Isaline Muelhauser: le SEO c’est super! [WCGVA 2022] [fr]

Mes notes de WordCamp Genève 2022, prises sur le vif, n’engagent que moi et peuvent contenir des erreurs!

Isaline Muelhauser
SEO comme “aider les projets à être vus”, j’aime bien ça!

Beaucoup d’outils, de nouveaux outils, faciles de s’y perdre. Le SEO c’est beaucoup de temps dans des google sheets!

Isaline fait un podcast / organise des meetups SEO.

Collaboration technique + SEO: un enjeu.

SEO: recommandations, mais elles doivent être implémentées! (tech + content)

Le site doit servir l’entreprise. La rapidité, par exemple, c’est pas toujours le plus important! “découvrabilité”. Le SEO n’est pas/plus du keyword stuffing! Ni just installer un plugin… Yoast, faut l’utiliser. Et surtout… savoir ce qui ne sera pas utile… ça prend un temps fou de remplir toutes les cases.

Optimisations techniques: c’est pas juste ajouter les meta descriptions! Y’a des tonnes de critères de référencement, et de choses à vérifier sur un site.

Intérêt de Google: fournir un résultat “qualité”! Comme ça les gens vont continuer à utiliser leur moteur de recherche. Ils cherchent à satisfaire les chercheurs et pas les marketeurs.

Le SEO fait partie de la stratégie marketing. Objectif: rendre un service ou un produit visible sur une page de résultats de recherche.

Vie quotidienne d’Isaline: analyse le marché, applique sa compréhension des moteurs de recherche et des sites web pout faire des recommandations. Va pas faire une recommandation si ça représente 4j de travail pour un petit gain, par exemple. L’évaluation qu’elle fait est toujours basée sur le contexte.

Par exemple si la concurrence est très peu optimisée, il suffit peut-être de faire “un peu” pour commencer.

Aujourd’hui assez simple d’avoir du budget pour du SEO. On a des metrics, ça aide. Core Web Vitals, conversions.

Histoire: site web qui était avant sur la première page de Google, maintenant il n’y est plus, vous pouvez m’aider?
(Isaline reçoit surtout des demandes pour “réparer” des choses qui vont pas, plutôt qu’améliorer/optimiser. ça nous dit l’état du marché)

Depuis octobre, mais il contacte en janvier. Ça traine!
=> que s’est-il passé en septembre 2020? Isaline investigue, parle à l’équipe technique. Une migration!

Risque SEO. Refonte ou fonte? focus 100% sur le design, passage de .com à ch, nouvelle charte graphique, réorganisation des contenus, suppression d’une langue… zéro focus sur la performance.

Pas d’accompagnement SEO lors de la migration.

Des pages à fort traffic et conversion élevée ont été supprimées. Nouvelle structure des URLs.

Redirection unique du .ch vers l’accueil en DE (il y avait des articles de blog qui marchaient encore pas mal!). Set up GTM+GA pas mis à jour. Pages contact séparées par ville avant, juste une après, donc perdu le focus “contact+ville” qui avait une meilleure conversion.
Faut pas supprimer une page sans se poser de questions! => risque SEO

Nouvelle structure d’URLs: parfois mieux de garder les vieilles URLs que tout réorganiser… risque.
Plutôt qu’une redirection unique, faire un custom 404.

A passé d’un site de lead generation à une site vitrine. Gestion des attentes!

L’histoire a coûté cher au client: la refonte, l’audit d’Isaline (qui en plus doit dire “en fait y’a des choses qui ont pas été faites lors de la migration…”, l’équipe technique pour faire des modifs, puis des google ads pour garder ses conversions…

-77% de conversion, perte de link juice, -30% de visibilité GSC (perte de traffic organique), des centaines de soft 404… surtout, le client ne s’y attendait pas!

J’adore cette présentation qui me réconcilie avec l’importance et l’utilité du SEO!

Les recommandations techniques de base n’étaient pas respectées.

Du point de vue de Google? après indexation des URL, Google les garde en tête. Là, il a tout refait à zéro. Google a proposé des résultats qui satisfaisaient pas les humains.

Pour réparer: URL matching, redirections, formatage adéquat des images…

Learning: poker face! C’est pas parce qu’Isaline voit que c’est “une horreur” que les gens en face ont pas fait du mieux qu’ils pouvaient avec les informations qu’ils avaient. Personne n’apprécie de voir son travail jugé… Ça n’apporte rien.

Conférence diabète félin: accompagner les chats diabétiques et leurs maîtres [fr]

[en] A conference I gave in France on feline diabetes.

Depuis le diabète et la rémission de mon vieux Quintus, fin 2017, je me retrouve plongée sans l’avoir prévu ou planifié dans le monde du diabète du chat. J’ai ouvert début 2018 un groupe de soutien pour maîtres de chats diabétiques francophones, écrit ensuite un résumé des points importants que j’avais appris dans l’aventure, et condensé le tout plus récemment en vidéo sous forme de “10 choses à savoir sur le diabète félin“.

Cet automne, j’ai été invitée à venir parler du diabète félin à l’occasion des 10 ans de l’Association ABVA, en France. La conférence a été filmée, donc je suis ravie de pouvoir vous en faire profiter aussi en ligne!

Diabète félin: accompagner les chats diabétiques et leurs maîtres (Stephanie Booth)

La dernière décennie a vu de grandes avancées dans la prise en charge du diabète félin. Cette conférence s’appuie sur les publications les plus récentes en la matière, et sur l’expérience du suivi quotidien de centaines de chats diabétiques dans des communautés en ligne.

Posted by Diabète félin: apprendre à gérer un chat diabétique on Saturday, October 19, 2019

Objectifs

  • pouvoir accompagner judicieusement le maître d’un chat diabétique après le diagnostic
  • mettre en place un suivi de glycémie à domicile ou un capteur de glycémie en continu
  • connaître les différentes insulines (animales et humaines) et les méthodes de suivi
  • optimiser l’insulinothérapie grâce au suivi à domicile (y compris viser la rémission)
  • savoir reconnaître une urgence et y réagir

Thématiques abordées

  • de quel soutien un maître de chat diabétique a-t-il besoin?
  • les différents degrés de prise en charge du diabète félin
  • à domicile: contrôles urinaires, évaluation de la prise d’eau et de nourriture, suivi de glycémie
  • intérêt et utilisation d’un capteur de glycémie en continu (FreeStyle Libre)
  • les différentes insulines et quelques méthodes de dosage avec suivi de glycémie à domicile
  • l’alimentation pour un chat diabétique
  • l’hypoglycémie et l’acidocétose: prévention et conduite à tenir

Slides de la conférence

Votre chat est diabétique? Rejoignez le groupe de soutien Diabète félin: apprendre à gérer son chat diabétique.

Forum Santé 2019: mes notes [fr]

Avertissement: ceci sont mes notes du Forum Santé 2019, je ne garantis pas d’avoir tout compris 100% et de n’avoir pas fait d’erreur!

Brigitte Rorive (dir fin HUG): 3 bonnes raisons d’espérer

Les coûts de la santé augmentent plus vite que la croissance économique. Mais les solutions existent! Exemple: Nouvelle-Zélande. Centré sur la personne. 

Au centre, personne qui vit dans une maison, pas dans un hôpital! Trois niveaux d’intervention autour de la population. Garder les gens le plus longtemps possible dans leur cercle: bonne santé; services dans la communauté, médecine de vie, services sociaux => éviter une dégradation de l’état de santé. Prévenir le mieux possible la dégradation de l’état de santé lorsqu’il y a un souci.

M. E, 76 ans, deux AVC, séquelles neuro/cognitives. Perdu un rein (tumeur) => IR. Médics pour l’hypertension. Plaques qui démangent dans le cou un matin => appelle le médecin, absent, va à l’hôpital. Dx zona. Prescrit antalgiques + antiviral. 15 jours plus tard M. E va mal et va chez son médecin traitant => hôpital 10j. Confusion due aux antalgiques, reins qui ont morflé, surinfection car n’avait pas compris comment traiter son zona.

Dans un système genre NZ: M. E est connu des structures de premier recours. Il appelle la maison de santé, la personne consulte le dossier et voit qu’il s’agit d’un cas compliqué, appelle le médecin de service dans la maison de santé, et approche non pas juste du zona mais de la personne entière (que puis-je donner comme antalgiques vu l’IR, etc) + met en place une infirmière durant la première semaine pour s’assurer qu’il gère son traitement.

Deuxième bonne nouvelle: on s’inspire déjà de ce qui existe, des initiatives. Exemple: chutes personne âgée. Grave problème de santé publique. 45% des hospitalisations de personnes de plus de 65 ans en Suisse sont dûes aux chutes. 1400 décès par an. Trois fois plus de risque de se retrouver en EMS si on a chuté. 6.8 milliards de CHF. Mais la grande majorité de ces chutes sont évitables. HUG et certains cantons alémaniques: mis ensemble dépistage et prévention. (Il y a aussi des patients qui chutent dans les hôpitaux!) Mise au point d’une échelle de dépistage (patients chuteurs) et mesures de prévention. Pilote aux HUG. Déposé projet pour avoir financement pour sortir le projet de dépistage de l’hôpital et l’amener à domicile via soins à domicile. Deuxième temps: EMS.

Trois: on a des ressources, et pas juste financières. Intelligence collective. Exemple: projet qui a fait beaucoup de petits. Spécialistes en épidémiologie populationnelle + géographes + bio-informaticiens: cartographier le risque de développer une maladie en fonction d’où on vit. Carte avec lien entre habitat et obésité. La structure même de certains quartiers est porteuse de la pathologie. Permet de cibler la prévention et le dépistage. Idem avec dépression, insuffisance cardiaque… Du coup si on met une maison de santé dans un quartier, on va pouvoir cibler le genre de professionnels de la santé qu’il sera important d’inclure.

Slogan Highlands où ils ont réorganisé le système de santé dans ce sens: “The best bed is your own bed.”

Nicolas Senn: Traiter la maladie ne suffit pas

Petit film, projet MOCCA: Inclusion d’infirmière dans le cabinet médical (Chexbres, Chauderon). Médecin + infirmière (Cindy Lehmann) + assistante médicale. Temps de consultation souvent limité pour le médecin généraliste. L’infirmière va jouer un rôle là, plus de temps, prévention. Ex: patient avec diabète décompensé, fortes douleurs de hanche qui diminuent son activité physique. N’avait pas pensé à le dire au médecin mais c’est apparu au fil de la discussion avec l’infirmière. Patient type: maladies chroniques. Approche populationnelle: séances d’info, lectures dans la salle d’attente. Transformer le cabinet en un centre de santé. 

Exemple: M. Favre, 78 ans, fume 2 paquets, sort peu, vit seul, diabétique, hospit pour pertes de connaissance à plusieurs reprises, refuse le vaccin pour la grippe. 

Enjeux pour sa santé? Il y a 50 ans, insuline pour le diabète. Maintenant: prévention tabac, grippe, isolement social, consultations, multimorbidité (coordination de soins), 720 minutes de consultation par an. 

Complexité du système: TARMED, facturation au temps, à la minute! Avantage: permet de passer du temps avec le patient, prestations ultra performantes point de vue médico-technique. Mais difficile de réaliser des interventions hors catalogue, auprès d’un groupe de population, coordination des soins, prévention…

Le débat actuel est centré sur les coûts. Une mesure intéressante, l’article relatif aux projets pilotes, car il permet de dépasser le cadre et de chercher une meilleure prise en charge. Mais sinon ces mesures vont pas tellement aider le patient. 

Limites du système: soins fragmentés, prestations autour de la maladie, etc.

On est dans une voie de médicalisation de la santé: les problèmes de santé ont une solution médico-technique.

Mieux: socialisation de la médecine, on cherche des solutions autres que strictement dans le domaine bio-médical. Prise en compte des déterminants environnementaux de la santé pour pouvoir agir dessus (on fait ça assez peu maintenant). Agir sur l’environnement!

Actuellement, système de santé avec soins ambulatoires assez cloisonnés. Décloisonner.

Il y a des chercheurs pour développer les nouveaux médicaments, il en faut aussi pour développer des nouveaux systèmes de santé et les tester.

MOCCA (modèle de coordination des cabinets). 2 ans de préparation avec experts (y compris patients). Trois éléments:

  1. liste de patients, savoir qui on suit dans le cabinet, y compris leur contexte, description
  2. infirmier ou infirmière en soins primaires. Coordination de soins, prévention, suivi de maladies chroniques, éducation thérapeutique, urgences.
  3. Plan de soins individualisé: suivi longitudinal, coordination…

Pour la Suisse, assez innovant. En Belgique, en France, assez courant.

Projet pilote: renforcer localement la médecine générale. (Pas une grosse usine à gaz pour la gouvernance.) Premier pas pour intégrer les enjeux globaux de la santé (déterminants sociaux et environnementaux, équité, prévention, promotion de la santé, coordination et continuité des soins, centré sur la santé et non la maladie).

“La santé c’est la capacité pour un être humain à donner un sens à sa vie dans son environnement, et pas juste de réduire la santé à la chimie et biologie de la personne” (citation de mémoire, Marie Gaille, philosophe française).

Question: pharmaciens comme professionels de la santé de premier recours? Faire faire les mêmes actes par différentes personnes, pas super, mais intégrer les pharmaciens dans l’équipe de soins, pharmacies dans maisons de soins. Doivent être plus présents mais intégrés dans une réflexion globale.

Patrick Durisch: Prix des nouveaux médicaments/traitements (Public Eye)

Vidéo: Fixés comment? le fabricant fixe un prix initial (R&D etc). Mais aussi value-based pricing. Sovaldi (Gilead) pour l’hépatite C. 84k $ pour 3 mois de traitement, basé sur le tarif d’une greffe de foie, jusque-là seul traitement disponible. Ensuite l’OFSP va voir ce qu’ils remboursent — mais peu de marge de manoeuvre pour limiter les prix. Prix en Suisse = prix vitrine pour l’industrie pharmaceutique. Et coût de R&D = secret industriel. Brevets. Industrie en position de force.

Les autorités sont garantes de la constitution et ont donc des obligations concernant l’accès aux soins. Maintenir la pérennité du système (mutualisation des coûts) car sinon certains n’auront plus accès aux soins. 

OFSP: on sait que les prix sont trop hauts mais c’est légal. 

Coûts: 7 milliards pour les médicaments ambulatoires. 8 milliards pour les médics en tout sur les 32 de l’assurance de base. Les trois quarts sont dûs aux médicaments brevetés. Progression constante des coûts pour les médicaments contre le cancer. +54% depuis 2014. 

A la base: brevet octroyé avec l’idée d’un équilibre des intérêts privés (exclusivité, profit) et publics (publication, accessibilité). En multipliant les brevets sur une molécule on rallonge la période de protection (pire aux USA bien sûr), alors même que les coûts de recherche sont récupérés depuis longtemps (Herceptin par exemple). Résultat: traitements anticancéreux très chers, OFSP négocie des rabais peu transparents… Patients hépatite C n’ont pas eu leur traitement remboursé durant 3 ans!

Retour sur investissement dans l’industrie pharmaceutique: plus élevé que les banques, voitures, pétrole. Agir sur les marges injustifiées. 

Moyen d’autoriser la concurrence (levée de monopole temporaire). Exemple: thérapie génique développée par Novartis. 370k et brevets illégitimes car la technologie était déjà connue. Les hôpitaux universitaires Suisses s’allient pour développer des traitements similaires.

Message-clé: le public doit reprendre la main, fixer des prix équitables qui prennent en compte R&D et financements publics (stop au value-based).

Christine Bienvenu: ce médicament cher qui m’a sauvé la vie

Film. Herceptin-Perjeta. 100k CHF/an. Pendant combien de temps notre système de santé pourra-t-il encore absorber ces coûts? Ambivalence. 

Tabou car reconnaissance d’avoir la chance de bénéficier du traitement, mais culpabilité de ce qu’on coûte à la collectivité. Important que les patients puissent s’intéresser à ces questions pour pouvoir participer au débat. Etre partenaire de ces discussions. Peur de ne plus avoir accès au traitement? Garder la tête basse pour ne pas risquer de perdre l’accès… Vulgariser les informations pour les patients. 

Autonomisation des patients, patient empowerment. Quelle place le patient doit-il prendre? En fait, quelle place doit-on lui laisser? Patient qui n’ose pas prendre sa place, même si ça change avec le fait que le patient ait accès à des informations auparavant réservées aux professionnels. Collaboration, partenariat, accepter un deuxième avis.

Le patient vit 24h/24 avec sa maladie. Les stratégies mises en place par les patients pour pouvoir vivre leur vie peuvent être intéressante. Communautés de patients contenant beaucoup d’informations vulgarisées.

Manuella Maury: Seuls à bord de notre corps

Lettre à son généraliste. On vient au monde seul, et on le quitte aussi seul. Délégation de responsabilité. Importance du médecin de famille, à l’écoute. (Très joli texte, pas tellement propice à la prise de notes.) Hypothyroïdie. 3 mois en Espagne. Difficultés de la vie, détour par l’acupuncture, désastre, démarrage du médic. Tout va bien. 2 ans plus tard, changement de formulation du médic, cata, augmentation de dose. Pilule impossible car conséquences catastrophiques (dépression), mais pour le médic contre la thyroïde on veut la faire rentrer dans un tableau excel? Déléguer sa santé à la pharma. Retourner en Valais, prendre soin de soi…

Table ronde (jamais facile de prendre des notes)

Si le médic n’est pas répertorié (trop nouveau), exception possible si le patient bénéficie du traitement. Donc analyse, et évaluation. Mais ça peut varier d’une caisse à l’autre (plus ou moins de volonté de trouver des solutions).

On a le deuxième système de santé le plus cher au monde, après les USA. Surmédicalisation: interventions qui n’ont pas de bénéfice pour le patient. Ex: médicaments pour le cholestérol, chir de la thyroïde, interventions sur la colonne vertébrale (10 fois plus à Berne qu’à Genève!) — on discute de mesures économiques mais pas de comment réduire les soins inutiles.

Ecart de 48% des prix des génériques entre l’Europe et la Suisse (taille du marché). Les importations parallèles sont déjà autorisées.

Dossier électronique du patient.

Innovation, pas de la science-fiction. Attention aux bulles du côté startup qui trouvent du financement. Important de former les infirmier/infirmières en Haute Ecole, pour collaborer il faut parler le même language.

Question: dans les cas particuliers, certains assurances acceptent, pas d’autres, pourquoi? Si le processus d’évaluation est supposé être un peu rationnel?

Maladies rares: système de réassurance.

Importance de la nutrition. Mais la prévention prend plus de temps. Confier la prévention aux infirmières.

Question: préoccupation concernant la confidentialité avec le DEP. Le DEP permettra de cacher certaines infos, mais attention, on ne pourra pas se retourner contre le fournisseur de soin si on dissimule une information.

Margaux Saudan: Moi, future médecin

Plus grand employeur de médecins en Suisse: la Migros. Un problème? Attractif pour les médecins, mais:

  1. Données sensibles (grands magasins qui savent quand leurs clientes sont enceintes). Pas d’étanchéité.
  2. Conflit d’intérêt: faire de l’argent vs soigner.

André Grimaldi: plaidoyer pour une médecine égalitaire et solidaire

Deux défis auxquels sont confrontés nos systèmes de santé: innovation et maladies chroniques.

Coût des médicaments: pas le coût de développement, mais le service médical rendu. A ce moment-là l’insuline et le vaccin contre la polio devraient coûter très très cher. L’industrie fixe ses coûts en fonction de ce qu’on est prêt à payer.

450 millions de diabétiques dans le monde. Ça coûte cher! Prévention… mais on a conçu des systèmes de soin et non des systèmes de santé. Progrès de la médecine => maladies chroniques.

Indicateurs de qualité? On soigne l’indicateur et non le malade.

La bonne porte d’entrée: il faut une troisième médecine pour les maladies chroniques.

Première médecine: maladies aigues bénignes et gestes techniques simples. Médecine de cabinet.

Deuxième médecine: maladies aiguës graves, soins complexes. Avec les hôpitaux universitaires ça fonctionne.

Troisième: dans les maladies chroniques le patient doit changer de comportement dans la durée. Quid de l’observance? 40-50%, corrélé à la mortalité.

Obstacles à l’observance:

  • pas de symptômes => pas d’observance
  • traitement: si on a l’impression qu’il est inefficace ou qu’il y a des effets secondaires
  • système de santé: si on doit payer pour les soins chroniques et pas les aigus… ou si le gravité de la maladie chronique rapporte à l’assureur…
  • médecin: n’explique pas, paternalisme médical, “je suis un technicien supérieur” (important: décision médicale partagée)

La vraie question: le patient qui sait faire (observance), mais qui ne fait pas? Transformer le malade en son propre médecin. Comment se traitent les médecins compétents quand ils sont malades? Ils se soignent très mal…

Pourquoi?! Clairement une troisième médecine. Homéostasie émotionnelle. Quand les besoins primaires sont assurés, la priorité absolue est l’homéostasie émotionnelle, quitte à prendre des risques pour sa santé. Traumatisme psychique du diagnostic: ce sera jamais plus comme avant; vous serez différent des autres. Premier mécanisme, déni, refus, clivage (diabétiques clandestins qui ne disent pas à leur entourage), addiction (ado qui manipule sa dose d’insuline pour rester mince). Pensée magique (charlatans etc).

Ces mécanismes de “rejet” deviennent une maladie à leur tour. “Je sais que c’est stupide mais c’est plus fort que moi.” On ne s’en sort pas seul de cette deuxième maladie. L’autonomie a des limites. Aider le patient à changer de représentation.

Canicule: mes trucs pour rester au frais chez soi ou dans son espace coworking [fr]

[en] Archive of my weekly French-language "technology advice column".

Ma newsletter hebdomadaire “Demande à Steph” est archivée ici pour la postérité. Chaque semaine, un tuyau ou une explication touchant à la technologie numérique, ou une réponse à vos questions! Inscrivez-vous pour recevoir directement la prochaine édition. Voici l’archive originale. Et la page Facebook!

Une fois n’est pas coutume, un truc de geeks qui n’a rien à avoir avec le web, les smartphones, ou les ordis pour “Demande à Steph“. Et puis on n’est pas samedi, mais je vous ai bien négligés ces dernières semaines, alors je tente de me rattraper.

Voici comment garder votre appart/maison/bureau/studio au frais durant la canicule (et simplement, quand il fait chaud):

  • fermer complètement toutes les fenêtres dès que l’air extérieur est plus chaud que l’air intérieur (tendre le bras par la fenêtre pour voir, et ne pas se laisser avoir par les “airs” qui peuvent donner une sensation de fraîcheur trompeuse)
  • ouvrir complètement toutes les fenêtres dès que l’air extérieur est plus frais que l’air intérieur (idem)
  • baisser les stores ou fermer les volets (en gardant les fenêtres fermées!) dès que le soleil menace de briller à l’intérieur

Ça paraît contre-intuitif, non, de fermer les fenêtres quand il fait chaud? On veut pas des courants d’air, justement? Alors le problème avec les courants d’air, c’est qu’ils nous donnent une sensation de fraîcheur (en soi c’est bien) mais si l’air avec lequel on fait les courants est plus chaud (c’est souvent le cas), on est en fait en train d’amener plein d’air chaud à l’intérieur et de réchauffer la pièce… Pas top.

Solution? Le ventilateur… ça permet de faire de l’air sans laisser entrer l’air chaud du dehors par les fenêtres.

Un extra? Si vous n’avez pas la clim, tester la “clim du pauvre”, qui utilise le fait que l’évaporation de l’eau est une réaction physique qui consomme de la chaleur, et donc refroidit son environnement (c’est pour ça que transpirer nous rafraîchit ou qu’on a froid quand on est mouillé).

On met un linge mouillé sur le ventilateur: le vent de celui-ci accélère l’évaporation et donc la production de frais. On peut aussi simplement suspendre des tissus mouillés un peu partout, ou mettre des bassines d’eau (mais attention aux moustiques).

Je fais ça depuis des années à l’eclau (si vous êtes à Lausanne et que votre lieu de travail est trop chaud, l’eclau vous ouvre d’ailleurs ses portes cette fin de semaine) et dans mon appart, et ça marche vraiment bien! Ne partez donc surtout pas travailler en laissant vos fenêtres ouvertes et vos stores ouverts. Et n’oubliez pas de boire!

Cloudbleed: faut-il à nouveau changer vos mots de passe? [fr]

[en] Archive of my weekly French-language "technology advice column".

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Note: cette semaine, vu le caractère “actu” du sujet, je la reproduis ici immédiatement, mais normalement je fais ça avec beaucoup de retard…

Ceux qui suivent un peu l’actu du web n’auront pas raté la dernière grosse faille de sécurité Cloudbleed. Si vous vivez dans le monde “normal”, il y a des chances que vous n’en ayez pas entendu parler — alors que ça vous concerne probablement.

Je vais résumer, puis vous dire quoi faire 🙂

Résumé:

Cloudflare est un service de “cache”, ça veut dire qu’il intervient pour soulager les serveurs web qui peinent à gérer un trop fort traffic. Vous savez, quand on veut acheter des billets pour le Paléo et que “rien ne marche”? C’est le serveur qui pétouille car trop de gens veulent s’y connecter en même temps. (Un cas typique où ça arrive c’est en cas d’attaque DDOS, je vous en avais parlé il y a quelque temps).

Cloudflare prend le relais pour montrer lui-même les pages web demandées à la place du pauvre serveur surchargé. Le visiteur ne remarque rien. Par exemple, quand vous allez sur mon blog, c’est Cloudflare qui vous montre les pages, pas mon serveur. C’est un service super facile à mettre en place, donc super populaire.

Une petite erreur de programmation, et hop, les pages web servies par Cloudflare étaient susceptibles de contenir des informations aléatoires provenant d’autres sites, y compris mots de passe, messages privés, identifiants de session, etc (un identifiant de session c’est le machin qui fait qu’on “reste connecté” à un service sans devoir redonner son mot de passe tout le temps).

Ces pages web ont été enregistrées pendant des mois par les moteurs de recherche (Google et compagnie) et possiblement par d’autres services qui mettent en cache des pages web pour rendre leur chargement plus rapide (les navigateurs web font ça par exemple).

Cloudflare a réagi vite, réparé le problème, et fait purger autant que possible les informations indiscrètes des moteurs de recherche. On n’a pour le moment pas de preuve que ces données ont été utilisées à de mauvaises fins jusqu’ici — mais le mal est fait: votre mot de passe Uber ou OKCupid se balade possiblement quelque part dans la nature.

Que faire?

Comme les mots de passe liés aux sites utilisant Cloudflare ont possiblement été compromis, il faut changer ces mots de passe. Je vous rappelle que l’enjeu en cas de fuite de mot de passe n’est pas “quelqu’un va lire vos mails” (ça, désolée, mais on s’en fout), mais plutôt “vos comptes vont être exploités pour arnaquer vos connaissances ou comme cyberarme pour influencer des élections à l’autre bout de la planète”. J’explique tout ça dans mon article “c’est pas toi qu’on vise.

Quand on doit changer tout un tas de mots de passe, on se félicite d’utiliser un gestionnaire de mots de passe et d’avoir cessé depuis belle lurette d’essayer de les mémoriser.

(Rappel: si vous pouvez vous souvenir de vos mots de passe, ils ne sont pas assez forts. Seule exception: une poignée de mots de passe Diceware, pour votre e-mail principal et votre gestionnaire de mots de passe, par exemple. Explications.)

Un gestionnaire de mots de passe vient avec un générateur de mots de passe: le plus long c’est le mieux. Changer de mot de passe prend une minute, et comme il n’y a pas besoin de s’en souvenir, c’est tout ce qu’il y a à faire.

Quels mots de passe changer? Cloudflare est super populaire, et on ne “voit” pas qu’un site utilise Cloudflare quand on le consulte. On peut vérifier à l’aide de ce site, “Does it use Cloudflare?” — tout en sachant qu’on est dans le monde des “possibles”, qu’un site utilisant Cloudflare n’est pas nécessairement compromis, et qu’un site qui n’apparaît pas dans la liste n’est pas “garanti 100% sûr” non plus. Il y a aussi une liste sur GitHub (ils ont ratissé large).

Pour vous simplifier la tâche, commencez déjà par UberOKCupidMediumLe TempsFitBit. S’il y a un bouton dans vos paramètres pour “déconnecter toutes les autres sessions”, utilisez-le.

Après, jetez un oeil sur la liste de GitHub pour voir si des sites que vous utilisez vous sautent aux yeux. Et mettez l’adresse de vos services favoris dans Does it use Cloudflare? pour vous assurer qu’il ne faut pas changer ces mots de passe là.

Et si vous êtes du genre à utiliser les mêmes mots de passe un peu partout… je vous conseille vraiment d’installer un gestionnaire de mots de passe et de tout changer. Ordre de priorité: email, facebook, admin de votre site web si vous en avez un, Twitter, Instagram…

Je vous entends soupirer, et je compatis. Le vie numérique demande tout un tas de compétences qu’on ne nous enseigne pas, et qu’il faut apprendre sur le tas. A nouveau, si vous nagez, faites-moi signe en répondant à ce mail et je regarde comment je peux vous aider!

Quelques sources en français sur Cloudbleed: Cloudflare, pourquoi la fuite de données vous concerne, (Numerama)Bug chez Cloudflare: pensez à changer vos mots de passe (Libération)Cloudbleed: importante fuite de données chez Cloudflare, changez vos mots de passe (NextInpact)

Sécurité: les enjeux de l’attaque qui a cassé internet vendredi [fr]

[en] Archive of my weekly French-language "technology advice column".

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Note: cette semaine, vu le caractère “actu” du sujet, je la reproduis ici immédiatement, mais normalement je fais ça avec beaucoup de retard…

Vendredi, internet a subi une attaque sans précédent. Facebook n’a pas été touché, donc la terre a continué de tourner, mais des dizaines de sites comme Twitter, Spotify, PayPal, SoundCloud, Etsy ou encore Netflix ont été touchés. Il y a un peu moins d’un mois c’est l’hébergeur français OVH qui faisait les frais d’une attaque similaire, extrêmement impressionnante alors, mais bien pâle en comparaison à celle-ci.

Si vous débarquez, filez lire l’article (bien fichu) de 20 minutes.

Une attaque DDOS (distributed denial of service) fonctionne un peu comme inonder un standard téléphonique d’appels pour le surcharger. Si un serveur reçoit trop de requêtes, il n’arrive simplement pas à y répondre et tout ce qu’on entend en retour c’est le “bip bip bip” d’une ligne occupée. A l’échelle d’internet, ce n’est pas juste qu’il y a quelques centaines de personnes qui appellent alors qu’on s’attend à avoir 3 ou 4 appels dans la file. Plutôt des millions. Un véritable déluge, seconde après seconde. Le serveur n’a aucune chance.

Comme demander à plein de copains de rester devant leur ordinateur à recharger une page web toute la nuit c’est un peu pas très fun, comment fait-on pour mener une telle attaque? Réponse: on installe sur tout un tas d’ordinateurs un petit programme qui va envoyer les requêtes (= l’équivalent de demander une page web) au serveur visé, sur commande.

Ce petit programme, ça s’appelle un virus. Eh oui, les virus ne sont pas juste des vilains programmes qui vont tout effacer sur votre disque dur ou prendre vos fichiers en otage. Notre ordinateur peut très bien avoir un virus sans qu’on s’en rende compte, dormant jusqu’au moment où le “botmaster” en aura l’utilité. Antivirus et mises à jour de sécurité, mes amis — une bonne raison de ne pas utiliser un vieil ordi avec un système d’exploitation désuet.

Il n’y a pas que les ordinateurs qui peuvent être victimes de ce genre d’infiltration. Tous nos comptes sur les médias sociaux, bien entendu, qui peuvent être utilisés pour envoyer du spam. Et aussi les ordinateurs-qu’on-ignore, tous ces “objets connectés” comme les caméras de sécurité, nos téléphones, l’imprimante wifi, votre montre connectée, l’appareil photo wifi, et bien d’autres.

Pour installer un virus quelque part, il faut un accès. Tout “ordinateur” a un compte administrateur, techniquement parlant, qui a plein pouvoirs sur la machine. Si on a le nom d’utilisateur et le mot de passe de ce compte, bingo! La machine est à notre merci. Le souci avec beaucoup de ces objets connectés c’est qu’on ne peut pas changer le mot de passe administrateur et que celui-ci est souvent vraiment tout con (“admin”, “root”, “1234”).

Quand je vous casse les pieds pour mettre des meilleurs mots de passe à vos comptes et machines, ce n’est pas pour rien. C’est pour protéger vos données, mais aussi pour éviter que vous ne soyez complices malgré vous d’attaques du genre de celle de vendredi. Je le répète encore une fois: ce n’est jamais vous personnellement qu’on vise, on cherche juste les maillons les plus faibles, comme un cambrioleur qui fait le tour de tous les apparts de l’immeuble pour voir s’il n’y a pas par hasard quelqu’un qui a laissé sa porte ouverte.

Exercer une saine sécurité sur le plan personnelle va aussi de la responsabilité citoyenne — comme se faire vacciner. Au-delà de l’égoïsme de sa propre protection, nous avons des responsabilités vis-à-vis de la communauté dont nous faisons partie. Si votre conscience vous pèse et que vous désirez faire quelque chose, voici quelques instructions que vous pouvez suivre.

La sécurité des objets connectés va s’améliorer. Je ne suis pas trop inquiète sur ce plan-là, même si ça va sans doute prendre son temps. Ce qui me préoccupe plus c’est que cette attaque nous montre qu’internet est devenu bien trop centralisé. A la base, toute l’idée d’internet est d’être un réseau très distribué: si on en détruit une partie, cela ne remet pas en cause l’intégrité du réseau, et celui-ci continue à fonctionner.

En mettant à genoux non pas certains sites spécifiques, mais le système d’adresses qui nous permet de nous connecter à ces sites (les fameux DNS, panneaux de signalisation du web), c’est une grosse portion du réseau qui n’était plus là. Et ça nous rappelle aussi que nos activités en ligne sont dépendantes d’un nombre limité de gros acteurs dont la disparition subite nous handicaperait grandement: Twitter, Facebook, Wikipedia, Google.

Vendredi, je n’avais plus accès à Twitter, et durant un bon moment, ni Google ni Wikipédia ne répondaient. Je n’avais du coup plus accès à rien (ou presque), parce que je ne connais que très rarement les adresses complètes des pages auxquelles je veux accéder: je demande à Google.

Facebook a été épargné, mais une prochaine fois ça pourrait ne pas être le cas.

Addendum: jeudi soir qui vient, je donne à Genève une conférence introductive sur Twitter (et autres choses sociales). C’est ouvert au public et j’ai des invitations.

Moments: Facebook effacera-t-il vos photos le 7 juillet? [fr]

[en] Archive of my weekly French-language "technology advice column".

Ma newsletter hebdomadaire “Demande à Steph” est archivée ici pour la postérité. Chaque semaine, un tuyau ou une explication touchant à la technologie numérique, ou une réponse à vos questions! Inscrivez-vous pour recevoir directement la prochaine édition. Voici l’archive originale.

Note: cette semaine, vu le caractère “actu” du sujet, je la reproduis ici immédiatement, mais normalement je fais ça avec beaucoup de retard!

Je vous rassure tout de suite, malgré les titres alarmistes que vous avez peut-être vus, Facebook ne va pas effacer toutes vos photos le 7 juillet si vous n’installez pas l’application Moments (ils n’ont pas le droit, c’est le jour de mon anniversaire!)

Voici ce qui se passe:

  • En 2012, Facebook ajoute un service de synchronisation automatique pour les photos de votre smartphone.
  • Vous l’avez peut-être activé à l’époque — l’idée étant que si les photos étaient déjà “dans Facebook” ce serait plus simple de les partager. Beaucoup de personnes l’ont activé et oublié. (Moi pas, je viens de vérifier.)
  • Les photos synchronisées ne sont pas publiques, elles sont dans un album nommé “Synced” ou “Synced from Phone” (en anglais).
  • Fin 2015, Facebook a tranquillement désactivé cette option de synchronisation, somme toute un peu désuète (on poste maintenant facilement les photos depuis son téléphone directement, cette espèce de “pré-publication” est inutile).
  • Les photos qui seront effacées le 7 juillet si vous n’utilisez pas encore Moments sont ces éventuelles photos synchronisées — en aucun cas les photos que vous avez partagées vous- même sur Facebook.

Si vous êtes concerné, vous recevrez (ou avez reçu) de Facebook une notification et un e-mail à ce sujet. Sinon, dormez tranquille.

Bon alors, c’est quoi cette application que Facebook veut nous “forcer” à utiliser? J’avoue que je n’en avais pas vraiment entendu parler, donc j’ai creusé (et installé) pour vous. C’est plutôt sympa, en fait.

Moments vient résoudre le problème de l’album collectif lors d’événements ou d’activités sociales. Dans une newsletter précédente, je vous ai montré comment utiliser Google Photos pour faire ça. Mais avouons-le, plus de personnes utilisent déjà activement Facebook que Google Photos, donc c’est un poil laborieux. C’est le même principe que les Albums Partagés iCloud, si vous baignez dans un environnement Apple.

Que fait exactement cette application? Un peu comme The Roll, dont je vous ai parlé il y a peu, Moments va d’abord guigner dans vos photos. L’application vous propose ensuite des albums que vous pouvez modifier (très similaire à l’Assistant de Google Photos, là). Jusqu’ici, tout est privé, rien ne quitte votre téléphone.

Vous pouvez ensuite choisir de partager un de ces albums (appelés “Moments”) avec des amis. Par exemple, Moments a bien détecté et regroupé mes photos de la récente Fête des Voisins. Du coup, j’ai partagé cet album avec les voisins et voisines avec qui je suis connectée sur Facebook. Ils pourront y ajouter leurs photos.

Toutes ces photos restent dans l’application Moments et ne vont pas se mélanger avec les photos que vous partagez (plus largement) sur Facebook. On est vraiment dans le partage privé.

Moralité de cette histoire: ne vous en faites pas pour vos photos, et essayez Moments!

Addendum post-envoi (oui, les newsletters c’est bien, mais quand c’est parti, c’est parti): le problème avec notre méthode habituelle de “nous envoyer parmi” nos photos lors de rencontres, c’est qu’on se retrouve avec des photos d’autres personnes dans notre pellicule. Les vrais albums partagés évitent ce problème.

Demande à Steph: bientôt 3 mois de newsletters! [fr]

[en] I launched "Demande à Steph", a weekly French-language newsletter, nearly 3 months ago. In each newsletter I share a simple tip or tutorial for doing digital stuff. It's aimed at "less digital" people who want to become more savvy. It's working pretty well so far! Topics covered include sharing a document with Google Docs, changing privacy of a Facebook post so that it can be shared more widely, whether you should or not delete emails, using dictation on your smartphone, and even how to avoid RSI.

Fin janvier, j’ai lancé deux newsletters, dont une en français: Demande à Steph. Le principe de cette newsletter, c’est un peu “le numérique pour les nuls”. Des petits trucs pratiques du genre de ceux que mon entourage “moins numérique” apprécie toujours.

Demande_à_Steph_par_Stephanie_Booth

Et puis, le titre, pas très original je l’admets, c’est parce que ceux qui me connaissent savent très bien que si on se pose une question ou une autre concernant Facebook, son téléphone, Gmail, son ordi, ou encore “si c’est possible”, “demande à Steph” donne souvent des résultats. Bref, pas pour me lancer des fleurs en excès, mais faut bien se rendre à l’évidence.

Jusqu’ici, pas trop de questions (j’adorerais que cette newsletter vire un peu “courrier des lecteurs” — pas sûre que ce soit le bon terme en français), mais des personnes qui régulièrement répondent à la newsletter pour demander des précisions ou me dire que telle info leur a été utile. J’apprécie beaucoup!

Voici les sujets que j’ai traités jusqu’ici (cliquez sur les liens pour lire).

  1. Facebook: comment rendre public un statut pour qu’il puisse être partagé
  2. iPhone: chercher n’importe quoi sur son smartphone
  3. Google Docs: savez-vous partager un document?
  4. Réglez-vous la luminosité de vos écrans?
  5. Facebook: depuis quand est-on amis? Gare aux faux comptes
  6. Vaut-il la peine de garder/effacer ses emails? (numéro qui m’a valu un petit passage radio à “On en parle”)
  7. Ergonomie: c’est le portable qui m’a sauvé
  8. Google Photos: rassembler dans un album toutes les photos d’un fête
  9. Sécurité: comment faire facilement un bon mot de passe?
  10. Snapchat: c’est quoi ce truc?
  11. Smartphone: utiliser sa voix et dicter
  12. E-mail: comment faire une newsletter

Si ce genre de chose vous parle, inscrivez-vous pour recevoir directement les suivantes dans votre boîte de réception. Et s’il y a des questions qui vous turlupinent, n’hésitez pas à me les soumettre, si elles s’y prêtent, j’en ferai volontiers le sujet d’une prochaine newsletter!

Réglez-vous la luminosité de vos écrans? [fr]

[en] Archive of my weekly French-language "technology advice column".

Ma newsletter hebdomadaire “Demande à Steph” est archivée ici pour la postérité. Chaque semaine, un tuyau ou une explication touchant à la technologie numérique, ou une réponse à vos questions! Inscrivez-vous pour recevoir directement la prochaine édition. Voici l’archive originale.

Il vaut la peine de garder un oeil sur la luminosité de ses écrans.

L’écran est un bouffeur de batterie

C’est surtout utile à savoir pour les tablettes et smartphones. Sur luminosité maximale, vous drainez votre batterie bien plus rapidement qu’à une luminosité plus faible (clairement, il vaut encore mieux avoir un écran éteint ;-)).

Attention aux yeux!

Idéalement, pour ménager ses yeux, la luminosité de l’écran qu’on regarde devrait être comparable à celle de notre environnement. On va donc augmenter la luminosité en plein jour, et la réduire le soir. Votre écran ne devrait pas être un grand phare lumineux dans une pièce sombre ou une rue de nuit. Vos yeux vous remercieront (et votre tête aussi, si l’écran a tendance à avoir sur vous cet effet désagréable).

Mieux dormir…

La lumière de nos écrans est très blanche/bleue. Elle correspond au soleil du milieu de la journée. Outre le type d’activité que l’on a tendance à avoir sur écran, et qui stimule notre cerveau, s’exposer à de la lumière “de jour” le soir n’est pas une super idée. Le mieux est encore de bannir les écrans le soir, mais soyons réalistes, on est en 2016 et on est tous un peu accros à Facebook ou Whatsapp.

Du coup, pensez déjà à installer flux sur vos ordinateurs et tablettes: c’est une application qui jaunit la lumière de vos écrans une fois la nuit tombée et qui atténue donc un peu l’effet “je suis en plein soleil et donc il fait jour, pas question de dormir” de leur lumière bleue. Et veillez bien également à en diminuer la luminosité!

Je vous souhaite de douces nuits bien reposantes…

Google Docs: savez-vous partager un document? [fr]

[en] This is my French weekly newsletter that gives tips and simple explanations to use our daily digital tools better.

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Si vous avez un compte Google (ou une adresse Gmail), vous avez aussi Google Drive et la suite bureautique de Google: DocsSheetsForms, etc.

C’est un peu l’équivalent de Office de Microsoft: Word, Excel, Powerpoint. Mais c’est Google. Et c’est en ligne, au lieu de vivre sur votre ordinateur.

Tous les documents de cette suite peuvent être partagés, et on peut collaborer dessus en temps réel: plus besoin de faire des allers-retours interminables de versions diverses d’un document par e-mail pour le fignoler à plusieurs!

Voici comment partager un document. Je vous montre avec un document texte, mais le principe est le même pour tous les documents que vous pouvez créer à partir de Google Drive.

Pour créer votre document, allez simplement à l’adresse http://docs.google.com. Dans votre document, vous verrez en haut à droite un bouton bleu pour partager:

Ce bouton donne accès à l’interface de partage, qui vous permet:

  • d’ajouter un collaborateur via son adresse e-mail (choisissez si la personne peut modifier, commenter, ou seulement voir le document)
  • de créer un lien “magique” qui donne automatiquement le droit de voir ou de modifier le document à quiconque clique dessus (pratique mais attention à la confidentialité!)

Quand vous ouvrez le document alors que quelqu’un d’autre travaille dessus, vous pouvez voir où cette personne est dans le document, et même la voir taper!


Si vous connaissez déjà tout ça, transférez ce mail à une personne avec qui vous aimeriez pouvoir collaborer avec les documents en ligne Google. Peut-être que ça lui donnera envie…

N’oubliez pas que vous pouvez toujours m’envoyer vos questions, que ce soit pour des informations supplémentaires ou pour proposer un sujet pour la semaine prochaine.