Du lavage de linge sale en ligne [fr]

[en] Nearly two years ago, I did a piece for a paper magazine on blogging, Netizen. I still haven't been paid, and I'm not the only one to have this kind of complaint towards the company Pointblog's CEO, Christophe Ginisty. I think that there are circumstances, when you're wronged, where it's legitimate to use blogging to expose what has happened -- against popular ethics which discourage you from washing your dirty linen in public.

“L’affaire” Ginisty-Pointblog, dont j’ai l’honneur d’être une des victimes, refait surface avec la fermeture de Pointblog. J’attendais que Chryde nous raconte sa version des faits, après les quelques mots de Gilles Klein à l’adresse précédente, la “défense parfaite” de Ginisty, le lavage de linge sale de Cyril Fiévet il y a déjà longtemps de cela, pour faire un petit dossier récapitulatif sur ce qui a été dit.

Mais je les entends déjà, les bien-pensants: “laver son linge sale en public, c’est pas beau!” “citer des extraits de conversation privée, ça se fait pas!” “arrêtez d’étaler cette vilaine histoire sur vos blogs!”

Oui… oui. Oui mais. Quand il y a un conflit, et que la discussion n’est pas possible avec l’une des parties concernées… qu’est-ce qu’on fait? Eh bien, quand il s’agit d’argent, par exemple, on fait des procès. C’est public, les procès. Salement public.

En ce qui me concerne, on ne me doit “que” 1050€. Je suis une petite joueuse à côté d’autres lésés, j’en ai bien conscience. 1050€, c’est quand même une somme, pour moi. Cela représente près de la moitié de mon budget mensuel. Bah, j’ai appris à vivre sans, depuis le temps (bientôt deux ans!) que j’attends cet argent, envers et contre tout. Mais je peux vous dire qu’en temps de vaches maigres (comme ces jours) j’y repense, j’y repense.

1050€, il n’y a pas de quoi aller s’amuser à faire des frais d’avocats pour ça. Surtout si on habite en Suisse, et que le débiteur est en France, lui. Ah, s’il était en Suisse! Un petit commandement à payer, et voilà, le tour est joué. Mais en France, c’est pas si simple, à ce qu’il paraît.

Donc, nous y arrivons, au linge sale sur les blogs. Parce qu’un blog, comme je le dis souvent, ça peut être utilisé pour trois fonctions principales: partager, informer, dénoncer. Oui, dénoncer.

Alors non, en effet, ce n’est pas très beau de laver son linge sale en public. Mais c’est pas très beau non plus de mener les gens en bateau, de faire des promesses qu’on ne tient pas, de les laisser dans le noir, avec (probablement) l’espoir qu’ils se lassent. Au risque de passer pour hargneuse (je veux bien assumer), je ne vais pas me la coincer.

Mais il y a des circonstances, où, merde, on a bien le droit d’utiliser son blog pour parler de nos mésaventures et montrer du doigt ceux qui nous font des sales coups. Il faut assumer les conséquences, ensuite, bien entendu. Comme dans “la vraie vie” (que je déteste ce genre de distinction), quand on dénonce, on court le risque de s’en prendre plein la figure. Eh bien soit. Christophe Ginisty ne va certainement pas apprécier que je le montre du doigt, ou que je rapporte des choses qu’il m’a dites (il m’a quand même fait l’honneur de 2-3 conversations par chat, figurez-vous!). Peut-être m’écrira-t-il (enfin! depuis le temps que j’attends un signe de sa part!) comme à Chryde, pour me menacer ou m’expliquer encore à quel point il est la victime dans cette histoire.

Peu importe. J’en ai ma claque. Pour le billet plus long, mesuré, avec citations et tout le toutim, il faudra repasser dans quelques jours/temps. Ou pas — on sait jamais, avec ces satanés blogs, si et quand on écrira ce qu’on a l’intention d’écrire. Donc au cas où (et si vous voulez prendre de l’avance et vous faire votre propre opinion), voici ma petite collection de liens sur cette triste histoire.