’Anne Dominique et moi-même donnons au Centre Patronal ce mercredi et celui d’après aura bien lieu. Il reste encore des places si vous désirez vous inscrire — à bon entendeur!

Vidéo: utilité des blogs en entreprise [fr]

[en] Subtitled interview (in French) of Joanne Colan talking about her role at Rocketboom and the relevance of blogging in a business context.

J’ambitionnais de me coucher avant minuit, mais Kevin m’a attrapée pour me dire de regarder l’émission Rocketboom d’aujourd’hui. Eh oui, chers amis francophones, c’est pour vous aujourd’hui: Joanne Colan explique, dans un français parfait auquel s’ajoute un joli accent britannique, en quoi consiste son travail pour Rocketboom et surtout, elle donne un exemple de la pertinence de la démarche “blog” dans une entreprise. Je vous laisse écouter, je ramasse le chat, et je file me mettre sous mon duvet.