Cours d'initiation aux blogs le 26 février [fr]

[en] On February 26th I will be holding my first public blogging class (beginners) at the ISL.

The workshop I am holding tomorrow morning at LIFT covers the same material, but in English.

Mise à jour, 13.02.2008: ce cours est repoussé car la préparation de Going Solo ne me permet pas d’en faire la promotion correctement. Si vous êtes intéressé par ce genre de séminaire, contactez-moi et je vous ferai signe dès qu’un nouveau séminaire sera mis sur pied. Des cours pour particuliers sont également possibles.

J’organise un [cours d’initiation aux blogs](http://stephanie-booth.com/fr/particuliers/initiation/) mardi 26 février 2008 dans les locaux de l'[ISL](http://isl.ch/) à Lausanne.

– **Quand:** mardi 26.02.08, 18h30-21h30 ([3h](http://climbtothestars.org/archives/2007/12/17/trois-heures-pour-se-mettre-a-bloguer/) avec une petite pause)
– **Où:** ISL, Chemin de la Grangette 2 – 1052 Le Mont-sur-Lausanne (Clochatte)
– **Accès:** en bus, prendre le 16 jusqu’au terminus, et c’est en face; en voiture, sortir à Epalinges ou à la Blécherette si vous venez par l’autoroute — il y a des places de parc à disposition devant l’école.
– **[Qui](http://climbtothestars.org/archives/2007/12/17/qui-prendrait-des-cours-de-blog/):** *non-*blogueurs (si vous avez déjà un blog, vous allez vous ennuyer ferme), pas de prérequis technique autre qu’être capable d’aller vérifier son e-mail via le web.
– **Combien:** 150 CHF pour les 3 heures de cours, à payer une fois le nombre de préinscriptions suffisantes (5 personnes)
– **Comment:** préinscription en [envoyant un e-mail à Stephanie Booth](http://stephanie-booth.com/fr/contact/), précisant nom, adresse, et nombre de personnes s’intéressant au cours.

Ce cours s’adresse à toute personne désireuse de découvrir ce qu’est un blog, pour son usage personnel. Pour plus d’informations, voir directement [la page dédiée à ces ateliers pratiques](http://stephanie-booth.com/fr/particuliers/initiation/).

Comme les lecteurs de ce blog ne sont a priori pas les personnes qui seront intéressées par ce genre de cours, je vous remercie infiniment de faire passer le mot auprès de votre entourage!

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Quelques pages en français [fr]

[en] I've added some French content to stephanie-booth.com. One page describing my standardized offer for blogging in business (of course, other packs can be negotiated -- this is mainly to help my clients get started). Another detailing private classes I offer individuals (not my main business, but I like doing it and I'm regularly asked to). A description of the "Get Started with Blogging" seminar -- I'm doing it as a workshop at LIFT, but I also plan to organize these regularly here in Lausanne (or elsewhere if there is enough interest).

I'd like to announce a first blogging seminar end of February -- but I'm a bit concerned about how I'll get the word out about it. You see, I'm pretty good at communicating stuff using new media, but I do sometimes feel a bit at loss with more traditional ways of promoting events or business initiatives. Any advice or assistance in that department would be greatly appreciated.

Chers lecteurs francophones (si vous êtes encore par là!), j’aurais besoin de vous. Dans le cadre de l’opération “[mettre vaguement à jour stephanie-booth.com](http://climbtothestars.org/archives/2007/12/28/quest-ce-que-je-fais-au-juste/)”, j’ai ajouté un peu de contenu au site francophone. Alors bon, comme d’habitude, c’est un peu brouillon (mais j’ai quand même réfléchi un peu à ce que j’écrivais) et c’est déjà en ligne. Mais votre avis sur ce que j’ai écrit m’intéresse. Bien? Pas bien? Détails à corriger? Problèmes de fond? Mauvaise stratégie? Parfait-y’a-rien-à-retoucher?

Vous voyez l’idée.

Les pages en question sont les suivantes:

– [Blogs et entreprises](http://stephanie-booth.com/fr/entreprises/blogs/) — j’essaie de “standardiser” un peu mon offre pour que les clients puissent s’y retrouver. Il y en a pour tous les budgets, et bien sûr, on peut toujours discuter de formules particulières. Mais il me semble qu’offrir 2-3 “packs” est une bonne chose.
– [Cours pour particuliers](http://stephanie-booth.com/fr/particuliers/cours/) — ce n’est pas mon business principal, mais il faut bien que je me rende à l’évidence, on me demande pour ça. J’essaie d’expliquer dans quel contexte je fournis ce genre de service.
– [Cours d’initiation aux blogs](http://stephanie-booth.com/fr/particuliers/initiation/) pour particuliers — il s’agit de la fameuse [idée de cours](http://climbtothestars.org/archives/2007/12/17/trois-heures-pour-se-mettre-a-bloguer/), que je propose dans deux semaines [sous forme de workshop à LIFT](http://www.liftconference.com/get-started-blogging) (si vous allez à LIFT, profitez-en).

Concernant cette dernière offre, j’aimerais fixer une date pour un premier cours à Lausanne toute fin février, mais j’avoue que ce qui me fait un peu souci, c’est comment communiquer là autour. Voyez-vous, je suis une spécialiste de la communication *nouveaux médias*, et les personnes à qui s’adresse ce cours ne s’alimentent probablement pas quotidiennement sur les blogs.

Il faudrait recourir à des moyens de promotion plus “traditionnels” que je maîtrise mal: annonces, affichettes, mailing-listes un peu “pushy” (oh horreur!), alerter mes contacts journalistes, mon entourage offline, faire passer des infos dans écoles ou entreprises… Tout conseil ou coup de main dans ce domaine serait bienvenu. Merci d’avance.

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Trois heures pour se mettre à bloguer [fr]

Ça fait un moment que j’ai envie de mettre sur pied ce genre d’atelier/cours/séminaire à Lausanne. Je l’ai dit et répété: ouvrir un blog et apprendre à y publier des articles, c’est facile. (Par contre, je le dis et répète aussi, le [blog dans un contexte d’entreprise](http://climbtothestars.org/archives/2007/12/07/blogs-en-entreprise-un-peu-en-vrac/), ou politique, [c’est loin d’être simple stratégiquement](http://www.dailymotion.com/video/xpc5q_ctts-necessite-dune-formation-blogs_blog).)

Je pense que le fait d’être en train [d’organiser une journée de conférences pour 100 personnes](http://climbtothestars.org/tags/going-solo/) me donne du coup le courage de me lancer dans des plus petits projets qui me paraissaient pourtant insurmontables auparavant.

L’idée est la suivante:

– une demi-journée / soirée de cours (3h)
– on y ouvre un blog sous wordpress
– on apprend à publier un billet (basique)
– on prend note du [kit de survie du blogueur](http://climbtothestars.org/archives/2006/02/25/blog-pour-les-nuls/)
– ça s’adresse a priori aux particuliers
– max. 10 personnes

En gros, les gens arrivent avec rien d’autre que le désir d’avoir un blog, et repartent avec un blog en état de marche sous le bras.

J’ai un lieu où faire ça (salle informatique équipée — on pourrait aussi imaginer une version où les gens viennent avec leur ordinateur portable, dans un lieu avec wifi).

Reste à:

– fixer une (des?) date(s) — le soir? le samedi?
– fixer un prix (faut que ça reste abordable, mais que je m’y retrouve)
– publiciser tout ça.

Voici un peu ce que je pense, pour le moment (et votre avis sur ces idées m’intéresse grandement, donc):

**Date**

Histoire de laisser un peu le temps de “faire la pub”, je dirais que je peux prévoir 2 dates (un soir et un samedi après-midi) dans quelques semaines, par exemple le samedi 5 janvier et le mardi 8 janvier — ça vous paraît trop tôt?

**Prix**

Là, c’est dur. Quand il m’arrive de donner des cours particuliers de blog (oui, oui — je fais prof de blog à mes heures perdues) ou même (ouaille!) d’informatique, je facture entre 100-150CHF de l’heure (en général, selon qu’il y a ou non là-dedans une touche de “consulting” à des fins professionnelles, et aussi selon que la personne en question m’est proche ou pas — j’ai des tarifs “amis/famille”, quand même).

Selon ce raisonnement, 3h de cours reviendrait à 300CHF, mais des cours particuliers ou en groupe, ce n’est pas la même chose et ça ne peut pas se facturer autant. 200CHF? Est-ce encore trop? Pour une personne qui a envie de faire un blog, ça me paraît encore “beaucoup”. 150CHF? Qu’en pensez-vous? Avez-vous connaissance de cours de formation spécialisés qui fonctionnent à la demi-journée? A combien? Est-ce que je suis à côté de la plaque?

**Pub**

Je commence déjà en parlant de ce projet sur mon blog, mais je cherche à toucher des personnes peut-être moins “connectées” et surtout, Lausannoises (ou environ). Je vais faire des flyers, demander aux gens que je connais d’en parler autour d’eux, je peux faire passer une dia/pub au cinéma Bellevaux, en informer la ville et la presse… Vous avez sûrement encore d’autres idées bien meilleures.

**Ça marcherait, ce truc?**

Franchement, j’oscille entre “oui bien sûr, regarde la quantité de personnes qui veulent que tu leur montres comment bloguer” à “jamais les gens paieront pour ça, c’est trop simple”. Je me dis que le meilleur moyen de savoir, c’est d’essayer.

Allez, hop!

*Après, on pourrait faire des cours avancés… je pense aussi à organiser moi-même des conférences pour parents d’ados (ados et internet) ou sur les [blogs en entreprise](http://climbtothestars.org/archives/2007/12/07/blogs-en-entreprise-un-peu-en-vrac/) (elles ont eu grand succès à Zurich), et aussi une formation plus technique à la maintenance WordPress (upgrades, bidouillage de thèmes, plugins, comment ça fonctionne, base de données)…*

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Blogs en entreprise, un peu en vrac [fr]

[en] A brief overview of important points to consider/keep in mind when thinking about blogs in a corporate setting. The two posts with my conference notes, How Blogging Brings Dialogue to Corporate Communications and Blogging in Internal Communications, roughly cover this.

Quel est l’essentiel à savoir lorsque l’on commence à s’intéresser aux blogs?

D’abord, que le blog est trois choses:

– un outil (technologique) permettant de publier très facilement du contenu
– une culture avec des usages, une histoire, une éthique
– une stratégie de communication misant sur le dialogue, l’authenticité et la transparence

L’outil lui-même est *relativement* simple à mettre en place et est gratuit ou presque.

Apprendre à utiliser le blog pour publier des textes est aisé. C’est très similaire (côté processus et interface) à publier un e-mail. C’est entre autres pour cela que le blog est un outil aussi populaire et que “n’importe qui peut en avoir un”.

Pour une entreprise, il vaut la peine d’avoir une personne à l’interne qui soit capable de gérer le blog côté serveur: mises à jour, installation de plugins, adaptation du thème (gabarit) à la ligne graphique désirée, résolution de bugs dus à des changements de version (PHP, base de données) sur le serveur — ça peut arriver.

Maîtriser les fonctions plus complexes de l’outil de blog peut prendre plus de temps: catégories, tags, gestion des commentaires, insertion d’images ou de vidéo, mise en forme, liens, contenu annexe. La plupart des blogueurs devront avoir une partie au moins de ces compétences afin d’être réellement autonomes.

Utiliser un blog comme outil de communication n’est pas une chose naturelle dans le milieu des affaires. Le style d’écriture est différent de ce dont on a l’habitude (assez proche de l’e-mail) et revêt une grande importance. Etre exposé à la critique et aux questions difficiles est quelque chose dont nous protège de façon générale la communication unilatérale. Renoncer à la langue de bois ouvre parfois la porte à des situations difficiles à gérer.

Etre un bon blogueur requiert en fait des compétences relationnelles et humaines assez génériques et qui font souvent partie de la “personnalité” — ou du moins, qui ne sont pas enseignées de façon formelle. Le coaching sur la durée est le meilleur moyen d’apprendre à gérer ces situations dues à la nature conversationnelle du blog.

Installer l’outil et apprendre à l’utiliser, d’un point de vue technique, ce n’est donc que la pointe de l’iceberg. L’investissement financier est minime pour l’outil lui-même, mais il vaut la peine de mettre le paquet pour accompagner le/les blogueurs dans leur apprentissage de la culture propre à ce nouveau média, et de soutenir l’entreprise dans ses difficultés (inévitables) avec une stratégie de communication qui ne correspond probablement pas à ce qu’elle faisait jusque-là.

En cas de réticences budgétaire face au prix d’une accompagnement de qualité sur, disons, une durée de six mois — il est bon de (se) rappeler qu’on investit souvent sans sourciller des dizaines de milliers dans des solutions techniques ou du matériel. Pour un blog, point de cela: l’argent ainsi économisé doit absolument être consacré à la formation et au conseil stratégique par un spécialiste du média.

Le plus possible, on cherchera à faire bloguer des personnes provenant de l’entreprise elle-même. L’efficacité du blog consiste à mettre en relation de vraies personnes: les blogueurs, et les lecteurs, qui peuvent laisser des commentaires, ou vont peut-être publier des réactions sur leur propre blog. Les blogueurs deviennent vite la “vitrine” ou la “face humaine” de l’entreprise. Il est à mon avis très dommage de confier ce rôle à des personnes externes uniquement — il y a là une incompatibilité entre le rôle du blog, qui est de rapprocher, et le fait de confier ce travail à des externes, qui montre qu’on ne veut pas “se mouiller”.

Le blog lui-même, a priori, ne va pas rapporter d’argent. On fait de l’argent “à cause” du blog, non pas “avec”. Le blog apporte visibilité et crédibilité, d’une façon difficile à imiter avec une campagne de publicité ou de marketing “classique”, car elle est basée sur le dialogue et la relation. C’est en discutant avec les gens de notre entourage que nous changeons d’avis, et prenons des décisions. Internet, via les blogs, permet de démultiplier l’effet bouche-à-oreille de la conversation personnelle.

Ces thèses sont développées de façon plus générique dans l’ouvrage The Cluetrain Manifesto (à lire absolument): nos décisions d’achat sont basées sur les expériences de nos amis; personne n’aime qu’on lui “parle contre”, ce que fait habituellement la publicité; nous ne sommes plus dupes, nous savons que la publicité est mensongère. Sur internet, avec les blogs, les forums, les wikis, les réseaux sociaux, ces conversations qui existaient déjà bien avant l’ère d’internet acquièrent un pouvoir supplémentaire en étant sur la place publique numérique.

La communication ne peut pas être contrôlée. Les blogs permettent aujourd’hui à n’importe qui de se faire entendre, si ce qu’il raconte est jugé assez important par ses pairs. On ne peut pas “taire” les gens à coups de communication bien léchée. La langue de bois est montrée du doigt dans les commentaires et les forums de discussion. Internet nous force à renoncer au contrôle absolu de son image et à se jeter à l’eau, à participer aux conversations qui ont déjà lieu à notre sujet, ou à les encourager à venir se passer chez nous.

Pour bloguer il faut être passionné, et c’est quelque chose qu’on ne peut pas “truquer”. Si le coeur n’y est pas, les centaines de personnes du public vont finir par le sentir, un jour ou l’autre — et les gens n’aiment pas la facticité. Le choix des bonnes personnes pour bloguer est donc crucial. Ce n’est pas un travail pour n’importe qui.

Ecrire dans le blog, ce n’est que la moitié du travail. Il faut garder un oeil sur les commentaires, y répondre, modérer parfois. Il faut surtout lire — d’autres blogs sur des sujets apparentés, ce que le public dit au sujet de son entreprise, de ses produits, ou du contenu du blog. Tout cela prend du temps. Cela ne se fait pas en 3 minutes entre deux meetings. Aimer ce dont on parle et être passionné, ça aide.

Idéalement, je l’ai dit, on choisira ses blogueurs parmi ses employés. Il faut tenir compte dans leur emploi du temps qu’il vont passer un certain nombre d’heures par semaine à bloguer, lire des blogs, échanger e-mails et commentaires là autour. S’ils n’arrivent pas à faire leur travail, éviter la solution facile de mettre la faute sur le blog. Chercher la vraie cause, et y remédier.

Voilà… voyez, c’est un sujet sur lequel on peut vite s’étendre. J’en resterai là pour aujourd’hui, non sans vous donner quelques pistes pour explorer plus loin (pas impossible que j’en rajoute après la publication de cet article).

Livres à lire, en anglais:

– [The Cluetrain Manifesto](http://www.cluetrain.com/book/index.html), incontournable et en plus, disponible gratuitement en ligne
– [Naked Conversations](http://www.amazon.com/Naked-Conversations-Changing-Businesses-Customers/dp/047174719X), panorama de plus d’une centaines d’utilisations des blogs dans le monde des affaires, de la politique, ou des médias

Livres en français:

– [Blog Story](http://www.eyrolles.com/Informatique/Livre/9782708131583/livre-blog-story.php), pour une introduction générale au phénomène et à son histoire
– [Blogueur d’entreprise](http://padawan.info/be/livre.html), que j’ai reçu mais pas encore lu (pour cause de pile de livres) mais qui est tout à fait recommandable, j’en suis certaine

En anglais:

– deux conférences que j’ai données: [How Blogging Brings Dialogue to Corporate Communications](http://climbtothestars.org/archives/2007/09/24/how-blogging-brings-dialogue-to-corporate-communications/) et [Blogging in Internal Communications](http://climbtothestars.org/archives/2007/11/26/blogging-in-internal-communications/) sur la façon dont les blogs bouleversent la communication d’entreprise
– [Multilingual](http://climbtothestars.org/focus/multilingual/), si vous avez un projet en plus d’une langue

En français:

– [Nécessité d’une formation blogs (en vidéo)](http://climbtothestars.org/archives/2006/11/26/video-necessite-dune-formation-blogs/)
– [Ouvrir ou non les commentaires?](http://climbtothestars.org/archives/2007/05/03/ouvrir-ou-non-les-commentaires/)
– [Articles de la catégorie “comment bloguer?”](http://climbtothestars.org/categories/comment-bloguer/)

N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez quelque chose à ajouter, ou une remarque, ou même une question.

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Opérations médiatiques: marre [fr]

[en] Sick and tired of being asked to do stuff for free particularly when it's a media stunt. I rant about two recent situations where I've been contacted for "unpaid work" which is obviously going to benefit "the client" more than me.

Deux opérations médiatiques auxquelles j’ai été conviée de participer me laissent songeuse — et un peu inconfortable. Laissez-moi d’abord vous en dire quelques mots, puis on verra où part ce billet (j’avoue ne pas très bien le savoir moi-même).

**La première, “Tapis rouge pour les APEMS”**, a eu lieu pour moi hier (il y a aussi un [vernissage de l’expo ce soir](http://www.lausanne.ch/UploadedASP/21155/34/F/Event.asp?DocId=21155&numEvent=4004) à Lausanne, mais vu mon état, je n’y serai pas). D’après ce que j’ai compris, il s’agit d’un événement monté par [l’agence Plates-Bandes](http://plates-bandes.ch/) pour faire mieux connaître [les APEMS](http://www.gauchebdo.ch/article.php3?id_article=433). Les APEMS sont une structure d’accueil lausannoise pour les enfants de première à quatrième primaire, avant et après l’école ainsi que durant la pause de midi. L’événement comporte deux volets: une exposition à l’hôtel de ville (un APEMS éphémère y est recréé) et la visite de personnalités de la région dans les différents APEMS durant la journée, sous forme “d’invités suprise” pour les enfants (“Devine qui vient aujourd’hui?”).

Voici l’essentiel de l’invitation que j’ai reçue par e-mail il y a quelques mois:

> “Devine qui vient aujourd’hui” invitent 20 personnalités de la région à venir
passer un moment (soit le petit déjeuner, soit le repas de midi, soit le
temps de jouer ou les quatre heures), avec les enfants, dans un des 20 APEMS
de Lausanne. Cette action sera fortement médiatisée.

> Votre nom est ressorti dans les invités souhaités par les enfants ou les
professionnels des APEMS et nous aurions grand plaisir à vous associer à
cette journée.

Hier midi, je suis donc allée dîner à l’APEMS de Pierrefleur. C’était une expérience assez perplexante. J’avoue que je ne savais pas trop ce que je faisais là (les indications que j’avais reçues disaient simplement qu’il suffisait que je m’y rende, l’idée étant que je passe un moment là-bas avec les enfants) — et pour tout dire, le personnel de l’APEMS ne semblait pas avoir reçu beaucoup plus d’informations que moi à ce sujet.

Dans un premier temps, j’ai eu une conversation tout à fait sympathique avec la responsable de l’APEMS (après avoir été chaleureusement accueillie). Nous avons parlé de nos parcours respectifs, du fonctionnement de l’APEMS, de [ce que je faisais professionnellement](http://stephanie-booth.com “Le site n’est plus trop à jour, mais c’est un début.”).

Au fur et à mesure que les enfants arrivaient et que le temps passait, mes doutes quant au choix de ma petite personne comme “invitée surprise” pour ces enfants grandissaient. Ils n’ont jamais entendu parler de moi, et c’est bien normal. Je ne travaille pas avec leur tranche d’âge (ils ne chattent pas, ne bloguent pas, vont peut-être sur Internet, mais franchement, ce que j’ai à leur raconter à ce sujet ne les intéresse sans doute guère). Les trois garçons de quatrième année avec qui j’ai partagé une table de repas ont parlé entre eux des jeux vidéos et films qu’ils appréciaient (“Le silence des agneaux”, à neuf ans, avec bénédiction parentale?!). J’avoue que cette partie de l’expérience avait pour moi un désagréable goût de flash-back, me renvoyant à quelques traumatismes scolaires de cette époque (mais bon, ça, c’est mes histoires, hein).

D’une opération annoncée comme “fortement médiatisée”, on est passé à “la presse a été prévenue, peut-être qu’ils viendront” et finalement à “ben non, sont pas venus”.

Je ne suis pas certaine de saisir les tenants et aboutissants de cette opération médiatique, mais j’avoue qu’elle me laisse avec la relativement désagréable impression d’être allée faire acte de présence (et un peu tapisserie) dans une APEMS afin que mon nom puisse figurer sur une liste transmise aux médias pour un coup de pub, accompagnée d’autres noms plus ou moins connus de la région.

Déformation professionnelle oblige: m’est avis qu’un bon site web, bien référencé et vivant, présentant les APEMS et leurs activités (il existe peut-être mais j’ai été [incapable de le trouver](http://www.google.com/search?q=apems+lausanne)) serait déjà un bon moyen de rendre cette structure d’accueil plus visible. (Là, je parie, ça va faire le coup classique, comme d’habitude: cet article va se retrouver sur la première page de Google pour le mot-clé “APEMS” d’ici peu.)

Voilà donc pour ma première “opération médiatique”.

**La seconde, c’est “Le Temps des femmes”.** Le journal [Le Temps](http://letemps.ch/) fête ses 10 ans en début d’année prochaine, et s’offre (et offre à ses lecteurs) un numéro spécial entièrement rédigé par des femmes influentes dans divers domaines en Suisse Romande. Idée fort sympathique, même si je doute que ce genre d’opération fait vraiment avancer la cause des femmes (je ne peux m’empêcher de penser qu’on donne ainsi un jour de congé aux hommes en offrant aux femmes le “privilège” de venir travailler). Il me semble que c’est tout bénéfice pour le journal — rien dans l’invitation n’indique que les bénéfices de ce numéro spécial seront reversés à une organisation faisant avancer la cause des femmes, par exemple (et on pourrait encore bien sûr débattre de l’utilité d’une telle action).

Mais là n’est pas vraiment la question. Mon malaise est ailleurs. Voyez-vous, le ton de l’e-mail (et de l’invitation Word à imprimer et renvoyer par fax!) est assez clair: je suis *invitée* à participer à cette journée de rédaction du numéro spécial, ainsi qu’au débat qui aura lieu le lendemain, et on espère que la proposition m’aura “séduite”. Après un rapide e-mail pour plus d’informations, je comprends que ce qu’on me propose de faire, c’est le “making-of” de la journée, en la bloguant. Du live-blogging d’événement, en somme.

Vous voyez où je veux en venir? Je me demande si Le Temps réalise qu’en m’invitant ainsi, ils sont en train de me demander de venir travailler pour eux une journée? Car oui, c’est du travail. Mettre au service d’une entreprise (ou de tout autre organisme) mon expertise dans le domaine des blogs, c’est ce que je fais pour gagner ma croûte. Bloguer, ce n’est pas juste “écrire dans un outil de blog” — je caresse l’espoir qu’un jour le monde comprenne que c’est [une compétence spécialisée qui s’apprend](http://climbtothestars.org/archives/2006/11/26/video-necessite-dune-formation-blogs/).

En m’invitant à venir couvrir leur événement online, Le Temps s’assure les services d’une blogueuse qui sait vraiment ce qu’elle fait (en d’autres mots, on appelle ça une “professionnelle”). Mettez aux commandes de la couverture live une personne qui sait écrire mais qui ne connaît pas aussi bien le média “blog”, et vous n’aurez pas quelque chose d’aussi bon. Ça ne viendrait à l’idée de personne de penser que “journaliste” est un métier ou une compétence qui s’improvise, alors que sans cesse, on imagine que “blogueur” est un boulot à la portée de n’importe qui. Oui, ça l’est — d’un point de vue technique. Tout comme n’importe qui peut utiliser Word ou PageMaker pour publier un journal. Comme partout, il y a des gens qui sont capables d’apprendre “sur le tas” et qui d’amateurs autodidactes, deviennent des pros. Mais ça n’est pas donné à tout le monde — et ça prend du temps. Des blogueurs francophones qui font ça depuis bientôt huit ans, vous en connaissez beaucoup?

**Je m’emporte, hein. Ben voilà, on vire au coup de gueule.** J’avoue que ces temps-ci j’en ai un peu ma claque. Ma claque qu’on sous-value mes compétences et ce qu’elles peuvent apporter, ma claque d’avoir de la peine à me “vendre” et de trouver si difficile le côté “business” de mon activité professionnelle, et ma claque aussi de ces tentatives répétées de venir me faire travailler gratuitement, sous prétexte qu’on a pas de budget (ce qui peut être vrai, mais c’est pas à moi de me serrer la ceinture à cause de ça), sous prétexte (et c’est pire) que “ça m’apportera de la visibilité” et donc que j’y gagne. Oui, messieurs-dames, la plupart de mes activités professionnelles sont “visibles”, et c’est pour cette raison que je peux me permettre de ne pas facturer le double afin de financer mon budget marketing/pub. (Je sais, je suis en train de râler, mais qu’est-ce que ça fait du bien, de temps en temps!)

Donc, bref, me voilà une nième fois devant le même problème: comment expliquer à quelqu’un qui me contacte pour une participation bénévole (que ce soit une stratégie un peu puante pour obtenir les gens à bon marché ou le résultat d’un manque de conscience honnête et peut-être pardonnable n’y change pas grand chose) que oui, volontiers, mais il faudra ramener les pépettes? Parce que je l’avoue, c’est pas une position très agréable: “ah oui, sympa votre invitation et votre projet, je participe volontiers mais faudra me payer!” Ça me rappelle furieusement cette grosse entreprise européenne qui a invité mon amie [Suw Charman](http://www.suw.org.uk/) à donner une conférence chez eux… et qui ne s’attendait pas à la payer! Elle [en parle brièvement](http://www.viddler.com/explore/SuwC/videos/5/1371.666/) dans notre podcast [Fresh Lime Soda](http://freshlimesoda.net).

Oui, j’ai conscience qu’en bloguant cette histoire Le Temps risque de lire ce billet et de laisser un commentaire qui me sauvera la vie, genre “oh mais bien sûr qu’on va vous payer, combien coûte une journée de votre temps?” — et je me rends compte que si je me sens assez libre de m’exprimer ainsi sur ma petite tribune ouverte (ce blog), les relations “clients-fournisseurs” restent très codifiées et je me verrais mal déverser ce lot d’explications dans un mail. Ce ne serait pas vraiment approprié. Je m’en tiendrai probablement à un “je viens volontiers passer une journée dans vos locaux à couvrir la journée en bloguant, cependant ceci fait partie des prestations que je facture. Qu’aviez-vous prévu de ce côté-là?” assez convenu et un peu plus léché. (Oui, ça m’emmerde vraiment que ces négociations pécuniaires soient si compliquées — je suis en plein dedans ces jours avec au moins deux autres clients.)

Bon, ben voilà, comme on dit. Essayons de finir sur une note constructive: si vous contactez un blogueur (ou une blogueuse) pour participer à un événement, ou bloguer pour vous, par exemple, gardez à l’esprit qu’il s’agit peut-être d’un service pour lequel il (ou elle) s’attend à être payé(e). Et de grâce, approchez les choses ainsi. Si vous n’êtes pas familier avec le milieu (et même si vous l’êtes un peu) il est possible que vous sous-estimiez complètement (a) le travail nécessaire à acquérir les compétences auxquelles vous faites appel et (b) ce que vous allez en retirer comme valeur en fin de compte.

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Comment se faire connaître comme indépendant [fr]

[en] I'm often asked how I made myself known as a freelancer. I was lucky enough to have quite a bit of coverage, but when you look closely, the way I got people to find me was through my blog.

Start blogging about your passion and demonstrate your expertise on your blog. The rest will follow.

Histoire de combattre [la paralysie du blogueur](http://climbtothestars.org/archives/2007/09/08/la-paralysie-du-blogueur/) voici un petit billet « sur le vif ». Il est fréquent qu’on me demande comment j’ai fait pour [me mettre à mon compte et devenir indépendante](http://stephanie-booth.com/). (Mon site professionnel, vers lequel je viens de faire un lien, a grand besoin d’être remis à jour, mais allez quand même jeter un coup d’oeil.)

Il y a près de dix-huit mois, j’ai [raconté un peu mes débuts](http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=1001&sid=6561399&cKey=1142842064000&bcItemName=declics&broadcastId=407128&broadcastItemId=6481009&programId=108616&rubricId=6500) dans l’émission « Déclics » de la Radio Suisse Romande. Vous pouvez probablement encore écouter ce que j’ai dit à l’époque.

En fait, c’est assez simple. En l’an 2000, j’ai un peu par hasard ouvert un blog, dans lequel je parlais de tout ce qui me chantait. Je pense que si on relit maintenant ces sept années d’écriture, on doit pouvoir voir comment mes intérêts ont évolué. Une des choses — parmi d’autres — qui m’intéressait, c’était l’intersection de la technologie d’Internet et des relations humaines. Les blogs tombent en plein là-dedans.

Petit à petit, alors que j’étais plutôt récalcitrante au départ, j’ai commencé à faire ce que l’on appelait du « metablogging » : je bloguais à propos du « phénomène blog ». Par ailleurs, mon blog gagnait gentiment en popularité. J’ai aussi créé le premier annuaire de blogs suisses.

Lorsque les premiers journalistes romands ont commencé à s’intéresser aux blogs, il n’ont pas tardé à s’adresser à moi (vu ma présence en ligne assez étendue, je n’étais pas très difficile à trouver) — d’une part en tant que blogueuse, mais d’autre part et assez rapidement en tant que personne qui y connaissait quelque chose aux blogs. J’ai eu droit à un véritable cercle vertueux en ce qui concerne [ma présence dans la presse](/about/presse/). Je suis tout à fait consciente qu’il y a là-dedans une bonne part de « au bon endroit au bon moment », et que les médias ont beaucoup aidé à me faire connaître du public.

Peu après, on m’a contacté pour me demander de faire une première conférence. J’ai rapidement mis en ligne [un site Internet professionnel](http://stephanie-booth.com) dans lequel j’annonçais quel genre de services j’étais en mesure de fournir. Entre le bouche à oreille, la presse, et surtout mon blog, la quantité de mandats a doucement augmenté durant la première année, jusqu’à ce qu’elle devienne suffisante pour que j’envisage de mettre entièrement à mon compte et de quitter complètement l’enseignement.

Comme je dis souvent, tout cela s’est fait « presque malgré moi ».

Si on me demande conseil, j’en ai un : bloguer, bloguer, bloguer.

Je sais que mon cas est un peu particulier : une partie de ce que je mets à disposition de mes clients, c’est mon expertise sur les blogs. Et j’utilise mon blog pour la démontrer.

Même si votre domaine d’expertise n’est pas les blogs, vous pouvez utiliser votre blog pour mettre en avant cette expertise. C’est l’outil idéal pour cela : relativement simple à utiliser, et qui permet une documentation au jour le jour de vos expériences, découvertes, réflexions et recherches dans le domaine qui vous passionne au point que vous avez décidé d’en faire votre métier.

Peu de gens aujourd’hui soutiendront qu’on peut se passer d’avoir un site Web si l’on se lance comme indépendant. Et en général, on désire que ce site Web [soit bien référencé](http://climbtothestars.org/archives/2007/08/14/le-placement-dans-les-moteurs-de-recherche/). Les blogs sont extrêmement bien référencés dans les moteurs de recherche : la page d’accueil est mise à jour à chaque fois que vous publiez un nouvel article, chaque article a sa page propre, vous encouragez autrui à faire des liens vers votre contenu, et l’outil que vous utilisez [a été conçu pour faciliter le travail des moteurs de recherche](http://climbtothestars.org/archives/2007/07/22/wordcamp-2007-matt-cutts-whitehat-seo-tips-for-bloggers/).

En bloguant, vous augmentez de façon importante votre visibilité sur Internet, et mettez sur pied du même coup une documentation fantastique de votre domaine d’expertise et de vos compétences. Pas mal, côté marketing, non ? Et le blog étant un extraordinaire outil de réseautage en ligne, il vous aidera également à rentrer en contact avec les personnes qui ont des intérêts similaires aux vôtres : des « collègues », des partenaires, des passionnés, et bien entendu… Des futurs clients.

En pratique ? Vous [créez un un blog chez WordPress.com](http://fr.wordpress.com/signup/) ([c’est tout simple à utiliser](http://climbtothestars.org/archives/2006/07/20/bloguer-avec-wordpress-cest-facile/)), [ouvrez un compte chez Flickr](http://flickr.com/signup) ([attention à la prononciation](http://climbtothestars.org/archives/2006/09/10/flickr-ca-se-prononce-comment/)) pour héberger vos images ou photos (peu importe le domaine dans lequel vous vous lancez, il y aura des illustrations d’une façon ou d’une autre). Le compte illimité chez Flickr coûte $ 25, utiliser son propre [nom de domaine](http://gandi.net/) pour son blog $ 10, et avoir un look personnalisé pour son blog (autre que la cinquantaine de mises en page disponibles gratuitement) $ 15, mais tout cela est optionnel.

Donc, pour pas un sou, vous pouvez avoir entre les mains un outil de communication marketing très puissant. Il « suffit » de l’alimenter !

*Petite page de pub — et très franchement, je n’ai pas commencé à écrire cet article avec l’idée de finir comme ça, du tout. L’utilisation de base du blog, d’un point de vue technique, et simple. C’est une chose qui fait sa force. Les difficultés qui peuvent se présenter sont d’ordre rédactionnelles et culturelles. Il est possible et réaliste pour quelqu’un qui se met à son compte d’apprendre tout ça sur le tas. Si votre temps est compté, par contre, ou si vous désirez vous donner les moyens de tirer le maximum de profit du média conversationnel qu’est le blog, cela vous tout à fait la peine d’investir une partie de notre budget marketing dans [une formation à cet outil](http://climbtothestars.org/archives/2006/11/26/video-necessite-dune-formation-blogs/). Dans ce cas, bien sûr, vous savez [à qui vous adresser](http://stephanie-booth.com/contact/) : c’est tout à fait le genre de chose que je fais. Fin de la page de pub !*

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Blog du Paléo [en]

[fr] A quick feedback I gave about the blog of a local (but very popular) festival.

Une fois n’est pas coutume, je vais essayer de faire court. (Je soutenais hier à [mon examinatrice de demi-licence de philo](http://adelethorens.blog.24heures.ch/) 😉 qu’on pouvait faire très court sur un blog, qu’il suffisait d’aller regarder, par exemple, le mien… **ahem**. Oui je sais, je suis la reine de la tartine.)

J’étais au Paléo hier sur invitation de [l’association CIAO](http://associationciao.ch/) (je suis leur [partenaire](http://www.ciao.ch/f/ciao/infos/popup/5.2.15?lastpinfo=15) pour le [thème internet](http://www.ciao.ch/f/internet/infos/)), ce qui tombait bien, car j’adore les feux d’artifices de ce festival. Bref, avant de partir, j’ai fait un petit tour sur [le site du Paléo](http://paleo.ch) et j’ai découvert qu’ils avaient [un blog](http://www.paleo.ch/live/paleo/home/live/live_blog.php). (Je l’ai appris plus tard, une expérience “assez à l’arrache” (sic), donc tout à fait pardonnable qu’il y ait des choses à redire.)

Vous me connaissez, je suis à peu près incapable de la fermer. J’ai donc laissé [un petit feedback concernant ce blog](http://www.paleo.ch/live/paleo/phpBB2/viewtopic.php?p=6770#6770) dans leur forum, qui a d’ailleurs été [fort bien reçu](http://www.paleo.ch/live/paleo/phpBB2/viewtopic.php?p=6770#6775). Je le reproduis ici:

> – dans l’ensemble, le blog part dans la bonne direction. Infos un peu “coulisses”, je crois que c’est la direction à donner à un blog de festival.

> – côté ton, par contre, ça varie selon les rédacteurs. Nombre de billets sont trop “journalistiques” (pas un compliment en l’occurrence, les journalistes font parfois les pires blogueurs). Un bon truc pour trouver le ton: parler en “je” (ça aide à être un peu “personnel”, sans pour autant que ça doive faire “journal intime”) et choisir comme public-cible de ses écrits un group d’amis qui nous apprécie.

> – dommage que le blog ne soit pas plus mis en valeur ailleurs sur le site (e.g. intégrer à la page d’accueil un flux RSS avec titres des derniers billets, voire — au secours! — le blog entiter?) L’année prochaine peut-être?

> – les commentaires… quel dommage de les rediriger vers ce forum, où il faut s’inscrire, cliquer dans l’e-mail de confirmation, se connecter! Le plus gros risque avec un blog, c’est de ne pas avoir de commentaires — pas d’être débordé. Tout ce qui rend la conversation facile est bienvenu, et tout ce qui pourrait être un obstacle est à proscrire (jusqu’à preuve d’éléments nuisibles parmi le lectorat).

> – quelques détails concernant la maquette: liens “haut” un peu désuets, pas de permaliens (si je veux faire un lien vers un article depuis mon blog, je fais comment?), pas de flux RSS pour s’abonner… etc. On dirait que le moteur de blog a été “fait sur mesure”, ce qui est une solution que je déconseille absolument, à moins d’avoir des moyens considérables à disposition et une bonne connaissance des outils de blog (on ne s’improvise pas créateur d’outil de blog, même si on a une grande expérience dans la fabrication des sites web). Histoire de ne pas réinventer la roue, WordPress est un excellent outil, gratuit, et facilement intégrable à d’autre composantes d’un site.

Voilà! J’ajouterai juste, à nouveau, que si faire un blog est facile (tant du point de vue de l’installation de l’outil que de son utilisation), les aspects stratégiques et rédactionnels de ce média ne vont pas de soi. J’en profite pour vous envoyer regarder la vidéo que j’ai enregistrée il y a quelque temps déjà, et qui tente d’expliquer cet apparent paradoxe: [bloguer c’est super facile, mais se former pour le faire correctement n’est pas superflu](http://www.dailymotion.com/Steph/video/xpc5q_ctts-necessite-dune-formation-blogs_blog/1).

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Ouvrir ou non les commentaires? [en]

A midi, un ami m’apprenait qu’il avait un blog déjà depuis un petit moment, mais qu’il n’avait pas osé ouvrir les commentaires (c’est-à-dire: permettre aux lecteurs de s’exprimer directement sur son site, en réaction à ses articles) de peur de se faire déborder ou d’y passer trop de temps.

Souvent, lorsque je commence à “parler blogs” avec des clients (ou futurs clients), c’est autour des commentaires que tout se crispe. On a peur de ce qu’autrui pourrait venir écrire “chez nous”, et on se retrouve aux prises avec ce bon vieux pote qui nous joue pourtant de bien sales tours: le contrôle.

Si vous avez lu [Naked Conversations](http://www.amazon.fr/Naked-Conversations-Changing-Businesses-Customers/dp/047174719X/) (fortement recommandé pour qui voudrait comprendre l’importance que les blogs prennent dans le monde économique et social d’aujourd’hui) ou bien [The Cluetrain Manifesto](http://www.amazon.fr/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315/) (le “manifeste” est [traduit en français](http://www.cluetrain.com/manifeste.html) mais franchement, il m’a passé complètement par-dessus la tête plusieurs fois avant que j’attaque le livre — que je dévore en ce moment — [disponible gratuitement sur le site](http://www.cluetrain.com/book/index.html)), si vous avez donc lu un de ces deux livres, vous saurez de quoi je parle. **On ne peut plus contrôler.**

Sur internet, chacun peut en deux minutes, gratuitement et sans compétences techniques particulières, créer un blog (filez chez [WordPress.com](http://fr.wordpress.com) si vous êtes tenté) et y écrire ce qu’il souhaite. Tôt ou tard, si ce qu’il écrit présente un intérêt pour suffisamment de personnes (et ce nombre n’a pas besoin d’être bien grand), il se trouvera un public.

Le rapport avec les commentaires? Si vous avez peur de ce qu’on pourrait dire de vous ou répondre à vos écrits, ne pas avoir de commentaires ne change rien. Si vous avez des choses peu honorables à cacher, si vous êtes malhonnête, si vous refusez de dialoguer avec autrui, alors certainement, internet est un grand méchant espace effrayant, et si vous y avez un site, vous allez éviter d’encourager les gens à s’y exprimer. Oui. Laisser à ses lecteurs la possibilité de s’exprimer *chez vous*, via des commentaires, c’est inviter au dialogue — et bien des personnes qui s’expriment dans les commentaires ne l’auraient pas fait s’il leur avait fallu prendre la peine d’envoyer un e-mail ou d’ouvrir leur propre blog. Mais de l’autre côté, fermer les commentaires n’empêchera jamais quiconque de déverser du fiel à votre sujet en ligne — que ce fiel soit justifié ou non n’est ici pas la question.

Admettons cependant que la plupart des gens (et des entreprises) sont (raisonnablement) honnêtes et n’ont pas trop de vilains cadavres pourrissant au fond de leurs placards. (Il y en a toujours quelques-uns, de squelettes ou de cadavres, mais on finira par comprendre que les vrais êtres humains ont parfois des boutons d’acné sur le nez et qu’ils ne sont pas retouchés en permanence sous PhotoShop.) Donc, pourquoi cette peur des commentaires, si au fond on est relativement comfortable avec qui l’on est et ce qu’on fait? Quelques hypothèses:

1. **Les gens peuvent dire n’importe quoi!** C’est vrai. Ils peuvent aussi dire n’importe quoi ailleurs. Sur votre site, l’avantage c’est que vous pouvez immédiatement répondre au commentaire en question pour corriger le tir. Pensez-y: dans la “vraie vie” (arghl, je déteste utiliser cette expression) on agit pareil. Quand quelqu’un dit quelque chose de stupide ou de faux à notre sujet, eh bien, on répond. On discute. (La *conversation*, vous vous souvenez?) De plus, notons que la plupart des gens ne passent pas leur temps à aller laisser des commentaires débiles sur les blogs des autres. Pas dans le monde des adultes civilisés, et sur un blog qui a l’air “sérieux”, en tous cas.

2. **Ça va prendre du temps!** Là, il vaut la peine de s’arrêter une minute et de se demander ce qui va prendre tellement de temps. Déjà, réaliser que les craintes du point 1. se réalisent peu souvent. Ensuite, savoir que la plupart du temps, **le problème d’un blog n’est pas qu’il y a trop de commentaires, mais pas assez.** Sur Climb to the Stars, avec environ 2000-2500 lecteurs par jour (ça varie, mais voilà l’ordre de grandeur), j’ai entre trois et cinq commentaires par jour en moyenne. Parfois zéro. Combien de lecteurs a votre blog? Ce qui peut prendre du temps, c’est de nettoyer le spam, si l’outil de blog que l’on utilise n’a pas un bon filtre. Mais ça, ce n’est pas une question de principe, c’est une question de choix de moteur de blog (et aussi pour ça qu’en général je recommande WordPress — le filtre à spam fourni avec, [Akismet](http://akismet.com/), est assez efficace).

3. **Les gens pourraient poser des questions difficiles, ou dire des choses incomfortables…** Ça, honnêtement, je pense que c’est la seule crainte réelle à avoir. Si la conversation n’est certes pas impossible sans commentaires (on avait des conversations via nos blogs avant que ceux-ci ne comprennent cette fonctionnalité), ceux-ci invitent clairement au dialogue. Et le dialogue, cela implique une certaine ouverture à l’autre — d’assumer une certaine humanité. On ne peut pas dialoguer si l’on parle comme un communiqué de presse ou des prospectus de marketing. Oui, il y des choses qui sont imparfaites. Oui, on fait des erreurs. Non, on ne sait pas tout. Oui, la concurrence peut être bien aussi. Il vaut donc la peine de se demander si on est prêt pour ça — sachant que dans le fond, ce n’est pas si difficile que ça (discuter, c’est quelque chose que l’on fait tous les jours, sans y prêter vraiment attention), et qu’en fin de compte, l’évolution d’internet nous permet de moins en moins d’échapper à ce dialogue…

**Moralité:** ouvrez les commentaires, ne les filtrez pas, gardez un oeil attentif dessus au début si vous êtes inquiet, résolvez les problèmes posés par les commentaires “difficiles” en y répondant plutôt qu’en censurant… et si vraiment vous considérez que vous êtes débordé de commentaires, activez la modération, voire supprimez-les. Mais dans cet ordre. Essayez d’abord. Faites marche arrière ensuite si nécessaire (et je vous parie que dans 99% des cas, cela ne le sera pas).

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Livre: je me jette à l'eau [en]

[fr] Prompted this evening by a conversation with Peter Hogenkamp about what I might talk about at BlogCampSwitzerland, I've decided that after many months of not acting upon my decision to write a book, it was time to take a deep breath and jump in. The conversation I had at LIFT with Sarah, Stowe and Trine-Maria clearly also prepared me to take the plunge.

The book will be in French, so I'm afraid this is not very exciting news for my English-speaking-only readers. I'm more comfortable writing in French than English, and also, there is already a clear local and francophone interest for the book topic: teenagers, blogs, the internet, the chasm between parents and children when it comes to social media and online culture, and what can/should be done about it in terms of "media education".

The first draft of the book contents was made in English, though, so you'll get a copy of it when that post comes up. Oh, and if you were thinking of suggesting that I write the book in French and English at the same time... you probably haven't thought it through 😉

Il y a plusieurs mois, suite à une longue discussion avec mon ami [David Galipeau](http://galipeau.blogspot.com/), je me suis retrouvée en fin de soirée un peu surprise et la tête légère à me dire qu'[écrire un livre paraissait soudain possible](http://climbtothestars.org/archives/2006/10/14/writing-2/), et que je tenais un sujet. Le lendemain, j’ai rapidement établi un plan général de ce que pourrait être le livre dans [Freemind](http://freemind.sourceforge.net/wiki/index.php/Main_Page).

Puis, j’ai passé près de six mois à ne pas avancer. Je souffrais d’un accès aigu de [TMS](/tms/), donc pas question de me mettre à rédiger avant d’avoir installé [Parallels et le Dragon](http://climbtothestars.org/archives/2006/10/22/premiers-pas-paralleles/). L’opération a échoué, entre autres pour cause de mal aux mains qui m’empêchait de mener à terme l’installation (ironie!). Aussi, j’avais décidé que je voulais [bloguer l’écriture du bouquin](http://redcouch.typepad.com/weblog/2004/12/ “Le cas qui fait école: Naked Conversations.”), et je n’étais pas trop sûre si j’allais le faire sur ce blog ou un autre. Puis, last but not least, écrire ça prend du temps, et j’étais un peu inquiète à l’idée de me lancer dans une entreprise comme ça chronophage alors que je n’étais pas encore très sûre dans quelle mesure [mon job de consultante indépendante](http://stephanie-booth.com) me permettrait de tourner confortablement ou non.

Bref, des tas de très bonnes raisons, mais franchement, surtout la trouille de me lancer dans quelque chose que je veux faire depuis aussi longtemps que je me souvienne (écrire un livre), mais qui m’intimide.

Ce soir, discussion avec [Peter Hogenkamp](http://blog.hogenkamp.com/), un des organisateurs de [BlogCampSwitzerland](http://barcamp.ch/BlogCampSwitzerland), auquel je me suis [inscrite](http://twitter.com/stephtara/statuses/5560067) un peu plus tôt. Je ne sais pas encore vraiment [de quoi je vais parler](http://twitter.com/stephtara/statuses/5560146) à BlogCamp, et je lui disais que je pourrais peut-être faire quelque chose au sujet des ados, des blogs, et d’internet, comme c’était aussi le sujet du livre que je mijotais (enfin, là, je suis encore en train d’éplucher les patates, pour être tout à fait honnête). Du coup, on a parlé du livre, je lui ai raconté tout ce que j’ai récrit plus haut dans ce billet, j’ai dit un peu en riant que je pourrais m’y mettre et en parler à BlogCamp. Dont acte: il est temps d’arrêter d’en parler à tout mon entourage et de me lancer à l’eau. Le [travail que j’ai fait dernièrement pour ciao.ch](http://climbtothestars.org/archives/2007/01/22/redactions-dinfos-pour-ciaoch/) m’aide aussi à trouver le courage de m’y mettre, car si ce n’est pas le même public, c’est bien le même sujet.

Donc, quelques décisions et remarques:

– Je vais écrire le livre en français. J’ai hésité, bien sûr, mais d’une part je suis quand même plus à l’aise dans l’écriture en français (faudra que je fasse la chasse aux anglicismes, tout de même), et d’autre part, il y a déjà un intérêt local et francophone pour ce que j’ai à apporter à la problématique blogs-ados-internet.
– Je vais bloguer le processus et le contenu du livre au fur et à mesure que je le produirai ici sur CTTS (je ne crois pas à la multiplication des blogs). (Catégorie [Livre](/categories/livre/).)
– Le livre sera mis à disposition/publié sous une [licence Creative Commons](http://creativecommons.org).
– Je ne sais pas trop comment je vais m’y prendre, c’est la première fois que je fais ça, et vous allez donc me voir patauger joyeusement.
– Je n’ai pas encore de titre pour le livre. Lorsque j’ai fait le premier jet du plan (en anglais!), je l’ai appelé “The Blogging Divide” — je ne sais honnêtement plus si ça me plaît ou pas (il y a des wagons, avec des mots pareils). De toute façon, je ne pense pas qu’il faille un titre pour que je m’y mette. On verra bien ce que je trouverai.
– Si je choisis de construire ce livre en public, c’est parce que je pense qu’il sera plus riche de vos remarques et de vos critiques que si je l’écris seule dans mon coin. Mon but est avant tout de faire un livre utile. N’hésitez donc pas à réagir à ce que je publierai.
– J’ai encore besoin de clarifier un peu le sujet du livre, et ce sera l’objet d’un billet futur. Mais ça tournera autour des adolescents, de l’internet social, du fossé entre “adultes” relativement peu branchés et ados “digital natives”, et de ce qu’il y a à faire en matière d’information et de prévention — ce pour quoi j’aime utiliser le terme “éducation aux médias”. Le public cible se situera plutôt du côté des parents, enseignants, éducateurs que des ados ou des geeks.
– Je publierai dans un autre billet (et un autre jour, il se fait tard, là) ma première ébauche de plan, une fois récrite en français.

Voilà pour ce soir. C’est donc parti!

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Demain: Grand 8 sur la RSR1 [fr]

[en] I'll be on the radio tomorrow morning between 8am and 8.30am, CET.

Demain, de 8h à 8h30, je serai invitée à faire un tour de [Grand 8](http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?programId=110451&siteSect=1000&bcItemName=le_grand_8&rubricId=8888&contentDisplay=last_five) sur la [RSR1](http://www.rsr.ch/la-1ere/). On y parlera, d’après ce qu’on m’a annoncé, de “comment devenir un leader d’opinion dans la blogosphère”.

Tout un programme. Vous pouvez écouter la radio sur le net en allant sur leur site, et même en principe [écouter l’émission après-coup](http://real.xobix.ch/ramgen/rsr/rsr1/journal_du_matin_0715/2006/journal-du-matin-07-15-08-3520061128-065800-56k-001.rm?start=00:57:59.417&end=01:34:59.813). **Edit: rajouté le lien vers l’émission.**

PS: [la semaine dernière](http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=1001&sid=7283533&cKey=1164280604000&programId=110451&bcItemName=le_grand_8&rubricId=8888&broadcastId=448872&broadcastItemId=7149974) c’est [Raph](http://raphaelbriner.electronlibre.com/) et [Lau](http://ballpark.ch/blog/section/francais) qui s’y sont collés.

**Edit: voici un [lien direct pour les écouter](http://real.xobix.ch/ramgen/rsr/rsr1/journal_du_matin_0715/2006/journal-du-matin-07-15-08-3520061123-065800-56k-001.rm?start=00:58:23.106&end=01:34:20.195).**

PPS: Grr, j’arrive toujours pas à écouter leurs émissions online. J’arrivais, avant, promis. Là, on me présente une gentille page d’aide alors que j’ai déjà RealPlayer et que si je lui donne à manger le bon *.ram ça fonctionne. Reste à trouver le *.ram en question pour une émission donnée…

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