Christmas [en]

[fr] Quelques réflexions au sujet de Noël -- des grandes fêtes de mon enfance avec tous les cousins jusqu'aux fêtes plus intimes des familles fragmentées d'aujourd'hui.

Pour une fois, je ne suis pas stressée par les cadeaux de Noël. Je m'y suis prise "à l'avance" (dès jeudi au lieu de tout le 24), et j'ai même pris plaisir à choisir du joli paper d'emballage.

Les publications frénétiques sur ce blog ne reprendront sans doute pas avant la fin des fêtes de Noël.

Joyeux Noël à tous. Prenez le temps d'être avec ceux qui vous sont chers.

As a kid, I used to like Christmas. It was a chance to get together with all my cousins, uncles and aunts, eat nice food, light the Christmas tree and distribute presents. I like to think we are a family which didn’t go overboard with presents. A CD, a book, a nice vase, a jumper, or a couple of beautiful candles — sometimes bigger presents from parents to children, obviously, but overall, I’m pretty proud of us, looking back.

As I grew older and the “next generation” of kids started arriving (and we became proper adults), the annual Christmas gathering broke up into smaller parts. I don’t see my cousins at Christmas any more. We all celebrate in our smaller, nuclear families.

Then there are break-ups, divorces, and more fragmentation.

My brother and I get two Christmas parties nowadays. One with my dad and “his” side of the family, and a similar one with my stepmum. Four-five people, smaller than the gatherings of my childhood, but cosy. Sometimes, these small family gatherings seem a better site for tensions between individuals to surface — but maybe this has more to do with me being an adult now than the size of the group. As a child, one isn’t always aware of all that is going on in the “grown-up world”.

So, overall, I like Christmas — even if over the last years there have been some parties which have not turned out as fun as we hoped.

The one thing I don’t like is shopping for Christmas presents.

I don’t like the commercial overload one is subjected to in the shops. I don’t like the fact that there are too many people. And I don’t like the fact that usually, I leave Christmas shopping until the last minute, and have to find/buy my presents in a rush on the 24th before going to the party in the evening.

This year, things are different.

I decided to start early. “Early”, for me, means that I went Christmas shopping two days ago, on Thursday. I bought a couple of presents. I went again yesterday. Bought another few presents. And today: a few more.

The result of all this is that I had a nice time walking around town, looking at things in shops (which is something I like doing!), bumping into friends (because particularly around Christmas, Lausanne is a little village), choosing presents, and even buying pretty wrapping paper and cards.

Even my sprained big toe last night at judo hasn’t managed to make me feel stressed about these pre-Christmas times.

There isn’t much blogging here these days as you’ve noticed, as I’m spending a fair amount of time away from the computer — but no fear: I still have a pile of posts to write “asap”, ideas, and energy to keep things going. Might just have to wait until after Christmas, though.

Merry Christmas everyone. Enjoy your time with those you hold dear. Remember it’s about love.

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Childhood — A Passing Thought [en]

[fr] Pour la plupart d'entre nous, les années de vie adulte surpasseront le nombre de celles de notre enfance. Pourtant, ce sont principalement nos années d'enfance qui nous rendent nous.

Moment fort [fr]

[en] In Geneva Saturday night, I came upon an actress who played in Rester Partir, the play my brother and I had a small part in twenty years ago, just after our mother died. We talked a few minutes -- a very emotional moment for me -- and I left her my number. We'll meet again, hopefully.

Le moment le plus fort de cette soirée à  Genève était totalement imprévu. J’avais vu dans la liste de lecteurs le nom de Caroline Gasser. Je ne suis pas très physionomiste (ce qui peut être embarrassant par moments) mais j’ai une mémoire un peu effrayante pour les noms (en général).

Caroline est comédienne. Elle jouait dans Rester Partir, il y a plus de vingt ans. Mon frère et moi avions eu un petit rôle dans la pièce. Ma maîtresse d’école de l’époque était une amie de l’assistante du metteur en scène Hervé Loichemol, et ils avaient besoin d’enfants pour quelques scènes. Je me souviens d’ailleurs que j’étais la deuxième personne à apparaître sur scène, poursuivant en criant l’acteur principal Philippe Polet, qui courait avec des casseroles attachées à son pied, dans lesquelles pétaient des pétards.

Je me souviens aussi très bien d’une autre scène: Caroline en religieuse entourée d’un groupe d’enfants (nous!), qui s’élevait bien au-dessus de la scène grâce à  une petite plateforme ronde qui se détachait du sol, alors que nous la regardions tous. L’odeur du maquillage brun dont nous nous enduisions pour la scène où nous jouions des touaregs. Esther, la maquilleuse-habilleuse (je ne sais plus exactement quel était son titre, mais elle faisait ça il me semble). Les loges. Les histoires entre gamins. Les trois représentations à Genève (dans quel théâtre?). Les trois Michel, magiciens, la colombe rangée dans la veste de l’un d’entre eux.

Cette pièce reste un excellent souvenir. J’ai vraiment adoré faire ça, à plus forte raison peut-être parce que ma vie ne devait pas être très drôle à ce moment-là, quelques mois à peine après le décès de ma mère. Je me demande quel genre d’enfant j’étais à l’époque. Je me souviens que les comédiens étaient gentils avec nous. Caroline était ma préférée. Je me revois en coulisses, assise sur ses genoux.

Nuit du Journal Intime 19

En sortant de [notre interview avec la DRS](http://climbtothestars.org/archives/2006/02/14/nuit-du-journal-intime-reflexions/ “Voir la fin du billet.”), je fais un saut par la salle de spectacles pour l’apercevoir, car elle fait partie des trois premiers lecteurs. Elle est là, sur scène, assise entre André Hurst et Charles Beer. Je la reconnais. Elle a de longs cheveux à présent — ils étaient coupés en brosse en 1985. Je prends une photo ou deux et je m’eclipse.

Durant le repas, la voilà qui passe près de notre table. Je ne sais pas trop dans quel ordre les choses se font, mais je la salue, elle se souvient de moi, on échange quelques mots, on se sourit, elle repart. Et là, hop, la machine à  remonter le temps, vingt ans en arrière, j’ai dix ans à nouveau, je suis bouleversée. Elle a mentionné Amanda, je ne me souviens plus. Une actrice? Une autre de la bande d’enfants que nous étions?

Un peu plus tard, j’ai réussi à me reprendre, je vais rentrer car il est tard, je suis malade, et j’ai quand même encore un article à écrire. Je réussis à recroiser Caroline avant de partir, on parle encore un peu — je lui laisse mes coordonnées. On se reverra.

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